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Aislin - { Validée }

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Aislin

Créature

Aislin - { Validée }

dimanche 24 novembre 2013, 12:42:54

Je vous met tout d'abord un résumé de la fiche, pour ceux qui n'auraient pas le courage de tout lire, et ensuite, vous aurez l'histoire développée jusqu'à un certain point.

Nom : Aislin, suivi de multiples noms de famille au cours du temps. Tous irlandais, évidemment.
Âge : 2 400 ans.
Sexe : Féminin.
Race : Créature.

Orientation sexuelle : Hétérosexuelle.
Situation de départ : Expérimentée.

Autres : Ce personnage est basé sur un fait historique réel, sur lequel vous pourrez vous renseigner si le coeur vous en dit. J'ai essayé de respecter un maximum le contexte, mais j'ai dû prendre des libertés littéraires pour que mon histoire soit cohérente et qu'elle me plaise. L'histoire est donc basée sur les Momies des Tourbières, et plus particulièrement sur l'une d'entre elles : L'homme d'Old Croghan, un aristocrate (il semblerait) entre vingt et trente ans. Il est probable qu'il ait été roi des Tuathas, avant d'être renversé par un autre et sacrifié. Je vous laisse les liens que j'ai visité pour m'en inspirer.

- http://fr.wikipedia.org/wiki/Homme_de_Croghan
- http://www.mystere-tv.com/hommes-des-tourbieres-le-mystere-des-momies-naturelles-v2810.html
- https://www.google.fr/search?q=L%E2%80%99homme+d%E2%80%99Old+Croghan .

Description physique :

Citer
La flamme passionnée qui brûlait dans ses iris verdoyants. Ses yeux en amande, ourlés de longs cils, se plissaient malicieusement lorsqu’elle était de bonne humeur. Ses traits, fins, exprimaient la joie de vivre et l’innocence de la jeunesse. Son petit nez, mutin, et son sourire rayonnant en faisait l’une des figures les plus agréables du clan. Ses lèvres délicates, purpurines, s’étiraient constamment en un demi-sourire, preuve de son bonheur. Son cou, gracieux, supportait sa tête bien faite et son abondante crinière cuivrée, bouclée à souhait. Son teint pâle ne bronzait que légèrement, mais suffisamment pour être délicatement hâlé. Ses tâches de rousseur, peu nombreuses, ne se voyaient pas, pour ainsi dire.

En plus d’être ravissante, la demoiselle était pourvue de formes agréables. Ni grande, ni petite, elle avait une poitrine bien en chair et une taille affinée ; Ses hanches épanouies et solides garantissaient de nombreux enfants pour son époux, et un plaisir délicieux entre ses cuisses. L’exercice rendait ses jambes fuselées fermes, de même que son fessier. Son ventre plat était délicatement ciselé de quelques abdominaux légers. Elle portait bien l’armure de cuir, autant que les robes ou les fourrures. Elle était polyvalente à ce niveau-là, même si elle avait une préférence pour les tenues alliant pratique et confort.

Caractère :

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Puis le temps passa. Le nourrisson qu’était Aislin grandit vite, et devint une fillette remarquablement mignonne. Elle grandit en sachant qu’elle était destinée au futur roi des Tuathas, mais ne revit pas son fiancé. Elle apprit beaucoup de chose, et devint non seulement très belle, mais très intelligente. Bien éduquée, elle montra cependant très tôt son caractère rebelle et impulsif. Elle n’était pas comme sa mère, à vouloir rester bien sagement au foyer pour filer ou pour tenir la maison. Non, elle était plutôt comme son arrière-grand-mère. Une femme forte, déterminée, rancunière et courageuse. Téméraire même, mais surtout très intelligente, implacable et raisonnée. Elle savait garder son sang-froid lorsque la situation l’exigeait. Elle avait vu son père condamner à mort des traîtres, punir des voleurs ou des violeurs. Elle n’avait pas failli. Son cœur, bien qu’ému, était resté fermé. La loi est la loi, disait-on. La punition, toujours juste, était méritée.

Néanmoins, il arrivait qu’elle relâche sa garde, et qu’elle retrouve l’attitude versatile des jeunes femmes de son âge. Futile, elle aimait passer du temps avec quelques jeunes filles de son âge pour commenter l’évolution des jeunes hommes de leur clan. Elle était incapable de retenir une émotion plus de deux secondes, et pouvait passer d’une terrible colère à un rire clair et chantant. Dans ces moments-là, elle était plus vulnérable. Plus féminine. Plus fragile. Mais ont voyait toujours la flamme passionnée qui vibrait en elle.

Don :

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La Tuatha avait également reçu un don de la déesse Dana. Tout au long de son enfance, celle-ci lui avait envoyé des visions de son avenir. Précises, ces visions étaient parfois terrifiantes. Souvent, Aislin avait tenté de contrer les visions. Mais à chaque fois, ça n’avait fait que précipiter l’inéluctable. Quand elle eut consulté le prêtre vieillissant, à ce sujet, il arrêta sa conclusion : Dana envoyait ces visions pour prévenir sa protégée. Pas pour qu’elle tente de modifier l’avenir. Systématiquement, ce qu’elle voyait se réaliserait un jour où l’autre.

Résumé de l'histoire :

Les Tuathas dé Danann sont une multitude de petits clans qui se séparent les Terres Irlandaises. Les protagonistes de l’histoire en feront parti.

Aislin O’Connell (Aislin signifiant « rêve » ou « vision ») doit épouser Conor Donovan (Conor signifiant « amoureux du loup, du chien »), le roi des Tuathas. Elle devient sa femme, ils consomment le mariage, mais le lendemain, un clan rival vient de défaire les guerriers du clan Donovan et vient capturer Conor pour le sacrifier et affirmer son pouvoir en tant que roi, clamant que l’ancien avait faillit à son devoir de garder la fertilité des terres des Tuathas, et que son fils n’avait donc aucun droit au pouvoir.

