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Consultation royale [Sylhemna de Valfort]

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Elena Ivory

Humain(e)

Consultation royale [Sylhemna de Valfort]

jeudi 20 février 2014, 01:26:09

« Nous approchons, ma Reine. »

Elena remercia le chevalier, qui referma la porte du chariot, avant d’éperonner son cheval, et de s’avancer. On pouvait sentir les embruns de la mer, le ronflement des vagues au loin. Le carrosse avançait dans une partie de l’épaisse forêt qui entourait Nexus. Ils avaient traversé les remparts il y a une heure, et étaient proches du manoir fortifié de mademoiselle de Valfort. Sylhemna, surnommée « La Demoiselle des Ronces », était connue au sein de Nexus pour être une conseillère détachée auprès de la Cour, experte en magie noire, ce qui lui valait une sinistre réputation auprès de la population locale. En ces temps de guerre, ses talents étaient surtout mandés pour savoir comment contrer les malédictions, ou pour repérer les espions et les saboteurs, qui utilisaient la magie noire pour affaiblir Nexus. Elena savait que l’Ordre Immaculé, dont l’influence était toujours assez forte à Nexus, ne l’appréciait pas. De base, les prêtres et les mages de l’Ordre voyaient en la magie noire une damnation, dont la seule utilisation était source de corruption de l’âme. Partant de ce postulat, il paraissait logique que l’Ordre cherchait à la proscrire, voire à la bannir.

Elena avait ainsi appris que le Conseil Œcuménique avait envisagé de lancer une enquête ecclésiastique, afin de s’assurer que Sylhemna ne pratiquait pas quelque art obscur interdit par l’Ordre : vaudouisme, sorcellerie, invocation de démons, etc... Le vote avait été positif, et avait été soumis par approbation au pouvoir royal. C’était la Reine en personne qui avait refusé de donner son approbation, et le Conseil de Régence l’avait suivi. Sans cette approbation, le pouvoir religieux était inefficace. Sylhemna inquiétait, car elle était éloignée, vivant hors de la ville, en recluse, et Elena savait que, en sous-main, les régents avaient diligenté une enquête. Outre les soupçons moraux et spirituels de l’Ordre, les autorités séculières craignaient que Sylhemna ne soit une traîtresse, et ne vende des informations aux Ashnardiens.

Ainsi, quand la Reine avait sollicité un rendez-vous avec Sylhemna, les bruits de couloirs avaient enflé dans les coursives du Palais d’Ivoire. Elena avait toutefois ses raisons. Contrairement à ce que pensait l’Ordre, pour qui la seule magie blanche était amplement suffisante pour contrecarrer la magie noire, Elena pensait qu’il fallait un expert en magie noire pour en comprendre les subtilités. Elle allait voir Sylhemna pour lui soumettre un problème particulier, en lui offrant, comme prix, sa protection. Un problème qui reposait dans un petit coffre qu’elle avait sur ses genoux, coffre verrouillé par une clef spéciale, qu’Elena détenait sous ses vêtements, et qui abritait son problème.

« La plupart des choses qui sont dites sur Sylhemna sont des calomnies, Elena. C’est une conseillère et une experte, j’ai eu l’occasion de la voir à l’œuvre une fois, et je puis t’assurer qu’elle n’est point malfaisante, juste... Particulière. »

Adamante, sa fidèle amie, était dans le chariot, qui traversait la forêt, pour rejoindre un petit pont menant au manoir de Sylhemna. Elena savait qu’Adamante connaissait plutôt bien Sylhemna, à tel point qu’elle connaissait le « petit » secret de l’intéressée : un appendice se trouvant entre ses cuisses. Adamante lui avait expliqué que Sylhemna n’était pas vraiment une Futanari, mais quelque chose d’un peu plus complexe, un homme avec un corps de femme. Comment Adamante l’avait su, Elena ne tenait pas particulièrement à le savoir. Tout ce qu’elle savait, c’était que Sylhemna ne tenait pas à ce que ça s’ébruite.

Son manoir était en hauteur, le long des falaises, avec une vue plongeante sur la mer. Adamante était une magicienne, qui avait suivi son apprentissage à l’Académie magique de Nexus. Elle avait consulté plusieurs ouvrages rédigés par Sylhemna, et l’avaient également vu à une audience de justice de la Cour royale. L’affaire impliquait un homicide magique, et la Cour avait diligenté une expertise, assurée par Sylhemna. Ses connaissances étaient impressionnantes, et son avis avait été décisif, permettant d’accuser sans difficulté le coupable, qui avait été décapité sur le billot. C’était Adamante qui s’était assurée de cet échange, envoyant des lettres à Sylhemna pour lui demander si elle serait d’accord d’effectuer une consultation particulière, aussi bien pour son objet, que pour le sujet. L’objet concernerait une fiole, et le sujet, la Reine de Nexus, Elena Ivory.

Sylhemna avait accepté, et Elena était sortie du Palais pour la consultation, préférant la réaliser à domicile, plutôt que  dans le Palais, où des oreilles indiscrètes pouvaient toujours s’approcher.

« En tout cas, ce n’est pas un endroit où j’irais me promener... » nota Elena.

Depuis la fenêtre, elle pouvait voir de nombreuses ronces le long du sentier. Elle était escortée par des hommes de confiance, sélectionnés en personne par le chambellan du Palais, et également chargé de la protection de la Reine, Sire Ronald Langley. Langley avait évidemment été contre ce voyage, ce qui, en soi, n’était guère surprenant, Sire Langley étant à peu près contre tout ce qui impliquait de faire sortir Elena du Palais d’Ivoire.

Plusieurs cavaliers entouraient le chariot, et il n’y avait là que des chevaliers aguerris, venant tout droit d’Haven, la cité des Paladins. Des hommes d’expérience, qui, à eux seuls, valaient bien tout un régiment. Ils avaient pour mission d’escorter la Reine jusqu’au manoir, mais ne l’assisteraient pas durant la consultation, qui était après tout privée.

« On ne la surnomme pas ‘‘Demoiselle des Ronces’’ pour rien, Elena.
 -  C’est sûr... D’ailleurs, comment suis-je censée l’appeler ? Par ‘‘il’’, ou par ‘‘elle’’ ?
 -  Hum... Et bien, tout le monde parle de Sylhemna comme si c’était une femme, donc... Je dirais qu’il vaut mieux parler d’elle au féminin. »

La Reine acquiesça silencieusement, tandis que le chariot se rapprochait.
« Modifié: jeudi 20 février 2014, 09:18:57 par Elena Ivory »
DC d’Alice Korvander.

