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Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

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Laurelynn Hawk

Humain(e)

    Depuis combien de temps allait elle sur ces terres sauvages? Depuis combien de temps les siens avaient ils disparus? Ou allait elle? Elle même l'ignorait, elle suivait les étoiles pour se déplacer, et le jour elle se trouvait un coin ou dormir, elle le savait d'expérience, rares étaient les monstres à sortir chasser le jour...

    Ce soir, elle suivait son étoile, sur ses gardes. Au sol, elle avait remarqué nombre de traces qui ne lui plaisaient pas, deux ou trois bestiaux, autant d'hommes lourdement armés et un ou deux animaux de bataille, s'ils l'avaient trouvé, il était probable qu'elle se serait fait acculer, heureusement qu'elle savait se terrer pour la nuit...

    Les sens aux aguets, elle avançait plus lentement que de coutume, pour la première fois, elle regrettait de n'avoir pas d'arme plus imposante que ses dagues bien-aimées, mais après tout, elle s'en était toujours sortie sans, ça n'allait pas changer....

    Elle se figea soudain, elle était sure d'elle, du bruit, proche, des pas, une seule personne à en juger par ce qu'elle entendait, et lentement, elle s'était déportée à couvert, pour observer et agir si besoin était, rapidement et de façon brutale.

Cirillia

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 1 mardi 08 octobre 2013, 01:49:05

Le Magmapede était une créature redoutée des mines. Ce monstre avait pour habitude de vivre dans les profondeurs des grottes, et, quand on faisait une mine pour en exploiter les gisements, il arrivait parfois qu’on réveille quelques créatures inopportunes. De manière générale, les mineurs s’entouraient déjà de gardes et de mercenaires, afin de les protéger des goules et des créatures nécrophages hantant traditionnellement les grottes et les mines. Cependant, quand on tombait sur des créatures plus dangereuses, les simples mercenaires étaient complètement inutiles. C’est ce qui était arrivé à la mine de fer du village de Gondwïn. Ce village paisible avait récemment autorisé un contrat d’exploitation avec une puissante compagnie minière pour l’extraction de fer, qui permettrait de relancer l’activité économique du village. La compagnie avait dépêché des mercenaires pour protéger la mine et les différents ouvriers, ces derniers appartenant à une guilde.

Il y a deux semaines, toute une équipe de mineurs avait été portée disparue. Il y avait une dizaine d’ouvriers, et le responsable de la guilde avait envoyé une partie de ses hommes dans les profondeurs de la mine pour enquêter. Dix hommes, armés, avec des côtes de maille et des armures en cuir, portant des épées, des haches, et des arbalètes. Huit d’entre eux étaient morts, et les deux, blessés, avaient réussi à rejoindre la surface. Ils avaient affirmé qu’ils avaient retrouvé les cadavres des mineurs, dans les profondeurs de la mine. Leurs carcasses avaient été traînées près d’un nid. La guilde avait ainsi compris qu’un Magmampede hantait les lieux. Cette créature venait des profondeurs du sol, et sa peau était suffisamment épaisse pour résister aux laves volcaniques des profondeurs du sol. Un abominable ver de terre agressif qui avait probablement établi un nid dans les profondeurs de la mine, et se nourrissait des goules et autres créatures environnantes. La chair des humains était bien plus attirante.

Les mercenaires de la guilde n’étaient pas de taille contre un tel monstre, et la mine avait été fermée. Dès lors, la situation économique à Gondwïn se dégradait. Les agents de la guilde avaient contacté leurs supérieures, dans la capitale du proche royaume, afin d’obtenir des renforts, mais le supplément encourageait peu la compagnie minière, qui n’avait pas les moyens d’avancer unetelle somme. Le seigneur local avait réuni son conseil, comprenant les notables du village, le bailli et le prévôt de la région, afin de discuter d’une prime publique. Il en avait parlé à son suzerain, et ce dernier, qui espérait beaucoup des revenus issus de la vente du fer, ainsi que de la possibilité d’obtenir de nouvelles armes, avait décidé de mettre la tête du monstre à prix. Une prime assez juteuse pour attirer de puissants chasseurs de primes.

C’est ici que Cirillia intervenait. Dans un petit village éloigné, elle avait entendu parler de la prime sur le Magmapede, et était partie. La prime était de 1 000 pièces d’ors, et le royaume s’alignait sur la valeur de la monnaie nexusienne. Un millier de pièces d’ors, ça représentait une belle somme pour elle. Son cheval avait galopé à travers une forêt, se dirigeant vers les montagnes où était logé Gondwïn.

Cirillia était dans les montagnes quand la nuit s’était abattue. Avancer de nuit étant dangereux, elle avait arrêté son cheval à l’orée d’une petite forêt serpentant à travers la cime des montagnes. Demain, avec un peu de chance, elle atteindrait Gondwïn. Pour l’heure, la chasseuse de monstre n’avait fait aucune rencontre véritablement dangereuse. Elle avait occis quelques loups en traversant la forêt, mais restait relativement confiante.

*Ce Magmapede m’étonne, en revanche...*

Croiser un Magmapede dans une mine était rarissime, et n’arrivait que dans les mines profondément enfouies sous le sol. Or, ici, la mine était dans la montagne. À sa connaissance, la région n’abritait pas un ancien volcan, ce qui aurait pu justifier qu’un Magmapede puisse éventuellement réussir à se perdre. Il était tout à fait possible que les deux hommes de la guilde aient menti, ou se soient fourvoyés. Ciri’ en serait déçue. Affronter un Magmapede, voilà qui serait particulièrement excitant ! Elle en frissonnait d’avance.

Descendant de son cheval, elle se fit un petit feu de camp, afin de se réchauffer de la nuit, et attrapa quelques objets pendant à son cheval, comme le lapin qu’elle avait chassé dans la forêt, et qu’elle allait dépecer pour se nourrir. Elle sortit également une sorte de légère couverture afin de se recouvrir le corps. En montagne, les nuits étaient plutôt glaciales, et elle allait peut-être devoir aussi prendre un élixir pour augmenter la température de son corps.

Avait-elle entendu la présence d’une personne dans son dos ? Difficile à dire, mais Ciri’ avait de très bons instincts. Il ne fallait pas oublier qu’elle avait réussi à absorber l’âme d’un dragon, ce qui la rendait particulièrement alerte. Ayant allumé son feu, elle dépeçait le lapin avec un couteau de chasse, penchée vers le sol.

Devant elle, les flammes crépitaient.
DC d’Alice Korvander.

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Laurelynn Hawk

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 2 mardi 08 octobre 2013, 11:00:38

   De sa cache la rousse observait, de sa cache elle regardait cette personne qui s'installait. Le cheval lui posait problème, pour peu que le vent tourne, la sale bête allait la sentir et prévenir à sa façon de la présence de l'intruse...

    Pour l'heure, Amaya épiait sagement, si l'on peut dire d'elle qu'elle est sage, la personne qui venait d'arriver. Dans la nuit noire, il était bien difficile de la distinguer correctement, pourtant le vent portant les effluves en sa direction, elle était presque sûre que l'arrivant était une femme, l'odeur de cuir et du fer lui apprenait qu'elle était probablement combattante elle aussi...

    D'étranges sons, d'étranges bruits, que faisait donc cette femme perdue au milieu de la nuit? Rapidement, une flamme claire éclaira la forêt et la combattante qu'elle observait.

    Une belle femme, bien faite, dégageant cette aura qu'avait Oogra, celle des combattant aguerris. Elle s'était posée face au feu mais dos à la géante, et de gestes rapides et précis, elle avait attrapé diverses choses qu'Amaya n'avait pas pu identifier, à cause de la distance.

