RACHEL HAWKES
Avec un certain soulagement, Rachel réalisa rapidement que Norbert, l’homme présent dans la chambre de Detmold, et qui discutait de sujets mystérieux avec un homme, tout aussi mystérieux, dans un miroir, n’était pas un magicien. C’était même logique. Si un mage était entré ici, le cristal magique l’aurait découvert. Il devait s’agir, soit d’un domestique, soit d’un des hommes de Rochefort. Dans tous les cas, quelqu’un que Rachel pouvait maîtriser. Elle aurait très bien pu utiliser les facultés de son armure, mais il y aurait eu un manque de discrétion. Et, dans cette circonstance, son armure, qui ne pouvait utiliser que les tirs plasma, la dérangerait. Rachel décida donc de la replier, tandis que Norbert, sortant une élégante dague de sa bure noire, s’élança vers elle. Elle vit la lame luire, et se mit en position de combat.
Contrairement à Tony Stark, sous l’armure, Rachel Hawkes était une militaire aguerrie, qui avait suivi de longues formations, autant pour devenir membre des Marines, que pour porter Iron Girl. Des entraînements intensifs et rigoureux avaient endurci son corps et son mental, affiné ses réflexes, aiguisé ses talents, en cherchant à dépasser deux lourds handicaps au sein de l’armée : son sexe, et son nom. Les Hawkes étaient des militaires tradition, des hauts-gradés. L’un de ses ancêtres avait été un général nordiste durant la Guerre de Sécession, après avoir participé aux guerres indiennes. Un autre avait été sergent durant la Deuxième Guerre Mondiale, participant à l’opération Overlord, aux Ardennes, jusqu’à boire du whisky le long du Rhin avec les Soviétiques. Quand on était un Hawkes, il était donc facile d’obtenir la jalousie des autres, d’autant plus que Rachel avait refusé une carrière d’officier tranquille, derrière un bureau au Pentagone, ou des études civiles, pour devenir militaire, afin de servir son pays, sur le terrain. Une décision que sa mère avait détesté, alors que son père, un glorieux militaire, avait éprouvé, détestant tous ces fils de parvenus qui, parce qu’ils étaient les fils de généraux, devenaient eux-mêmes membres de l’état-major. Elle avait refusé d’aller à West Point avant d’avoir fait ses galons sur le terrain, et s’était battue en Irak, en Afghanistan, et avait participé à des opérations jointes dans des pays d’Afrique, où l’armée américaine se rendait en soutien.
Norbert voyait en cette femme une jeune curieuse, et était induit en erreur par son physique. Elle le vit foncer vers elle, la dague fièrement brandie. Si c’était un page, elle en viendrait facilement à bout. En revanche, si c’était un soldat, il risquait d’être plus résistant, les hommes de Rochefort étant plutôt costauds. La dague fondit de haut en bas, et Rachel l’évita habilement, déplaçant son poids sur la droite. La lame se planta dans le mur, et Rachel se mit en position de combat, se rappelant toutes les leçons d’autodéfense qu’elle avait apprise dans des clubs nocturnes à l’université. Prenant appui sur son pied gauche, elle détendit sa jambe droite en se retournant, et atteignit Norbert à la tempe. Un élégant coup de pied retourné qui envoya l’homme s’écraser sur le sol. Elle s’élança vers lui, mais le pied de Norbert se leva, l’atteignant à l’estomac. L’homme se releva rapidement, et courut vers elle.
Sa bure le ralentissait. Il l’avait probablement enfilé pour qu’on ne le reconnaisse pas facilement. Ses mains s’agrippèrent aux pans de sa bure, et elle se laissa tomber en arrière, son dos se réceptionnant sur un tapis, tandis qu’elle enfonçait son genou dans le ventre de l’homme, utilisant la vitesse accumulée dans sa descente pour le balancer contre le mur. Norbert s’écrasa contre un meuble, manquant le renverser.
Rachel se retourna rapidement, et entreprit de se relever. Fou de rage, Norbert bondit vers elle, et l’attrapa à la gorge, l’envoyant heurter la cloison qui séparait la chambre. Il se releva, et la frappa du pied au ventre, avant de retourner poser ses mains sur sa gorge, afin de l’étrangler. Rachel se mit à cracher.
«
Petite pute, crève ! »
Rachel se mit à grogner, sachant que l’esprit, privé d’oxygène, cédait instantanément à la panique, et fit appel à son entraînement pour réagir. Ses mains attrapèrent un objet contondant sur une table basse, et elle l’abattit sur la tête de l’homme. L’objet en porcelaine explosa, tandis que l’homme soupira, tombant à ses genoux. Elle reprit son souffle, et envoya son genou dans sa tête, le couchant sur le dos, puis abattit violemment son pied sur la tête.
«
Voilà pour toi, connard ! »
Inerte, Norbert ne bougeait plus.
Et l’homme dans le miroir frappa des mains en riant. Rachel, en sueur, releva la tête, voyant toujours une silhouette sombre, ainsi qu’une voix légèrement railleuse.