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Sylhemna de Valfort

Humain(e)

Re : Consultation royale [Sylhemna de Valfort]

Réponse 1 jeudi 20 février 2014, 10:24:53

Dès lors que l'attelage eut passé l'orée du Bosquet plaintif, le bois qu'il était nécéssaire de traverser pour parvenir à mon manoir, le corbeau n'avait eu de cesse de le suivre en voletant sans bruit au-dessus de lui. Il n'est pas là question d'espionnage ou de voyeurisme mais simplement de précaution : même si j'avais une confiance relativement solide en la magicienne Adamante, je ne voulais pas avoir la mauvaise surprise d'avoir à composer avec quelques fanatiques de l'Ordre Immaculé qui se seraient inopinément invités à cette rencontre que la jeune reine Ivory avait organisée. Je n'avais pas grand-chose à craindre des Arts Blancs et de leur Lumière mais un contre-temps de cet acabit n'aurait jamais été qu'en pure perte et je n'aimais pas gâcher mon temps. Assurée que l'escorte était bien celle prévue dans les arrangements passés avec Adamante, je laissais le corbeau croasser sinistrement au-dessus du carrosse avant qu'il ne revienne au manoir dans lequel j'achevais de me préparer.

Lorsque j'avais eu en main les premiers plis d'Adamante -assez inattendus je devais bien l'avouer, venant d'une jeune femme si proche de la candide reine- j'avais été assez amusée. Elle avait un temps tourné autour du pot en veillant à me flatter juste ce qu'il fallait pour que je daigne prendre ma plume pour lui répondre. Nous avions connu une petite aventure elle et moi par le passé et j'avais naïvement pensé que le souvenir de nos étreintes lui manquait, mais le sujet réel de ses missives était tout aussi sérieux que surprenant. La reine en personne réclamait une consultation avec moi ! Et au coeur de mon propre domaine ! Voilà qui avait dut faire jaser qui de droit à la cour nexusienne et ce simple fait m'avait poussé à accepter. Ca, et la curiosité, bien entendu. Adamante était restée évasive sur les motivations de sa reine (sûrement de peur que le courrier ne soit intercepté) mais le mal était fait et je ne pouvais que m'interroger. Alors j'avais accepté les conditions de la souveraine nexusienne sans trop rechigner : il serait toujours temps, une fois plus informée sur ses intentions, d'y ajuster mes propres intêrets.

La nuit était tombée et je gageais que le chemin vers le manoir et l'apparence de ce dernier seraient bien assez sinistres pour ne pas avoir à en rajouter. Aussi, plutôt que de me glisser dans une des mes habituelles robes noires, j'avais opté pour quelque chose de plus habituel. Une toilette des plus féminines, largement fendue à la cuisse et très décolletée. Une élégante rivière d'argent et de rubis portée contre le haut de ma poitrine assortie à la ceinture qui soulignait ma taille et le tour était jouée. Quittant mes appartements pour descendre à l'étage inférieur et les parties communes, je convoquais mes trois servantes et m'assurais que les tâches domestiques avaient été réglées avec la diligence que j'avais imposée. Tout était parfait et effectué dans les temps alors qu'un croassement à l'extérieur m'indiqua que l'attelage arrivait dans la petite cour du manoir, sur les murs duquel l'escorte pourrait voir serpenter des ronces entortillées et menaçantes. Une véritable maison fantôme aux fenêtres de laquelle dansaient la lueur vacillante des chandelles qui parsemaient les pièces.

Les épaules couvertes d'un châle léger, je sortis de chez moi pour aller à la rencontre de mes invités. Le sourire léger dont je ne me départissais jamais s'effila un peu plus lorsque les chevaliers eurent instinctivement quelques petits gestes de méfiance à mon égard. De si solides gaillards effrayés par des ragots et un peu de mise en scène... Si ils savaient combien j'étais vraiment à craindre, que feraient-ils ? Tenteraient-ils de dressé céant un bûcher pour m'occire ? Je décidais de ne pas leur accorder plus d'attention et m'arrêtais à distance raisonnable de la portière de l'attelage, pour éviter qu'un pas malheureux vers la souveraine fusse mal interprêté. Dès que la jeune Ivory mit pied à terre, quelques souvenirs me revenèrent en mémoire. Dans une de mes autres vies, j'avais manqué de la renverser et de mettre à sac Nexus. Mais c'était une incarnation lointaine, qui me semblait n'être jamais plus qu'un rêve. Pour donner le change, j'inclinais poliment le buste afin de la saluer.

~ Soyez la bienvenue sur mes terres, Majesté. Le voyage s'est-il bien passé ?

Mon regard si particulier -pupille rouge sur fond des plus noirs- la passa un instant en revue avant que ne surgisse à son tour Adamante à qui je décochais un sourire mutin. Je devais bien lui signifier que je n'avais point oublier les positions indécentes de son corps alangui, même si je n'en ferais pas cas devant la souveraine. J'avais tout de même de l'éducation, malgré ce qu'on en disait parfois à la cour.

~ Adamante, c'est toujours un plaisir. Votre escorte va être menée dans l'une des dépendances du manoir, là où elle sera nourrie et hébergée le temps nécéssaire. Je n'aimerais pas avoir à préciser une fois de trop que tu es la seule autorisée à assister Sa Majesté, en revanche.

L'avertissement était des plus clairs, des plus incisifs. Adamante me connaissait assez pour savoir que si mes instructions étaient outrepassées, la soirée tournerait court. Comptant sur le fait que les chevaliers avaient été prévenus et ne tenteraient rien de stupide, je décidais de ne plus en faire cas et claquais des doigts. Une de mes bonnes surgit alors, s'inclinant révérencieusement face aux invitées.

~ Mathilde se chargera de l'escorte. A présent, si vous voulez bien vous donner la peine... La nuit est trop fraîche pour que nous devisions ici.

Et mes pas se tournèrent vers le manoir après avoir invité la souveraine et sa fidèle à me rejoindre à l'intérieur. Lorsqu'elles furent toutes deux entrées, les deux autres bonnes se précipitèrent pour saluer et s'acquitter de prendre leurs éventuels vêtements superflus alors que les portes se refermaient et que je me débarrassais moi-même de mon châle. A l'extérieur, Mathilde veillerait à accompagner les hommes de l'escorte vers un petit bâtiment annexe tandis qu'ici, j'invitais Elena et Adamante à pénétrer dans le salon. C'était une pièce assez petite mais confortable où trônaient de grands fauteuils autour d'une table basse et ronde, toute en bois vernis. Tapisseries et autres décorums médiévaux agrémentaient l'endroit pour lui donner une atmosphère finalement assez chaleureuse même si l'âtre de la cheminée et ses flammes crépitantes faisaient danser de drôles d'ombres sur les murs. Peut-être que la luminosité basse y était pour quelque chose également...
D'un geste de la main, je proposais à mes invitées de prendre place.