    Amaya hésitait, avancer et signaler sa présence? Reculer et fuir? Tout son corps se révulsa à cette seconde idée, fuir, elle l'avait fait sur ordre d'Oogra et avait du mettre en terre tout son clan, alors plus question de fuir, si elle devait mourir, se serait debout face à l'ennemi!

    Très attentive à ne pas faire de bruit, à rester sous le vent, la guerrière s'était avancée vers le campement, lorsqu'un mouvement derrière la jeune femme attira son attention.

    Avançant comme elle, attiré par la chaleur, un serpent géant s'avançait avec un crissement à peine audible, lorsqu'il ralentit pour humer l'air, la géante comprit qu'il avait bien l'intention de faire de l'inconsciente son repas du soir, et qu'il se préparait à tenter la capture....

    La rousse avait glissé la main vers sa cuissarde, en sortant trois poignards équilibrés pour le lancer, ses armes de chasse favorites, et dans un claquement sec, les avait lancé vers le reptile, le clouant au sol comme un papillon.

    Découverte pour découverte, Amaya s'était avancée dans la lumière, et avait parlé d'une voix d'abord traînante, puis rocailleuse et enfin chantante et claire alors qu'elle passait d'un langage à l'autre pour se présenter, restant cependant à distance respectueuse.


    Bom, d'zuez Anaya, t'iz pirjui?

    Elle avait commencé par l'orc, langue qu'elle avait le plus pratiqué, puis avait continué en draconique, la langue des dragons, plus rocailleuse, gutturale et serpentine..

     Ava'yorn, si mi Amaya, tira wux oprinqu dout donoap?

    Enfin, elle l'avait dit une troisième fois en langage commun, avec des hésitations puisqu'elle ne le parlait qu'imparfaitement, n'ayant pas vraiment reçu l'éducation pour et trop peu de temps près de ses soigneuses que pour en apprendre plus.

    Salut... Moi... Amaya. Toi.... Perdue?

    C'est avec un regard curieux qu'elle observait à présent sa vis à vis, s'approchant juste pour décrocher la proie qui lui servirait de repas, non avant une petite préparation, la peau faisait de beaux bracelets et elle aimait les jolies choses.

    Cependant, bien que l'opération ne dura pas longtemps, elle n'avait pas quitté sa vis à vis du regard, histoire de ne pas se faire prendre par surprise, car elle n'aimait pas les surprises en général.

Cirillia

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 3 mercredi 09 octobre 2013, 00:38:57

Le lapin n’était pas bien gros, et le dépecer ne fut donc pas particulièrement compliqué. Cirillia retira les organes, écarta la peau, cherchant la viande, ce qu’il y avait à manger, et utilisa des brochettes pour empaler le tout. Le feu servirait à faire cuir la viande. Tandis qu’elle le faisait, un long serpent se rapprochait en sifflotant, voyant une proie appétissante. C’était un gros serpent qui s’approchait furtivement, attiré par les flammes. Ciri’ semblait entièrement dévouée à sa tâche, mais il en faudrait plus pour la surprendre. Elle avait dans la main un couteau, et attendait que le monstre se rapproche pour pouvoir le tuer plus facilement. Si elle allait l’attaquer maintenant, le serpent risquait de s’enfuir, de se dissimuler dans les arbres, ou au milieu des rochers, où il serait très difficile de l’avoir, et où il tenterait naturellement de revenir pendant la nuit.

*Allez, approche, approche, sale bête...*

Attentive, Ciri’ ne faisait aucun mouvement brusque susceptible de montrer qu’elle était affairée à autre chose que dépecer son lapin. C’est ainsi que ses oreilles entendirent du bruit derrière elle, comme des petits cailloux qui dévalaient une pente Quelqu’unétait dans son dos, et elle raffermit sa prise sur son poignard, prête à rouler sur le côté, se retourner, et l’envoyer dans la tête de l’individu dans son dos. Cirillia connaissait suffisamment la route pour savoir que les aventuriers et les individus itinérants n’étaient pas forcément de bonne compagnie. Cirillia avait déjà été agressée par un individu, un voyageur qui lui avait affirmé vouloir aller à Nexus. Naïve, Ciri’ avait accepté de le laisser dormir à son camp, et il avait essayé de la violer, plaquant un couteau sur sa gorge, avec un sourire hideux montrant ses dents cassées. Elle avait réussi à le pousser dans le feu, et l’avait rapidement achevé, laissant ensuite son corps se consumer pendant la nuit.

Cirillia sentait le serpent se rapprocher lentement, et était désormais prête à bondir... Quand des couteaux de lancer jaillirent à côté d’elle. Elle s’était brusquement retournée, et comprit rapidement qu’elle n’était pas la cible de l’inconnu, qui avait tué le serpent. L’un des poignards lui avait atteint la tête, la transperçant de part en part. Il cessa de bouger, inerte, mort. Cirillia fronça les sourcils. Les flammes lui permirent de reconnaître une silhouette qui s’avançait. Musclée, solide... Et relativement sexy.Une longue chevelure glissait dans le dos d’une espèce de barbare qui s’avança vers elle, dans une armure légère avec des plaques et des mailles. Elle avait de belles cuissardes en cuir abritant ses armes de lancer, des gants, et une belle poitrine.

Cirillia se redressa lentement. Elle portait ses deux épées dans son dos, à la manière des sorceleurs : une épée en acier, contre les humains, et une épée en argent, contre les créatures magiques et les monstres. Elle tenait dans sa main son couteau de chasse, et laissa la femme s’approcher. Cirillia fronçait les sourcils, attentive à ne pas se laisser aveugler par la troublante beauté de cette femme. Elle se mit à lui parler. Ciri’ reconnut de l’Orc, puis le langage des dragons. Elle avait entendu le premier à de nombreuses reprises, et connaissait quelques rudiments du second, en raison de la traque qu’elle faisait contre les dragons. Cependant, elle était encore bien loin de connaître cet idiome et de le comprendre.

La femme opta alors pour la langue commune, trébuchant sur les mots, signe qu’elle ne devait guère avoir habitude de l’utiliser, ou qu’elle ne l’avait pas appris durant sa jeunesse :

« Salut... Moi... Amaya. Toi.... Perdue ? »

Ciri’ ne dit rien pendant plusieurs secondes.

*Elle parle très bien l’Orc... Et elle ne porte pas les stigmates que portent les anciennes esclaves des Orcs... Il est probable qu’elle appartient à une tribu de barbares combattant des clans d’Orcs, et qu’on lui a appris cette langue... La langue dragonique, en revanche...*

On disait que les régions montagneuses attiraient les dragons. Il n’était pas impossible de supposer que son clan parle la langue des dragons. Amaya... Cirillia soupira, et estima que la femme ne représentait pas une menace. Autrement, elle n’aurait pas tué ce serpent.

« Je suis Cirillia, fit-elle, en tendant sa main vers elle-même, comme pour se désigner. Et je ne suis pas perdue, non... Je me rends vers Gondwïn, un village se situant par là... »

Elle ignorait si la femme comprenait tout, mais, du moment qu’elle comprenait l’essentiel, c’était le plus important.

« Tu as faim ? »

Tout en posant sa question, Cirillia s’assit devant le feu, invitant silencieusement Amaya à en faire de même.

« Tu es une barbare ? » lui demanda-t-elle alors, désireuse d’en savoir plus.
DC d’Alice Korvander.

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Laurelynn Hawk

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 4 mercredi 09 octobre 2013, 08:11:55

La jeune femme avait réagit une seconde trop tard, lorsqu'elle s'était levée dague prête à servir, le serpent n'était plus une menace déjà, suspendu qu'il était par la queue dans la patte de la géante.

