Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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I See Fire [Elda]

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Cirillia

Humain(e)

I See Fire [Elda]

dimanche 16 février 2014, 02:32:53


« ...Au nom de Sa Majesté la Reine Elena Ivory, au nom de Son Autorité Suprême le Grand Confesseur... »



Feu et enfer, chairs arrachées, corps carbonisés, squelettes écrabouillés, maisons ravagées... Les larmes se perdaient au milieu des cendres de la ville, témoignant du passage terrible du Chevaucheur Noir. Ils avaient frappé en pleine nuit, fondant sur la ville, la massacrant impitoyablement, les dragons fondant à vive allure, leurs souffles carbonisant des rangées de rues, au milieu des hurlements effrayés et douloureux des gens. Les citoyens s’enfuyaient en hurlant de leurs maisons enflammées, pour se transformer en torchères humaines, essayant de se réfugier dans leurs caves. Les soldats de la garde avaient été balayés comme des fétus de paille, leurs balistes ravagées, les miradors incendiés, les cadavres des gardes tombant de leurs tours, ou étant pris dans les griffes des monstres, soulevés en l’air, et lentement broyés.

Un véritable enfer de feu, un rideau incandescent de flammes. Chaos et mort dans une éternelle nuit de souffrance et de larmes.



« ...Les chevaucheurs de dragons, menés par le redoutable Chevaucheur Noir, ont frappé à nouveau, et ont attaqué une petite ville dans le col de montagnes... »



C’était un enfant qui avait vu le Chevaucheur Noir. Il courait à bride abattue, tenant la main de sa mère. Il avait été réveillé en pleine nuit par les hurlements, et ses yeux étaient recouverts de sanglots. Il n’avait jamais eu aussi peur de sa vie. Partout, la mort. Partout, le feu. Il le voyait partout depuis sa fenêtre, et ne comprenait pas ce qui se passait, si ce n’est qu’il fallait rejoindre le manoir central, afin de se cacher dans les grandes caves, là où les villageois seraient à l’abri. Partout, le feu. Dès qu’ils étaient sortis, une langue de feu avait jailli devant eux, incendiant instantanément quatre personnes, les tuant sur le coup. Ils avaient couru dans les rues en feu, au milieu des hurlements, des supplications, des larmes, des prières. Un homme priait en pleine rue devant un dragon, genoux pliés, avant que le dragon ne lui arrache la moitié du corps d’un coup de crocs, en avalant une partie. L’enfant en était devenu atone.

Sa mère courait rapidement, tandis qu’il se demandait où était son papa, l’un des soldats affectés à la défense de la ville. La mère avait couru à toute allure, le long de la grand-rue, en compagnie d’autres villageois, quand un dragon était remonté le long de la rue, en soufflant. L’enfant avait vu une langue de feu remonter rapidement, comme une rivière infernale, transformant les gens, les faisant disparaître, ne laissant plus que des cônes de feu s’agitant frénétiquement. Ils avaient plongé dans une ruelle, tandis que des morceaux de toits enflammés leur tombaient dessus. Il toussait, il avait chaud, et se sentait mal. Maman lui parlait, mais il ne comprenait pas, et elle continuait à courir, filant vers une autre rue...

...Lorsqu’il avait trébuché sur une pierre décollée du sol, et s’était affalé sur le sol.



« Depuis trop de mois, maintenant, le Chevaucheur Noir et ses monstres incendient le nord de nos terres. Ils ont attaqué des navires marchands, des caravanes isolées, des scieries, des hameaux, et leurs forfaitures continuent avec un crime odieux et inacceptable. Des centaines d’âmes ont été tuées cette nuit. En conséquence, le Conseil de Régence, présidé par Sa Majesté la Reine, a tenu séance extraordinaire, et a décrété l’état d’urgence sur les régions suivantes... »



L’enfant était sur le sol, et tendait la main vers sa mère. Effrayée, elle tendait la main vers la sienne... Quand elle fut aplatie par les pattes d’un immense dragon, si colossal que le bout de sa queue défonça une maison par le toit. De sa mère, il ne restait plus rien qu’une bouillie de sang. L’enfant avait levé la tête, et avait vu le museau de la bestiole, ainsi qu’un homme juché dessus, engoncé dans une armure noire. Des lueurs vertes s’échappaient de la gueule édentée et effrayante du monstre, alors qu’il se rapprochait du jeune homme.

Couché sur le ventre, ce dernier avait alors fermé les yeux, et avait prié pour que sa mère revienne, pour que ce monstre s’ne aille. Il avait prié plus fort que jamais, alors que le dragon noir avait relevé sa tête, et l’avait envoyé sur son corps... Il avait alors rencontré une résistance à laquelle il ne s’attendait pas. Un choc sourd, une violente attaque magique, un souffle terrible, qui avait éteint une bonne partie des flammes, et avait frappé le Chevaucheur Noir. Ce dernier avait poussé un hurlement de douleur effrayant, et son dragon s’était enfui, entraînant avec lui le reste de sa bande.



« Toute entrée sur le territoire est désormais sujette à autorisation spéciale. L’évacuation des territoires est en discussion, et il est vivement recommandé aux villageois de se rendre dans les forts et les garnisons. Des cordons d’alimentation seront mis en place. Par ailleurs, les différentes primes afférentes à cette sinistre bande ont été augmentées. Ainsi, toute information susceptible de permettre l’appréhension du Chevaucheur Noir sera honorée par la somme de 10 000 pièces d’ors. Toute arrestation ou élimination d’un Chevaucheur sera honorée par la somme de 50 000 pièces d’ors. L’arrestation ou l’élimination du Chevaucheur Noir, meneur de la bande, sera honorée par la somme de 200 000 pièces d’ors. »

Un roulement de tambours avait signifié la fin de l’annonce publique.