~ Une collation n'attend que votre demande pour être servie, si tant est que vous ayez faim. Je vous en prie, installez vous, Majesté. Et parlez sans crainte, ces murs n'ont d'autres oreilles que les miennes.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Consultation royale [Sylhemna de Valfort]

Réponse 2 jeudi 20 février 2014, 20:56:15

Naturellement, Adamante n’avait pas dit toute la vérité à Elena. Si elle avait réussi à obtenir une entrevue, c’était parce qu’elle connaissait Sylhemna... Et, si elle la connaissait si bien, au point de connaître son secret, c’était parce qu’elle avait partagé son lit. Contrairement à Elena, qui était encore vierge, Adamante, elle, était une femme beaucoup plus mûre, et beaucoup plus active. Elle aurait d’elle-même ôté à Elena sa virginité, si cette dernière le lui avait demandé. Quoiqu’il en soit, elle avait effectivement fait l’amour avec Sylhemna il y a plusieurs mois de ça. Sylhemna avait été alors invitée à l’académie, afin d’assurer quelques cours, relatifs à la magie noire, à la sorcellerie, et aux pratiques occultes. Ce genre de discipline avait toujours intéressé Adamante, même si elle ne les pratiquait pas. Cependant, elle savait qu’Elena avait été victime d’un puissant empoisonnement impliquant la magie noire, et ce même avant sa naissance. Il était donc normal qu’elle s’y intéresse, afin d’être mieux en mesure de la protéger. C’est en suivant cette logique qu’elle avait mené des recherches sur ce domaine, et avait fini par aller voir Sylhemna, après les cours qu’elle avait donné, afin de lui demander quelques éclaircissements. Sylhemna avait reconnu en elle une élève plus talentueuse qu’elle n’y paraissait, et, du fait de ses fonctions au sein de la Cour royale, elle savait qu’Adamante était proche de la Reine de Nexus. Autant d’éléments qui avaient justifié un rapprochement. Elles avaient fait l’amour ensemble, toute la nuit. Sylhemna était une excellente amante, et c’était en sentant sa verge qu’Adamante avait compris son secret.

Elle n’en avait parlé qu’à Elena, conservant le secret. La Reine savait être discrète, et Adamante ne pouvait pas le lui cacher. Elle aurait bien aimé continuer à entretenir la flamme avec Sylhemna, mais ses obligations, aussi bien en tant que magicienne, qu’ne tant que proche de la Reine, avaient fait qu’elle avait du mettre cette relation entre parenthèses. Cette rencontre serait au moins l’occasion de réveiller les vieilles braises. Elle avait préféré ne pas en parler dans ses lettres, de peur, encore une fois, qu’on ne les lise, et qu’on ne se fasse des idées. Beaucoup de gens n’aimaient pas l’influence qu’Adamante avait sur la Reine. S’ils apprenaient que la conseillère couchait avec des mages noirs, il n’y aurait qu’un pas à franchir pour qu’on l’accuse d’encourager la sédition et de corrompre la Reine.

Le carrosse finit par arriver devant le manoir fortifié. Sylhemna était là. Adamante descendit la première, esquissant un léger sourire en la voyant. Elle commença par s’adresser aux chevaliers, leur rappelant qu’elle ne voulait pas d’eux dans sa maison. Le capitaine de leur escorte, un autre chevalier, hocha lentement la tête.

« Notre désir n’est nullement de violer votre intimité, Dame de Valfort, l’assura-t-il.Nous bivouaquerons dehors, si vous y tenez. »

Les chevaliers connaissaient le potentiel de cette femme, mais ils n’étaient pour autant pas impressionnés. Ils avaient été bien formés. Elena arriva ensuite, tandis que les chevaliers s’écartaient. Adamante et Elena rentrèrent, Adamante rendant à Sylhemna le léger sourire espiègle qu’elle lui offrit. Un sourire de bon augure. Visiblement, Sylhemna ne l’avait pas oublié... Il y avait donc sans doute une ouverture, qu’il faudrait creuser. Sylhemna était superbe dans sa robe ouverte, avec son léger châle, et elle conduisit les deux femmes. Elles débarquèrent dans une petite pièce à la lumière tamisée, avec de grands fauteuils.

« Une collation n'attend que votre demande pour être servie, si tant est que vous ayez faim. Je vous en prie, installez vous, Majesté. Et parlez sans crainte, ces murs n'ont d'autres oreilles que les miennes. »

La Reine hocha lentement la tête, remerciant l’hospitalité de Sylhemna, puis s’assit. Sur ses genoux, il y avait le petit coffret.

« J’ai sollicité une consultation afin que vous expertisiez le contenu de ce coffre. Il abrite un poison extrêmement puissant, mélangeant des composants alchimiques et des formules magiques. C’est un poison de haut niveau, qui a été conçu pour pouvoir, en étant administré à petite dose, et dilué dans de l’eau, provoquer la mort d’un fœtus, sans qu’on ne détecte l’empoisonnement. »

C’était le poison qui avait originellement servi à contaminer sa mère. Elena hésita à en parler, et choisit, pour l’heure, de laisser cet élément de détail pour elle.

« j’ai déjà mené des recherches sur ce poison auprès de puissants mages elfiques, et ils m’ont rapporté que l’un des éléments de ce sang, sa vigueur, était la goutte de sang d’un puissant démon. Cependant, leur expertise n’a pas permis de mettre des noms. J’aimerais donc que vous utilisez vos connaissances, dont on m’a vanté les mérites, pour trouver une piste possible, afin d’identifier le, ou les mages, qui ont accompli cet enchantement. »

Il était possible que Sylhemna soit également derrière cet enchantement, mais Adamante lui avait assuré qu’elle était fiable. Or, il fallait bien admettre qu’Adamante se trompait plutôt rarement.
DC d’Alice Korvander.

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Sylhemna de Valfort

Humain(e)

Re : Consultation royale [Sylhemna de Valfort]

Réponse 3 jeudi 20 février 2014, 23:32:28

La proche magicienne qui accompagnait la tête couronnée nexusienne était effectivement l'une de mes connaissances intimes et de surcroît l'une des rares de cette vie là. J'avais porté mon intêret sur Adamante parce qu'elle était dotée d'un talent certain pour la magie sous de nombreuses formes et que son assiduité aux cours que j'avais dispensés à cette période n'avait pas été sans me flatter. Une nexusienne qui n'hésitait pas à poser des questions pointues à propos de magie noire et de rituels interdits, voilà qui avait eu le bon goût de me plaire ! J'avais accepté de lui répondre puis de fil en aiguille de lui accorder quelques leçons supplémentaires en secret et ces enseignements avaient agréablement glissé vers une pente plus voluptueuse que nous n'avions pas eu de mal à garder pour nous, puisque le secret nous était nécéssaire à toute les deux bien que nos raisons de l'épouser différaient. Sans mal également, j'eus tôt fais de comprendre que cette aventure de quelques soirs n'aurait jamais de suite : la magicienne aurait été rapidement mise sur la sellette si une connivence plus que professionnelle avait été établie avec la sorcière noire que j'étais. Les distances s'étaient naturellement instaurées sans que j'en fasse grand-cas, habituée à voir s'éloigner les êtres avec lesquels je venais à me lier.

