Plan de Terra > Territoire de Tekhos

Sortie interdite ? [Sekhmet]

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Karen:
Elle aurait vraiment dû réfléchir, avant de se barrer comme ça. Qu'est ce qu'elle allait faire maintenant ?

Elle savait conduire, oui, mais en pleine nuit elle s'était perdue - elle est la seule personne à savoir se perdre dans Tekhos - et à présent hors de la ville, qu'allait-elle faire ?

Elle avait bien l'air conne, surtout que les matrices de Gurlukovitch-Spetersen venaient de crever. Résultat: la batterie morte, elle avait bien l'air conne en dehors de Tekhos, la voiture en panne, au milieu d'une plaine vide. Manquais plus qu'elle se retrouve avec ces aliens et elle était marron...

Une, deux heures passaient. Elle crevait de faim, et elle avait déjà dévoré tout le stock qu'elle avait pris. Et aussi, de soif, elle n'avait pas pris d'eau... Non, elle était vraiment dans la merde.

C'est juste quelques minutes plus tard, qu'elle sembla voir quelqu'un. Des hallucinations ? Hallucinations ou pas, elle espérait que cette personne avait de l'eau sur elle.

" HEEEEY ! TOI LÀ BAS ! VIENS ICI TOUT DE SUITE ! "

Sekhmet:
Cela faisait longtemps que je n'avais plus mis les pieds sur le territoire de Tekhos. Trop dangereux. Je risquais à tout moment de tomber sur une patrouille qui me reconnaitrait et me ramennerait de force à Tekhos faire toute une batterie d'examens et retrouver mon poste... sinon, la mort m'attendait... Les Tekhanes n'aimaient pas beaucoup savoir leurs secrets dans la nature. Et étant dépositaire de nombre de ces secrets...

Mon but inavoué était de trouver de la tekhnologie, ne serait-ce que des carcasses récentes afin d'en tirer un minimum et de pouvoir bricoler deux trois trucs... C'était la partie la plus difficile depuis mon abandon par Tekhos : j'avais toujours le savoir mais plus les moyens de le mettre en oeuvre... Et sans offenser Jessie, elle confondrait une batterie avec un ouvre boite... A moi donc de faire le sale boulot.

Rapidement, je me rendis compte que les patrouilles Tekhanes faisaient bien leur boulot... même pas un boulon qui trainait, du beau travaill... mais cela m'ennuyait. Toute la nuit, ma traque technologique battit son plein, et je fus récompensée lorsque par le plus grand des miracles, je mis la main sur un drône en mille morceaux, prêt d'un amas rocheux. Oubliant toute prudence, j'allai ramasser ce qui pouvait encore être interessant dans la carcasse froide lorsqu'une voix s'éleva, inquisitrice.

M'avait-on reconnu ? Je ne pouvais en être sure. Peut être était-ce une garde qui avait apperçu du mouvement et se demandait ce qui se passait. Habillée en habitante "primitive", je risquais d'être tirée à vue si je me montrais. Ma coiffure négligée me laisserait sans doute quelques secondes de répit avant qu'on ne me reconnaisse, secondes qui seraient sans doute primordiales. J'aventurai une seconde ma tête hors de l'abri, et souris largement. Une fille seule, dans une voiture tout ce qu'il y avait de plus moderne, apparament désarmée. La perle rare, avec un grand R. Pour un peu que cette gamine soit une célébrité et j'avais touché le gros lot. Malheureusement, je n'avais pas u le temps de la reconnaitre.

Il était temps de nouer un premier contact. Sortant de ma cachette, je m'avançai vers la voiture, souriante. Je priai pour que la crasse et les cheveux emmélés jouent leur rôle, au moins le temps que je m'approche de la voiture. Me faisant passer pour un être de l'extérieur de Tekhos, je lançai :

Hé ben, vla un drôle de carosse que vous avez là mamzelle... jamais vu ça dma vie auparavant... Vous avez besoin d'aide ?

Au vu de ses lèvres, elle avait aussi besoin d'eau... et puis je l'avais reconnue. Karen Waber, la fille de deux grosses pontes de Tekhos... une otage de choix, j'allais enfin pouvoir faire le plein de matos... J'avais également reconnu ses espèces d'oreilles. Les laboratoires avaient étudiés son pouvoir, qu'ils avaient appelé Nanoblast. Une espèce de transformation féline assez puissante, et ennuyeuse au corps à corps, c'était le moins qu'on puisse dire.

Quant à moi, ce devait sans doute être une question de secondes avant qu'elle ne me reconnaisse. J'avais plusieurs fois fait la une des journaux télévisés, que ce soit après ma mission calamiteuse à la fourmilière, ou alors pour mes nombreuses réussites à mon ancien poste.

Si seulement je pouvais être assez prêt de la voiture lorsqu'elle se souviendrait de moi...

Karen:
C'était vraiment bien sa veine. Il n'était pas, évidemment, à omettre le fait que cette personne était une de ses seules chances de survie dans cet environnement hostile, et en plus, elle pourrait peut-être la fournir en matériel indispensable à sa survie: eau, nourriture, papier-toilettes, serviettes hygiéniques et maquillage.

Mais visiblement, au vu de la tête de la nouvelle venue, ces trois derniers points seraient probablement à oublier. Vu l'allure crasseuse, Karen ne se priva pas de faire une grimace en reculant un peu, ce "genre" d'allure atteignant le paroxysme de son échelle de dégoûtement.

