Scepticisme ! Pv

Gabriel Fulminait. Il buggait sur une enquête et le pire, c’est qu’il n’y avait aucun mec capable de l’aider dans cette histoire ! Non, bien sûr, il y avait personne qui avait assez de couilles pour se glisser là-dedans. Y en avait qu’un, un seul qui avait osé balancer qu’avoir recours à un médium ! La société s’appelait…. Rhaaaa merde, il ne se souvenait plus du nom en fait. Il savait juste qu’en sortant du commissariat il fallait aller sur l’avenue Yokohama sur 3 kilomètres, puis, tourner dans la rue  Hirohito, continuer sur cinq cent mètres et prendre l’impasse. Au fond à droite. Il devait y avoir un petit immeuble, et c’était au deuxième étage, porte du fond à gauche.

C’était aussi simple que cela ! Il avait suivi les indications en maugréant. Il ne voulait pas avoir recours à un putain de médium à la con ! ça servait à rien, c’était du chiqué !  Il soupira et regarda du coin de l’œil les lieux. C’était plutôt pas mal, la moquette rouge au sol dans le couloir était très agréable. Rajoute à cela la porte simple qu’il ouvrit et il entra dans les lieux.

On aurait pu penser à  un cabinet de médecins spécialistes. C’é tait sobre, une petite plaqua indiquait la salle d’attente. Bon dieu, depuis quand un médium avait assez de personnes à consulter pour mériter un bureau et une salle d’attente…. Il soupira et jura en silence. Il soupira et  s’assit attendant qu’on vienne le chercher en ruminant son enquête !

Il était bloqué depuis bientôt trois jours, un meurtre et pas le moindre indice depuis le début, chaque point qu’il avait traité était un cul de sac. Et bien sur, monsieur le commissaire pouvait très bien  classer l’enquête mais il ne voulait pas, non, simplifier la vie de Gabriel lui aurait fait mal au cul !  Un peu comme une pénétration anale sans vaseline, et à sec qui plus est ! Aussi, le jeune homme devait continuer l’enquête, contraint et forcé !

Particulièrement emmerdé par la situation, il trouvait cela particulièrement honteux de sa part d’avoir recours à un charlatan !  Que quelqu’un soit capable de faire griller quelqu’un ou quelque chose sur place,ça il y croyait puisqu’il en était capable !  Mais parlez de quelqu’un capable de voir le futur, de percevoir l’invisible, de lire dans les pensées ou que sdais-je encore, alors là, il n’y croyait pas un seul instant !  Pensée paradoxale, certes, mais vous vous attendiez à quoi ? Qu’il prête l’oreille à toutes les conneries quii lui venaient aux oreilles ? Plutôt crever.

Bon, on se dépêchait de le recevoir ou merde ?

Ce jour là, Lisa parlait seule dans son bureau, elle s’exerçait à la pratique des langues qu'elle parlait. Elle trouvait que c'était un avantage de pouvoir s'entretenir avec presque tout le monde et ne voulait pas perdre l'habitude. Des petites phrases simples qu'elle répétait cinq fois, une par langue jusqu'à ce qu'une sonnerie retentisse dans son bureau. Il n'y avait que là que l'on pouvait entendre le son de quelqu'un qui entrait pour la voir, c'était mieux et ça évitait que les autres occupants de l'immeuble qu'elle occupait ne sache qu'elle avait quelqu'un en visite. Il faut dire que des personnes curieuses, il y en avait des tas et ce bâtiment n'y faisait pas exception.