J'avais toutefois gardé un assez bon ressenti envers Adamante pour la considérer comme étant de confiance, ce qui m'avait laissé accepté cette entrevue avec sa jeune souveraine. Il était aisé de deviner qu'il serait question de parler d'Arts Sombres et cela aurait put être une façon de me placer en défaut de façon "officielle" que de me laisser palabrer quant à ces disciplines honnies, mais Adamante était à mon sens un gage de surêté. Je le lui souhaitais toutefois, car si il s'avérait qu'elle participait à quelques sordides complots à mon encontre... Et bien, elle aurait découvert les aspects les plus douloureux d'une magie que mes cours avec elles n'avaient jamais fais qu'effleurer du bout des doigts. Néanmoins, les menaces n'avaient ce soir nul lieu d'être et je n'avais aucune envie d'en proférer. C'était, estimais-je, bien inutile. Délicieuse Adamante, qui marchait dans le sillage d'une jeune reine qui ne l'était pas moins. Diantre, qu'il était tentant parfois de laisser filer un sortilège de séduction afin de finir par entendre quelques suaves gémissements !

Installées face à moi, les deux femmes offraient un ravissant tableau que je cadrais davantage sur l'Ivory dès que celle-çi prit la parole tout en désignant un coffret qui gisait sur ses genoux. Je lançais un rapide regard sur ce dernier avant de le reporter sur la petite souveraine, qui expliquait ce qu'elle attendait de moi et de notre rencontre. Attentive, je ne laissais rien paraître de particulier tandis qu'elle parlait et me contentais de croiser les jambes, la fente de ma robe dévoilant élégamment ma cuisse. Ainsi donc, nous étions toutes les trois réunies ici pour déterminer l'origine d'un poison ? Même si cette cigüe s'avérait sortir de l'ordinaire, je doutais fort qu'elle mérite toute cette mise en scène, cette prise de risque. Savoir que des mages elfiques s'étaient montrés si évasifs attisa toutefois mon intêret et surtout mon égo. Les elfes, si prompts à s'estimer sages et sommités, butant sur un simple assemblage d'apothicaire ? Leur dammer le pion serait délectable.

~ Malgré ce qu'ils aiment à laisser penser, les elfes sont loin de détenir toutes les clés. Au moins ont-ils réussi à déterminer ici qu'entrait dans la composition du sang infernal ! Nous verrons si ils n'ont pas fait erreur, toutefois.

Et, si ils étaient dans le juste, il me reviendrait de déterminer de quel démon le fluide provenait. Cette information aurait un rôle prépondérant dans la petite enquête alchimique dans laquelle Elena Ivory me demandait de me lancer, bien que je gardais cette information pour moi. De plus, ce qu'elle avait exposé méritait un minimum d'éclaircissement.

~ D'où tenez vous ce poison, majesté ? Cela ressemblerait presque à un contraceptif. Voilà bien quelque chose qui ne sied pas à une reine dont on vante les attraits virginaux. Je souriais, taquine. Mais vous ne me rencontreriez pas pour de telles banalités et je pense que vos consultants elfiques ainsi qu'Adamante vous auront précisé que le sang de démon est une chose trop puissante pour "simplement" tuer un fœtus. On parle ici d'effets secondaires des plus probables et, selon les autres composants, des plus virulents. J'irai jusqu'à les qualifier d'intéressants, si cela ne risquait pas d'être déplacé.

Comme si mon esprit avait été une fourmilière bousculée d'un coup de pied, des pensées malsaines se mirent à grouiller dans mon esprit comme autant de petites fourmis. Les restes de l'immonde dévôte des forces obscures qui s'excitaient dans un coin de ma tête, tout simplement. De justesse, je retins un rictus et revins à des considérations plus correctes.

~ Ce que vous me demandez est effectivement dans mes cordes. Je saurais sans nul doute répondre à la plupart de vos interrogations et déduire le reste en puisant dans quelques grimoires. Néanmoins...

Je me tapotais doucement les lèvres de l'index, avant de plonger mon regard dans celui de la souveraine. Croisant les bras, je gonflais mon décolleté sans réellement y penser.

~ ...Je ne voudrais pas que vous rendre ce service me soit préjudiciable. Ma position en Nexus est précaire mais pour l'heure convenable, situation que je n'ai pas envie de perdre parce que j'en saurais trop sur un sujet brûlant. Ainsi, que compte faire la couronne pour moi si j'agis pour elle ?

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Consultation royale [Sylhemna de Valfort]

Réponse 4 vendredi 21 février 2014, 12:10:09

Indiquer l’origine de ce poison semblait indispensable pour que Sylhemna puisse réellement en apprécier la portée. Sa remarque à propos des elfes n’était pas dénuée de fondement. Les elfes avaient toujours eu cette propension à se croire supérieurs aux autres, à être les titulaires d’un savoir ancestral et infiniment supérieurs à celui des autres races, notamment les humains. Cependant, Elena ne doutait pas vraiment de l’expertise du Judicateur Suprême Althuis, qui était l’un des plus puissants mages qui soient, et dont le corps transpirait littéralement d’énergie magique. Un mage blanc et pur, au sens le plus strict du terme. Adamante avait ressenti toute sa force, qui faisait écho à celle de la Sylve, un arbre-monde, dont les racines s’enfonçaient profondément dans Terra, se nourrissant de la magie. La remarque sur la virginité d’Elena fit légèrement rougir Adamante, tandis qu’Elena se contenta de cligner légèrement des yeux. Ce poison était un peu plus qu’un moyen de contraception, même si, fondamentalement, il se résumait à cela.

Elena attendait que Sylhemna indique son prix, ce que cette dernière fit en croisant ses bras, relevant un peu ses seins. Si Elena ne le nota pas, Adamante, elle, l’observait, et ces petits gestes la rassuraient. Sylhemna aurait pu lui en vouloir, elle aurait pu avoir le sentiment de n’avoir été qu’un objet, une sorte d’instrument dont Adamante se serait servie pour obtenir des connaissances, afin de l’abandonner. C’était faux, bien évidemment, mais cette interprétation était possible. Or, les petites références discrètes de Sylhemna étaient autant d’indices sur ce qu’elle pensait. Adamante, en d’autres termes, pensait que sa soirée ne serait pas de tout repos. Quant à Elena, elle se disait surtout que, si Adamante ne le lui avait pas dit, elle n’aurait probablement jamais remarqué qu’elle avait affaire à un individu de sexe masculin.