Ainsi, Conor fut sacrifié. Il reçoit un coup de poignard dans le poumon droit, et décapité, puis son corps a été séparé en deux. Sur le buste, ses tétons ont été coupés. Ensuite, ses restes ont été semés dans les tourbières, réaffirmant les frontières du territoire du nouveau roi. Celui-ci, « magnanime », décide d’épouser la jeune veuve de Conor. Il s’appelle Desmond Callaghan. Roi d’Irlande en 365 B.C.

Neuf mois plus tard, un rejeton naît. Celui de Conor, malgré tous les efforts conjugaux de Desmond. Impitoyable, il le met à mort et incinère les restes du bambin. Puis il revient à la charge, dès qu’Aislin est en état, et elle met ensuite au monde un jeune garçon qu’il prénomme Kieran, et dont il fait son héritier.

Aislin (qui a 22 ans), voyante, a tout tenté pour changer l’avenir quand elle a eu des visions, mais ces dernières se sont toutes réalisées. Elle voit le futur implacable. Elle voit la fin de sa vie. Et voit aussi un renouveau.

Quelques jours après, elle est assassinée. Un homme de son époux la poignarde, puis la laisse pour morte dans les landes irlandaises. Elle est sur le point de mourir quand un loup qui rôdait autour d’elle se change en homme et lui insuffle un peu de sa force vitale.

Elle survit, et il la transforme en métamorphe comme lui.

Elle traverse les siècles, jusqu’au japon contemporain.

Histoire :

Je m’appelle Aislin, et j’ai vécu une longue vie. J’ai actuellement et exactement deux mille quatre cents ans. Vingt-huit mille huit cents mois. Huit cents soixante-seize mille six cents jours. Beaucoup d’heures, de minutes et de secondes passées à fouler cette terre. Pourtant, je ne suis pas lasse. Je l’ai été, mais par périodes. C’est ainsi que va le monde, par cycles.

J’ai vécu longtemps, donc. Et cette histoire qui va défiler sous vos yeux, c’est la mienne. Soyez attentifs, je ne passerais pas le film (façon de parler) deux fois. Bon visionnage et bonne lecture.



385 B.-C. ~ Territoire Irlandais sous la domination des Tuathas dé Danann. Croghan Hill et ses environs.

Le jour se levait. Le soleil naissant se découpait nettement en contrebas de la colline. Autrefois, c site avait été un volcan actif. Aujourd’hui, c’était une paisible retraite pour l’un des clans les plus puissants des Tuathas. Les O’Connell étaient presque de la même famille que le clan Donovan, qui abritait l’actuel dirigeant. Et ils allaient lier leur sang, de nouveau, par le biais de leurs enfants. Le fils Donovan, Conor, choisi comme héritier par le souverain, allait être fiancé à la fille O’Connell, Aislin. Elle était née au cours de la nuit, sous les cris déchirants de sa mère en plein travail. Et ça avait duré des heures. Finalement, peu avant l’aube, la souffrance avait pris fin et, saluée par des étoiles filantes dans le ciel qui se teintait de rose, Aislin avait prit son premier souffle.

Le banquet entre les deux clans était prévu le soir même. Aussi, dès que le soleil éclaira les terres de ses rayons bienfaisants, les hommes se mirent à l’ouvrage. Très vite, des tables furent montées au sommet de la colline. Et toute sa pente était parsemée de petits foyers qu’on allumerait dès que la première étoile montrerait le bout de son nez. Des tentes furent dressées, pour accueillir les tables avec les plats. Les hommes, bien vite, se retrouvèrent en sueur. Torse nu, ils coupaient du bois et assemblait les délimitations de la fête. Croghan Hill serait réservé aux deux clans, ce soir.

Les femmes, dans les maisons, faisaient à manger. Elles dépeçaient le gibier, découpait les fruits et les légumes, morcelaient la viande et faisait cuir le tout. Les broches furent sorties et affûtées. Les grands bûchers pour y rôtir les bêtes s’allumèrent, et les fûts d’alcool se retrouvèrent sortis.

La journée passa vite. Malgré son épuisement, la mère d’Aislin ne dormit pas. Elle tentait d’aider comme elle pouvait, mais sa faiblesse la cantonnait aux tâches les plus simples. Broder le lien de fiançailles des deux enfants. Éplucher quelques fruits. Rien de bien compliqué.

Le soir venu, la musique résonna dès que les feux furent allumés. Les gens arrivèrent, du simple paysan à l’aristocrate, en passant par les guerriers et les artisans. Tout le monde était convié. Ils se placèrent en arc de cercle devant une estrade qui avait été montée là le matin. Cinq chaises étaient posées dessus, et une sorte de tabouret leur faisait face. La chaise du milieu était occupée par un petit garçon de six ans qui tenait un bébé dans ses bras. A sa droite, le couple régnant. Ses parents. A sa gauche, les parents du nourrisson.

Le prêtre, debout, s’avança et écarta les bras vers le ciel.

« Ô Dana, généreuse mère. Tu as donné la vie à tes enfants. Cette nuit encore, ton pouvoir était à l’œuvre quand est née la petite Aislin, fille O’Connell. Puisses-tu la bénir, et la soutenir toute sa vie avant de l’accueillir en ton sein à la fin de son cycle sur cette terre. Louée sois-tu, Dana ! »

Les gens répétèrent la dernière phrase, en cœur, avant que le prêtre ne reprenne :

« Ce soir, nous sommes réunis pour annoncer devant les dieux l’union de la fille O’Connell avec le fils Donovan. Dana, mère universelle, sois témoins de cette promesse ! »

Le prêtre, sous le tonnerre d’acclamation de la foule, se tourna vers les personnes assises sur les chaises.

