Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Unerwarteter Vertrag [Sieg, natürlich !]

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SSiegfried

Humain(e)

Re : Unerwarteter Vertrag [Sieg, natürlich !]

Réponse 15 vendredi 14 février 2014, 22:08:16

Non. C'était la machine à café.

Et il en semblait sûr.



Le cuisinier, toqué et tabliéré (non ça n'existe pas ce mot) découpait le poisson avec une dextérité propre aux préparateurs nippons. Dans un bloc de chair rouge, il entamait grossièrement parallèlement à sa table, puis dégageait l'une des grosses tranches pour s'occuper de l'autre, qu'il débite en fines lamelles posées sur le côté. Son acolyte, revenant d'un peu plus loin, jetait sa clope dans le caniveau avec négligence, puis se lavait sommairement les mains dans un évier en métal cheap pour ensuite s'occuper du riz. Une discussion s'engageait avec Siegfried, que les deux cuisiniers appelaient « professeur ». Sans doute un habitué. Ils taisent le cas Alexis. Il n'est pas rare qu'il vienne avec une jeune femme, pas souvent la même, et il n'y a pas à le mentionner. La multiplicité de ses accompagnatrices dit bien des choses sur lui.

Ils parlent des cours, des élèves, est-ce que tout va bien économiquement, c'est calme ces temps-ci mais ça commence à aller mieux, et silence. Les paroles sont remplacées par le tchac tchac de la lame. Dix sushis sont préparés, deux de chaque variété de poisson. Après s'être de nouveau lavé les mains, le second cuisinier dépliera deux minuscules tapis de bois, sur lesquels seront posés une rangée de sushi sur chacun, le tout étant mis dans une petite boîte de plastique, tendues à eux. Le SS prend au passage le billet d'Alexis, et lui fourre au niveau de la ceinture, entre son vêtement et sa peau. Il paiera tout lui-même, et s'éloigne en lui donnant sa nourriture. Sa faim permanente va enfin être satisfaite.

Je vais régler une bonne fois pour toute cette histoire. J'ai appartenu pendant plus d'une décennie à un corps d'élite. Corps d'élite, vous comprenez ce que cela signifie ? J'ai fait quelques mois dans une école avec les meilleurs instructeurs du pays, des vétérans décorés et des théoriciens aux idées révolutionnaires, qui maintenant ne le sont plus vraiment. C'était dur, très dur. Pendant deux ans, j'ai été militaire du rang, avant d'être autorisé à rejoindre le corps des officiers. Après quoi j'ai dû faire mes preuves, pour être le meilleur. Les ordres étaient parfois difficiles à suivre. Tuer un homme au combat, c'est quelque chose... Mais exécuter d'une balle dans la tête un innocent, c'est autrement plus dur à subir. J'ai gagné mes galons, j'ai eu ma division. Ajoutons à cela que, toute mon enfance et mon adolescence, j'ai vécu sous le joug de l'une des éducations les plus strictes du monde. Vous croyez que je ne connais pas les bienfaits de la servitude, ainsi que ses limites ?

Comme promis, il mange en marchant. Le bitume est trempé, et il marche dans les flaques sans la moindre gêne. Il fait froid, et il n'a ni écharpe ni gant. Il fait sombre vu l'heure tardive, mais il n'a pas peur. Il se sent étonnamment bien dans ce paysage.

Dites-moi ce que je peux faire pour vous, alors. Vous avez probablement besoin de quelque chose pour me croire. Allez-y. Son dernier message ? Il ne contient rien de bien particulier. Celui que je vous ai montré est pertinent. L'autre ne parle que de masturbation. J'en ai d'ailleurs été étonné. Mais peu importe.  Demandez-moi ce que vous voulez, je vous le montre, et ce jusqu'à ce que vous acceptiez de croire au bien-fondé de mes mots et de mes sentiments.

Siegfried dans toute sa splendeur. Tout ce qu'elle pourra découvrir dans sa chambre ne lui dira rien. Elle lui fera découvrir un Siegfried différent, néanmoins, pas grand-chose ne pourra étayer la thèse de Mizuki ou même celle d'Alexis. Ses secrets sont mieux gardés. Mais il n'est pas idiot, et elle l'a d'ailleurs souligné : Il sait qu'elle sait qu'elle ne trouvera rien, même en cherchant bien. Le SS est un foutu parano, rigide, malin, prévoyant, voire même clairvoyant de l'avenir. Le destin est une mécanique qu'il a apprit à connaître, à défaut de pouvoir la maîtriser.