« Je ne voudrais pas que vous rendre ce service me soit préjudiciable. Ma position en Nexus est précaire mais pour l'heure convenable, situation que je n'ai pas envie de perdre parce que j'en saurais trop sur un sujet brûlant. Ainsi, que compte faire la couronne pour moi si j'agis pour elle ? »

Elena réfléchit quelques secondes, avant de lui répondre :

« Je ne pense pas que l’or soit votre principale préoccupation, mais, si c’est d’argent dont il s’agit, Nexus est toujours riche. Ce que je peux vous proposer, en revanche, c’est ma protection. Vous n’êtes pas sans ignorer que l’Ordre Immaculé se méfie des pratiques liées à la magie noire, les assimilant à des pratiques obscurantistes et condamnables. Si vous en avez la curiosité, vous trouverez dans mes affaires un papier. Il s’agissait du procès-verbal d’une réunion extraordinaire d’un conseil œcuménique vous concernant, et qui s’était conclu en prononçant à votre encontre la tenue d’une enquête inquisitoriale. »

Avoir l’Inquisition sur les fesses, voilà qui n’était généralement pas du goût des sorciers. Outre leur magie et leurs armures, les Inquisiteurs disposaient également de cristaux en obsidienne, des cristaux capables d’annuler les pouvoirs magiques, et dont ils dotaient à chaque fois les sorcières avant de les condamner au bûcher.

« Nexus est un État de droit moderne, c’est-à-dire un État où les pouvoirs publics sont entre les mains de l’appareil étatique seulement. Pour que cette enquête puisse avoir lieu, il aurait fallu que je l’approuve, en la signant, et en lui donnant le sceau royal. Vous constaterez par vous-même que j’ai refusé d’y apporter mon approbation. Je comprends tout à fait la méfiance de l’Ordre vis-à-vis de la magie noire, mais je pense que la magie est, comme tant d’autres choses, une force globalement neutre, et que ce n’est pas en interdisant la magie noire qu’on apprendra à mieux la connaître, et à savoir la maîtriser. J’ai déjà décidé de vous protéger, car Adamante m’a indiqué que vous étiez douée, et que, contrairement aux soupçons de l’Ordre, vous n’étiez pas une personne malfaisante. Indépendamment du résultat de cette consultation, je continuerais à vous protéger, car c’est mon devoir, et j’entends l’accomplir. »

La Reine se tut un peu, laissant planer quelques secondes de silence, afin de se reposer la langue, mais aussi laisser le temps à Sylhemna de comprendre. Si elle demandait la protection, alors elle pouvait être rassurée, car elle l’avait déjà, et Elena continuerait à la lui accorder, au nom de principes importants. Elle estimait qu’il fallait permettre l’étude et l’apprentissage de la magie, même de ses arcanes sombres, car ce n’était qu’en les connaissant qu’on serait plus à même de les dompter. Néanmoins, elle comprenait tout à fait la position de l’Ordre, car il était prouvé que la magie n’était pas une force totalement neutre. Seuls les êtres purs pouvaient utiliser les sorts de magie blanche les plus poussées, et, inversement, les sorts les plus obscurs de la magie noire avaient tendance à noircir l’âme.

« Je pourrais toujours vous proposer un salaire pour votre consultation, ainsi que la loi le prévoit. Sachez que mon intention n’est nullement de vous causer un quelconque préjudice, mais simplement que vous m’éclaircissiez sur le contenu de cette fiole... Et, pour répondre à votre question... Le contenu de cette fiole a été trouvé dans le ventre de ma mère, par un mage elfique, et, plus précisément, en moi, alors que j’étais encore en gestation dans son ventre. Quand je suis née, il subsistait quelques traces de ce poison, qui se sont manifestées dans mon enfance par des crises violentes, mais mon organisme a été purgé, laissant des reliquats de poisons, que nous avons entreposé. En d’autres termes, le poison que vous allez voir est unique, Demoiselle de Valfort. Même avec mes maigres connaissances en magie, je peux vous l’affirmer. »
DC d’Alice Korvander.

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Sylhemna de Valfort

Humain(e)

Re : Consultation royale [Sylhemna de Valfort]

Réponse 5 vendredi 21 février 2014, 13:23:01

Il était rare qu'on puisse me surprendre et les révélations de la souveraine Ivory n'allèrent pas contre cette habitude désabusée. Un conseil œcuménique levé contre moi, qui s'était suivi d'une enquête inquisitorial ? Je n'avais jamais été stupide au point de trop baisser ma garde ou de me dire que mon statut de conseillière me protégerait de tout, d'autant que j'avais eu de nombreuses fois à faire avec l'Ordre durant d'autres vies. Je connaissais les mécanismes de la plupart de leurs méthodes et j'aurais pu même déterminer ceux qui seraient mis au point dans les années à venir. Vivre plusieurs longues existences en gardant à l'esprit qu'il fallait toujours rester alerte m'avait souvent prémuni de coups durs, bien que certains parvinrent à saper une fois ou deux des choses que je pensais pourtant acquises. Et l'Inquisition n'avait certainement pas assez de secrets pour m'inquiéter. Du moins, pour m'inquiéter avant que je ne puisse trouver une solution pour leur échapper. Ce genre de parties, j'avais l'avantage de les jouer avec au moins deux coups d'avance. Toutefois, avoir de zélés petits Torquemada terrans sur le dos n'aurait absolument pas aidé mes affaires. Surtout que mon encéphale défaillant aurait été, lui, à leur avantage.
Je plissais les yeux, dardant mes pupilles carmin sur Elena. L'Inquisition était dotée de bons enquêteurs et je ne doutais pas de ces ennemis qu'ils puissent mettre la main sur des failles qui m'auraient été préjudiciables. Or, rien n'était venu m'inquiéter et je commençais à me demander pourquoi. L'occasion de m'engeôler avait dut se présenter plus d'une fois, pourtant.

Voilà donc qu'en quelques mots, la souveraine se présentait comme protectrice de ma personne. Arguant que la décision de lâcher sur moi les chiens lui incombait finalement malgré la puissance de l'Ordre Immaculé, elle avoua à m'avoir protégée et à demi-mots que cela avait été surtout dans son intérêt. J'aurais du en remercier Adamante à qui je lançais un regard amusé avant de revenir à sa maîtresse qui en était presque touchante de naïveté.

~ La malfaisance est comme la prétendue neutralité de la magie, soit une simple notion librement interprétée par les mœurs de chacun. Les méthodes des inquisiteurs sont ignobles et dignes des pires mages noirs, que vous le sachiez ou pas. Et pourtant, elles ne trouvent curieusement aucun écho maléfique parce que les agents de l'Ordre agissent pour une cause jugée globalement bonne. Certains instruments de torture mis au point par l'Inquisition ont reçu un excellent accueil par ceux là même à qui ils étaient destinés, parce qu'ils faisaient preuve d'une imagination tout à fait sadique et perverse. Délectable ironie, si vous voulez mon avis. Un sourire fugace étendit mes lèvres. Je ne crains pas vraiment l'Inquisition et je dirais même que cette enquête menée sur moi s'est sûrement trouvée des résultats aussi réalistes que facile à prouver. Parce que nous partageons vous et moi une vue assez similaire, Votre Majesté : on ne peut prétendre connaître et combattre quelque chose qu'on réfute. Alors si vous êtes sincère dans votre volonté de me protéger, sachez que vous le ferez contre vents et marées.