Amaya fronçait les sourcils en écoutant la jeune femme qui lui disait s'appeler Cirillia, et se diriger vers un lieu au nom étrange. Les yeux de la géante étaient en alerte, elle était méfiante, elle l'avait toujours été.

Elle décrivait sa vie à vis, longue chevelure, armée jusqu'aux dents, ou presque, bien faites, elle lui semblait être ouverte aux discutions, quand bien même cela serait difficile dans son langage.

La rousse fit plusieurs fois le tour du feu, cherchant l'endroit le plus propice ou poser son cul, et c'est finalement dos à une grosse racine affleurant le sol qu'elle prit place.

Tout à son observation, elle ne put que marquer un temps lorsque les deux questions tombèrent...


"Tu as faim? "

Puis juste après la question suivante, qu'elle eut du mal à comprendre cette fois, faim, c'était pas compliqué, ça se rapportait à l'une des activités de base!

"Tu es une barbare?"

Voila bien question qui laissèrent la géante rousse un instant sans voix, à réfléchir à ce que pouvait signifier ces mots.

Du maigre vocabulaire qu'elle connaissait, ce mot la ne lui évoquait rien, il ne trouvait nul part écho dans son esprit.

Elle hésita, puis haussa purement et simplement une épaule, mouvement qui s'accompagna d'un cliquetis de fer, l'armure en mouvement se faisait entendre.


Moi.... Pas savoir quoi être... Barbare.. Alors piut êtri cui oue, piut êtri cui mom, di mi zaez paz

Si elle se débattait avec le langage humain, l'orc lui venait tout naturellement, elle l'avait employé par ce que sa vis à vis avait semblé la comprendre alors qu'elle le parlait, elle avait marqué une certaine connaissance de la langue des dragons, mais pas aussi marquée.

Toi.... Tueuse de bêtes?

Amaya avait présenté le serpent pour appuyer ses dires, puis sorti un morceau de peau douce pour nettoyer ses lames.

Tout en attendant la réponse de sa comparse du soir, elle avait proprement incisé la peau du serpent, dans le cou, d'un geste précis puis avait porté ses lèvres à la plaie ainsi créée pour souffler dedans, gonflant la peau de l'animal mais surtout... La décollant des chaires, puisqu'elle ne voulait pas l'abîmer.


Moi.... Ti peu orc... Ti peu dragon.... Pis ti peu comme toi...

La rousse plongea la lame d'une de ses dagues dans les flammes, pour inciser la peau sur toute la longue de l'animal, puis la séparer du reste aussi délicatement que possible pour ne pas en altérer les qualités.

Maman... Opsola... Tous retourné dans la terre... Alors Amaya s'entraîne.... Amaya veut venger clan.... Trouver mâles avoir fait ça et....

Elle eut des gestes explicites, le premier mimait la 'capture' d'organes génitaux pour ensuite les trancher, le second de promener la lame d'une de ses dagues d'une oreille à l'autre.

La rouquine sorti de son paquetage une bourse en cuir, cuir de mauvaise qualité mais suffisante pour contenir de petits objets. Déposant son arme, elle avait ouvert la gueule du serpent et un à un, avait prélevé les crochets.

Cela fait, elle déposa le serpent sur sa peau pour ne pas en gâter la chaire et alla récupérer une branche à la fois longue, fine et solide avant de reprendre sa place.

Avec des gestes méticuleux, elle avait ébranchée sa trouvaille, l'avait écorcée puis passée à la flamme, avant d'y mettre le serpent comme d'autres embrochent des gorets, mettant le tout à faible distance du feu pour le faire cuir.


Assez Sssss pour deux si toi vouloir.... Ca.... Euh....

Elle réfléchit à comment le dire... Faute de mieux, elle se frotta le ventre avec un 'hummmmmmm' que l'on fait entendre généralement lorsque l'on mange quelque chose de bon, puis elle observa à nouveau la guerrière, ses armes, ses atours, elle était jolie, mais était elle amie ou ennemie, Amaya ne s'était pas encore fixée sur ce point là.

Cirillia

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 5 jeudi 10 octobre 2013, 00:43:50

Cette femme avait un corps de gladiateur. Une vraie géante, donnant à Cirillia l’impression d’être une naine. Or, Ciri’ était loin d’être petite. Elle dépassait les 180 centimètres, ce qui, pour une femme, était exceptionnel. Cette femme, en revanche, devait bien dépasser les deux mètres. La voir assise était un sacré spectacle. Le feu ondoyait sur son corps, tandis qu’elle essayait de parler, de répondre aux questions de Cirillia, avec un accent guttural. La langue commune lui était assez méconnue, ce qui l’amenait fréquemment à revenir à l’Orc, dans un mélange assez tortueux. Pour autant, ses explications restaient compréhensibles, tout comme ses questions :

« Toi.... Tueuse de bêtes ?
 -  Oui » répondit-elle en hochant la tête de haut en bas.

C’était une femme bien curieuse, qui dépeçait le serpent tout en lui parlant, essayant ainsi de récupérer les crochets. Pour une telle bête, les crochets devaient se vendre cher... À moins qu’elle ne les cherche pour ses propres armes. Cirillia l’ignorait, et s’en moquait. Elle avait déjà une proie, et n’avait pas envie de faire du troc à Gondwïn pour des crochets de serpents. Elle préférait se concentrer sur le Magmapede, sa cible prioritaire, et observait Amaya agir. Après avoir prélevé les crochets, elle se rapprocha des arbres, les flammes louvoyant sur ses fesses. Elle avait beau avoir le corps d’un énorme docker, elle n’en restait pas moins très belle, avec des fermes solides. Ses muscles s’harmonisaient avec ses formes et ses courbes, en faisant une femme vraiment très réussie. Sa présence rappelait cruellement à Ciri’ la dernière fois qu’elle avait eu l’occasion de faire l’amour, il y a plusieurs semaines. Une aventure à l’auberge, avec un joueur un peu séducteur, et plutôt bien bâti. Elle ne se souvenait même plus de son nom, mais c’était un bon amant.

L’esprit de Ciri’ rêvassa, et revint au moment présent quand Amaya lui proposa de manger du serpent. Ciri’ sourit, et secoua la tête, avant de montrer sa brochette de lapin.

« Ça lapin... Ça meilleur... »

Elle s’exprimait lentement, en cherchant à détacher chaque syllabe, à articuler clairement, de manière à ce que la femme ne la perde pas. Ciri’ se retourna vers le feu, et entreprit de faire cuire le lapin. La viande chauffa bien plus vite que le serpent, puisqu’il y avait moins de matière, et elle se mit à mordre dedans, ses gants la protégeant de la chaleur émanant du bout de bois. Cirillia mordit dedans, puis tendit la broche vers Amaya.

« Tiens... Je t’en offre un peu... »

Du serpent... Ciri’ savait qu’il existait un terme pour désigner le fait de consommer le serpent, l’ophiophagie, mais ça ne la tentait pas. Outre le risque de manger du poison, il y avait aussi le fait que la viande de serpent ne devait pas être particulièrement bonne... Surtout quand on avait du lapin à proximité. Cirillia estimait aussi que c’était une bonne manière de se rapprocher de cette femme. D’après ce qu’elle avait dit, elle voulait tuer des hommes, ceux qui avaient massacré son clan. Elle avait précisé qu’il s’agissait de « mâles », et, vu l’intonation qu’elle avait mise dans ce ton, elle ne devait pas beaucoup les aimer.

Voulait-elle en savoir plus ? Cirillia avait suffisamment d’histoires tristes dans son répertoire sans vouloir en rajouter d’autres. Cette femme était douée. Sa manière d’embrocher le serpent, sans doute, sans crainte, montrait une certaine expérience des voyages de la route, de la nourriture faite par soi-même, sur place.