Hier encore, Kongar était une magnifique ville, ouverte et agréable. Une petite ville, certes, mais une grande ville malgré tout. Elle se situait le long de la Passe d’Hildebraund, un col serpentant le long des montagnes, et permettant rapidement de rejoindre Berngeyr ou Jarveg, les grandes cités des royaumes nains, spécialisés dans l’extraction minière, ou d’autres localités, comme le duché de Kovar. Cette ville répond au doux nom de Dawnstar, une petite ville avec de nombreuses auberges, et qui vivait essentiellement des haltes que les grandes caravanes marchandes effectuaient en voyageant. Paralyser Dawnstar revenait à s’attaquer à cette route commerciale, en contraignant les commerçants à se déplacer vers un autre passage de la Passe d’Hildebraund. Le Chevaucheur Noir avait massacré cette ville, détruisant la grande majorité des bâtiments. L’incendie avait été difficilement maîtrisé, et l’endroit était maintenant infesté de soldats, de médecins, d’ouvriers, et de prêtres, réparant les décombres, soignant les blessés, et réfléchissant sur l’endroit où accueillir les réfugiés, le temps que Kongar soit reconstruite.

Cirillia était dans cette ville, et elle sentait qu’elle avait une piste à explorer. Elle n’était pas une magicienne, mais elle reconnaissait certains signes. Elle avait écouté certains témoignages. Le Chevaucheur Noir était une proie qu’elle pistait depuis maintenant plusieurs semaines, ce qui expliquait sa rapide présence ici. Quand elle avait vu les fumées de Kongar, une ville qu’elle avait récemment quitté, afin d’explorer la région, elle y était revenue, et avait appris que la prime pour la tête du Chevaucheur Noir avait sensiblement augmenté, avoisinant des sommets. De mémoire, Ciri’ n’avait jamais pourchassé une proie avec une prime aussi élevée sur sa tête. Cependant, elle ne pouvait pas dire que cette prime était excessive. Elle n’avait jamais traqué une telle proie.

Quand elle avait interrogé les gens, elle avait entendu des témoins parlant d’un enfant, « Joachim », qui avait fait fuir le dragon principal, un immense monstre, massif, gargantuesque, une masse phénoménale. Sûrement le chef de meute, la monture du « Chevaucher Noir ». Cirillia ignorait par où mener sa recherche, et s’était mise en tête de trouver ce fameux Joachim dans cette ville en cendres.

Malheureusement, elle avait le sentiment persistant que ce jeune garçon avait disparu.
DC d’Alice Korvander.

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Elda

Re : I See Fire [Elda]

Réponse 1 lundi 17 février 2014, 18:50:24

Lorsqu'Elda perçue les cris des dragons la première fois, elle était encore à plusieurs dizaines de kilomètres de Kongar, son campement établit au sommet d'un arbre, dans les branchages. Difficile de dire combien ils étaient exactement, mais l'elfe distingua très clairement leur jubilation. C'était simple, il jouaient avec leur proie. Abandonnant son arbre, elle sauta sur son étalon et galopa en direction des cris toute la nuit.

Mais il était évidant, au petit matin, lorsqu'elle arriva au portes de la ville en ruine, qu'elle avait perdue leurs traces. Délaissant quelques instants son cheval, Elda arpenta les décombres pour inspecter un peu plus les alentours, interroger les gardes et, surtout, repérer d'éventuelles indices sur les coupables. Au fil de la matinée et de son investigation, Elda appris donc que ce désastre n'était qu'un crime odieux, commis par un groupe appelés les Chevaucheurs, tous commandés par le Chevaucheur Noir. Un groupe dont l'elfe n'avait jamais entendu parlé, en raison de ses nombreux voyages à travers tout Terra. Néanmoins, qu'un groupe de dragons serves des mortels, se rabaissant même au statut de monture... Ces dragons là étaient bien bas dans son estimes, et devaient même faire honte aux dragons ancestraux et plus sages. Ces dragons là n'étaient rien d'autre que des animaux.

Elda découvrit également que les dragons s'étaient enfuis, après qu'un jeune garçon ait repoussé un cri ardent contre l'utilisateur de ce même cris. L'elfe ne savait pas s'il s'agissait d'un enfant avec un don pour la magie ou pour le Thu'um, mais il était plus que probable que ce dernier ait vu quelle direction le groupe avait prit dans sa fuite. Hors, sachant qu'il avait vu sa famille et même toute les habitants de sa ville se faire tuer, ce dernier devait sans doute se cacher quelque part, littéralement terrorisé. Aussi, sans même prêter attention à son entourage direct - dont une femme à la chevelure rouge, parsemée de noir - Elda murmura son cri de puissance, afin de percevoir les auras.

- Lars Yah Nir...

Sa vision s'obscurcit une brève seconde, avant de redevenir claire, à ceci près qu'une aura rouge entourait désormais chaque être vivant jusqu'à l'horizon. C'était grâce à ce Thu'um en particulier, que les dragons pouvaient aisément repérer leurs proies, malgré les abris, la roche ou l'obscurité. A vrais dire, il était même plus simple d'utiliser cette vision de nuit plutôt qu'en plein jour. C'était surement pour cette raison que le Chevaucheur Noir et ses sbires avaient attaqués à ce moment là plutôt qu'un autre. Si ces derniers parlaient également le Thu'um, les vaincre sera bien plus compliqué.