Par ailleurs, je vis depuis des années sous le serment que j'ai prêté à mon drapeau, et j'en souffre chaque jour. C'est ce qui ligote mon âme. Vous ne savez pas à quel point c'est invivable. Je vous conseille, très honnêtement, de vous trouver une nouvelle allégeance. C'est pour votre bien, ma chère.

Une pause, pour avaler une moitié de sushi, avec les doigts.

Et ne croyez pas que ch'est une chtratéchie pour que vous deveniez ma chienne. Che ne court pas après les echclaves. (Il mâche quelques secondes.) Vous êtes idiote de penser que je ne ramasse que des animaux blessés, d'ailleurs. Vous portez des jugements sur ma façon d'être, et cela en est insultant. Des gens normaux, sains d'esprit, bien dans leur vie, découvrent simplement qu'elles ont besoin d'être contrôlées, manipulées, parce que quand notre vie est aux mains d'une personne qui maîtrise la sienne, alors que soi-même, on a peur de la dérive, naissent de nouvelles envies. Il suffit de franchir le pas.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Alexis Leigh

Re : Unerwarteter Vertrag [Sieg, natürlich !]

Réponse 16 dimanche 16 février 2014, 11:27:39

C’est étrange. Depuis qu’elle est toute petite, Alexis vivait ici, aimait cette ville. Il y a pourtant quelque chose à laquelle elle n’avait jamais pu s’habituer : l’odeur du poisson cru, vidé et préparé devant ses yeux. Manger des sushis, makis et autres sashimis ne lui posait aucun problème et elle appréciait même cela, surtout avec beaucoup de wasabi et de gingembre. Mais là, postée devant le stand, l’odeur des tripes et abats de poisson lui sautait à la gorge. Elle gardait toutefois son sourire, essayant juste de respirer le moins possible, et plutôt par la bouche, qui sent moins les odeurs. Rien à faire, ce parfum de poisson mort la dégoûtait plus qu’autre chose. Tout le long pourtant elle fit bonne figure, retenant ses sourcils de se froncer, son visage de se crisper. Avec lui, c'était devenu une lutte permanente et elle ne comptait pas lui céder la moindre parcelle de terrain.

Il en prit déjà assez quand il lui rendit son billet, et elle trop maladroite pour agir assez rapidement qu’ils s’éloignaient déjà. Saleté. Elle essayera de lui glisser dans la poche un peu plus tard, quand il sera détourné d’elle par leur conversation. Alexis goûta du bout des dents le premier, n’y trouva rien à redire et le mit en entier dans sa bouche. Après l’avoir avalé, la jeune femme haussa les épaules et ignora l’envie de le remercier. Parce qu’il ne lui avait pas laissé le choix. Elle ne désirait pas cela et il le lui avait imposé. Comme il faisait toujours, manifestement. Comme il se donnait le droit de le faire avec toutes les femmes rencontrées.

Une question intéressante serait de se demander s’il agissait de la même manière avec les hommes. Les femmes, il les soumettait par le sexe, et les hommes ? Par la violence ? Ou alors il s’en fichait. Inconsciemment, elle se rapprocha de lui, pour chercher un peu de chaleur plus que par peur. Alexis savait se défendre et faire face à la plupart des situations et agresseurs. Bon, sauf à un Siegfried qui comptait pour trois hommes au moins, partageant la même intelligence de surcroît. Mais ça ne courrait pas les coins de rue.

- Je veux bien croire que l’autorité ne vous ait jamais manquée dans votre vie. Seulement, considérez-vous toute soumission comme égale ? Je ne pense pas que l’abandon physique de l’épreuve, que militarisme de votre formation et enfance, ait la même valeur que la soumission sexuelle. Je ne pense pas non plus que vous, qui avez l’air si féru de ces notions, puissiez réduire toutes les servitudes à une même expression. Et jusque-là, donc, vous comprendrez que je doute de votre réelle expérience à ce que vous leur faites subir. Sauf si vous ne m’avez pas tout dit, encore une fois.