« Clan O’Connell. Pourquoi êtes-vous là ce soir ?
- Pour unir ma fille au fils Donovan
, répondit le chef de clan O’Connell.
- Pour saluer l’union de nos clans à travers nos enfants, ajouta sa femme.
- Clan Donovan. Pourquoi êtes-vous là ce soir ? reprit le prêtre.
- Pour unir mon fils à la fille O’Connell, répliqua le roi.
- Et pour saluer l’union de nos clans à travers nos enfants, compléta sa femme.
- Alors, qu’il en soit ainsi, conclut le prêtre. Qu’il en soit ainsi ! »

Une étoile filante salua sa diatribe. Exalté, il hurla :

« C’est la volonté des dieux ! Louée sois-tu Dana ! »

Et le peuple de s’égosiller la dernière phrase.

Sous les applaudissements et les encouragements, le petit garçon saisit le lien brodé dans la journée par la mère d’Aislin et l’attacha au poignet frêle et rouge du nourrisson. Son père prit l’autre bout et le lui attacha au sien. Le prêtre, impressionnant tant son regard brillait de vénération et tant sa silhouette squelettique paraissait grandie avec la lueur du feu et ses multiples fourrures, se pencha vers Conor et lui souffla quelques mots à l’oreille. Le petit garçon, hochant la tête, posa ses lèvres sur celle du nourrisson, un court instant, puis releva la tête.

Il était fiancé à Aislin.

Le banquet festif durant pendant près de deux jours et deux nuits, avant que la ferveur ne retombe. Tout fut démonté et rangé. Et chacun reprit son quotidien, regagnant ses terres. Croghan Hill redevint déserte.

Puis le temps passa. Le nourrisson qu’était Aislin grandit vite, et devint une fillette remarquablement mignonne. Elle grandit en sachant qu’elle était destinée au futur roi des Tuathas, mais ne revit pas son fiancé. Elle apprit beaucoup de chose, et devint non seulement très belle, mais très intelligente. Bien éduquée, elle montra cependant très tôt son caractère rebelle et impulsif. Elle n’était pas comme sa mère, à vouloir rester bien sagement au foyer pour filer ou pour tenir la maison. Non, elle était plutôt comme son arrière-grand-mère. Une femme forte, déterminée, rancunière et courageuse. Téméraire même, mais surtout très intelligente, implacable et raisonnée. Elle savait garder son sang-froid lorsque la situation l’exigeait. Elle avait vu son père condamner à mort des traîtres, punir des voleurs ou des violeurs. Elle n’avait pas failli. Son cœur, bien qu’ému, était resté fermé. La loi est la loi, disait-on. La punition, toujours juste, était méritée.

Néanmoins, il arrivait qu’elle relâche sa garde, et qu’elle retrouve l’attitude versatile des jeunes femmes de son âge. Futile, elle aimait passer du temps avec quelques jeunes filles de son âge pour commenter l’évolution des jeunes hommes de leur clan. Elle était incapable de retenir une émotion plus de deux secondes, et pouvait passer d’une terrible colère à un rire clair et chantant. Dans ces moments-là, elle était plus vulnérable. Plus féminine. Plus fragile. Mais ont voyait toujours la flamme passionnée qui vibrait en elle.

La flamme passionnée qui brûlait dans ses iris verdoyants. Ses yeux en amande, ourlés de longs cils, se plissaient malicieusement lorsqu’elle était de bonne humeur. Ses traits, fins, exprimaient la joie de vivre et l’innocence de la jeunesse. Son petit nez, mutin, et son sourire rayonnant en faisait l’une des figures les plus agréables du clan. Ses lèvres délicates, purpurines, s’étiraient constamment en un demi-sourire, preuve de son bonheur. Son cou, gracieux, supportait sa tête bien faite et son abondante crinière cuivrée, bouclée à souhait. Son teint pâle ne bronzait que légèrement, mais suffisamment pour être délicatement hâlé. Ses tâches de rousseur, peu nombreuses, ne se voyaient pas, pour ainsi dire.

En plus d’être ravissante, la demoiselle était pourvue de formes agréables. Ni grande, ni petite, elle avait une poitrine bien en chair et une taille affinée ; Ses hanches épanouies et solides garantissaient de nombreux enfants pour son époux, et un plaisir délicieux entre ses cuisses. L’exercice rendait ses jambes fuselées fermes, de même que son fessier. Son ventre plat était délicatement ciselé de quelques abdominaux légers. Elle portait bien l’armure de cuir, autant que les robes ou les fourrures. Elle était polyvalente à ce niveau-là, même si elle avait une préférence pour les tenues alliant pratique et confort.

La Tuatha avait également reçu un don de la déesse Dana. Tout au long de son enfance, celle-ci lui avait envoyé des visions de son avenir. Précises, ces visions étaient parfois terrifiantes. Souvent, Aislin avait tenté de contrer les visions. Mais à chaque fois, ça n’avait fait que précipiter l’inéluctable. Quand elle eut consulté le prêtre vieillissant, à ce sujet, il arrêta sa conclusion : Dana envoyait ces visions pour prévenir sa protégée. Pas pour qu’elle tente de modifier l’avenir. Systématiquement, ce qu’elle voyait se réaliserait un jour où l’autre.

Terrifiée par certaines visions, Aislin fut souvent consultée pour prédire l’avenir et les récoltes. Celles-ci étaient de plus en plus mauvaises au fil des années. Et, l’hiver approchant, c’était préoccupant. Car non seulement le peuple n’aurait pas grand-chose en réserve, mais en plus, le mariage royal approchait. Le vieux roi était décédé trois lunes plus tôt. Aislin venait d’avoir dix-sept ans à cette date. Et un messager, après l’inhumation, avait alors prévenu que le nouveau roi envisageait de fêter son mariage en même temps que son couronnement. Tous les clans étaient invités.