Tournant sur elle même, Elda fini par repérer une forme recroquevillée sur elle même, en foetus, dans un renfoncement rocheux, à l'écart des restes fumants de Kongar. Le fait de voir son aura prouvait que la forme était toujours en vie et, vue la taille et la corpulence de cette dernière, il ne pouvait s'agir que d'un enfant. Confiante, l'Elfe avança dans cette direction. Mais quelques minutes seulement après, une fois hors des limites de la ville, l'elfe s'arrêtât net et s'adressa à la personne derrière elle, qui essayait de la suivre discrètement, sans même se retourner.

- Et si vous sortiez de votre cachette, plutôt que de m'espionner, jeune humaine ?

Cirillia

Humain(e)

Re : I See Fire [Elda]

Réponse 2 mardi 18 février 2014, 18:51:05

Tout ça avait un air de déjà-vu. La ville en ruines, les larmes, les gémissements, les hommes en train de déblayer, sous l’aide des soldats... L’aube était levée sur une scène bien triste, le soleil éclairant une nuit de souffrance et de feu. La plupart des maisons avaient été incendiées, et le temple du village faisait office d’hôpital de fortune. Il avait été agrandi par plusieurs tentes pour loger les nombreux blessés, et les sages-femmes et les prêtresses travaillaient d’arrache-pied. Quand sa ville avait brûlé, Ciri’ ne se souvenait pas qu’ils avaient reçu une telle aide... Elle n’était pas née à Nexus, mais dans un royaume pauvre, et il était peu probable qu’il y ait un lien entre son dragon, et ses Chevaucheurs. Pour autant, elle comptait bien les retrouver. Non seulement la somme était alléchante, mais il y avait aussi une sorte d’intérêt moral à agir. Elle devait venger la mort de ceux qui étaient tombés, et comptait bien s’y appliquer. Malheureusement, elle ignorait comment retrouver Joachim, et savait que le temps lui était compté. L’annonce avait été promulguée ce matin dans toutes les tavernes et tous les comptoirs de Neux, la ville. Dès demain, elle serait transmise à l’ensemble des tavernes avoisinantes, et, dès après-demain, les concurrents seront là. Cette somme allait attirer toutes les guildes de la région, et tous les chasseurs de dragons. Un choix logique : le gouvernement voulait ratisser large. Cette chaîne de montagnes était assez vaste, et abritait quantité de ruines naines. Autrefois, à l’époque où elfes et nains se faisaient la guerre, ces montagnes appartenaient au royaume des nains, et les ruines abritaient leurs villes et leurs forts, afin de repousser les elfes. La guerre avait contraint les nains à s’enfuir, abandonnant cette chaîne. Par la suite, les elfes se l’étaient accaparés, mais n’avaient jamais vraiment eu le temps de s’y installer. Des humains avaient par la suite installé des forts et des temples, afin de protéger la région d’invasions de monstres et de brigands, à une époque où Nexus était en guerre contre Tekhos, et où cette chaîne de montagnes avait été l’un des lieux du conflit.

En somme, cette chaîne était riche en histoires, en abris, en repaires, en grottes, et en donjons abandonnés. Les Chevaucheurs pouvaient donc s’y abriter, et connaissaient visiblement la région. On les avait vus s’envoler vers les montagnes, et y disparaître. Cependant, il était notable qu’ils n’avaient pas ravagé intégralement Kongar. Le trésor de la ville était encore là. Quelqu’un les avait forcé à fuir, et Ciri’ pensait savoir pourquoi. Et, si elle avait raison, les Chevaucheurs reviendraient pour s’emparer de cet enfant. Alors qu’elle recherchait, elle frémit en sentant une perturbation. Cirillia n’était pas une magicienne, mais il ne fallait pas oublier qu’elle avait jadis ingéré l’âme d’un dragon, après l’avoir tué. Son corps avait subi des modifications permanentes, et elle y avait aussi gagné une sorte de sensibilité à la magie dragonique, le Thu’um...

*Le Thu’um... Quelqu’un l’utilise...*

Avançant à travers les rues de Kongar, Ciri’ ne tarda pas à repérer l’origine du Cri : une femme Une elfe qu’elle avait entr’aperçu, sans y accorder plus d’importance. N’ayant aucune autre piste, Cirillia entreprit de la suivre en la voyant avancer d’un air résolu vers la sortie de la ville, empruntant un sentier menant vers les montagnes. Restant à bonne distance, Ciri’ se demandait ce qu’elle fabriquait. Travaillait-elle avec les Chevaucheurs ? Si ces derniers étaient juchés sur des dragons, il était logique de penser qu’ils maîtrisaient le Thu’um, et donc qu’il y avait des Dovahkiins parmi eux. Alors que Ciri’ la suivait, l’elfe s’arrêta soudain, avant de la héler :

« Et si vous sortiez de votre cachette, plutôt que de m'espionner, jeune humaine ? »

Prise sur le fait, Ciri’ fronça légèrement les sourcils, et ne tarda pas à répondre.

« Je vois que l’ouïe des elfes n’est pas qu’une légende... »

Elle restait à bonne distance, la main sur le pommeau de son épée, méfiante. Ce sentier menait vers une petite cabane qu’on pouvait voir, en hauteur, surplombant un ravin.