Elle-même à l’armée avait connu la rigueur, la discipline. Les punitions en cas de désobéissance ou tout simplement de mécontentement de son travail. Et plutôt deux fois qu’une, étant donné qu’on lui avait refusé de monter en grade et de pouvoir à son tour donner des ordres sous ceux qu’elle aurait pu recevoir plus hautement placée. Toutefois, l’idée d’obéir à un maître sexuel, de devoir se plier à ses moindres désirs la répugnait. Justement, servir une cause nécessitait un investissement physique et moral. Mais toujours l’on pouvait garder un part de secret, d’intime. Une porte qui n’appartenait qu’à nous. Le retour à la vie personnelle après le devoir. Lui ne se souciait pas de leur laisser quoi que ce soit et mettait à nu toute leur vie sans la moindre hésitation. Ce qui ramenait ces filles au rang d’animaux, dépecés moralement et abandonnées totalement aux mains de Siegfried. Elles n’avaient plus rien à elles. Or l’être humain est fait pour être unique, et non pour se livrer entièrement à un autre au point de s’oublier.

Deuxième sushi avalé.

Conversation toujours aussi stérile, Alexis le savait.

- Pourquoi vouloir à tout prix que je croie en vous. Pire, que je vous apprécie malgré vos paroles ? Je ne pense pas que vous ayez particulièrement besoin de reconnaissance. Et puis je vous l’ai dit, je sais que vous êtes persuadés de vos propres mots. Que vous ne mentez pas sur ce sujet-là. Je ne doute pas un seul instant de la force de votre conviction, « professeur ». C’est plutôt celle-ci que je critique et sur laquelle nous sommes en désaccord. Malgré ce que j’ai pu faire pour vous.

Alexis haussa une fois de plus les épaules, et troisième sushi disparu. En fait, elle avait faim. La jeune femme tiqua quand il parla de son âme ligotée, et aurait bien eu envie d’approfondir le sujet. En quoi était-ce une contrainte pour lui, qui paraissait aimer cela plus que tout ? Mais n’était-ce pas approcher un peu trop près de l’animal, risquer sa sécurité ?

- La dernière ne m’a rien apporté de positif. Vous parlez de souffrir. Cela ne vous apporte-t-il pas une pleine satisfaction ?

Alex était émerveillée de voir à quel point il en parlait bien. Presque une campagne de publicité pour les bienfaits de la chose. Elle imaginait déjà l’affiche, dans le pur cliché avec du cuir, des cordes et une cravache. Siegfried, professeur diplômé en soumission. Retenant un rire à cette idée, la jeune femme essaya de garder son sérieux.

- Merci pour le compliment. Mais non, vous ne me ferez pas croire que quelqu’un satisfait de sa vie, des évènements qui l’anime et de ce qu’elle en fait peut décider de tout abandonner à quelqu’un d’autre. Vos pratiques supposent un abandon, et l’on abandonne que ce qui nous blesse, ce qui nous peine ou nous paraît trop difficile. Elles peuvent avoir l’air d’aller bien, mais je suis persuadée que toutes ont besoin de fuir d’une manière ou d’une autre. Vous apparaissez alors presque comme un sauveur. Toutes les femmes ne peuvent adhérer à vos manières de faire, et c’est bien pour une raison. Celles qui vous suivent sont celles qui désiraient une échappatoire à leur existence. Et vous-même, savez-vous vous mettre en danger ? Sortir de ce que vous prévoyez, à chaque instant ?

Alexis finit son plat, jeta son support et lui prit soudainement la main pour le tirer jusqu’à un établissement de la ville qu’elle appréciait tout particulièrement. Un endroit où la musique était la bienvenue. Un club, mais bien différent des boites de nuit actuelles où elle allait avec ses amis. Un endroit où toutes les danses trouvaient satisfaction. De multiples salles accueillaient autant de danseurs que possible. Dans l’une, un rythme de salsa, dans l’autre du hip hop ou du rock. Alexis connaissait l’endroit, et le tira jusque dans l’endroit, désert à cette heure-ci, réservé à la valse.

- Vous dansez ?

La musique, puissante, résonnait sans qu’aucune autre des salles voisines ne vienne les déranger. Alexis connaissait la plupart des danses, aimant particulièrement bouger en rythme sur les musiques. Elle appréciait tout particulièrement le rock et les danses plus classiques et oubliées comme le fox trot et la valse. La suivrait-il ? La surprendrait-il ? Elle le lâcha, et se ficha au milieu de la salle, les bras en position, élégante dans son port de nuque malgré son accoutrement qui ne convenait pas au tableau.