La fête, ce soir-là, fut splendide malgré le peu de réserve de nourriture. Le gibier avait été abondant, cadeau de la déesse sans doute. Et les odeurs de grillé, délicieux fumet, montait aux narines de la belle Tuatha qui siégeait au centre d’une longue table, à côté de son nouvel et royal époux. L’alcool aussi lui montait à la tête, réchauffant et embrasant ses veines d’un feu nouveau. Etait-ce la fatigue ? La joie d’être mariée ? Ou le soulagement d’avoir découvert que son promis n’était pas défiguré mais diablement beau ? Ou alors, peut-être que sa haute stature, avoisinant les deux mètres, et ses muscles puissants, y étaient pour quelque chose. Elle se sentait étrange à ses côtés. A chaque fois qu’elle lui jetait un coup d’œil, un frémissement lui remuait les entrailles. Une douce chaleur. Un sentiment agréable.

Enchaînant les verres, la douce mariée commença à s’appuyer contre le bras chaud de son époux. Lui aussi échauffé par l’alcool, il se montra plus tactile et lui entoura les épaules de son bras musclé. Il la serra contre lui, et elle put respirer pleinement son odeur mâle, lui évoquant la chasse, la guerre et les festins. Une odeur de cuir, de fumée et de « lui », tout simplement. A cette pensée, le frémissement en elle reprit. Une étrange rougeur lui monta aux joues tandis qu’elle comprenait peu à peu ce que ça signifiait. Elle n’était pas « totalement » innocente. Elle savait les grandes lignes de ce qui se passait entre un homme et une femme. Mais elle n’avait jamais consommé, se préservant pour le jour promis. Et elle sentait que ce moment arrivait. Son regard pétilla, brillant de curiosité, de désir naissant et d’une joie alcoolisée.

Ils restèrent encore longtemps à table, bavardant, criant, chantant… L’étreinte de Conor se faisait plus possessive. Ses cheveux, aussi roux que les siens, paraissaient briller à la lueur des feux. Son collier de barbe soigneusement taillé lui donnait un air sauvage. L’anneau d’or qui encerclait son front le rendait impressionnant. Autant que son regard azur qui brillait lorsqu’il regardait son épouse. Il la serra à nouveau contre lui, sa main se posant sur sa taille pour qu’elle ne s’échappe pas. Il but un coup de l’autre main, et rit bruyamment à une blague de son voisin.

La soirée avança encore. Plusieurs invités étaient partis se coucher, ou se livrer à des activités privées. Les milliers de tentes plantées autour de la colline de Croghan Hill étaient là pour ça. La proximité entre les nouveaux époux était telle qu’Aislin se retrouvait juchée sur l’un des genoux de son mari, ses jambes calées entre les siennes. Un de ses bras était passé autour des épaules de l’homme, et elle s’appuyait contre son torse, une chope à la main. Elle riait, et sa tête se posa brièvement contre celle de Conor, ses cheveux bouclés lui caressant la joue et lui offrant un parfum d’herbe fraîche et d’huiles de rose.

Conor se sentait vraiment bien. Et si Aislin était déjà conquise par les tenailles du désir, lui-même n’était pas loin de céder à son impulsion de l’honorer sur le champ, sur la table, parmi les convives. Si elle était encore inexpérimentée, ce n’était pas son cas à lui. On encourageait les hommes à découvrir ces choses-là, et il ne s’était pas fait prier. Il devenait impatient. Par moment, les jambes de sa femme frottaient contre son membre tendu, serré dans ses chausses et son pantalon de cuir.

Alors que le rire de sa charmante épouse résonnait délicatement à ses oreilles, comme le tintement d’une clochette, un des invités se leva et hurla :

« Et alors, le jeune époux n’est-il pas impatient d’aller consommer son mariage ? »

Les autres gloussèrent. Amusé, Conor répondit du tac au tac :

« Bien sûr que si. Mais si des soudards ne traînaient pas à table, un héritier serait en route depuis longtemps ! »

La jeune femme rougit, mais la nuit le cacha. Elle s’appuya un peu plus contre son époux, toute joyeuse avec l’alcool dans le sang. Et elle se régalait de sa voix puissante qui, en tonnant, faisait vibrer son torse. Elle était prête à être cueillie. Entre les éclats de rire, les derniers attablés quittèrent le banquet et rejoignirent la fête un peu plus loin, laissant les deux nouveaux époux seuls.

Quand Conor plongea son regard dans celui de sa femme, il n’y lut que joie et honnêteté. Désir et simplicité. Peut-être une pointe d’appréhension. Il approcha son visage de celui d’Aislin, et ses lèvres se joignirent au sienne. Comme pour le mariage. Et comme, dix-sept ans plus tôt, pour leurs fiançailles. Mais bien vite, le baiser s’approfondit. Comme assoiffé. Il résista difficilement à l’envie de la basculer sur la table après en avoir viré les assiettes et autres ustensiles. Sa prise autour de ses reins s’intensifia, et il dévora ses lèvres, jouant avec sa langue, tout en la plaquant contre lui. Quand enfin, à bout de souffle, il rompit le contact, ce fut pour souffler :

« As-tu peur ? »

Il l’avait sentie se tendre quand elle avait été en contact avec la protubérance de son pantalon.

Les yeux à demi-clos, la belle rousse secoua la tête.

« Non. Je ne crois pas.
- Tant mieux. Parce qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur. »


Et, sur ses mots, il la souleva. Écartant les jambes, elle lui entoura la taille avec tandis qu’il la portait jusqu’à leur tente nuptiale. Il la fit glisser sur le matelas de plume et les fourrures. Il remonta sa robe haut, sur ses hanches, et passa un doigt curieux entre ses cuisses en reprenant ses lèvres. Il la sentait moite, au travers sa fine toison. Il glissa son index entre ses lèvres intimes, cherchant la perle de son plaisir. Il sut qu’il l’avait trouvé quand elle s’arqua brusquement, gémissant de surprise contre ses lèvres.

