Prenez garde à sa colère! (Rafiki le singe)

Après avoir chassé plusieurs espèces différentes, Lynéa ne savait plus vraiment quoi faire. Elle n'avait pas fait ça à la suite mais avec une existence infinie, elle avait eu beaucoup de temps devant elle pour mettre au point toutes ses techniques. Elle avait vu les évolutions concernant la chasse et les avait suivie pour se faire une idée de ce qui allait bien et ce qui ne lui plaisait pas. Ainsi, elle avait mit au point une technique personnelle évolutive. Chaque été, elle revoyait sa méthode avec les nouvelles techniques et adaptait mais jamais elle n'avait pris une arme pour attarper l'animal voulu. La seule arme qu'elle utilisait était son arc. Et encore, ce n'était même pas pour toucher la bête. Elle ne l'utilisait que pour vérifier des trajectoires, décochant des flèches vers les arbres ou le sol. Sa précision était parfaite mais elle se refusait à donner la mort aux animaux, quel qu'ils soient.

Fidèle à elle-même, Lynéa se retrouva dans les contrées du chaos pour savourer la nature à l'état sauvage. La voir dans les villes comme Nexus ou alentours lui avait bien plu. Voir de la verdure au milieu de la civilisation lui mettait du baume au coeur mais ce n'était pas encore la même chose que de la voir dans les terres non habitées. C'était pour cette raison qu'elle s'était, une fois de plus, aventurée en terre hostile, sans la moindre crainte. De toutes façons, qui, à part un autre dieu, pourrait tuer une déesse? Comme à son habitude, elle évita de se faire remarquer par les quelques rares passants qu'elle aurait pu croiser et finit par se terrer dans une forêt, bien au calme.

Calme qui allait vite se transformer en agitation. En effet, la déesse s'installa contre le tronc d'un arbre. Tranquillement assise les sens en alerte, comme toujours, elle se laissa aller à observer le ciel bleu entre les feuillage au dessus d'elle. Dans un état de repos total, elle vit cependant passer un singe dans les branchages. Normalement ça n'aurait surpris personne, pas quelqu'un de normal en tout cas mais elle était une entité divine et en tant que tel, elle était mieux dotée que les autres. Ce qui la marqua dans ce qu'elle venait de passer, c'était que ce n'était pas un singe comme les autres. Cet animal était étrange, associant des caractéristiques de mandrill et des caractéristiques de babouin. La déesse fut fort étonnée de voir cette espèce rarissime passer au dessus d'elle et se releva d'un bond.

*Il me le faut*

Dîtes-moi sérieusement ce que vous en pensez. Je suis plutôt beau gosse en humain, non ? Plutôt ? WESH, JE SUIS UN APOLLON D’ÉBÈNE ! Donc, je suis forcément beau gosse. J’aurais pu faire mannequin dans une autre vie. Ou dans celle-là. En plus de ça, je suis un pur étalon ! Mesdames, Mesdemoiselles, venez vous servir ! Si vous n’aimez pas ce que vous regardez, allez voir ailleurs ! Quoique, j’adore avoir l’attention sur moi, alors continuez à me mater ! Matez ce man in black ! Pourtant, sur Terra, ce n’est pas dans cette enveloppe charnelle que je me promène le plus. C’est que, à part dans les grandes villes, il est plutôt rare de rencontrer quelqu’un dans les contrées du Chaos. Autres que des mercenaires prêts à vous dépecer pour une bourse remplie d’or, je veux dire. Ou alors, c’est juste moi qui n’ai pas de cul et qui ne tombe sur personne durant mes voyages. Enfin, sur personne, c’est vite dit. Il y a bien eu Lili, puis Shad, et putain, ce genre de rencontres, j’en voudrais bien à la pelle ! Des jeunes femmes qui, en plus d’être de véritables bombes, se révélaient plein de jugeote, et pas vraiment pudiques…Ah purée, je les revoie encore en petite tenue, même nues…Elles me manquent, ces petites chéries. J’aimerais bien les revoir, même si ce n’est pas pour se sauter dessus ! Je sais me tenir. Un minimum, certes, mais quand même !

C’était au détour du même genre de chemins que j’emprunte aujourd’hui, que Shad et Lili étaient apparues à moi. L’une dans un coin où le soleil était de plomb. L’autre dans un endroit où il faisait tellement froid que j’osais à peine ouvrir ma bouche de peur que ma salive gèle et forme des stalactites au bout de mes lèvres. Hé hé. Tout ceci me rappelle de bons souvenirs. Aujourd’hui est comme ces jours-là, dans le fond. Je me balade tranquillement dans une immense forêt, dans les contrées du Chaos. Ces terres regorgent de multitudes de paysages, mais pour ne pas être embêté, j’ai décidé de squatter ce coin boisé. Pour ne pas me fatiguer et être importuné, je me suis transformé en ma forme de vieux sage. OUI, BON ! En vieux singe, vous êtes contents ? Ca revient au même, de toute manière ! Tss. Donc. Dans ma peau de babouin, je m’installe près d’un point d’eau. La fraîcheur de l’endroit m’apaise. Grimpant dans les branches d’un palétuvier, je pose mon popotin sur l’une d’entre elles. Un soupir s’échappe d’entre mes lèvres. Solitude. Tranquillité…

Tu parles. Je pense avoir parlé trop vite. Je crois que ça fait un long moment déjà que ce genre de choses ne m’était pas arrivé. J’ai la poisse. Ah ! Peut-être parce qu’on est un vendredi treize. Pourtant, à mon souvenir, non…Hé ! Mais il y a réellement quelqu’un pas loin ! Sale stalkeur ! Sors de ton trou ! Montre-toi ! Je sens une paire d’yeux me fixant sans cesse. Mince. J’ai un putain de mauvais pressentiment. Ca pue grave. Je dois me tirer de là. Et je vais le faire fissa ! Je quitte mon palétuvier rapidement, en voyageant de branches en branches. Parfois, je me la joue Tarzan, me balançant grâce à quelques lianes. Mais sans le cri de guerre ! Pourtant, ça pourrait peut-être faire peur à cette personne qui me poursuit. Non, je ne préfère pas essayer. Ca me ferait perdre du temps pour le semer et il pourrait me rattraper, chose que je ne veux pas du tout quoi ! Meeeeerdeeee ! Pourquoi ça arrive à moi ?