Chiche ?
« Les femmes sont faites pour être aimées, non pour être comprises.  »
Oscar Wilde

http://www.melisom.fruitballoons.com/
http://dctb.deviantart.com/art/Vivat-Regina-347448282 < pour les inspis !

SSiegfried

Humain(e)

Re : Unerwarteter Vertrag [Sieg, natürlich !]

Réponse 17 vendredi 28 février 2014, 13:30:40

Il n'avait pas l'impression de tourner en rond. Chaque mot prononcé, selon lui, lui faisant gagner du terrain. Il savait que ses paroles étaient un poison, si subtil et lent, qu'il lui fallait piquer à plusieurs reprises, avec la plus grande des discrétions, jusqu'à ce qu'il y ait plus de son venin que de sang dans les veines de sa victime. Parfois, celle-ci résistait, et cela prenait du temps. Et tant mieux. Les cibles faciles apportent une satisfaction rapide.

L'Europe en fut un cuisant exemple. L'avancée allemande dans la plupart des pays était si facile, les chars pénétrant avec une telle facilité dans les terres ennemies que c'était aux officiers de demander à l'Etat Major de faire une pause, de temps en temps, pour la forme, et le repos des machines – mécaniques et humaines confondues. Si les plus gradés se satisfaisaient du caractère éclair de leurs victoires, elles laissaient un goût amer dans la bouche de certains hommes, dont le lieutenant Von Königsberg, qui avait assisté aux cinq semaines de vile résistance de l'opposant français, et avait refusé de voir les célébrations à Paris ; une bande d'officiers, dont il avait fait partie, avait cordialement refusé d'être près du Generalmajor de la Wehrmacht qui les avait invité à une place d'honneur ; l'affaire a failli finir en cour martiale avant qu'ils ne soient sauvés par le Reichsführer Himmler.

Et sur le même modèle, toute l'Europe était tombée, avec plus ou moins de résistance, mais sans jamais poser de réel problème à la logistique militaire allemande. Quand la SS a commencé à être engagé, en soutien des troupes officielles, les choses prenaient une tournure encore plus aisées. Les quelques échecs allemands ont vite été balayées par des victoires éclatantes.

Arrive Moscou. À quelques kilomètres des hauts remparts rouges, l'armée allemande avait failli pour de bon. Une branlée sévère, que l'histoire ne retient pourtant pas ; tous pensent que Stalingrad est le véritable « revers » de la guerre. Mais Siegfried y était, il a enfin pu voir ce qu'étaient les russes. Il pensait, à tort, que tout allait être facile, comme ailleurs. Confiant, les alentours de Moscou lui ont pourtant donné du fil à retordre. Mais quand enfin ils ont approché de la capitale, ils ont fait face à des ours, à des tigres. Même lui, avec ses capacités prétendument nettement supérieures, était complètement dépassé. Il lui fallut des jours entiers pour reprendre ses esprits, réorganisé ses escouades, ne plus se sentir à l'ouest. Quand enfin les officiers allemands avaient recouvré leur sang-froid et leur talent, il était déjà trop tard.

Ce jour-là, une petite cloche sonnait dans la neige. Les allemands avaient perdus la guerre, mais personne ne le savait encore.

Et Siegfried s'en fichait impérialement. Car enfin, l'adversaire montrait de la valeur. Jusque 1945, il s'était battu avec la plus grande des ferveurs, et avait démontré sa verve et ses compétences dans l'art militaire. C'est, paradoxalement, ainsi qu'il a aimé faire la guerre. En perdant, en gagnant, et en re-perdant. Parce que la lutte avait du sens.


Il a retenu la leçon, Alexis. Tu ne le vaincras pas.


Il ne répondra donc pas. Il la laisse parler, mangeant calmement, réagissant par de simples sourires, ou des expressions traduisant ses doutes quant à ses paroles. Jusqu'à ce qu'elle l'emmène dans un lieu qui... qui, il faut bien l'avouer, n'était pas bien son genre. Si il savait danser ? Oui ! La valse, par exemple, entre autres... Pas toutes ces musiques qu'il considère comme dégénérées, mortes car impossibles à vivre, engoncée dans une médio...

... Oh. Elle le mène justement dans son domaine de compétence. C'est intéressant. Le déchiffrait-elle donc si bien ?

Nous reprendrons notre débat plus tard. Je vais me laver les mains d'abord, je refuse de vous toucher ainsi.

Maniaque, j'vous dis.