*Qui sait ? Peut-être bien que je vais faire un brin de route... Une armoire à glace sexy comme ça, ça peut toujours être utile...*

De plus, Amaya n’avait pas l’air d’être une sauvage, puisqu’elle n’avait pas essayé de la tuer, et semblait même faire des efforts pour s’insérer dans la société, comme en témoignait sa tentative de maîtriser la langue commune.

Cette rencontre pouvait bel et bien devenir très productive.
DC d’Alice Korvander.

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Laurelynn Hawk

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 6 jeudi 10 octobre 2013, 08:10:41

La géante avait penché la tête de coté lorsque Cirillia lui avait présenté sa brochette. Elle ne comprenait pas ce geste, chez les orcs, les gros mâles mangeaient en premiers, puis les femelles dominantes, puis les autres et enfin les enfants... Que voulait elle lui dire en partageant sa proie? Proie qui, de ce qu'elle en voyait, n'était pas bien grosse...

Un signe d'amitié? Pourtant elles ne se connaissaient pas, du moins, pas encore. Voila qui était problématique, que faire? Refuser? C'était risquer de mettre sa vis à vis dans de mauvaises dispositions, hors elle n'avait pas l'air de vouloir se confronter à elle. Accepter? Mais toujours le pourquoi de ce geste qui la travaillait.

Au final, elle risquait plus à refuser qu'à prendre ce qui lui était offert, et puisqu'elle y avait goûté, la viande n'était pas empoisonnée, alors elle ne risquait rien. Elle avait accepté la brochette et prélevé un morceau de viande un peu à l'écart, qu'elle porta à ses lèvres en rendant la pique.

Longuement elle mastiqua la viande qui, à son étonnement, était très tendre et juteuse, pas très loin des gros oiseaux ne volant pas qu'elle avait mangé étant petite quand Oogra en avait capturé plusieurs!

Un sourire vint étirer les traits de la rousse, qui se frappa le ventre en murmurant, un peu gauche.


Ça.... Très miam! Quel bête... Donner viande?

Elle écoutait la réponse, tout en retournant sa brochette de serpent. la bête retournée, elle avait sorti sans pudeur de ce qui lui tenait lieux de décolleté une petite bourse qui était bien cachée.

Avec précaution, elle la posa au sol, puis extirpa de ses jambières deux jeux de quatre dagues, dont une manquait encore puisqu'elle venait d'être utilisée pour le dépeçage du serpent.

Elle ouvrit la bourse pour en sortir quelques pierres à aiguiser, pas bien grandes, sans doute les restes d'une pierre bien plus grande. Puis, tout en babillant, elle s'était mise à tester une à une ses dagues du bout du doigt, posant celles qui lui semblaient devoir être retravaillées sur la peau de serpent, elle replaçait les valables dans sa jambière droite. Au final, quatre dagues allaient passer à la pierre.

Elle sourit à Cirillia, songeant seulement à une question pourtant logique en temps normal...


Toi vas faire quoi à euh.... Gon....win?

Une réelle curiosité dans la voix, puis avec dans un geste simple et fluide, Amaya avait ôté ses gants, peu pratique pour ce qu'elle allait faire, quand bien même le bout des doigts étaient parfaitement à nu.

Coinçant la première dague entre ses pieds, elle avait comment à en aiguiser les tranchant, qu'elle vérifiait régulièrement tout en écoutant la réponse, accordant sa confiance pour l'instant, puisqu'elle n'avait pas senti de réelle menace chez sa vis à vis que du contraire.

Cirillia

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 7 vendredi 11 octobre 2013, 01:55:29

Elle sentit le doute dans les yeux de la femme, devant la brochette de viande. La prendre ? La refuser ? Cirillia ne savait rien sur elle, mais elle était suffisamment perspicace et intelligente pour savoir qu’elle n’avait pas l’habitude d’être avec des étrangers, des gens qu’elle ne connaissait pas. C’était amusant à dire, mais Cirillia avait le sentiment que, tout en étant une géante, Amaya était aussi une grande peureuse, une femme qui avait peur des autres... Les « autres » avaient du lui faire du mal, et Ciri’ avait la conviction que, si elle avait été un homme, un « mâle », cette femme aurait tenté de la tuer. La chasseuse de monstres ne savait pas quoi en penser. Certes, elle savait que la plupart des hommes ne méritaient pas de vivre, et n’étaient que des sales cons devenant fous et sanguinaires en possédant une arme, mais elle ne voyait pas les femmes comme des créatures douces et innocentes. Beaucoup de femmes étaient aussi des psychopathes, mais une femme avait ce talent naturel pour le mensonge et la dissimulation que les hommes n’avaient pas.

Finalement, la femme finit par prendre la brochette, et croqua dedans, avalant un peu de la viande. Son visage traduisit sa surprise, et le bonheur qu’elle éprouvait. Elle amusait Cirillia. N’avait-elle donc jamais mangé de lapins ? Seulement des serpents ? D’où est-ce qu’elle venait ?

« Ça.... Très miam ! Quelle bête... Donner viande ? »

L’intéressée sourit brièvement, et hocha la tête :

« Ça... Lapin. Ça… Bon, très bon. »

Curieusement, il était plus difficile de parler comme ça qu’elle le pensait. Elle vit ensuite la femme s’amuser avec ses dagues. Cirillia ne comprenait pas grand-chose à ce qu’elle faisait, et la laissa faire, récupérant sa brochette de lapin pour la manger. Elle mordilla dedans, et quelques minutes s’écoulèrent ainsi. Les étoiles brillaient magnifiquement dans le ciel, formant un rideau de perles lumineuses. Cirillia, à chaque fois qu’elle observait le ciel, se rappelait son enfance, sa jeunesse, quand elle regardait les étoiles dans son village, en compagnie de sa mère, et qu’elle essayait de lui apprendre à identifier les principales étoiles. Son père, quand il les rejoignait, lui parlait de ses propres constellations, qu’il avait nommé en fonction de son métier : la Constellation de l’Épée, du Bouclier... Ciri’ ne chercha pas à les retrouver. De telles images appartenaient à son passé. Elles ne l’intéressaient plus.

La femme revint à elle quand Amya lui parla, jouant avec ses dagues en lui posant une question :

« Toi vas faire quoi à euh.... Gon....win ? »

Ciri’ réfléchit un peu, cherchant surtout les mots à employer.

« Moi... Chasser... Monstre. Gros monstre... »

Elle écarta chacune de ses mains l’une de l’autre, comme pour mimer la taille de la bête.

« Lui... Être... Magmapede... Créature dangereuse... Moi tuer elle... »

Est-ce qu’elle comprendrait ? Ciri’ avait choisi une version très courte, sans mentionner la guilde, les mines, ce genre de choses... Il ne valait mieux pas rentrer dans les détails. Si cette femme ne connaissait pas le village à proximité, il était probable qu’elle ne connaisse pas énormément cette région, contrairement à ce que Cirillia pensait.

« Et... Toi ? »

Ciri’ réfléchit encore un peu. Le feu l’enveloppait, la réconfortait, la rassurait.

« Quoi toi faire ici ? » demanda-t-elle alors, sur un ton hésitant, comme si elle avait peur de ne pas se faire comprendre.
DC d’Alice Korvander.

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Laurelynn Hawk

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 8 vendredi 11 octobre 2013, 07:22:32

D'un large mouvement des bras, semblant vouloir embrasser le coin, la géante sourit à la question.