« Il est curieux, je trouve de voir une Dovahkiin débarquer dans un village qui a justement été attaqué par des dragons chevauchés par des hommes... Une coïncidence qui pourrait en troubler plus d’un... »

On pouvait sentir toute la suspicion de Cirillia. Elle ignorait si cette femme était une menace ou une alliée, mais elle avait pour principe de considérer tout inconnu comme une menace potentielle. Traditionnellement, les elfes chassaient les dragons, mais, au point où en étaient les traditions, maintenant... Prudente, Ciri’ tira sur une corde, corde reliée à son arbalète à répétition, qui se retrouva devant elle.

« Je chasse les Chevaucheurs... Et j’ignore dans quel camp vous vous trouvez, mais vous ne me ferez pas croire que vous êtes une fleuriste. Je m’appelle Cirillia, et j’ai tué un salopard de dragon. Je vous conseille donc de me croire quand je vous dis que mon arbalète est pointée sur votre nuque, et que, à la moindre hésitation, je n’hésiterais pas à vous embrocher comme un poisson. »

Le ton était donné.
DC d’Alice Korvander.

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Elda

Re : I See Fire [Elda]

Réponse 3 jeudi 20 février 2014, 10:05:39

Elda n'eu pas à attendre très longtemps pour que l'humaine sorte de sa cachette. L'ouïe des Elfe était effectivement très fine et, de son point d'observation, cette femme avait été particulièrement bruyante. Et, comme on pouvait s'y attendre de la part d'un être humain, cette femme faisait preuve de méfiance envers la magie et d'une curiosité mal placée.

- Il est curieux, je trouve de voir une Dovahkiin débarquer dans un village qui a justement été attaqué par des dragons chevauchés par des hommes... Une coïncidence qui pourrait en troubler plus d’un...

- Oh ? Mais si vous étiez plus curieuse, vous sauriez que les Dovahkiin sont d'avantage des chasseurs que des chevaucheurs. Plus particulièrement lorsqu'on est une elfe.


Il était toutefois surprenant que cette humaine ait si justement devinée ce qu'elle était, à croire qu'elle aussi avait des connaissances en Thu’um. Mais avoir les connaissances ne suffit généralement pas, si la maîtrise elle, est absente.

- Je chasse les Chevaucheurs... Et j’ignore dans quel camp vous vous trouvez, mais vous ne me ferez pas croire que vous êtes une fleuriste. Je m’appelle Cirillia, et j’ai tué un salopard de dragon. Je vous conseille donc de me croire quand je vous dis que mon arbalète est pointée sur votre nuque, et que, à la moindre hésitation, je n’hésiterais pas à vous embrocher comme un poisson.

Un seul dragon et cette femme se permettait de lui parler avec une telle arrogance ? C'était bien typique des humains ça. Devait-elle lui annoncer qu'elle en avait tuée une quinzaine ?

- Dans ce cas, vous vous attirerez la haine et la colère de tous un peuple, et plus particulièrement celle du roi haut-elfe Thamir. De plus, j'ajouterais que je n'aurais absolument aucun intérêt de m'en prendre aux provinces de Nexus, sachant que le Bosquet est allié à la cité-état depuis des siècles. Enfin, il me suffirait d'un Cri pour vous désarmer, même en usant d'un seul mot.

Tout en parlant, Elda s'était retournée lentement, les mains bien en évidence pour lui montrer qu'elle ne lui ferrais aucun mal, avant de poursuivre sur le ton de la conversation.

- Je me nomme Eldalótë et, si je marche d'un air si résolu, c'est uniquement parce que ma perception d'Aura ma révélée la présence d'un enfant seul plus loin, sans doute le témoin de ce drame. Je me fiche de savoir pourquoi vous êtes là et je vous laisse volontiers la récompense pour la capture ou la mort de ces criminels, quel quelle soit. Tout ce qui m'intéresse, c'est de rendre justice à un pays allié... ainsi que les âmes des dragons concernés.

Au fond, Elda espérait que, si les chevaucheurs avaient effectivement des connaissances en Thu’um, étaient au contraire loin d'être Dovahkiin. D'une part, si tel était le cas, ils n'auraient pas hésité à en faire usage durant l'attaque et, d'autres part, auraient difficilement résisté à l'envie d'absorber les âmes de leurs montures. Être Dovahkiin signifiait simplement être capable d'absorber les âmes des dragons pour utiliser les Cris sans entraînements, et seuls ses derniers pouvaient en faire autant. Cependant, on pouvait très bien apprendre le Thu'um sans être Dovahkiin, cela demandait juste plusieurs années d’entraînements pour ne serait-ce qu'un seul cri.

Et si les chevaucheurs étaient une demi-douzaine, Elda pourra utiliser deux cris de plus, à la fin de son combat.
« Modifié: jeudi 20 février 2014, 10:14:00 par Elda »

Cirillia

Humain(e)

Re : I See Fire [Elda]

Réponse 4 jeudi 20 février 2014, 21:00:11

« Dans ce cas, vous vous attirerez la haine et la colère de tout un peuple, et plus particulièrement celle du roi haut-elfe Thamir. De plus, j'ajouterais que je n'aurais absolument aucun intérêt de m'en prendre aux provinces de Nexus, sachant que le Bosquet est allié à la cité-état depuis des siècles. Enfin, il me suffirait d'un Cri pour vous désarmer, même en usant d'un seul mot. »