Gardant ses distances, Karen la pointa du doigt, l'obligeant à s'arrêter.

" Deux points. Un, tu t'approches pas d'aussi près de moi. Deux, si tu veux continuer à admirer le "carosse", offres moi à manger et à boire, et PEUT-ÊTRE je t'adresserai la parole comme à une personne normale. "

Niveau diplomatie, Karen serait du genre à déclencher des guerres nucléaires si son voisin faisait tomber sa fourchette au sol. Assise sur le capot de sa voiture, jambes croisée, elle regardait, pensive, sa trousse à maquillage qui se vidait un peu plus chaque jour à son grand désespoir, de plus elle n'avait plus rien à se mettre, malgré son sac rempli de vêtement. Qu'est ce qu'elle allait faire ?

Ne voulant même pas continuer à désespérer là dessus, elle s'intéressa de plus près à l'espèce de cousin Machin version femme. Certes, il n'y avait rien d'intéressant dans cet être crasseux et aux cheveux mal peignés, mais son visage, malgré qu'il soit recouverte d'elle ne-savait-quoi, lui disait quelque chose. Elle plissa des yeux, et fronça des sourcils, en regardant fixement son visage. Oui, elle l'avait bien vue quelque part, mais où ? Et qu'est ce qu'elle lui rappelait ?...

Sekhmet:
Comme attendu de la part de Karen, elle manquait cruellement de tact... non, ce n'était pas correct... on aurait dit que le mot tact et elle venaient de deux dimensions différentes. Elle me pointa du doigt et je m'arrêtai, surprise et me demandant ce qu'elle voulait. Ses propos me coupèrent le souffle... Cette fille était d'un sans gène absolument ahurissant... Cela me faisait presque avoir honte d'avoir été Tekhane par le passé.

De plus, fait qui me génait profondément, elle commençait à me dévisager... ce n'était pas bon du tout. A l'extrème rigueur, je pouvais profiter de sa demande pour m'approcher d'elle et l'assomer d'un coup net et sans bavure.

Et ben... vous avez une manière bizarre de dmander les choses... tout le monde est comme vous dans'bled?

Je m'approchai de la Tekhane et lui tendis une de mes outres remplies d'eau qu'elle saisit avidement. Je me retournai, faisant semblant de repartir à ma position mais pivotai soudainement pour lui asséner un magnifique coup de pied retourné en pleine tête. Je profitai de son moment d'ébahissement total et de confusion pour presser sa carotide avec mon pouce. Ce genre de prises d'étranglement, rien de tel pour envoyer quelqu'un dans les vapes rapidement, surtout quand ce quelqu'un était déjà aux trois quart assomé par un coup de pied.

Je hissai péniblement la jeune femme dans la voiture, puis lui liai mains et pieds, afin d'éviter tous désagrément. Elle n'allait pas aimer que j'aie déchiré ses affaires pour en faire des liens mais j'en avais strictement rien à cirer. Je lui versai un peu d'eau entre les lèvres puis m'occupai de la réparation de la voiture... Une simple panne électrique, qui pouvait aisément être dépassée en réparant les matrices de machin truc... Je n'avais jamais été douée pour les noms... moi je connaissais le principe, l'appareil, mais pas son nom.

Alors que j'avais encore la tête sous le capot et les mains dans le cambouis, même s'il n'y en avait pas sur ces voitures, j'entendis mon otage gémir... solide la gosse, et plutôt rapide à se rétablir... Enfin, elle pouvait toujours essayer de se libérer, j'avais vérifié trois fois les liens et mis le paquet au cas où elle piquerait une crise de Nanoblast, histoire de la retarder.

Karen:
Elle aurait dit mille fois le nom de ce que ce visage semblait lui rappeller, mais ce masque de crasse odieux devait sûrement l'empêcher de répondre à la question.

Karen était, selon toute les constation, le pur fruit même de l'arrogance Tekhane et la suprémacie incontestée de la femme. Son cocon familial l'ayant pourrie-gâtée, pour Karen le monde n'était qu'une immense plaine de jeu où elle faisait ce qu'elle voulait, protégée derrière son "immunité diplomatique" imaginaire, bien entendu les autorités n'avaient jamais été très loin avec Karen, par peur des représailles de la ministre et de la chef du département de la police de Tekhos.

Mais tout cela ne prenait forme que dans le territoire Tekhan: à l'extérieur, elle n'était plus qu'une simple pimbêche paumée au milieu de territoires contestés par des forces qui dépassaient son entendement.

" Tu sais ce qu'elle te dis, ma manière de penser ? Allez, passe moi à boire. "

Elle se saisit de l'outre sans même un "Merci", et alla jusqu'à vérifier que le goulot n'avait pas été "sali" par la bouche de la personne à côté d'elle, avant de boire un coup et remettre le bouchon

" Hé... "

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. Une botte vola droit dans sa face, envoyant la Tekhane au sol. Sonnée et déjà quasi-K.O., le sang mal irrigué dans son cerveau par l'obstruction de sa carotide mis fin à son activité cérébrale et la plongea dans l'inconscience.

Des minutes plus tard, elle se réveilla avec un affreux mal de tête. Quelques gémissements annoncèrent son réveil, mais se furent des cris qui annoncèrent qu'elle avait bien compris sa situation.

" ?! HEY ! JE SUIS ATTACHÉE ! "

S'ensuivit des "AU SECOURS" tonitruant d'une voix suraïgue, à en exploser des tympans.

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