Beaucoup baston! Plein de bêtes fortes ici! Amaya vouloir être plus forte qu'Oogra sa maman, Graxx son rival, plus forte que tout orcs de son clan mort! Comme ça quand mâle revenir, Amaya leur apprendre que tuer orc pas bonne idée!

Les yeux couleur d'émeraude de la géante s'étaient mis à flamboyer, une colère sourde, froide. Elle rangea ses dagues soigneusement et son matériel tout autant, puis elle vérifia la cuisson de sa proie...

*Encore un peu.... Là c'est semelle de botte et pas aimer semelle de botte!*

Ses joujous rangés, elle avait joué de ses épaules larges, faisant cliqueter l'armure. D'un geste nature, elle fit sauter ses spalières, la droite en première, la gauche ensuite, les déposant au sol avant de tout simplement retirer sa cote de maille comme d'autres auraient retiré un pull qui les garantissaient du froid! Dessous, une sorte de juste au corps rembourré, destiné sans aucun doute à diminuer l'impact des coups reçus.

Ce vêtement aussi fut retiré, et inspecté, sans aucune pudeur de la part de la guerrière rousse. Elle sourit en voyant que cette partie au moins n'avait rien, avant de reporter son attention sur la cote. Son oeil était critique, sévère envers la protection.

C'est le regard qu'elle sentit sur elle qui la fit relever le museau, elle avait un corps assez lourd, tout en muscle, sans pour autant que sa féminité n'en soit affectée, et il était aisé de constater qu'elle ne portait absolument rien sous ses protections...

Le buste était couturé ça et là de marques claires, cicatrices des batailles passées, certaines presque invisibles, simple trait sur la peau dorée au soleil, d'autre, comme la marque du sein gauche, boursouflée, encore violacée, très récentes.

Amaya s'était levée, et avait, par de rapides gestes au dessus des flammes, assez loin de la viande cependant, passé la cote au feu, pour la nettoyer des éventuelles vermines qui y auraient trouvé refuge, elle avait assez de soucis sans en plus porter des passagers clandestins.

Elle reposa ses fesses et chercha le regard de Cirillia un instant.


Dans ville... Quelqu'un pouvoir réparer trous dans l'armure? Même si maman dire pouvoir se battre avec armure cassée, avec estomac creux tant qu'arme bien couper.... Moi pas aimer armure cassée.... Laisser passer choses qui devraient pas!

Pour peu que Ciriella ai pris le temps d'observer le gambison, il était sale, preuve de longues marches avec la chose sur le dos, le rembourrage très inégal, mais surtout poissé de sang et rapiécé au niveau des blessures les plus récentes, en somme un chiffon qui ne remplissait guère plus son office première de répartition du poids, ce qui expliquait sans doute que pour un temps du moins la géante se soit débarrassée de l'armure.

Nouvelle vérification de la nourriture, qui cette fois était à point. Elle mordit dans la viande à belles dents, et comme Cirillia l'avait fait plus tôt, elle avait tendu la brochette, retour de politesse. Le serpent était juste à point, juteux sans être trop élastique sous la dent, la chair ayant un gout assez prononcé de volaille...


Toi essayer, ça pas beau et dangereux, mais ça bon aussi, même si pas autant que lapin! Moi marcher la nuit, jamais vu de lapin la nuit, par contre grands mangeurs de viande sortir, et moi pouvoir m’entraîner avec eux!

La brochette tendue, la géante souriait, sans doute plus franchement, prenant peu à peu confiance.

Si bête toi chasser être forte, alors moi vouloir la voir! Plus bête être forte, plus moi pouvoir frapper fort, et avancer, même si souvent ça faire mal après!

Elle désigna la cicatrice fraîche au niveau de son sein.

Ca.... Cadeau lézard à deux pattes mangeur de lézard à quatre pattes! Lui réussi avec griffe casser armure! lui parti avec bras et bout de tête en moins !

Apparemment, elle était fière de ce combat, pourtant, au vu de l'emplacement de la blessure, elle n'était pas passée loin de la mort, sans que cela semble l'affecter outre mesure.

Elle attendait que Cirillia,  comme elle-même l'avait fait plus tôt, goûte le serpent sans pour autant se montrer pressante, elle souriait juste, son visage marquait cependant malgré elle un soulagement depuis que la cote avait rejoint le sol, il était plus détendu et souriant, il semblait même que la fraîcheur de la nuit ne la dérange pas, puisqu'elle n'avait pas même frissonné sous un coup de vent pourtant glacial.
« Modifié: vendredi 11 octobre 2013, 07:29:48 par Laurelynn Hawk »

Cirillia

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 9 samedi 12 octobre 2013, 00:29:34

Cirillia vit Amaya prendre ses aises. Elle retira ses spalières et son gambison, et Cirillia se mit à se demander si elle n’allait pas se déshabiller intégralement. Son ventre était parcouru de cicatrices et de blessures qui laissaient entendre que sa vie de guerrière n’était pas des plus reposantes. Depuis que Ciri’ avait ingéré en elle l’âme d’un dragon, ses blessures avaient tendance à rapidement cicatriser à la perfection, lui évitant le désagrément d’avoir des cicatrices. Il lui arrivait en effet souvent d’être blessée. Bien qu’elle soit forte, Terra était un monde dangereux, très dangereux, et il était presque obligatoire de se recevoir des coups quand on menait sa vie.

Plus cette femme parlait, et plus Ciri’ se demandait si ses parents n’étaient pas des Orcs... Était-elle jadis un bébé récupéré par les Orcs, et éduqué par eux ? Ce serait une histoire pour le moins atypique, car, de ce qu’elle en savait, les Orcs n’étaient guère sociables, et faisaient des humains, quand ils ne les tuaient pas, des esclaves, les tuant à la tâche pour entretenir leurs armes et leurs armures, violant les femmes. Une autre possibilité était qu’Amaya soit née chez les Orcs, et que sa taille exceptionnelle ait conduit les Orcs à voir en elle autre chose qu’une vulgaire esclave... Cirillia ne pouvait que supposer, mais le fait qu’Amaya ait comme langage naturel l’Orc, auquel elle revenait fréquemment, laissait entendre qu’elle était effectivement, non pas une barbare, comme Ciri’ l’avait initialement supposé, mais une Orc... Une femme élevée par les Orcs.

*Je ne pensais pas que les Orcs puissent transformer leurs humains en guerriers...*

Terra la surprenait sans cesse. Mais, après tout, les Orcs formaient bien une société. Une société hostile, anarchique, composée de clans séparés les uns des autres, passant leur temps à se faire la guerre entre eux. Tout commençait néanmoins à prendre un sens dans l’esprit de Ciri’ : les « mâles » qu’Amaya chassait pouvaient avoir été des soldats envoyés pour tuer les Orcs.

Ciri’ l’observa silencieusement se rasseoir, après avoir nettoyé sa côte de mailles auprès du feu, répondant aux quelques questions que la géante rousse lui posait.

« Dans ville... Quelqu'un pouvoir réparer trous dans l'armure ? Même si maman dire pouvoir se battre avec armure cassée, avec estomac creux tant qu'arme bien couper.... Moi pas aimer armure cassée.... Laisser passer choses qui devraient pas !
 -  Oui, il existe des... Hum... »

Comment dire ça ? Ciri’ remua des yeux, en train de réfléchir, s’humecta les lèvres, et lui répondit alors :

« Dans ville... Individus pouvant réparer armures... Eux forgerons. For-ge-rons, répéta-t-elle en accentuant chaque syllabe, pour qu’Amaya comprenne. Eux... Réparent armes et armures. »

Elle devrait sans doute aller en voir un aussi, afin qu’il émousse un peu mieux ses lames. Tout ce qu’elle espérait, c’était que la rancœur d’Amaya à l’égard des « mâles » ne la conduise pas à attaquer tous les hommes qu’elles risquaient de voir au village.