Je me mordillais doucement la lèvre inférieure tout en la regardant, un vieux tic que je tenais d'une époque révolue. Il n'était pas ici question de désir charnel -bien qu'il entrât quelque peu en ligne de compte quand même- mais d'un signe d'amusement et d'espièglerie. Je portais l'estocade, curieuse de voir comment la souveraine y réagirait.

~ Je suis exactement ce que l'enquête de l'Inquisition a établi, Votre Majesté. Bien que j'ignore quelle sorte de rapport vous avez pu avoir à mon sujet, je gage qu'il suinte d'une vérité des plus fidèles à la réalité. Néanmoins, l'image qu'a Adamante de moi n'est pas faussée pour autant. Noire comme les ténèbres sous votre lit, mais sage comme une image.

Alternativement, je regardais les deux jeunes femmes pour scruter leurs réactions à ce petit exposé. Autant être sincère sur la personne que j'étais réellement, puisque de toute façon si je venais à accepter la demande royale j'aurais très possiblement à justifier d'une partie de mes méthodes. Ainsi, j'estimais gagner du temps pour l'avenir tout en me divertissant un peu à les regarder mesurer le poids des mots que je venais de faire entrer dans la discussion.

~ L'or n'est pas au centre de mes préoccupations et l'étude complète d'un poison de haute volée sera bien plus enrichissante pour moi qu'une cassette royale. Ainsi, je conserverais notes et échantillons, ce qui n'est pas négociable. Et je réclame l'assistance d'Adamante le temps nécéssaire, qu'elle puisse bénéficier d'une partie pratique que nulle autre personne que moi en Nexus ne pourra lui offrir. Ce savoir n'est pas celui que devrait avoir une de vos proches, mais il pourrait être utile.

Mes yeux dérivèrent sur Adamante. Se souvenait-elle de mes cours ? Gardait-elle en mémoire les dérives qu'ils avaient engendré ? Je n'en doutais pas et je guettais une confirmation muette qui m'aurait conforté sur l'idée que cela était une bonne chose que de la revoir.

~ Je peux aussi vous proposer, Majesté, de vous ausculter. De très compétents Blancs se sont certainement penchés sur votre cas, pourtant ils pourraient avoir raté des choses essentielles que seuls un Sombre aurait put voir. Je ne puis décemment pas vous l'imposer, bien que je vous le conseille fortement.

Ouvrant les mains dans un sourire, je conclus.

~ Mes conditions et propositions sont déclarées, les vérités exposées. Vous seule pouvez à présent juger de leur pertinence, mais elles me semblent des plus acceptables.

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Consultation royale [Sylhemna de Valfort]

Réponse 6 samedi 22 février 2014, 02:33:47

Sylhemna n’essaya nullement de nier que les suspicions de l’Ordre étaient fausses. Elena ne dit rien. Elle savait qu’elle allait prendre des risques si elle soutenait trop ouvertement Sylhemna. Elle s’abritait derrière la nécessité qu’il y avait à connaître la magie, et la liberté de Nexus. Nexus se disait un pays libre, et il fallait défendre cette liberté. Cependant, s’il s’avérait que les pratiques obscures dénoncées par l’Ordre étaient réellement pratiquées par Sylhemna, la Reine aurait du mal à continuer à la défendre... L’Ordre l’accusait de nécromancie, de nécrophilie, voire de sacrifier des habitants pour des rituels occultes. Adamante lui avait assuré que c’était faux, que Sylhemna ne fabriquait pas une armée de zombies ou créait des malédictions dans la ville. Il était en revanche probable qu’elle pratique la nécromancie. Adamante ne l’avait ni clairement confirmé, ni clairement infirmé.

La belle Sylhemna continua ses explications, et Elena arrivait plutôt bien à masquer son trouble. Elle clignait lentement des yeux, percevant des références et des allusions sexuelles. Elle se permit un bref regard vers Adamante, et constata que cette dernière avait l’air de plutôt bien connaître Sylhemna. Elena était certes vierge, mais elle était suffisamment âgée pour savoir ce que signifiait le sexe, et pour savoir qu’Adamante ne l’était plus, vierge. La Reine la connaissait plutôt bien. Elles grandissaient ensemble depuis qu’elles étaient toutes petites, et elle était sûre qu’Adamante avait du faire l’amour avec Sylhemna. Qu’elle cherche à le lui cacher, en pensant que la jeune Reine était trop prude pour le comprendre, c’était particulièrement amusant. Néanmoins, la Reine ne dit rien. Sylhemna suggéra qu’Adamante reste auprès d’elle, afin de l’assister, mais aussi de l’aider.

« Si elle est d’accord, je n’y vois pas d’objection particulière.
 -  Et je n’en vois pas non plus. »

Sylhemna et Adamante se regardèrent brièvement, et une petite lueur espiègle illumina les yeux d’Adamante, qui se retint de se lécher des lèvres, ou de faire des gestes lascifs. Elle préféra rester sobre. Il était évident qu’elle n’avait pas oublié Sylhemna, et, maintenant qu’elle avait l’occasion d’être avec elle, elle comptait bien la saisir. La magicienne proposa ensuite à la Reine de pouvoir l’ausculter, ce qui l’amena à lentement cligner des yeux, sous l’effet de la surprise.

*M’ausculter ? Voilà qui est inhabituel...*

Quoique... Jamiël l’avait bien fait, quand Elena avait eu sa crise au monastère de Saint-Antoine, et, même après, le Judicateur Suprême l’avait aussi fait, et avait déclaré que son organisme était désormais sain, purifié de toute trace de poison. Un examen n’apporterait rien de plus, mais, si la Reine refusait, Sylhemna pourrait mal le prendre, y voir une sorte de preuve que la Reine ne lui faisait pas confiance.

« Mes conditions et propositions sont déclarées, résuma Sylhemna, les vérités exposées. Vous seule pouvez à présent juger de leur pertinence, mais elles me semblent des plus acceptables. »

La Reine hocha lentement la tête, et attendit quelques secondes, se mordillant la lèvre inférieure, signe qu’elle était en train de réfléchir.