Les toilettes seront un refuge. Au calme, le temps de se faire à l'idée. Tout va bien. Il te faut une stratégie construite. La danse est un bon moyen pour commencer. Tu te souviens de cette artiste de cabaret, hautement réputée, qui t'a offert une place dans ses draps après quelques danses dans une réception de la SS. Mais il faut aller plus loin. Alexis ne se laissera pas convaincre trop facilement. Il faut la mener sur un terrain différent. C'est de là que commence à naître un embryon de plan... qui grandit vite, jusqu'à être viable.

Il allait partir sans se laver les mains, d'ailleurs, et fait demi-tour pour les frotter consciencieusement, avant de retourner se plonger dans les mélodies.


Alexis n'aura pas le temps de lui parler. Il l'attrape par les hanches, face à face, et la serre contre lui. Prise entre les griffes d'un prédateur qu'elle sait sournois et manipulateur, puissant et dominateur. Une personne qui, visiblement, écrase ceux qui l'offensent. Un ancien militaire d'élite, un sadique rigide et froid, un professeur dans les matières les plus strictes – la finance, le droit, l'histoire. Un type qui met un point d'honneur à être impeccable, pour ne pas prêter le flanc à la critique. Un immonde salopard qu'elle soupçonne d'être un violeur d'étudiantes.

Tu t'sens comment ?

Mettez-moi au défi, et je répondrai. Je vous offre de faire ce que vous désirez de moi. Vous n'avez que ça à faire pour comprendre mon point de vue, je crois. Avoir un pouvoir sur moi... Me dominer. Ma soumission comme présent, faites-en ce que vous voulez.

Il faut sentir la musique, la laisser prendre possession de son corps. Il laissera passer quelques chaînes de notes, avant de lui faire un signe, et entamera donc ses pas. Et elle remarquera à quel point il peut être bon, maîtrisant sans la moindre faute ses mouvements de pure grâce. Il ne cessera de la fixer un air amusé sur le visage, en guise de provocation à sa septicité.
« Modifié: vendredi 28 février 2014, 15:25:43 par Law »
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

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Alexis Leigh

Re : Unerwarteter Vertrag [Sieg, natürlich !]

Réponse 18 dimanche 02 mars 2014, 11:23:39

La musique s’élança doucement, timide. Quand il vint, s’imposa entre ses bras, Alexis referma sans hésiter ses mains sur son épaule et dans la sienne. Elle se colla, maintint son buste plus éloigné mais rassembla leurs bassins dans un même élan. Plongeant dans ses yeux, elle s’élança au même moment que lui. Lorsque la musique, mutine, démarra dans une envolée, ils étaient lancés. Ses pieds comptèrent les mesures, et elle tourna dès qu’il lui en imposa l’impulsion. Plutôt douée à cet exercice, attentive à la moindre mesure mais surtout au plus petit changement dans son jeu de pieds, elle l’accompagna sans la moindre erreur. Il semblait flotter, et la jeune femme pensait donner le même effet à ses côtés. Sans personne pour profiter du spectacle, elle savait bien qu’il était totalement inconscient de danser seule avec ce grand malade dans une salle vide.

La musique couvrirait ses cris grâces à ses accélérations, et à son intensité qui résonnait contre les parois de la salle.

Alexis entendait presque les voix exprimées par les instruments, les expressions du ballet. La valse se faisait parfois câline et féminine, parfois rude et virile. Les cordes s’emballaient, les faisant accélérer sur le parquet parfaitement ciré. Elle appréciait la qualité de danseur de son partenaire, lui reconnaissait la classe naturelle dont il faisait preuve en toutes circonstances mais plus encore ici. Son sourire la défia, tandis qu’elle se concentrait sur la danse durant la première partie de l’interminable valse qui les animait. C’était comme un duel perpétuel, une bataille qui ne finirait jamais. Il la guidait, mais de par la tension dans ses bras, son port de tête et son jeu de jambes, elle ne cèdait pas un seul instant de terrain. Elle ne se soumettait pas à ses pas mais les accompagnait de son plein gré, acceptait de les voir escorter les siens. Relevant le regard, elle plongea dans le sien.