Thamir ? Les Hauts-Elfes ? Le Bosquet ? Tout ça disait vaguement quelque chose à Cirillia... Des reliques du passé, des fossiles qui refusaient d’admettre que les temps avaient changé, qui refusaient de voir que la civilisation elfique n’était plus majoritaire, et que les humains les avaient supplanté. Les Hauts-Elfes... Il s’agissait des elfes qui disposaient encore de leurs terres, qui ne s’étaient pas mélangés avec les humains, ceux qu’on appelait, par analogie, les Bas-Elfes. Cirillia avait toujours trouvé les elfes orgueilleux et présomptueux, et elle savait que cette femme ne serait pas différente des autres. Rien que pour ça, elle aurait du lui loger un carreau dans le corps. Elle savait qu’elle maîtrisait le Thu’um. Non seulement l’elfe l’avait dit, mais Cirillia l’avait vu faire. Cependant, le Thu’um n’était rien de plus qu’une magie comme une autre. Avec un carreau planté dans le gosier, un mage ne pouvait pas lancer de sorts. De plus, les Cris présentaient l’inconvénient qu’il fallait parler pour les dire, et, comme tout sort magique, ils avaient une zone d’effet. Si l’elfe lançait un Cri pour faire voler son arme, Cirillia n’aurait qu’à bouger sur le côté. La jeune femme était particulièrement vive, ses réflexes ayan tété affutés depuis qu’elle avait tué un dragon, et mangé son âme. Ciri’ l’ignorait, mais elle-même était peut-être une Dovahkiin, pour avoir pu absorber l’âme d’un dragon...

L’elfe se retourna lentement, mains levées, visiblement en signe d’apaisement. Ciri’ vit un joli bout de femme, avec un regard déterminé. Eldalótë se présenta donc, lui indiquant être à la poursuite d’un enfant, et vouloir supprimer les Chevaucheurs, au nom de la justice. Cirillia se contenta d’un léger sourire goguenard, amusé.

« Rendre justice... Il n’y a vraiment que les elfes pour masquer ainsi leurs principes derrière de grands idéaux. Mais soit... Disons que je vais vous accorder le bénéfice du doute. Mes intentions sont beaucoup plus prosaïques, j’en ai bien peur. L’avidité... Et la vengeance. »

La femme abaissa son arbalète, et la lâcha. La corde qui reliait l’arbalète à répétition à son corps agit à merveille, et rétracta l’arbalète, qui se logea dans son dos. Ciri’ ne sentait aucune hostilité de la part de cette femme.

« Je m’appelle Cirillia, et je m’enrichis principalement en tuant des monstres... »

... Ainsi qu’en baisant des princesses, mais elle ne pouvait tout de même pas le dire devant une elfe. Elle ignorait qui était ce Thamir, mais, pour l’avoir cité, il était probable qu’elle était de sa famille. Son père, ou un truc comme ça... Sans intérêt, de toute manière. Cirillia s’avança rapidement, rejoignant la femme.

« J’ai entendu parler d’un morbac qui s’appellerait Joachim, et qui aurait fait fuir les Chevaucheurs. Il est probable que nous cherchons le même môme. »

Ciri’ mit ainsi fin à toute tentative éventuelle d’en savoir plus sur ses motivations. Elle ne comptait pas dire à cette femme, cette étrangère, que, étant enfant, elle avait vu sa ville natale être ravagée par un dragon noir. Avec son frère et sa mère, ils avaient fui dans une ville proche, plus grande, où sa mère avait du se prostituer pour leur permettre de nourrir, et était finalement morte. Son grand-frère était devenu un forgeron, plutôt talentueux, et se chargeait d’entretenir l’équipement de Ciri’, cette dernière lui amenant de l’argent quand elle en trouvait... Cependant, la traque de monstres souffrait beaucoup de la concurrence, que ce soit les guildes, ou les ordres religieux. Elle n’allait donc pas cracher sur quelques centaines de milliers de pièces d’or.

Le duo grimpa donc le sentier, qui les conduisit devant la maison. Elle était en bois, avec un petit jardin derrière, où il y avait un potager, et un épouvantail. Un chien se mit à japper devant elles, avant de filer se cacher dans sa niche. Il y avait plusieurs objets sur le perron de la cabane, comme un capteur de rêves, qui remuait lentement sous l’effet du vent. Il était plutôt bien placé. Quand l’aube se levait, le soleil devait l’éclairer de plein fouet. On disait que cet objet servait à retenir les meilleures images des rêves, d’où son nom... Et certains magiciens soutenaient qu’il servait à repousser les fantômes et les monstres.

Ciri’ s’avança lentement, grimpant les marches du perron. Elles craquaient sous ses bottes, et elle toqua à la porte. Personne ne répondit, mais elle entendit du mouvement à l’intérieur.

« Ouvrez, nous voulons vous parler ! »

Les volets de la maison avaient tous été fermés. Sûrement des gens qui étaient effrayés.

« Putain de pécores ! jura Cirillia, avant de se tourner vers Elda. Sans vouloir offenser vos longues oreilles... Il doit y avoir une porte à l’arrière. Ces ploucs doivent nous prendre pour des forbans. »

Cirillia enjamba la clôture, se retrouvant dans le jardin. Elle s’avança vers la porte arrière, mais, alors qu’elle allait l’ouvrir, elle entendit du bruit. Dès qu’elle poussa la porte, un paysan armé d’une fourche se rua vers elle en hurlant, cherchant à la planter. Ciri’ eut un sursaut, un réflexe, et bondit sur la droite. Elle attrapa la fourche d’une main, et faucha les jambes du paysan avec son pied, l’envoyant s’étaler sur le sol, tandis qu’elle attrapa l’une de ses épées croisées dans son dos avec son autre main. Lorsque le paysan heurta le sol avec ses fesses, il se retrouva avec une lame à hauteur de sa gorge.