« Vous pourrez consulter les recherches que vous obtiendrez. Ceci me semble être normal. Pour le reste, je tiens toutefois à vous rappeler que la loi, si elle tolère la recherche magique, ne tolère pas certaines pratiques, comme l’empoisonnement. Comprenez bien que, si jamais la justice devait avoir des doutes à votre égard, je ne chercherais pas à entraver le déroulement d’une enquête pénale. La justice est rendue au nom des Ivory, après tout. »

Ce qu’Elena disait était plutôt simple. Elle protègerait Sylhemna contre toute calomnie ou accusation mensongère, mais, si cette dernière devait aller à effectuer des sorts contraires aux lois, la Reine ne la protègerait plus. Pour elle, c’était du bon sens, mais il valait tout de même mieux le préciser, afin d’éviter les quiproquos.

« Pour le reste, je veux bien... Me faire ausculter. Mais, puisque vous l’avez suggéré, il me semblerait judicieux de laisser Adamante vous accompagner... Pour sa formation » précisa-t-elle.

Mais ne s’agissait-il vraiment que de sa formation ? Adamante se le demandait. Parfois, Elena savait cacher des choses. Elle était loin d’être une simple femme candide et innocente. Les gènes du Lion de Nexus brûlaient en elle. Et il était préférable de ne pas l’oublier.
DC d’Alice Korvander.

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Sylhemna de Valfort

Humain(e)

Re : Consultation royale [Sylhemna de Valfort]

Réponse 7 samedi 22 février 2014, 16:39:10

Je n'étais point un animal, mais j'étais presque persuadée que de très légères effluves d'excitation féminines se mêlaient depuis quelques secondes aux fragances parfumées que nous portions toutes trois. Si je doutais qu'elles puissent émaner de la virginité d'Elena, mon nez -ainsi que mon instinct de prédatrice, ou juste mon intuition- me menèrent directement à Adamante. Comme pour lui signifier que j'avais effectivement des intentions moins louables que le seul enseignement complémentaire, qui n'était pas pour autant un fallacieux prétexte des plus creux, je laissais discrètement passer le bout rose de ma langue entre mes deux lèvres rehaussées de noir. Constatant qu'elle mordait à l'hameçon, j'achevais la prestation en décroisant mes jambes pour les recroiser lentement tout en veillant à laisser ma peau apparaître. Je ne me connaissais pas de passé de pin-up, même si la séduction était un art que j'avais toujours veillé à entretenir. La fierté d'une femme... Oui, on pouvait dire ça comme ça. Satisfaite de la réponse positive, j'hochais doucement la tête en guise d'assentiment.
Il revenait à la souveraine de Nexus de me dire ce qu'elle pensait du reste de mes propositions, même si je pouvais juger aisément qu'elle répondrait par l'affirmative.

~ L'empoisonnement ne fait pas partie de mes méthodes. Je considère que c'est un art de lâche, trop long pour me convenir. J'aime exploiter au mieux mon temps. Je ponctuais d'un petit geste évasif de la main. N'ayez crainte, j'ai saisi le fondement de vos propos. Je vous l'ai dis, je suis sage. Compromettre ma position n'est nullement dans mon intérêt !

Restait la question de l'auscultation. Elle s'avérerait peut-être inutile, mais elle me semblait nécéssaire. Faire les choses à moitié n'était pas ma philosophie, parce qu'on pouvait passer à côté de choses essentielles. Certes, si il n'y avait rien à découvrir, cela serait une perte de temps. Mais on ne pouvait pas gagner à tous les coups, malheureusement. Et comme Adamante sera là aussi pour ça selon demande même de Sa Majesté, j'entrevoyais déjà les possibilités d'un jeu des plus amusants. Le travail d'abord, toutefois.

~ Adamante sera présente tout le long des différentes opérations, ainsi que durant votre auscultation. Elle m'assistera tout en veillant sur vous. J'imagine que c'est une assurance pour vous également... Bien, alors allons-y.

Je me levais, invitant mes compagnes à faire de même pour me suivre à travers le manoir. Nous quittâmes le salon par une petite porte annexe qui donnait sur un couloir doté d'une longue baie vitrée exposant la vue sur le bord de mer qu'on aurait put distinguer au pied de la falaise où reposait le manoir. A défaut de paysage bucolique se dessinait la ligne d'un horizon aussi noir que de l'encre de Chine, duquel montait le bruit tranquille et régulier du ressac qui s'écrasait sur la roche. Les quelques mètres ainsi avalés et les portes de trois pièces successives dépassées, nous arrivâmes vers un escalier qui s'enfonçait vers les combles. Incantant rapidement un petit sort qui fit naître une boule lumineuse destinées à nous éclairer, j'entamais la montée en disant à mes deux invitées de faire attention aux marches. Elles grinçaient, branlaient sous le poids des gens qui les empruntaient et glissaient parfois un peu d'humidité. Arrivées sans encombres sur le palier de l'étage supérieur, je m'occupais de déverrouiller les sortilèges qui protégeaient la porte devant laquelle nous nous trouvions.

~ Vous allez pénétrer dans mon boudoir. Ne touchez à rien -même toi, Adamante ! - certains objets et autres composants ici ne doivent être manipulés qu'avec la plus extrême précaution. Oh, ne vous attardez pas sur les éléments qui pourraient vous déranger : je n'avais pas prévu de dissimuler des preuves gênantes.

Plus amusée que dérangée, j'ouvris enfin la porte et les laissais pénétrer dans mon laboratoire. Sur la plupart des murs couraient des étagères poussiéreuses qui pliaient parfois sous le poids des grimoires s'entassant dessus. D'autres meubles supportaient bocaux et fioles de tailles et de contenus des plus divers, quand des instruments douteux ne s'y exposaient pas. Ça et là, on pouvait trouver chevalets et autres éléments destinés à la torture qui ne me servaient plus qu’occasionnellement durant des ébats un peu brutaux où se mêlaient plaisir et douleur. Un imposant bureau gisait au fond de la pièce, débordant de parchemins que je griffonnais souvent. Une longue table supportait alambics et autres distillateurs aux longs cols entortillés. En somme, un laboratoire de sorcière tel qu'on en trouvait dans l'imagerie populaire. Cliché et presque un peu grossier, cette organisation fantaisiste me plaisait pour son côté fouillis. Et, comme Adamante aurait pu le voir si elle s'amusait à scruter un peu son environnement, on y trouvait presque de tout et ce pour de nombreux Arts magiques, au-delà des simples dérivés Noirs. J'avais veillé à m'établir un petit boudoir des plus complets.

~ Je vais commencer par établir la composition de votre poison, dis-je en tendant la main pour qu'Elena me donne la fiole. Du moins les accords de tête, les plus aisés à déterminer. Selon ce que je trouverais, je pourrais passer à la suite et vous donner une estimation du temps nécessaire pour répondre à l'intégralité de vos questions. Adamante, met toi à l'aise. Nous en avons pour quelques heures, de toutes façons.