Il pouvait, plus que jamais ici, la faire taire à jamais, lassé de ses interventions. Il pouvait lui faire subir ce qu’il se plaisait à faire passer pour de l’éducation, voire même une bonne action envers ses filles. La dégrader, la souiller, lui imposer sa volonté en guise de soumission salvatrice. Ou bien la laisser pour morte, étendue dans un coin de la salle, gisant sur une musique funèbre qu’il prendrait soin de passer, pour la mise en scène. Alexis voyait déjà l’angle que prendrait son corps, l’expression de son visage. Il irait se laver les mains pour ne pas ressortir dans la rue tâché de l’odeur de la mort.

Et pourtant elle restait là, comme une biche prise dans les feux d’une voiture, passionnée par la conclusion macabre de son aventure. Alexis n’imaginait pas d’autre issue pour elle. Pas pour le moment, pas avec un prédateur comme lui. Elle se colla un peu plus à lui, sans peur, persuadée qu’il lui fallait être plus proche encore de son ennemi qu’elle ne pouvait l’être de ses amants. A la fin du premier morceau, elle ne le lâcha pas, et l’entraîna sur le suivant. Plus dur. Bien moins léger, plus sombre et assassin. Les notes vrillaient ses oreilles, imposant un rythme plus sec, qui convenait si bien à Siegfried. Elle se rapprocha pour se faire entendre sans avoir à hausser le ton.

- Je ne compte pas vous donner raison en prenant la place de la dominatrice, vous pensez bien. Si jamais j’endosse ce rôle, alors cela voudra dire que je vous justifie, que je vous donne mon acceptation pour vos pratiques. Par contre, il me faudrait vous voir vous soumettre entièrement, comme vous le faites, à quelqu’un, ne serait-ce que pour accepter la logique de votre discours. Je ne l’appuierai toujours pas, mais pourrait au moins vous accorder votre bonne foi. Seriez-vous capable de vivre ce que vous leur faites subir au quotidien ? De la part d’une femme ou pire, d’un autre homme ?

Alexis tourna un peu plus vite qu’il ne l’avait prévu, prenant la directive durant une infime seconde, lâchant sa main avant d’y revenir, plus près encore. Elle soutint son regard, alors que leurs visages étaient tout proches. Reprenant le rythme attendu, la jeune femme complexifia pourtant les pas, rendant leur danse plus physique, plus élaborée.

- Jouons à un jeu. Dites-moi quelque chose sur vous que vous n’avez encore jamais dit à personne, et je ferai de même.

Etait-ce cela qu’on appelait jouer avec le feu ? Se brûler les ailes ? Alexis resserra sa prise sur la main de son partenaire, sans réussir à suivre son instinct qui lui criait de fuir pour ne jamais revenir. Pour une fois, elle ne faisait pas semblant de sourire, de s’intéresser, d’apprécier. Elle hésitait, laissait son esprit se battre contre ses réflexes de survie. Elle le laissait la captiver peu à peu, elle en avait parfaitement conscience. Et s’y couler comme on plonge, déterminé, dans l’océan de sa perte sans aucun regret. Le savoir l’empêcherait sans doute de se perdre. Il voudrait sûrement la faire sombrer de plus en plus loin. Alexis se sentait comme une passionnée qui cherche, apprend, expérimente mais revient toujours à la réalité.

Allait-il la laisser remonter à la surface, un jour ?
« Les femmes sont faites pour être aimées, non pour être comprises.  »
Oscar Wilde

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SSiegfried

Humain(e)

Re : Unerwarteter Vertrag [Sieg, natürlich !]

Réponse 19 lundi 03 mars 2014, 13:47:49

Se laver les mains semble être un impératif, oui. En toute circonstance.

Il était étonné de la voir danser si bien, il faut l'admettre. D'ailleurs, lui aussi s'épatait : des années qu'il n'avait pas virevolté à la viennoise, et il trouvait pourtant les mêmes réflexes qu'auparavant, chassé sur le côté, poussée du bassin, dégagement à gauche, à droite, à gauche, et inversion, à lui de prendre le vent dans le dos, sur trois temps de nouveau, et, revenus à son point de départ, l'on recommence chaque étape, avec une légère variation de sens et de pas, pourquoi pas, les femmes de Dresde avaient cette salle habitude de rompre les habitudes à chaque nouvelle ronde, pour déstabiliser le partenaire, chose qui surprenaient les nobliaux les plus impressionnées par ces filles de bonne famille à l'assurance démesurée.

Culbutée dans le lit de papa, elles faisaient moins les fières.

