« Tu as fait du bon travail, trésor. »
« Merci, père. »
Je souris à ce père que j'ai adopté. Je lui souris, tandis qu'il range les dossiers que je lui ai apporté.
« Tu devrais prendre un peu de repos. Prend ta journée, les autres peuvent se débrouiller pour une fois. Et puis, c'est assez calme en ce moment. »
« Avec plaisir, père, merci. »
« Garde juste ton téléphone allumé, au cas où... »
« Bien entendu. A demain, père. »
Je quittais la pièce tandis qu'il me souhait une bonne journée.
Je déposais ma faux à l'armurerie, et retirais une bonne partie des armes que je possédais. Je ne gardais que deux dagues, coincées dans mes bottes, et un neuf millimètre dans ma ceinture, au creux de mon dos. Mon jean était moulant, mais l'arme ne se voyait pas. Ma veste en cuir tombait plus bas que mes hanches. Elle arrivait à peu près au niveau de mes fesses. Par-dessous, j'avais un simple bustier noir, légèrement corseté, qui moulait mon buste et mes attributs féminins.
Je fis glisser mes lunettes de soleil sur mon nez, nonchalante, et je quittais les lieux.
Je passais le déjeuner dans un Sushi Shop. Je ne pris pas de sushis, mais des brochettes de poulets et des yakitoris de poulets. Avec ceci, un grand verre de soda, et une glace au chocolat en dessert.
C'était parfait.
Rassasiée, j'observais la rue. J'observais les passants, réfléchissant à ce que j'allais faire cet après-midi.
J'en étais à me dire que j'irais bien faire quelques longueurs à la piscine municipale quand un pressentiment se manifesta brusquement. Je ne sais pas d'où ça venait, mais je sentais... Un danger. Un putain de danger, alors que j'étais en repos.
Ben voyons, ça ne pouvait pas venir quand j'étais à me faire chier au bureau, trois heures plus tôt, ou même trois jours plus tôt. Ça avait été hyper calme ces derniers jours. Trop calme. La preuve...
Soupirant, et pestant intérieurement, je filais du Sushi Shop en laissant un généreux pourboire. Mon instinct me guidait, et je me fiais entièrement à lui. Par le passé, il avait déjà été prouvé que j'avais un putain de bon instinct. Je savais exactement où se trouvaient les Surnaturels les plus dangereux. C'était... Un don ? Non. Je suis tout à fait humaine. Ça doit être un reste de ma nature animale. De ma nature primale. On descend bien du singe après tout, et les singes ont des bons instincts... Nos ancêtres aussi, du coup.
Je tournais dans une rue, et je sus immédiatement que l'être surnaturel n'était pas loin.
En même temps, le quartier de la Toussaint est plutôt réputé pour être un coin craignos. Ça ne m'étonne donc même pas !
Je m'injecte rapidement ma dose de vitamine quotidienne, et j'abandonne la seringue dans une poubelle. Je tourne encore à un croisement, et je le vois, tout près, de dos. Je sors mon arme à feu et j'enlève la sécurité.
« Alors, on fait son marché sur Terre, déjection infernale ? »
Même que je ne met pas de majuscule, parce qu'un être pareil n'en mérite pas.
« T'as pas de chance, je suis là pour t'empêcher de mener tes forfaits à bien. En plus, je suis censée être en repos. Donc je suis hyper vénère... »
Je lève lentement mon bras, et braque le démon avec.
« Un dernier mot, souillure diabolique ? »