« Chut… »

Il vint embrasser le coin de ses lèvres, descendant jusqu’à son cou, tandis que son index agaçait son bouton de chair. Le pouce le remplaça, et son index chercha plutôt l’entrée précieuse de la belle. Sans cesser de l’embrasser et de la rassurer, il s’introduisit lentement en elle et caressait ses parois intimes. Bientôt, le majeur rejoignit l’index, la préparant doucement, l’amenant vers le précipice de son premier orgasme. Et l’annulaire. Il n’allait pas très loin. Il cherchait juste à la détendre.

Et tandis qu’elle soupirait, son bassin ondulant contre ses doigts, il retira ces derniers. En appui sur un coude -posé près de sa tête- il la dominait. Il délaça son pantalon, rapidement, et elle se chargea -avec un instinct sûr mais des gestes tremblants- de l’aider à s’en débarrasser.

Il revint l’embrasser, se positionnant contre son entrée. Il lui murmura des mots doux, des paroles rassurantes. Il lui dit qu’il la désirait. Qu’ils apprendraient à s’aimer. Et il vint en elle. Doux. Lent. Quand il sentit une petite résistance, il se recula. Et il revint. Plus fermement. Il glissait facilement en elle, et s’arrêta une fois qu’il se fut enfoncé jusqu’à la garde en elle. Pour qu’elle s’habitue.

Aislin était tremblante. De plaisir. Elle n’avait pas eu mal. Elle avait les yeux fermés, la respiration haletante.

« Continue…, lui souffla-t-elle. Je n’ai pas peur. »

Il sourit, et commença de doux vas-et-viens dans son antre humide.

De coups en reins en coups de reins, le rythme s’intensifia. Jusqu’à ce qu’elle crie, découvrant l’orgasme, et qu’il se raidisse contre elle, libérant des jets de son plaisir qui allait faire naître la vie en elle.

Et ils recommencèrent, quelques minutes après. Plus doux. Puis plus bestial. Ils passèrent une folle nuit de luxure, avant de s’endormir au petit matin, s’abandonnant aux bras de leur déesse bienfaisante.

Grave erreur.

Tandis qu’ils flottaient dans le bonheur et le plaisir charnel, tandis qu’ils s’endormaient enlacés, des hommes vinrent furtivement neutraliser toute défense. Menaçants, ces hommes sécurisèrent tout le site de Croghan Hill avant que leur chef ne se montre. Conquérant, il se dirigea vers la tente où les jeunes époux prenaient un repos bien mérité. Il entra brusquement, suivit de deux hommes. Sur un signe de lui, ses hommes attrapèrent le jeune roi et le relevèrent brusquement. Il était fort, mais ils étaient deux et bâtis comme lui.

Ensommeillée, la jeune Aislin eut l’impression de vivre ça de l’extérieur de son corps. Elle se vit crier, vite bâillonnée par un troisième homme qui venait d’entrée. Elle se vit tenter de se défaire des bras qui la maintenaient pour se jeter sur ceux qui emportaient son amant au loin. Le seigneur de ces hommes lui jeta un coup d’œil songeur, appuyé, avant de lui tourner le dos, sans un mot, et de sortir.

L’homme qui la tenait ne sortit pas. Il la gardait entre ses bras alors qu’elle se débattait pour s’échapper. Pour la faire tenir tranquille, il lui pinça cruellement le téton droit. Elle cria de douleur, et cessa enfin de résister. Des larmes perlaient dans ses yeux émeraude. De rage, et de souffrance.

Elle entendit la voix du seigneur inconnu s’élever au-dehors de la tente.

« Pourquoi cet homme devrait-il gouverner les tribus, alors même que son père n’a pas été capable de garder notre terre fertile ? Son sang coule dans ses veines. Il ne sera pas meilleur. Peut-être même sera-t-il pire ! »

Aislin n’entendit rien tandis qu’il faisait une pause. Elle écoutait anxieusement. Le regard que l’inconnu avait lancé à son mari, en partant, ne lui disait rien qui vaille.

« Je refuse d’être gouverné par le fils d’un traître à la déesse. A partir d’aujourd’hui, je prends le pouvoir ! Maintenant, soit vous êtes avec moi de votre gré, et vous gardez vos titres et vos privilèges, soit vous êtes contre moi, et si vous survivez, vous serez moins que des esclaves. Choisissez. Vous avez trois secondes. »

En tremblant, Aislin entendit le mouvement à l’extérieur de la tente. Celui d’une foule qui se prosterne. Celui d’un peuple qui se soumet. Pas un homme, pas une femme et pas un enfant ne tenta de s’opposer à l’inconnu. Mais Aislin ne voyait pas tout. Elle ne voyait pas les hommes armés qui encerclaient la colline. Elle ne voyait pas les troupes de Tuathas de cet homme qui noircissaient les plaines. Elle ne voyait que le pan de la tente qui flottait doucement dans la brise matinale.

« Bien. C’est le bon choix. »

Il fit une nouvelle pause. L’homme qui maintenait la rousse ricana et, tout en la tenant contre lui, lui souffla quelques mots railleurs à l’oreille :

« Tu n’auras pas été reine bien longtemps. Je suis sûre qu’une fois que le rituel sacrificiel aura été offert à Dana, mon seigneur voudra bien te laisser à mes bons soins… »

Des larmes coulèrent le long des joues de la jeune femme. Mais elle releva la tête, fière et hautaine.

« Jamais. »

Elle cracha ce mot avec mépris, et recommença à essayer de se débattre. A cet instant, la voix de l’homme dehors s’éleva à nouveau malgré les cris rageurs de son prisonnier.

« Qu’on l’emmène pour le sacrifice ! »

Il rentra alors dans la tente. Sans Conor. Des larmes plein les yeux, Aislin voulut se jeter sur l’inconnu et le frapper, encore et encore.