Si elle semblait bien se contenter de danser, Siegfried était toujours dans son jeu de pouvoir. Ses yeux ne lâchaient pas le visage d'Alexis : Il n'avait pas besoin de regarder autour, ou de porter attention sur le reste de son corps pour tenir le rythme. Il fallait soutenir cette lumière sur elle, qu'elle sache qu'il la dépouille de tous ses oripeaux, que son esprit la met à nu, pour pénétrer son âme et le mettre en pièce, sans la moindre pitié. Elle allait plier. Ses genoux devaient flancher. Reste concentré, et ne te laisse pas déborder par tes trop nombreuses passions, qui ont vite tendance à te submerger, Siegfried. Chaque chose en son temps.

Nouvelle musique. Celle-ci résonne à ses souvenirs. Il l'a probablement déjà entendue, ou du moins, un qui lui ressemble nettement. Sa partenaire accentue ses changes, marque ses élévations. Il suit sans le moindre mal. Elle ne l'aura pas à ce petit jeu. Il faudra changer de musique pour le piéger.

C'est à vous que je veux me soumettre, Alexis. Je n'ai rien à prouver à personne d'autre, me remettre entre leurs mains serait totalement inutile. Et vous vous méprenez : je ne vous demande pas d'accepter mes pratiques, mais de les essayer d'abord, et de voir après si vous les acceptez ou rejetez.

Ca y est : Les mesures les plus lentes lui font penser à l'Eroica, en plus sinistre. Le compositeur de cette mélodie est sans aucun doute un admirateur de Beethoven, car maintenant qu'il a compris cela, il trouve un peu du second mouvement de la n°7 dans ses variations. Ainsi, l'auteur n'avait pas pris de risque, car consciemment ou non, il s'était saisi de deux chef-d'oeuvre fort connus du natif de Bonn pour créer.

L'amateur de musique se disputait avec le prédateur. Reste concentré sur ta proie. Une seconde d'inattention et elle s'évanouit au détour d'un fourré. La moindre erreur pourra t'être fatale. Tu en as déjà sans doute trop fait, tu dois te préserver désormais.

Il ne saurait dire si il doit jouer l'endurance, ou, au contraire, le sprint. Oh, la n°7, bien sûr... Le troisième mouvement ! Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? Magistral dans l'art de l'inattendu, et des divergences de rythme. Alterner.

Pendant un temps, je vomissais le soir lorsque je repensais à ma vie passée. Je n'en dormais plus, je ne vivais presque plus d'ailleurs. Je passais des journées entières dans un appartement minable en banlieue de Potsdam. C'est en Allemagne. Je suis passé sous la barre des 60 kilos. Horriblement maigre... J'ai fini par me ressaisir, comme vous le voyez.

C'était vrai, tiens. Honnêteté oblige, pour une fois. Il espérait que la confession de mademoiselle allait être à la hauteur.

Et, tenez, puisque vous m'imposez un défi, je vais vous en donner un autre à mon tour : Je veux deux confessions, pour contrebalancer celle que je vais vous faire. J'ai un faible pour les femmes de caractère. C'est quelque chose que je ne divulgue jamais, pour garder mon image... disons, supérieure. Mais j'adore lorsque la demoiselle la plus hautaine se soumet. Lorsqu'elle rampe...

Là, il y a mensonge. Pas dans l'affirmation, mais dans le fait qu'il ne l'ait jamais dit à personne. C'est déjà sorti une fois. Ou deux. Voire même plus. Peu importe. Il avait juste envie de lui dire cela en particulier. C'était nécessaire.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Alexis Leigh

Re : Unerwarteter Vertrag [Sieg, natürlich !]

Réponse 20 lundi 03 mars 2014, 15:22:47

Sous la tête blonde, l’esprit était en ébullition. Alexis n’était pas des plus habituées à réfléchir sur de la théorie, sur des comportements, sur des émotions. Elle analysait parfaitement la pratique, l’action, les débouchés, les risques d’une situation. C’est pour cela qu’elle prenait parfaitement conscience du pourcentage de chance de sortir d’ici vivante. En un seul morceau. Intacte moralement. Ces différents paramètres clignotaient dans son esprit comme si un ordinateur lui envoyait les données précises sur la réalité de cette sympathique danse.