« Pitié, ‘me tuez pas !! »

Ce n’était rien de plus qu’un paysan effrayé, mais sa fourche était passée à peu de choses près du ventre de Cirillia. Maugréant, et après quelques secondes, afin de laisser le temps au paysan de sentir la lame froide contre sa gorge, et pour bien comprendre que Cirillia ne plaisantait pas, elle rengaina son arme.
DC d’Alice Korvander.

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Elda

Re : I See Fire [Elda]

Réponse 5 vendredi 21 février 2014, 15:20:26

Elda avait vue juste en ce qui concernait cette femme. Si elle était présente en ces lieux, c'était surtout pour l'argent. Avec le groupe au complet, elle pourrait effectivement en avoir pour au moins 400 000 pièces d'or, de quoi vivre quelques années sans travailler... où se payer un équipement hors de prix. Cependant, il semblait être aussi question de vengeance. Concernant le groupe de criminels ou les dragons plus généralement ? Peu importe, cela avait dû se passer dans son enfance. Enfin, l'humaine ne semblait pas avoir entendu ce que l'elfe lui avait dit. Certes, Elda souhaitait rendre justice - en tant que future reine et alliée de Nexus, cela lui semblait bien normal - mais elle avait bien précisée être là pour récupérer les âmes de dragons et, ainsi, développer un peu plus son Thu'um.

Ainsi, après s'être mises d'accords, elles reprirent le chemin ensembles, faisant donc équipe le temps de vaincre les dragons. Comme le lui avait dit l'elfe, Cirillia pouvait conserver l'ensemble de la récompense, si elle lui laissait les âmes. En revanche, pour chaque dragon dont Elda ne pourra pas récupérer l'âme, elle récupérera une partie de la récompense. Elle était peut être généreuse, mais il ne fallait pas abuser non plus.Et étant donné que l'humaine ne gagnait sa vie qu'en tuant des monstres, elle avait intérêt à lui les laisser, les âmes de dragons.

En haut du sentier, les deux femmes arrivèrent devant une vieille chaumière en pierre et en bois, un petit potager à l'arrière. Il y avait à peine de quoi vivre pour une seule personne, sans doute un vieux paysan, qui avait recueillit l'enfant fuyard. Cirillia eu une première approche pour ouvrir un dialogue avec l'occupant, sans succès.

- Putain de pécores ! Sans vouloir offenser vos longues oreilles... Il doit y avoir une porte à l’arrière. Ces ploucs doivent nous prendre pour des forbans.

Pendant que l'humaine allait voir à l'arrière, Elda elle, relança son cri pour détecter les auras. Contrairement à ce qu'elle avait crue en premier lieu, il n'y avait pas une âme ici, mais deux, sans doute la première avait t-elle masquée la seconde, ce qui sous entendait que les deux êtres devaient être l'un devant l'autre à ce moment là. Mais à présent, l'aura plus petite était allongée en sous sol, tandis que la seconde se retrouvait à présent en mauvaise posture, face à sa nouvelle compagne de voyage. Soupirant légèrement devant l'impulsivité de Cirillia, Elda fit le tour et les rejoignit.

- Pitié, ‘me tuez pas !!

L'humaine resta menaçante quelques secondes encore, avant de rengainer son arme. Rien pour rassurer l'homme. Elda se pencha en avant et lui tendit une main amicale pour l'aider à se relever, tout en lui adressant la parole.

- Nous ne sommes pas là pour vous faire de mal. Nous sommes des chasseuses de dragons et savons que vous hébergez un témoins potentiel, qui pourrait avoir vu dans quelle direction les chevaucheurs se seraient enfuis. Tous ce que nous souhaitons, c'est lui parler.

Cirillia

Humain(e)

Re : I See Fire [Elda]

Réponse 6 samedi 22 février 2014, 02:34:40

Ciri’ ne voulait pas faire de mal à ce bouseux, mais elle estimait que le menacer un coup suffirait à lui faire comprendre qu’elle n’était pas là pour rigoler. Naturellement, la Haute-Elfe opta pour une approche plus diplomate. Terrorisé, le villageois, un fermier en haillons, clignait lentement des yeux, son regard oscillant entre Cirillia et Elda. Il dut finalement se dire que l’elfe était une femme plus paisible, et, sans lui prendre la main, se releva lentement, tout en l’écoutant :

« Nous ne sommes pas là pour vous faire de mal. Nous sommes des chasseuses de dragons et savons que vous hébergez un témoin potentiel, qui pourrait avoir vu dans quelle direction les chevaucheurs se seraient enfuis. Tout ce que nous souhaitons, c'est lui parler. »

L’homme se releva donc lentement. Il n’osait pas toucher la main de l’elfe, car ses doigts étaient sales.

« Je... Euh...C’est l’petiot que vous cherchez ? Je suis son oncle... Et j’ose pas vous toucher, M’dame, ‘me suis point lavé c’te matin. ‘Faut dire qu’avec l’agitation de la veille, j’ai pas vraiment eu l’occasion de dire, hey. Le coin de chiot, par exemple, il était encore tout fou jusqu’à matines, alors que, d’hab’, la p’tite frimousse de Joachim suffit à le détendre un peu du collier. »

Cirillia, qui n’avait pas spécialement envie d’entendre l’oncle leur raconter sa vie, et arriver à parler de ses plantations de choux et de betteraves, lui demanda de plus amples informations sur Joachim. De ce qu’elle comprit, l’homme vivait ici, dans la cabane familiale, tandis que sa sœur, la petite, avait choisi de vivre plus bas, en compagnie de son gendre, mais ce dernier était parti il y a des années... Ou mort. Ça ne faisait aucune différence, et sa sœur vivait de sa boutique. En revenant au sujet, il leur expliqua que Joachim était venu en pleine nuit, alors que depuis son perron, lui voyait les dragons en train de ravager la ville. Il affirma en avoir eu la frousse de tous les diables, à se mouiller le calbut’, et avait juré le Saint-Seigneur de venir aider sa famille. Joachim était arrivé en pleurs, et s’était endormi dans ses bras.