Lui n’y fit pas attention. Au contraire. Il fit un signe à son homme, et ce dernier relâcha si soudainement sa captive qu’elle bascula en avant. L’inconnu la rattrapa aisément alors que son homme de main sortait avec un sourire railleur pour la belle.

« Alors, petite sauvageonne… Que vais-je faire de toi ? »

Elle tenta de se dégager brusquement, mais il resserra son étreinte sur elle. Comme un amant. Elle tressaillit à cette idée.

« Tu es bien belle. Tu semble féconde. Ce qui est dommage, c’est que tu n’es sûrement plus innocente… »

Elle sentit son regard peser sur elle, comme s’il l’évaluait. Elle se sentait comme un animal à la foire. Nue, elle était vulnérable.

« Mais enfin, comme ce n’est que la nuit de noce, je suppose que je pourrais faire avec. »

Il avait une voix grave, rocailleuse. Pleine de promesse, et pleine de menace.

« Oui, je crois que je ferais avec. »

Elle garda un air fermé, le toisant d’un regard froid, embué par les larmes qui coulaient sans s’arrêter.

« Pourquoi ? »

Elle ne prononça que cet unique mot, d’un ton glacé bien que tremblant. Il lâcha un rire bref et méprisant.

« Parce qu’un roi doit être ferme, et qu’il doit savoir mener son peuple. Un roi doit pourvoir aux besoin de ses sujets. Et ce n’était pas le cas du précédent roi depuis des années déjà. J’ai juste saisi ma chance, avec la passation de pouvoir. »

Il la garda contre lui, une main enserrant sa taille fine tandis que l’autre glissa sur sa joue, essuyant les larmes avec la pulpe de son pouce.

« Et moi ? »

Elle leva les yeux vers lui, sans émotions.

« Toi ? »

Il réfléchit un instant, sans cesser de caresser sa joue avec son pouce, le reste ses doigts restant au chaud dans sa crinière comme il la maintenait.

« Tu es au mauvais endroit, au mauvais moment. Tu es fort belle. Et tu vas devenir ma femme. »

Non !

C’est ce qu’elle aurait voulu crier. Mais pas un son ne sortit de ses lèvres tandis qu’il resserrait sa prise sur son crâne, comme pour la défier de s’y opposer.

« Je suis déjà mariée, au cas où ça t’aurais échappé. »

Elle se fit railleuse, malgré sa situation vulnérable.

Il ricana, sans s’en offusquer.

« Pour le moment. Dans quelques heures, tu seras veuve. »

Il la relâcha brusquement, la poussant vers le lit dont les fourrures étaient désordonnées.

« Habilles-toi. »

Son ton était devenu froid et autoritaire. La chaleur de son regard s’était dissipée, et il était devenu distant.

Il lui tourna le dos, comme s’il ne craignait pas qu’elle lui désobéisse.

Et elle ne rechigna pas. Elle préférait en effet sortir habillée que nue. Elle enfila rapidement sa tenue de mariage, une tunique simple, rehaussée de fourrures, d’or et d’accessoires. Ses cheveux restèrent désordonnés par la nuit et par l’action suivant son réveil. Elle termina par glisser ses pieds menus dans des bottes de cuir fourrées.

L’inconnu était allé l’attendre devant l’entrée de la tente. Quand il la sentit dans son dos, il la saisit par le bras sans trop de douceur, et l’entraîna avec lui.

La lumière du soleil éblouit Aislin tandis qu’il serrait son bras d’une poigne de fer.

« Avances. »

Trébuchant, la rousse obtempéra. Plus pour réussir à trouver Conor dans la masse de personnes qui étaient là que pour plaire au seigneur. Elle l’aperçu, entravé entre quatre hommes. Torse nu, les cheveux en bataille, il dominait ses geôliers de par sa haute taille. Ses pectoraux et ses abdominaux saillants étaient tendus, raidis par l’appréhension, la fureur et la résignation. Il voyait bien que son sort était décidé. Son regard céruléen fendait la foule en scrutant l’entrée de la tente. Quand il l’aperçu, il lui sourit calmement. Il voulait la rassurer. Mais elle savait bien que le calme qu’il affichait n’était qu’une façade. Cependant, elle lui sourit en retour.

Avant d’être brusquement poussée en avant par le seigneur inconnu.

Il la guida vers les chevaux harnachés, et l’interrogea du regard. Comprenant qu’il désirait savoir quel était sa monture personnelle, et elle se dégagea gauchement pour se diriger vers son hongre à la robe noire. Il piaffa en la reconnaissant. L’inconnu n’insista pas, et la laissa monter à cru. Elle se débrouillait très bien à cheval, et n’avait de toute façon nulle part où aller se réfugier. Il fit néanmoins signe à son homme de main.

« Ivor. Mène-moi la longe de son cheval. »

L’homme obtempéra, regardant vicieusement la jeune reine, plus pâle que la lune. Quand il remit le lien de cuir dans les mains de son seigneur, il se détourna.

Aislin se sentait prête à céder au désespoir. Elle cherchait Conor du regard, mais il avait été mené à l’avant du convoi, et il ne pouvait la voir. Elle resta donc impassible, se laissant guider par l’agresseur.

C’est dans les marais non loin que le groupe se dirigea. Angoissée, Aislin observa la scène en se sentant une nouvelle fois étrangère à son propre corps. Elle se vit hurler quand le poignard perfora le côté droit du torse de Conor. Elle voulut descendre de cheval et se jeter contre lui pour le protéger, mais elle trébucha gauchement, et fut retenue par Ivor. Une nouvelle fois. Elle ne put qu’observer le géant roux porter la main à son buste, ne parvenant pas à empêcher le sang de couler à flot. Il leva son regard vers elle, puisant dans ses yeux le courage de lutter. Mais ça ne servait à rien. Il finit par s’écrouler sur ses genoux, plus pâle que la mort, sous les cris déchirants d’Aislin.