Je me dirigeais vers un des récipients de verre qui constituait l'entrée de tout un circuit de petits tuyaux et autres vases communicants, allumant quelques petits foyers sous différents endroits tout en m'assurant de la mise en place de quelques sortilèges destinés à protéger la pièce d'éventuelles effluves empoisonnées qui se seraient mêlées à l'air alors que les échantillons de poison étaient chauffés et mélangés à quelques produits alchimiques précis. Ceci fait, je me préparais à verser un petit extrait de poison qui serait ma base de travail. Il faudrait quelques minutes pour que le dispositif ne me donne ses premiers résultats, ce qui me donnait la possibilité de faire autre chose. Je me tournais alors vers Elena, un sourire des plus amusés étendant mes lèvres.

~ A nous, Votre Majesté. Déshabillez vous entièrement, je vous prie. Et installez vous là-dessus.

D'un revers de main, je lui désignais un des éléments les plus singuliers de mon mobilier de torture réhabilité, soit un chevalet en forme de X sur lequel la victime restait debout. Là où lanières de cuir et autres clous plantés dans la chair faisaient autrefois tenir le corps sur la structure se trouvaient maintenant cales et poignées. Ivory n'aurait bien entendu nullement à souffrir de se tenir sur la croix, à part peut-être dans son amour-propre. Par rapport à ce qui avait été pratiqué au cours des siècles sur cet instrument, c'était là un bien maigre sacrifice. Attendant qu'elle se décide à obtempérer, j'allais fouiller sur l'une des mes étagères pour y prendre une petite bouteille d'encre et un pinceau fin. Une fois cet attirail en main, j'approchais de la reine et de sa mage.

~ Mes méthodes diffèrent de celles auxquelles vous avez déjà été soumise. Je me penchais un peu vers la souveraine et son oreille, modulant un peu plus suavement ma voix. Entre nous, elles sont bien plus agréables...

Elena Ivory

Humain(e)

Re : Consultation royale [Sylhemna de Valfort]

Réponse 8 dimanche 23 février 2014, 02:15:48

Sylhemna tint à assurer la Reine de ses intentions, purement théoriques. La Reine décida de lui faire confiance, en lui accordant le bénéfice du doute. Les deux femmes la suivirent à travers les dédales de son manoir, grimpant des marches. L’endroit était sombre, et elles s’éclairaient par le biais d’une boule magique créée par Sylhemna, qui les conduisit donc dans son laboratoire. C’était une grande pièce assez sombre, remplie de bibliothèques. Il y avait des grimoires magiques traitant de tous les arts magiques. Adamante les regarda brièvement, tandis qu’Elena, étonnée, regardait ce laboratoire. Elle n’avait pas souvent l’occasion d’étudier les laboratoires des mages. Il y avait quantité d’objets, et cet endroit semblait être une sorte de mélange entre le laboratoire d’un scientifique, et la bibliothèque d’un érudit. Adamante était impressionnée par la collection d’ouvrages de Sylhemna. Si elle avait eu le temps d’explorer davantage, elle aurait même pu constater qu’il existait ici des livres qui se trouvaient normalement au sein de la bibliothèque universitaire, et qui n’avaient pas d’autres exemplaires. Cependant, elle n’eut guère le temps de poursuivre sa visite, et retourna près d’Elena, caressant lentement son dos, de haut en bas. La Reine frissonna légèrement, et tourna brièvement la tête vers Adamante, qui lui indiqua, silencieusement, qu’elle n’avait rien à craindre.

La magicienne commença à analyser un extrait du poison, l’installant dans ses instruments, puis retourna ausculter Elena, en lui demandant, avec un grand sourire, de se déshabiller :

« À nous, Votre Majesté. Déshabillez-vous entièrement, je vous prie. Et installez vous là-dessus. »

Elle désigna une sorte de croix de torture, en forme de X. Elena cligna lentement des yeux, surprise. Quand le Judicateur l’avait ausculté, elle avait aussi du se déshabiller, mais pas de manière intégrale... Or, ici, Sylhemna avait bien précisé qu’il fallait la déshabiller entièrement... Et se mettre sur une croix de torture. La Reine était un peu perturbée, clignant des yeux, et regarda à nouveau Adamante. Sylhemna était repartie fouiller dans ses affaires, et Adamante se pencha alors vers Elena, posant chacune de ses mains sur ses épaules.

« Tu n’as pas à t’en faire, Elena... N’oublie pas que je veille sur toi. Tu me fais confiance, n’est-ce pas ?
 -  Oui... Oui, bien sûr... Mais... Enfin, tu dois bien admettre que c’est inhabituel... »

Adamante esquissa un sourire, et ses lèvres se posèrent alors sur le front d’Elena, lui offrant une très brève accolade :

« Je t’avais dit que Sylhemna était une femme particulière. »

Elena ne pouvait pas dire le contraire. Elle se pinça les lèvres, subitement nerveuse, à l’idée d’être attachée à une telle croix. Certes, c’était un instrument de torture, mais elle savait aussi que cet instrument avait d’autres fonctions. Sylhemna revint vers elles, et parla à nouveau à l’intention de la Reine, murmurant quelques mots dans le creux de son oreille, sur un ton que cette dernière aurait qualifié de sensuel :

« Entre nous, elles sont bien plus agréables... »

La Reine cligna lentement des yeux, et se permit de la regarder dans les yeux. Son visage était proche du sien, tout comme leurs lèvres. Adamante avait toujours ses mains sur ses épaules, ce qui, en somme, faisait que la Reine se trouvait entre les deux belles. Elle hocha lentement la tête.

« D’accord... Je dois surtout admettre que c’est inattendu, mais vous êtes la professionnelle. »

Adamante aida Elena à se déshabiller. Elle attrapa sa toge, sa longue robe, et finit dans une fine nuisette, une sorte de seconde robe, qui était si fine qu’elle en était presque transparente, permettant de deviner l’ourlet de ses seins. Adamante, restant dans son dos, aida Elena à se débarrasser de ce vêtement. La fine robe était retenue par un lien doré à hauteur de ses seins, formant comme une sorte de décolleté, tout en découvrant le haut de son torse et ses épaules. Adamante était habituée à déshabiller la Reine, et ôta donc ce vêtement, qu’elle contint entre ses mains, le faisant glisser le long de son corps. Elena releva ses jambes, et finit ainsi toute nue, les poings serrés, devant Sylhemna. Sa poitrine se soulevait et s’abattait, et elle se dirigea vers la croix.

La Reine entreprit de s’attacher, aidée par Adamante, et se retrouva dans une position assez suggestive, et très cocasse.

« Effectivement, Majesté, c’est une chance que nous soyons entre nous... »

Un sourire espiègle éclairait ses lèvres.

« Que ce soit clair, Adamante. Si tu oses dire à qui que ce soit que je me suis retrouvée dans cette position, je te ferais écarteler. »

Cette menace, avec un froncement de sourcils, ne fit que sourire davantage Adamante, qui croisa les bras.

« Je crois qu’il est temps de commencer... »
DC d’Alice Korvander.

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