« J’attends toujours sa mère... »

Il regarda Ciri’, qui pencha la tête sur le côté. Elle ne se faisait aucune illusion, et une brève lueur éclaira les yeux de l’homme, qui baissa lentement les yeux. Il appela alors Joachim, en hurlant. On entendit alors des bruits de pas, et un petit garçon avec de longs cheveux ne tarda pas à apparaître. Il observa Ciri’ lentement, puis son regard s’attarda surtout sur une elfe. Ses yeux serrés semblèrent alors s’éclaircir.

« Vous z’êtes une elfe ?! s’exclama-t-il. Comme dans les contes ? Vous allez soigner ma Maman ? Elle est sûrement dans le village, mais Oncle Owen veut pas que j’y aille...
 -  Joachim ! Je t’ai dit qu’on allait y aller, crévindieu, ‘faut me laisser le temps de préparer le truc. Les betteraves, ça se travaille pas tout seul ! »

Joachim baissa la tête. A priori, ce gamin n’avait rien d’exceptionnel. Cirillia se demandait si elle ne faisait pas chou blanc, ou n’était pas en train de suivre une fausse piste. En tout cas, sa mémoire semblait avoir occulté ce qui avait eu lieu, mais on pouvait désormais lire une note de désespoir dans ses yeux bleus, alors qu’il fixait l’elfe... Comme si, inconsciemment, il savait que sa mère ne reviendrait pas. Sans pouvoir trop se l’expliquer, Cirillia choisit de se retourner, et observa la forêt à proximité. Un tel visage lui rappelait le sien, quand elle s’était réveillée... Elle en faisait encore des cauchemars, d’horribles cauchemars où elle voyait l’immense dragon noir fondre sur elle, son souffle carbonisant les rangées d’hommes devant elle en quelques secondes, leurs hurlements mourant dans les explosions du feu, alors qu’elle-même avait les cheveux en cendres.

Tout ça lui rappelait de mauvais souvenirs.
DC d’Alice Korvander.

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Elda

Re : I See Fire [Elda]

Réponse 7 lundi 24 février 2014, 19:07:20

Lentement, l'homme se releva, avant de lui répondre, sans lui prendre la main. Visiblement, il ne souhaitait pas la lui salir et l'elfe en fut touchée. Comme quoi, les paysans pouvaient parfois se montrer bien plus civilisés que les citadins. Par la suite, il leur appris qu'il était l'oncle du petit et leur expliqua plus ou moins qu'il était arrivé en pleurs durant la nuit, peu après l'attaque des dragons. Visiblement, il attendait toujours sa fille, mais avec le peu de survivants avec l'attaque, il y avait peu de chance qu'il ne la revois jamais... L'homme appela ensuite son neveu et il ne fallut pas attendre bien longtemps pour que le gamin ne viennent sur la palier.

- Vous z’êtes une elfe ?! s’exclama-t-il après avoir observé les deux femmes. Comme dans les contes ? Vous allez soigner ma Maman ? Elle est sûrement dans le village, mais Oncle Owen veut pas que j’y aille...

- Joachim ! Je t’ai dit qu’on allait y aller, crévindieu, ‘faut me laisser le temps de préparer le truc. Les betteraves, ça se travaille pas tout seul !


Pour une obscure raison qui échappa à Elda, Cirillia se détourna de l'enfant. Au contraire, elle-même posa un genou à terre pour se mettre à sa hauteur, pour l'observer de plus près, avec douceur. Cet enfant avait vu des horreurs que l'on est pas censé voir à cet âge... Non, que l'on est censé ne jamais voir au cours de sa vie. Le traumatisme causé semblait avoir occulté une partie de sa mémoire. L'elfe était aussi bien capable de rentrer dans l'esprit des êtres plus faibles spirituellement, que de modifier les souvenirs, non pas avec le Thu'um, mais avec la magie plus courante, mais uniquement avec le consentement de la personne ciblée. Aussi, posant une main sur son épaule, elle s'adressa à l'enfant.

- Joachim, c'est ça ?

Il hocha la tête pour confirmer, et Elda repris.

- Je ne sais pas si je pourrais soigner ta maman, mais je peux déjà laver de ton esprit ce que tu as vu cette nuit. Ainsi, tu ne ferras jamais de mauvais rêves de cette attaque. Cela te convient ?

Il hocha de nouveau la tête, comme soulager de ne plus jamais voir ces images de sa vie. L'elfe se mit donc à l'œuvre et psalmodia en Sylvain, pénétrant son esprit et effaçant progressivement le drame tout en l'analysant, se concentrant principalement sur les dragons. Elle nota tout particulièrement – outre la direction que prirent les chevaucheurs – que ce n'était pas le gamin qui avait repoussé le jet de flammes. Il avait certes crié, mais ce n'était qu'un simple hurlement de terreur, et non un Cri. La seule conclusion à en tirer, c'était qu'un mage était présent durant l'attaque et avait usé de sa magie pour venir en aide à l'enfant. Pourquoi l'avoir aidé seulement lui et pas les autres habitants ? C'était encore un mystère.

- Comment te sent-tu à présent ? Demanda t-elle une fois son incantation achevée.