Le sang, écarlate, formait une rigole et se mêlait à la boue. Il tomba sur le flanc, son dernier regard s’adressant à sa femme éplorée.

Les yeux rouges et emplis de larmes, la douce Aislin hurlait. Ses parents et ses proches l’observaient avec pitié, ressentant toute la souffrance qu’elle pouvait éprouver.

Tandis que les yeux de Conor s’opacifiaient, la rousse se dégagea brutalement de l’étreinte d’Ivor pour se jeter vers le corps du guerrier. Elle effleura les muscles de son bras droit, enserré dans la lanière de cuir tressé, et décrocha l’amulette de Dana de son cou pour la glisser dans ses doigts froids. Elle se pencha, pleurant à chaudes larmes, et baisa ses lèvres avec tendresse avant d’être violemment écartée du cadavre et se retrouva sur le dos, dans la fange, avec la lame d’une épée contre sa gorge.

Le contact de l’acier contre sa trachée évoqua un souvenir en elle. Elle avait vu ce jour. Elle se rappela les détails de la vision avec précision. Et elle pleura de nouveau tandis que le seigneur inconnu la menaçait.

« A partir de maintenant, tu es à moi. Tu seras ma femme, et tu ne penseras plus une seule fois à cet être déchu. Compris ? »

Elle ne répondit rien, sanglotant toujours. Il dû penser qu’elle approuvait, car la lame s’enleva de son cou et se leva en l’air. Après quelques moulinets, l’inconnu décapita net le cadavre de Conor, et lui coupa les jambes au niveau des genoux. Ivor s’agenouilla ensuite, et coupa les tétons du guerrier.

« Qu’on disperse ses restes sur mes frontières. Gloire à Dana, qui a soutenu mon intervention. Je suis Desmond, du clan Callaghan ! Et je suis désormais votre roi. Prosternez-vous ! »

Ivor assistait son roi avec déférence, et releva la triste Aislin pour la jeter aux pieds de son souverain.

« Baises les pieds de ton roi et futur époux, chienne. »

Mais Aislin n’était pas en état de répliquer ou d’obéir. Elle se replia sur elle-même, pleurant.

C’est la mort dans l’âme, mais calmée, que la rousse remonta sur son hongre quelques heures plus tard, assistée par son père qui avait eu le droit de rester pour la convaincre d’y aller.

En revenant sur la colline, la rousse marqua un arrêt.

« Il me fait vomir. »

Son père posa une main compatissante sur son bras.

« Mais c’est le roi à présent. Tâches de t’en souvenir. »

Elle grimaça, et cracha par terre.

Plus tard, dans la même soirée, Desmond lui imposa un choix à faire : Ou bien elle l’épousait et passait une vie relativement heureuse, ou bien elle se refusait à lui et il tuait ses proches, exterminait son clan puis l’épousait de force et la violait à répétition jusqu’à ce qu’elle engendre un héritier et qu’il puisse se débarrasser d’elle.

Elle l’épousa.

Elle eut ensuite l’impression d’assister à sa vie après ses noces, sans vraiment être elle.

Neuf mois passèrent, et Aislin s’était arrondie. Quand le bébé pointa son nez, il possédait déjà une toison rousse sur son crâne, et était en parfaite santé. Mais il était évident qu’il était le descendant de Conor. Desmond le sacrifia donc. Aislin crut mourir une seconde fois lorsqu’il lui enleva son petit à peine né et même pas nommé.

Quand sa femme se fut remise de l’accouchement, il s’attela avec ardeur à concevoir un héritier, sans cesser d’administrer son royaume d’une main de fer. Les récoltes étaient de nouveau florissantes.

L’héritier tant attendu arriva un peu moins de dix mois après le premier accouchement d’Aislin. Encore une fois, ce fut un fils qu’elle mit au monde. Malgré son ascendance, elle l’aima de suite. Desmond, autoritaire comme toujours, le baptisa Kieran.

Si elle avait espéré qu’une fois l’héritier conçu, Desmond cesserait de l’honorer de ses ardeurs, elle fut déçue. Il continua, et peut-être même avec plus de passion encore. Il ne faisait plus simplement son devoir conjugal, sans attendre de consentement de la part de son épouse. Il faisait tout pour l’exciter. Malgré elle, son corps répondait aux sollicitations. Malgré elle, elle se prenait à aimer. Et elle ne parvenait plus à détester pleinement son mari.

Quelques années plus tard, une vision l’assaillit. Elle se vit, presque morte, au beau milieu de la lande. Elle connaissait l’endroit. La vision la glaça, l’emplissant d’une frayeur sans nom.

Et un an plus tard, elle se réalisa.

Ivor arriva par derrière, alors qu’elle se promenait dans la lande avec Kieran. Il l’empoigna brusquement, écartant le petit garçon, et la plaqua au sol. Ricanant, il retroussa ses jupes avec fébrilité.

« Depuis le temps que j’attends cet instant… »

Il la viola. Et, au moment où il la souillait de sa semence, il la poignarda à trente-huit reprises. Puis il se redressa, s’essuya sur ses cuisses, et se rhabilla. Ensuite, il prit Kieran par la main et s’en alla. Le petit garçon pleurait, mais Ivor n’en eut cure. Il s’éloigna rapidement, et Aislin divagua, perdant son sang à flot, dans une position peu glorieuse.

Le jour se coucha, et elle agonisait toujours. Des loups rôdaient autour d’elle, attirés par l’odeur du sang. Mais ils ne la touchaient pas, se contentant de la flairer de loin.

Quand la lune se leva, l’un d’eux s’approcha et lapa doucement son flanc. Comme un signal, les autres se rassemblèrent et s’assirent en cercle autour d’elle. Celui qui avait léché ses plaies se coucha contre elle.