A laquelle elle prenait du plaisir. C’était peut-être cela le pire, elle se laissait aller, trop heureuse de trouver un partenaire qui, étonnamment, la guidait sans l’écraser. Encore une fois Siegfried la surprenait légèrement. Elle l’avait pensé froid, le devinait distant et manipulateur au point de vouloir étouffer les personnes qui n’allaient pas dans son sens. Alexis était rebelle à sa vision des choses. Cette valse, elle l’avait pensé comme un combat, une lutte de tous les instants pour ne pas le laisser l’écraser et la supplanter dans les mouvements. Au contraire, il était comme une béquille sur laquelle elle pouvait s’appuyer, mais la laissait libre de prendre des initiatives. Il était étonnamment coulant, donc. Une grande première.

Evidemment, cela faisait sans doute partie de son image, de l’avatar qu’il laissait filtrer à la face du monde et plus précisément pour elle. Se faire conciliant et sympathique. Alexis sentait le piège. Mais jusqu’où pouvait-il s’impliquer, jusqu’où était-il capable de tenir le rôle ? Un homme aussi froid pouvait-il se montrer tout à coup si sensible à la musique ? Autant de questions qui laissaient pour l’instant Alexis dans l’expectative et l’attente. Cet homme la troublait, c’était indéniable. Pas forcément dans la négative du mot.

Et là, il insistait. Le soumettre. Est-ce qu’il avait une seule fois prononcé ces mots à l’intention d’une femme ? Alexis hésitait. Elle ne voulait pas mettre fin à ce petit jeu immédiatement. Elle refusait de reculer maintenant, trop prise par l’enjeu et l’excitation. Mais jouer son jeu, c’était accepter ce qu’il en disait. Dans les deux cas, elle y perdait. Elle le savait. Mais l’avantage de ne pas avoir d’ego, de fierté, c’est qu’elle se fichait totalement de tout cela. Après tout, elle avait déjà accepté le fait de livrer une étudiante à son bourreau sans le moindre regret. Elle avait déjà tant remis en question, pour lui. Jusqu’où l’expérience allait-elle la pousser ?

- Et combien de temps pensez-vous pouvoir me promettre cette obéissance ? Quand est-ce que l’expérience prendra fin à vos yeux ?

Dans un coin de son esprit, Alexis ne pouvait totalement nier que l’idée l’excitait. Que voir ce condensé de fierté et d’arrogance orgueilleuse plier, accepter l’idée d’essayer son habituel pouvoir, lui donnait envie. Et c’est là où il gagnait. C’est là où il la tenait. Mais le renoncement était-il réellement dégradant du moment où il est accepté ?

- Quelle vie passée ? Difficile, en tout cas, de vous imaginer en piètre forme physique. Je vois que vous ne vous êtes pas laissé abattre. Arrivez-vous à dormir, à présent ?

Alexis tourna encore, accélérant petit à petit, laissant son souffle se faire plus rapide. Ses cheveux s’éparpillèrent sur ses épaules et son front, tandis que son corps se pressait contre celui de Siegfried. Elle remontait dans les années de sa vie, pour savoir. Pour trouver quoi lui dire.

- Arriveriez-vous à vous attacher à quelqu’un sans parler de soumission ? Est-ce que toutes vos relations doivent se baser sur votre domination ? Aucune femme ne sera un jour votre égale, n’est-ce pas ?

Tant de questions qu’elle lui adressait alors que c’était son tour de répondre. Deux confessions. Que lui dire qui l’intéresserait ? Sans trop se dévoiler non plus, refusant de donner des informations trop précises. Après tout, lui ne lui en donnait pas vraiment non plus. Il restait très vague.

- Hum, premièrement… J’ai été considérée comme la pute de l’armée et c’est sûrement ça qui m’a empêché de progresser. Je suis sûre que cette information vous fait plaisir. Deuxième confession ? Si je montre autant de caractère c’est certainement parce que vous appréciez cela chez une femme. Et parce que vous êtes mon ancienne cible, alors que maintenant je suis la vôtre.

Alexis marqua la pose finale sur la dernière note de la valse. Elle lui sourit encore, resserrant doucement le col de la chemise impeccable qu’il avait enfilée. La jeune femme lâcha ses mains et se fendit d’une révérence peu maîtrisée, mais l'intention y était. Elle n'avait pas fini de l'éprouver. Là, on était dans sa zone de confort. Et si elle en sortait ?
« Les femmes sont faites pour être aimées, non pour être comprises.  »
Oscar Wilde

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http://dctb.deviantart.com/art/Vivat-Regina-347448282 < pour les inspis !


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