«
Quel heureux hasard ! Vous vous en sortez décidément très bien sur ce monde, Mlle Hawkes ! »
PATRICK
Loin du combat de Rachel, Patrick, lui, était aux anges. L’adrénaline battait aussi dans ses veines, mais l’origine en était totalement différente. Son cœur était complètement fou, s’emballant, et il avait chaud... Bon sang, ce qu’il avait chaud ! Il se sentait comme une bombe sur le point d’exploser, électrique et tremblant, rêvant de faire cinquante choses à la fois. Zenobia, naturellement, était la cause de tout ce chamboulement. La belle elfe le dominait totalement, et son membre... Dieu, ce que son membre pouvait lui faire mal ! Tout Zenobia l’enivrait : ses formes généreuses, sa beauté naturelle, ce parfum elfique sensuel, ses mots, ses gestes... Sous l’effet de l’excitation et de l’adrénaline, Patrick était en train de découvrir. Il avait joui dans sa bouche, satisfaisant, en ce sens, un très grand fantasme masculin... Et la magie rose fit encore effet, maintenant l’érection de Patrick, et donc son désir, tandis qu’il voyait, avec le cœur au bord des lèvres, sa semence couler lentement du menton de Zenobia. Elle entreprit de se nettoyer, avalant le sperme, puis s’attaqua aux quelques projections ayant attiré près de son sexe, titillant ses poils pubiens pour avaler les tâches blanches.
Elle était terrifiante ! Patrick en avait totalement oublié Detmold, la femme en armure, tant son esprit était accaparé par cette femme. Il l’aimait alors follement. Elle lui aurait demandé de décrocher la Lune qu’il serait immédiatement parti à Tekhos voler une fusée ! Sous l’effet de ce plaisir physique intense et aveuglant, une ivresse s’emparait de lui.
«
Il faudra que tu m'apprennes ton sort : il pourrait m'être utile à l'avenir !... » glissa-t-elle.
Patrick avait soudain chaud aux joues, et comprit qu’il était en train de rougir confusément.
«
Tout... Tout ce que tu veux... » réussit-il à dire.
En ce moment, il aurait bien utilisé un sort pour se rafraîchir, mais son corps était parcouru de trop de frissons pour qu’il se concentre. La magie rose fonctionnait différemment, car, sous l’effet de l’excitation sexuelle, elle était encore plus forte. Il la vit alors commencer à se déshabiller, toujours avec ce regard mutin, cet air sensuel qui le rendait dingue. Son sexe frottait l’estomac de Zenobia, et il vit les beaux seins de Zenobia, nus, énormes, ronds, terrifiants. L’air vint à lui manquer, et il ne savait pas quoi dire, avant de la voir se rapprocher de son membre.
*
Par tous les Archimages, ne me dites pas qu’elle va...*
Et si !
«
Mais pour le moment, je doute fort que tu en aies besoin : moi aussi, j'ai ma "magie"... » poursuivit-elle, avant de le faire.
Elle s’empala sur lui, portant son pagne, son membre se glissant comme par magie en elle, et il poussa un long soupir, posant ses mains sur ses hanches, se tortillant sur son lit, sous son corps, sentant toute une tension exploser dans son corps, un vif soulagement qui manqua, de peu, de le faire jouir. Elle remua encore un peu son corps, et il comprit qu’elle cherchait à enfoncer son sexe, qui rencontrait une espèce de résistance visqueuse et molle, liquide et gluante. Sa mouille ! Patrick n’avait jamais eu l’occasion de visiter ainsi le sexe d’une femme. Cependant, il savait que, contrairement à l’homme, la femme balançait sa semence sans avoir nécessairement joui, ce qui expliquait pourquoi une femme pouvait simuler le plaisir. Lui, en tout cas, ne simulait rien, et elle se mit à danser sur lui. Il espérait être à la hauteur d’une femme ayant de tels goûts et une telle expérience, mais quelque chose lui disait que c’était le cas. Il ne l’avait pas forcé, après tout, et elle l’avait progressivement aguiché.
Depuis combien de temps voulait-elle coucher avec lui ? Curieusement, cette question vint le tarauder. Était-ce quand elle avait pressé son sexe, ou quand elle l’avait attaqué au bar ? Comment savoir ? Les femmes étaient bien trop douées dans ce domaine ! Il sentit alors Zenobia, tout en faisant grincer le lit, attraper ses mains, les amenant à hauteur de ses seins. Docilement, il obtempéra, remuant légèrement son corps, jouant avec ses doigts sur ses seins, les pressant, les attrapant entre ses doigts moites, pour les écarter l’un de l’autre, avant de les ramener, et de pincer les tétons, sachant que ces zones étaient très érogènes.
«
Oh putain, Zenobia, je... Je vais finir par tomber amoureux de toi, si tu continues... » lui avoua-t-elle.
À moins qu’il ne l’aime déjà ? Sous l’effet de l’excitation, tout était faussé. C’est ce qui rendait le sexe si terrible... Et si magnifique à la fois.