Et se métamorphosa.

Si Aislin n’avait pas été au bord de la mort, elle aurait sans doute esquissé un geste de recul.

L’homme auquel le loup avait laissé la place était grand, et bien bâtit. Il se coucha sur elle, faisant fi du sang et du sperme séché. Il couvrit ses lèvres des siennes, soufflant doucement. Puis, alors qu’un filet de brume doré passait de son corps à celui de la rousse, il alla murmurer à son oreille :

« Tu vas vivres, petite étincelle… »

Ce fut la dernière chose dont se souvint Aislin. Elle perdit conscience juste après.



En se réveillant, elle se sentit différente. Elle était vivante, mais plus encore. Elle se sentait bien. Mieux qu’elle ne l’avait été depuis des années.

Elle était dans un lit de fourrure quand elle ouvrit les yeux. Et dans un enchevêtrement de bras et de jambes inconnus. Ses souvenirs revinrent brusquement. Sa mise à mort. Et l’agonie. Jusqu’au moment libérateur de l’inconscience. Elle se souvint des loups. Du loup. Et de cet homme. Non, du loup qui est devenu un homme. Elle bougea, s’attirant des grognements d’hommes endormis. Quelqu’un la collait. Un bras qui se fit possessif. Et un grognement peu réveillé :

« Bouges pas… »

Elle bougea de nouveau, désirant aller satisfaire un besoin naturel. Elle décrocha le bras de sa taille, malgré la protestation ensommeillée, et se leva.

Elle était dans une grande maison simple, et n’eut pas de mal à trouver le coin pour aller vider sa vessie. Puis, elle visita un peu, curieuse. Elle cherchait à se rappeler comment elle était arrivée là, mais elle n’avait qu’un grand trou noir après avoir vu un homme se changer en loup devant elle.

Quand tout le monde se fut réveillé, on lui expliqua ce qu’ils étaient. On lui expliqua qu’elle en était devenu un aussi. Un métamorphe. Ces personnes capables de prendre la forme d’animaux quand ils le voulaient. Et qu’elle serait, désormais, immortelle tant qu’elle n’aurait pas de blessure mortelle.

Aislin eut du mal à le digérer. Mais ça lui rappela l’une de ses visions, et elle accepta la vérité.

Elle traversa les âges, travestissant son identité à chaque nouvelle destination, et ne restait jamais posée plus de dix ans à un endroit. Après, on se doutait qu’elle ne vieillissait pas. C’était ingérable.

2013 A.-C. ~ Territoire Japonais. Seïkusu et ses environs.

Aujourd’hui, elle se retrouve dans une petite ville japonaise appelée Seïkusu.

Elle se fait appeler Aislin O'Donoghue, vingt-deux ans au compteur, écrivain de littérature fantastique entre autre.


J’ai volontairement fait un « avance rapide » sur les derniers événements. Je vous livrerais mon histoire au compte-goutte, au fur et à mesure de mes aventures. Mais il fallait bien que vous me connaissiez un minimum avant de vouloir me voir vivre…

Indexation RP : Coming soon.
« Modifié: dimanche 24 novembre 2013, 14:44:52 par Aislin »

Adelheid Friedrich

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Re : Aislin

Réponse 1 dimanche 24 novembre 2013, 12:55:15

Velkommen ! :)

Une bien jolie fiche que voilà ! Tu es validée, tu peux aller t'amuser ^^
{ T h è m e } - { F i c h e }

Mens vinteren er stille hvit og mens våren er golden sollys
Den gamle vandreren går mens høsten er blodig rød, evig og evig




Aislin

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Re : Aislin - { Validée }

Réponse 2 dimanche 24 novembre 2013, 12:59:38

Meerci :D

Kyle Macross

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Re : Aislin - { Validée }

Réponse 3 dimanche 24 novembre 2013, 14:45:30

Su-u-u-u-uperbienv'nue ♥

Aislin

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Re : Aislin - { Validée }

Réponse 4 dimanche 24 novembre 2013, 14:46:34

Me-e-e-e-erci beaucoup ♥

Kyle Macross

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Re : Aislin - { Validée }

Réponse 5 dimanche 24 novembre 2013, 14:48:41

Je-e-e-e-e t'en prie o/

Ayumi Ishiyama

Humain(e)

Re : Aislin - { Validée }

Réponse 6 dimanche 24 novembre 2013, 14:54:34

Je sais pas pourquoi, j'aurais tendance à dire Re-bienvenue :3

Aislin

Créature

Re : Aislin - { Validée }

Réponse 7 dimanche 24 novembre 2013, 15:01:59

Ah bon ?

Merci en tout cas :)

Cassidy Green

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Re : Aislin - { Validée }

Réponse 8 dimanche 24 novembre 2013, 20:10:49

bienvenue ^^
Voici mon topic pour découvrir mes autres comptes. Veuillez aussi me contacter sous ce compte pour mes autres personnages, vu que je suis plus souvent connecter avec Cassidy Green qu'avec les autre ;D

Aislin

Créature

Re : Aislin - { Validée }

Réponse 9 dimanche 24 novembre 2013, 20:13:18

Merci !

Louane Fox

Terranide

Re : Aislin - { Validée }

Réponse 10 dimanche 24 novembre 2013, 20:49:28

Bienvenuuuuuuuuue !!!! \o/

Vous voulez en savoir plus sur moi ? Suivez le guide ! Et si jamais ma frimousse vous a tapé dans l’œil, venez me rendre visite ! Au fait ! Venez voir mon Album Photo ! ^^

Madame Mirage

Re : Aislin - { Validée }

Réponse 11 dimanche 24 novembre 2013, 20:57:30

Bienvenue !

(Et désolée pour le message précédent, je me suis trompée avec ma fenêtre de Mps)


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