Elle vérifia une dernière fois que son bureau était rangé et se leva pour aller vers la salle d'attente. Un dernier coup d’œil sur un miroir de poche pour vérifier qu'elle ferait bonne figure, rien ne clochait. Elle rangea son petit miroir et alla finalement ouvrir la porte pour accueillir son client du jour. Comme elle s'y attendait, la salle était vide, les quelques chaises étaient laissées pour compte hormis une qui était occupée par un gars au look classique. Tant mieux, au moins il ne s’embarrasserait pas de quelques fioritures inutiles telles qu'un avocat pour lire et signer le contrat. Quelle perte de temps avec les personnes riches et qui veulent que tout sois fait selon leurs règles à eux. Lisa avait beau être gentille, elle préférait aider ceux qui le voulaient vraiment à ceux qui jugent tout... Mais un client étant un client, elle ne pouvait pas se permettre de refuser un contrat, même si ça l'épuisait à la fin. Une fatigue passagère contre une donation à une œuvre en payement de service, c'était plutôt gagnant-gagnant. Elle sourit au modeste visiteur et l'invita à la suivre dans son bureau. Une fois là, elle l'invita à s'asseoir et sortit l'un des nombreux contrats traînant dans son tiroir.

- Bonjour monsieur, tout d'abord permettez moi de me présenter. Lisa Hicks, patronne de Rêve d'un jour et votre correspondante avec cette société. J'imagine que si vous êtes ici, c'est que vous voulez avoir quelque chose et ce quelque chose, je peux vous le procurer.

Elle lui tendit alors le contrat vierge, expliquant qu'elle proposait un service en échange d'un modeste payement et qu'ensemble, ils verraient les termes qui lui conviendrait le mieux.

- Alors, quel est l'objet de votre visite en nos bureaux ?

Ah enfin !  Il voyait quelqu’un qui venait lui parler… il soupira et regarda la jeune femme. Sans doute la secrétaire. Cela signifiait qu’il allait encore devoir patienter… super, il avait que ça à foutre. Bon, allez, qu’on  se dépêche il n’avait pas que ça à foutre… Il avait encore des dossiers à traiter…

Il la suivit dans son  bureau, c’était pas mal, pas mal du tout ! Mais il n’y avait rien qui ne sorte vraiment de l’ordinaire. Putain qu’il n’aimait pas les bureaux ! ça sentait le gratte papier, le scribouillard incapable de courir cinquante mètres sans se retrouver à transpirer comme un bœuf.

Bon, il y avait quand même un bon côté : elle était polie, c’était bien le seul point positif. Oui, le fait qu’elle soit la patronne ne lui plaisait pas franchement. Comment ça, machiste ? Mais pas du tout, simplement une minette aussi jeune à la tête d’une entreprise, ça signifiait qu’elle était soit une poule, soit une génie, et franchement, l’apparence paraissait moins boutonneuse…

Elle lui tendit des documents, et il les regarda avant de les dédaigner. Non pas qu’il ait quelque chose contre la paperasse, quoique si, mais bon, ne vous inquiétez pas… promis, pas de vagues ! Enfin, il essaierait ! Il fallait espérer que tout serait simplifié s’il restait correct ! C’était une méthode qu’il n’avait jamais vraiment testé…. Et qu’il n’avait jamais vraiment apprécié. Mais bon, allez, on sourit poliment, on essaye de pas rendre ce sourire méchant, on met un peu de joie dans les yeux, et on prend la parole !


« Je suis ravi d’un tel accueil, mais j’ai une question en fait, car je ne comprends pas bien tout ça. Pour ce que je demande, pourquoi un contrat ? Et on connait très bien tous les deux le service que je demande, non ? Il sensé vous avoir prévenu de ma visite, c'est même lui qui a pris rendez vous ! Alors pourquoi rester vague ? »

Il soupira, et lui qui souhaitait rester poli, calme et souriant quand y avait une envie de moquerie et de pure méchanceté qui voulait sortir. Bordel, c’étaient des conneries tous ces trucs médiumniques ! Mais bon, il n’avait pas bien le choix.

« Franchement, je vais être honnête, tout ça, j’y crois pas trop, c’est assez bizarre pour que je reste sceptique. Après tout, qu’est-ce qui va me garantir que ça me fera pas juste passer pour un abruti pour avoir gobé tout ça ? Non parce que okay vous êtes mignonnes, vous avez l’air honnête, moi ça me donne envie de vous croire, mais y a de quoi douter… »

S’il n’en croyait pas un mot !  Oui, il avait un don assez particulier, qu’il ne croit pas à  celui des autres était très paradoxal, mais il s’en foutait royalement !