- Je... Je me sens mieux

- De quoi te souviens tu ?

- Il... Il y a eu beaucoup de bruit durant la nuit. Il y avait du monde et j'ai été séparé de ma maman, alors j'ai couru jusque ici... C'est tout. Je crois qu'il y a eu un incendie aussi, non ?


Ça avait parfaitement fonctionné. Même si on lui disait que la ville avait été attaquée par des dragons, il serait bien incapable de se souvenir de quoi que ce soit, pour la simple et bonne raison que les souvenirs en question avaient tout bonnement été supprimés de sa mémoire, remplacés par d'autres, beaucoup moins insoutenables.

- Tu vois ? Tu es guéris de ces horribles souvenirs. Tu devrais finir de te préparer maintenant.

Le gamins sembla retrouver un semblant de joie de vivre et remonta rapidement à l'étage. L'elfe se tourna de nouveau vers le nommé Owen.

- Dites moi monsieur, y'a t-il des cavernes spacieuses dans la chaîne montagneuse, située au nord-est de Kongar ?

Cirillia

Humain(e)

Re : I See Fire [Elda]

Réponse 8 mardi 25 février 2014, 02:01:14

Ce Joachim était une impasse, et Cirillia réfléchissait à la suite. Elle allait probablement devoir commencer par trouver un moyen de se séparer de cette elfe. Elle n’avait pas confiance, et acquérir la confiance de Ciri’ n’était pas chose aisée. La femme avait naturellement tendance à se méfier des autres. Les étrangers qu’elle rencontraient avaient en effet la fâcheuse tendance de vouloir la tuer, ou la violer. Et les elfes... De manière générale, elle ne les aimait pas. Trop hautains, trop prétentieux, trop arrogants, à toujours vouloir tout savoir, et à toujours prendre les humains pour des enfants. Se croyaient-ils donc si différents, avec leur suprême arrogance, et avec leur manie de continuer à dédaigner les nains, d’entretenir des querelles vieilles comme le monde ? Cirillia ruminait dans son coin, essayant de réfléchir à une piste. Il allait falloir continuer l’exploration des grottes et des forteresses, en espérant dénicher des indices... Ciri’ avait déjà une carte de la région, qu’elle avait obtenue auprès d’un guide, et elle s’en servait pour visiter les anciennes cités naines.

Elda, de son côté, s’amusa à trafiquer la mémoire de Joachim, ce qui laissa Cirillia relativement silencieuse, assez suspicieuse et circonspecte. Alors qu’Elda était en train de parler en elfique, Joachim l’observait avec des yeux ronds.

« Tu vois ? Tu es guéri de ces horribles souvenirs. Tu devrais finir de te préparer maintenant. »

Le jeune garçon partit, et elle s’adressa ensuite à l’homme, lui demandant s’il connaissait des grottes dans la région. Penaud, l’homme se gratta la tête, en désignant de la main un point situé en hauteur, dans les profondeurs de la forêt : une ancienne mine naine, qui avait été fermée il y a des années. La légende disait qu’elle menait dans une forteresse naine enfouie dans la montagne, qui abritait une usine à cristaux. Les légendes et les racontars des marmots du coin, qui se rendaient là-bas pour s’impressionner. C’était l’une des grandes odyssées de la région : explorer les ruines. Généralement, ils se contentaient d’explorer les ruines en surface, les anciens forts. Les ruines étaient dangereuses, et avaient de toute manière été condamnées il y a des années par les autorités.

« Les ruines en surface sont également dangereuses, objecta Cirillia. Cette région a eu son lot de misères, et les monstres ne sont jamais bien loin.
 -  Les monstres s’approchent pas trop de nos terres, ma bonne dame, et les gosses, y z’ont des petites jambes, z’savez, y vont jamais bien loin non plus. »

Ciri’ hocha lentement la tête, remerciant brièvement l’homme, puis quitta son pâturage, le laissant à ses giboulées et à ses plantations de choux. Elle sortit de ses affaires sa carte, et la déplia. Elle indiquait une cité naine à proximité, ainsi que la mine. En plein cœur de la forêt. Cirillia hésita un peu. Elle pensait faire chou blanc également, n’ayant aucune piste. Humant brièvement l’air, elle se décida néanmoins à y aller. Autant aller quelque part, après tout.

*En revanche, je ne saurais dire pourquoi, mais j’ai la singulière impression d’être observée...*

Elle ne voyait pourtant personne dans la forêt, et mit cela sur le compte d’une intuition. Ciri’ replia sa carte, et tourna sa tête vers l’elfe, ne pouvant s’empêcher une remarque sarcastique, après l’avoir vu trafiqué la mémoire de Joachim.

« C’est ainsi que vous effectuez vos thérapies ? En effaçant la mémoire des gens ? L’oubli est le refuge des lâches et des faibles. Quand ce marmot grandira, il se demandera ce qui est arrivé cette nuit. On n’enterre pas les démons d’un coup de baguette magique, il faut vivre avec eux. Ne vous avisez jamais de rentrer dans mon crâne, ou, toute belle que vous soyez, je jure de vous coller un poing dont vous vous rappellerez longtemps. »

Elle devait bien admettre qu’il était parfois tentant d’oublier... Mais ce n’était pas une réponse. Ciri’ n’était pas qu’une combattante, c’était aussi une survivante. Si on oubliait, on faisait le choix d’abandonner, et on cessait de croire en la survie. Ce n’était pas sa philosophie. Et c’est sur ces mots qu’elle filait vers la forêt.
DC d’Alice Korvander.

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