*Il va falloir que je me méfie de ça... Cette femme colossale pourrait m’être utile contre le Magmapede, et je ne pense pas qu’elle doit avoir de l’argent...*

Fallait-il lui expliquer le concept de l’argent ? Cirillia préférait encore attendre un peu. Amaya lui remit la viande de serpent, lui conseillant d’en manger, continuant à se présenter. Elle se promenait surtout la nuit, ce qui était assez curieux. Une habitude orc, sans doute, car les Orcs préféraient se promener pendant la nuit, où il y avait moins de patrouilles d’humains. De plus, les Orcs aimaient bien manger les créatures qui sortaient la nuit, comme les créatures nécrophages qu’étaient les goules ou les putréfacteurs, et qui ne supportaient pas la lumière du soleil. Ce faisant, Amaya affrontait les prédateurs les plus redoutables, et lui montra plusieurs de ses cicatrices, dont une qui semblait illustrer un combat particulièrement redoutable qu’elle avait rencontré contre un « lézard à deux pattes ». Une telle appellation ne disait rien à Cirillia, mais elle n’avait pas spécialement envie de savoir de quel type de monstre il s’agissait.

En attendant, elle croqua dans le serpent, tirant dessus. Amaya lui avait fait confiance en mangeant le lapin, et Ciri’ devait donc faire de même. Elle avala un peu de la viande. Ce n’était pas ausis bon que le lapin, la viande était un peu sèche, mais ça se laissait manger.

« Merci... Ça bon » fit Cirillia en lui rendant la broche.

Un léger coup de vent remua alors les branches d’arbres à côté, et Ciri’ sentit un léger frisson. Elle regarda autour d’elle.

« Je... Euh... Moi vais faire grossir feu... Pour éviter froid... »

Elle mima le geste de se frictionner les épaules. Cirillia s’écarta des flammes, et alla chercher quelques branches d’arbres, les brisant rapidement pour les amener près du feu, afin de le durcir, et le faire durer un peu. Les flammes... Elle ne les aimait pas, le feu lui rappelait toujours la destruction de sa ville natale, quand un abominable dragon noir avait balancé son souffle infernal sur la ville, ravageant des rues entières à chaque passage, transformant d’immenses quartiers en tas de cendres fumants. Elle sortit de son passé en fermant les yeux, puis reporta son attention sur la guerrière.

« Nous devrions nous... Reposer... Demain... Nous partir tôt, alors... Euh... Dormir être utile... »

Cirillia n’avait pas de sacs de voyage, et allait donc dormir à la belle étoile, près des flammes. Elle avait l’habitude. Le feu tiendrait bon toute la nuit, et elle s’était couchée sur le dos, la tête en appui sur ses bras, voyant les étoiles en hauteur. Le feu les masquait à moitié, et elle entendait ce dernier craquer et grésiller. Rien à voir avec le son des corps qui se craquelaient sous l’effet du feu noirâtre, quand la peau se collait sur les os, qui se brisaient comme d’ignobles biscottes... Ciri’ soupira faiblement, essayant de penser à autre chose.

*Il n’y a pas de dragons dans cette région... Quel dommage...*

Si elle était venue dans cette partie de Terra, ce n’était pas tant pour chasser le Magmapede que parce qu’on lui avait dit qu’il y avait des dragons dans ces montagnes... Depuis plusieurs semaines, elle explorait cette vaste chaîne de montagnes, mais elle n’avait encore rien trouvé. Elle désespérait de trouver quoi que ce soit... Même si tout n’était pas gâché pour autant.

Après tout, elle avait trouvé une géante rousse aussi belle que mystérieuse. C’était toujours ça de pris.
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Laurelynn Hawk

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 10 samedi 12 octobre 2013, 01:02:07

La géante rousse avait écouté, et surtout mangé à sa faim. Elle avait compris qu'elle n'avait rien à craindre de sa vis à vis, lorsque la bise glacée l'avait frappée, elle avait frictionné ses bras, lui faisant comprendre par geste qu'elle allait s'occuper du feu.

La géante avait préparé ses affaires, et quand Cirillia avait préparé le feu puis s'était allongée, elle avait réfléchit un moment. Bien sur, ce n'était pas une orc, pas Oogra non plus...  Pourtant cette femme étrange ne lui faisait pas peur, que du contraire, elle se sentait attirée. Elle avait eu froid, et n'avait apparemment rien pour se protéger...

La géante avait fait le tour du camps, non pour chercher une quelconque cache, mais pour trouver de quoi lever une protection sommaire en branche non loin de la jeune femme, puis, avec le naturel des orcs, elle s'était posée près s'elle et s'était mise dos aux branchages, la protégeant du froid à sa façon.

Elle la décrivait avec plus d’intérêt, sa chevelure tout d'abord, soignée et entretenue, était couverte d'ombres mouvantes par le feu salvateur. Ses traits étaient fin, bien plus fin que les siens, elle était jolie, bien que plus petite. Sa musculature était moins prononcée, plus délicate, pourtant elle n'en doutait pas, cette femme était une guerrière redoutable, il fallait l'être pour n'avoir que si peu de trace de blessures, elle avait donc du agir souvent sans même être blessée.

La voix basse, elle avait murmure:


Toi... Pas peur du froid... Moi protéger pour nuit... Mais pas prendre habitude... Demain peut être Amaya rejoindre ses frères dans le ventre de la terre!

Et elle avait sourit, tout simplement. Pourquoi est ce qu'elle le faisait? Elle l'ignorait... Peut être la solitude de mois passés à traverser la plaine de long en large seule la pesait elle au point qu'elle cherche instinctivement un peu de chaleur ....

La géante se mit à parler, la regardant franchement, non pour s'imprégner de ses traits, mais pour y déceler une gène ou tout autre chose signe qu'elle lui cacherait quelque chose.


Bête que toi chasser... Forte? Elle capable manger autres chasseurs comme serpent... Comme grand lézard?

Pour le coup, ce n'était plus l'idiote mondaine, mais une combattante essayant de prendre la mesure d'un ennemi inconnu d'elle, son regard et ses traits étaient redevenus sérieux, alors même qu'elle écoutait les sons alentours.

Moi.... Chercher chasseur... Faire connaitre eux quoi être proie... Plus chasseur fort... Plus contente... Même si devoir dodo longtemps après.... Comme ça... Quand moi aussi ventre de la terre... Oogra être fière sa fille.... Fille qui a jamais perdu contre jeunes mâles, fille qui va faire entendre cris de victoire jusqu'à paradis pour qu'Oogra entende! Comme ça Oogra fière et jamais regretter avoir sauvé Amaya quand Amaya grande comme ça!

La géante avait écarté le pouce et l'index de quelques centimètres, visiblement, pour elle les bébés étaient vraiment minuscules, il faut dire qu'elle n'avait jamais vu d'enfant en bas âge, aussi, elle se fiait à ce qu'elle en avait entendu, et donc, ils étaient tout petit mini riquiqui!
« Modifié: samedi 12 octobre 2013, 08:12:23 par Laurelynn Hawk »

Cirillia

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 11 dimanche 13 octobre 2013, 01:23:37

Allongée, Cirillia sentait Amaya se rapprocher. La puissante femme élevée par les Orcs, cette géante qui semblait ne pas craindre le froid, lui indiqua qu’elle pouvait la protéger du froid... Une phrase énigmatique, curieuse, qui laissait entendre plusieurs suppositions. Que voulait-elle dire par là ? La chasseuse de monstres l’écouta silencieusement, tandis qu’Amaya, tout en s’étant rapprochée d’elle, enchaîna par une question consistant à savoir si le Magmapede était fort. Ciri’ sourit évasivement, ne répondant pas sur le coup. Elle ignorait ce qu’était un « grand lézard », mais elle savait que le Magmapede était effectivement une créature redoutable, un monstre ancestral qui massacrait les goules sans aucune difficulté. Alors, oui, on pouvait considérer que c’était un monstre dangereux. Encore une fois, Cirillia cherchait ses mots, afin de le faire comprendre à la femme, avant que cette dernière ne lui parle de son passé.

Elle parla longuement, et Ciri’ l’écoutait, en essayant de comprendre ce qu’elle voulait dire. Oogra... Ce nom correspondait indéniablement à un Orc, et, vu comment Amaya en parlait, il devait s’agir de sa mère... Ou son père... « Ventre de la terre »... C’était probablement une manière poétique de dire qu’elle était sortie du ventre d’une femme. Une guerrière qui avait été sauvée par Oogra, qui avait probablement été la seule Orc de son clan à la laisser vivre, et à l’éduquer. Son enfance, au milieu d’Orcs, n’avait pas du être facile, et, pour y avoir survécu, elle devait donc être réellement forte. C’était une histoire assez incroyable, mais, pour une femme aussi grande, une espèce de géante, il fallait s’attendre à une histoire assez incroyable.

*Le plus étonnant est qu’elle ne se soit pas transformée en un monstre attaquant sauvagement les humains à vue...*

De ce qu’Amaya avait dit, Cirillia devina qu’Oogra était morte, puisqu’elle mentionnait le Paradis... Ce qui, par ailleurs, laissait entendre que son éducation au sein des Orcs avait inclus une facette religieuse... Avait-elle jamais entendu parler d’Orcs tournés vers la religion ? Mais, tout comme il existait des Dieux partout, il fallait bien croire que les Orcs avaient, eux aussi, leurs divinités. Tout en l’écoutant, Cirillia s’était légèrement redressée. Elle restait allongée sur le sol, se soutenant sur ses avant-bras, et regarda la femme. Maintenant qu’elle était proche, avec le feu qui éclairait son corps, Ciri’ la trouvait encore plus belle, observant surtout ses belles lèvres tendres. Ses cheveux formaient un rideau pourpre autour de sa tête, une image qui était presque hypnotique. Ciri’ réalisa qu’elle avait passé légèrement trop de temps à les observer, et secoua la tête.

« Toi avoir... Vie riche... Moi... Moi avoir aussi perdu mère... Moi... Moi comprendre quoi toi ressentir. »

Elle la désigna puis se désigna, comme pour lui dire qu’elle la comprenait, et esquissa un nouveau soupir.

« Magmapede... Ça créature dangereuse... Longue, très longue..., fit-elle en mimant le geste, écartant ses mains l’une de l’autre. Longue, rapide, résistante... Crache du feu... Magmapade vivre dans lave... Créature... Très, très ancienne... »

Si elle avait bien cerné le caractère d’Amaya, la perspective d’affronter un puissant monstre, loin de la faire fuir, devrait l’encourager à rester, à se battre. Ciri’ l’observa alors, et revint à la première chose que la femme lui avait dite, une proposition qui, mine de rien, avait attisé sa curiosité.

« Et... Comment... Comment toi compter protéger moi... Du froid ? »

En réalité, Cirillia ne connaissait pas un nombre très élevé de moyens pour réchauffer quelqu’un... Et elle continuait toujours à trouver le visage d’Amaya particulièrement envoûtant. Elle avait des traits durs et fins. C’était tout à fait le genre de femmes que Ciri’ aimait bien.
DC d’Alice Korvander.

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Laurelynn Hawk

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 12 dimanche 13 octobre 2013, 07:46:03

La géante eut un haussement d'épaule significatif, ça lui semblait tellement logique la façon dont elle allait réchauffer sa vis à vis que la question lui donnait plutôt l'impression d'une moquerie.

Elle avait étendu son bras, et comme un chat ramenant à lui son petit, elle avait attiré Ciri' tout contre elle, de face.


Toi.... Pas avoir eu famille pour pas savoir que ça tenir chaud?

La question était emplie de curiosité, pourtant elle s'en voulu de l'avoir posée, Oogra lui avait pourtant dit que les questions c'était les emmerdes! La rousse se mordit la lèvre, bien ennuyée pour le coup, puisqu'elle avait oublié une des règles de sa mère.

Pourtant, elle était sincèrement curieuse, la guerrière lui avait fait comprendre qu'elles étaient pareille, pareille du fait qu'elles n'avaient pas de maman, alors la question finalement n'était peut être pas si bête.

Amaya souriait, sans bouger, elle était calme, silencieuse, attendant la réponse de sa vis à vis quand une autre lui vint à l'esprit, pas vraiment une question en fait... Mais une demande.


Moi... Aimerait parler comme toi... Toi croire.... Ça possible? Pas bon.... Devoir forcer autre gens.... Se battre pour comprendre moi... et... Pour eux faire Amaya comprendre....

La presque-orc avait plongé son regard dans celui de sa vis à vis, souriante de nouveau. Elle la gardait là, contre elle, sans bouger, accrochée à ses lèvres pour entendre sa réponse, au final, entendre une voix lui faisait du bien, depuis combien de temps n'avait elle entendu un autre être lui parler? Elle n'avait pas assez de ses mains pour compter les lunes pendant lesquelles elle avait chassé seule. Quand bien même son clan entier eut il été encore vivant, avec leur concours elle n'en aurait toujours pas suffisamment.

Ciri' n'avait définitivement rien d'un orc, elle était plus fine, plus en chair malgré sa musculature, ses traits étaient harmonieux mais plus encore, elle ne portait aucune cicatrice visible.

Le regarde de la rousse se posa sur les tatouages, et du bout de l'index, craignant de faire une ânerie, elle avait suivit le contour du dragon sur l'épaule de sa vis à vis, maladroitement, souriant toujours un peu bêtement, mais visiblement ravie de constater que c'était un dessin gravé dans la peau de Ciri'.


Ça...Peinture de guerre? Etre quoi comme bête? Ressembler un peu à grand lézard mangeur de viande.... Enfin.... A part que eux pas ces choses la!

Amaya désigna les ailes du tatouage qu'elle caressait depuis un instant, puis se rembrunit. Elle savait que les grands lézards avaient des adorateurs qui voyaient dans leur puissance l'expression d'une volonté divine...

Cirillia

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 13 lundi 14 octobre 2013, 00:56:49

Et c’est ainsi que Cirillia se retrouva collée contre le corps de la géante rousse. Elle soupira légèrement, sentant un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale sous ce contact. Elle posa ses mains sur les hanches de la guerrière. Solides, énormes, amples... Elle se collait contre elle, Amaya veillant à la maintenir, et Ciri’ savait très bien comment ça allait se passer, maintenant.

« Toi.... Pas avoir eu famille pour pas savoir que ça tenir chaud ? »

La question amena un sourire sur ses lèvres. Des câlins... Sa mère lui en avait fait, bien sûr, mais, depuis que cette dernière était morte, Ciri’ avait d’autres formes de câlins en tête. Oogra avait donc fait des câlins à Amaya ? C’était inattendu, très surprenant. Une trace d’affection chez les Orcs remontait beaucoup de choses en perspective, notamment à l’égard de tous ces soi-disant experts qui affirmaient que les Orcs n’étaient pas capables de faire preuve de la tendresse, en raison de la formation de leur boîte crânienne, de leur capacité cérébrale, qui les limitait naturellement à être des brutes avinées. Tout ça ressemblait définitivement à un tas de foutaises...

Se rappeler de sa famille assombrissait toujours un peu l’humeur de Ciri’, dans la mesure où toute sa famille avait été impitoyablement massacrée par un dragon, ne laissant plus que son grand-frère... L’un des rares êtres vivants pour qui elle n’hésiterait pas à se battre jusqu’à la mort... Pendant longtemps, il avait été le seul à avoir ce privilège, avant que les pas de Ciri’ ne l’amènent dans un royaume infernal, où des cinglés vénéraient des dragons, et où elle avait trouvé une petite Princesse écervelée à la tête blonde, une bonne-à-rien qui avait réussi à permettre à Ciri’ de retrouver sa liberté, et qui, parfois, revenait hanter les rêves de Cirillia. Elle s’était promise de ne jamais retourner à Sylvandell, d’oublier cette partie de sa vie, de son histoire... Mais, dans ce cas, comment interpréter les rêves qu’elle faisait ?

Elle ferma brièvement les yeux, soupira, sa tête près de la nuque de la guerrière, et répondit rapidement, distraitement :

« Si... »

Elle n’eut pas le temps de terminer qu’Amaya enchaîna par une autre question, comme si la guerrière avait conscience de s’aventurer sur un terrain miné, plein de tristesse et de souffrance :

« Moi... Aimerait parler comme toi... Toi croire.... Ça possible ? Pas bon.... Devoir forcer autre gens.... Se battre pour comprendre moi... et... Pour eux faire Amaya comprendre.... »

Ciri’ fronça les sourcils, réfléchissant à la réponse à apporter. Elle savait que, quand on devenait un adulte, si on n’avait pas appris les rudiments du langage, il était virtuellement impossible de les apprendre. Cependant, Amaya parlait la langue commune, et plutôt bien. Elle la comprenait, et, si elle la parlait de manière hachée, c’était compréhensible. Ciri’ réfléchit donc, et répondit donc de manière positive :

« Toi... Toi connaître bases de langue commune... Ça... Ça pas impossible toi parler... Mieux... Moi... Moi aider toi... »

Elle ne perdait rien à le faire, et, si elle était appelée à travailler avec Amaya contre le Magmapede, alors ce serait mieux. Amaya aventura ensuite ses doigts le long du grand tatouage en forme de dragon, et posa encore une autre question. La curiosité de cette femme fit sourire Ciri’, mais sentir ses doigts sur elle continuait à la rendre de plus en plus instable.

« Ça...Peinture de guerre? Etre quoi comme bête? Ressembler un peu à grand lézard mangeur de viande.... Enfin.... A part que eux pas ces choses la! »

Ciri’ leva l’une de ses mains, et s’appuya sur la nuque de la grande guerrière, afin de se redresser un peu. Leurs seins vinrent se frôler, se caressant, tandis que ses lèvres étaient proches de celles d’Amaya.

« Ça... Représenter bêtes moi chasser depuis longtemps... Ça... Ça être dragon... Créature volante... Forte... Cracheuse de feu... Très difficile à tuer... Moi... Moi en avoir tué un, jadis... Combat difficile... »

Très difficile, même. Elle s’était fait tatouer un dragon pour ne jamais oublier que sa quête consistait à retrouver le dragon noir qui avait ravagé sa ville natale, et à lui faire payer, à le supprimer, à l’éradiquer de la surface de la planète. Ciri’ se mordilla les lèvres, et avança sa tête, son nez venant heurter le sien d’Amaya.

« Moi... Moi connaître autre moyen réchauffer corps... »

Elle n’avait pas envie de parler des dragons ou de sa famille... Pas maintenant. Ce sujet l’attristait et l’énervait toujours un peu. Elle préféra donc opter pour une chose qui la tentait de plus en plus, et embrassa Amaya. Sa main était posée sur sa nuque, l’autre sur son épaule, et elle pencha la tête sur le côté, approchant ses lèvres des siennes, pour pouvoir ainsi l’embrasser, pressant tendrement ses lèvres contre les siennes, les écartant pour pouvoir attraper entre ses lèvres la lèvre supérieure d’Amaya, tirant un peu dessus, avant de la relâcher, et de continuer à l’embrasser.

Qu’elle soit pendue si un seul Orc avait un jour aussi bien embrassé Amaya qu’elle !
DC d’Alice Korvander.

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Laurelynn Hawk

Humain(e)

Re : Les plaines de l'infini.... L'entrainement perpétuel...

Réponse 14 lundi 14 octobre 2013, 08:38:13

Elle n'avait pas eu besoin de voir pour comprendre que ses questions avaient fait mal, elle n'avait pas besoin de mots pour comprendre que c'était une douleur qui venait de loin...

Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas réagit lorsque Ciri' s'était redressée contre elle, pas plus qu'elle n'avait réagit lorsque le nez de la belle avait choqué le sien... Ce n'est qu'au contact de ses lèvres douces sur les siennes qu'elle sortit de sa torpeur.

Sur l'instant, elle s'était demandée si Ciri' avait encore faim, pour peu qu'elle eut senti ses dents sur sa peau, elle aurait probablement repoussé la jeune femme, mais ce n'était pas ça, c'était différent...

*Que fait-elle? Est ce que ce qu'elle fait à une signification particulière? En tout cas.... C'est....*

Son esprit essayait de comprendre, sans vraiment y arriver, c'était trop soudain et trop nouveau que pour qu'elle puisse y arriver. Alors au lieu de comprendre et de faire un lien avec ce qu'elle connaissait, elle se mit à profiter de l'instant, tout simplement.

C'était une sensation étrange, jamais elle n'avait connu ce que Cirillia lui offrait à présent, main sur sa nuque, elle jouait avec ses lèvres avec naturel apparemment, et la rousse ne pouvait pas dire qu'elle n'aimait pas ce qu'elle faisait, c'était doux, rendre, agréable.

Quand bien même aurait-elle voulu dire que cela ne lui plaisait pas qu'elle aurait menti effrontément, sa carcasse s'était mise à frissonner, alors que son étreinte sur la jeune femme s'était resserrée, elle ne savait pas ce qu'elle voulait réellement, pourtant, bien maladroitement, elle tenta de répondre à ce cadeau qui lui était fait.

Elle tâtonna pour répondre au baiser, maladroite... Autant à la guerre elle n'avait rien à apprendre, autant pour ça... Elle était démunie, suivant juste son corps. Un flot d'adrénaline s'était rué dans ses veines, une chaleur étrange l'envahissant tout entière, elle se sentait étrangement bien, étrangement sereine.

Les doigts caressant le tatouage était partis en exploration, hésitants, ils suivaient les lignes harmonieuses de la jeune femme qui avait si bien su éveiller l’intérêt d'Amaya. Avec une lenteur exaspérante, ses doigts de plus en plus francs remontaient la haut de Ciri', prenaient en assurance dans leur caresse, alors que la cuisse de la géante était venue caresser celle plus fine de Cirillia, presque tendrement.

Amaya n'analysait plus, elle vivait, ressentait, tout simplement.

*M'en voudra-t-elle si.... Et puis tant pis, c'est pas en restant à douter qu'j'suis arrivée là, mais par ce que j'écoutais mon corps, qui m'a jamais trop dit d'conneries!*

La main de la géante s'était glissée entre le haut et la peau de la belle, frôlant sa peau, sentant ses frissons, ce qui lui donnait confiance en elle. Avec une légère pression, la main avait caressé doucement le sein droit de Ciri', osant suivre son envie lorsque Ciri' revint à l'attaque par ses baisers, la rousse, yeux fermés, avait poussé l'audace à chercher la langue de sa partenaire, réellement envieuse à présent.
« Modifié: lundi 14 octobre 2013, 08:50:18 par Laurelynn Hawk »


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