Histoire (et tout et tout) :Alethiel, ma mère, était une ange de renom. Elle allait passer archange (chose extrêmement rare, voire jamais arrivée dans toute l'Histoire). Mais la Tentation s'empara d'elle alors, sous la forme d'un démon se vautrant dans le stupre, un incube nommé Naddech. Elle s'est laissée prendre à sa séduction, se faisant déchoir par la même occasion.
Et, par cette conjoncture, elle tomba aussi enceinte. De moi. Mais ça, vous vous en doutez. Elle fut donc chassée du Paradis et se retrouva parmi les mortels, enceinte jusqu'aux yeux. Bien entendu, elle-même n'était pas mortelle. Ç'aurait été trop facile, pensez-vous. Elle était condamnée à l'éternité en tant qu'ange déchue, mère d'une demi-succube, à cause d'un incube beau à se damner. Incube qu'elle ne revit jamais, évidemment.
Quoi qu'il en soit, je suis donc née quelques mois après, braillant et vagissant comme n'importe quel nouveau né. Je suis longtemps restée ordinaire, à tel point que ma mère commençait à croire que je n'étais qu'une simple mortelle. Une punition du divin en plus de sa déchéance. Elle n'était déjà pas spécialement "gaga" de moi, mais elle sembla s'éloigner encore durant ce laps de temps.
Heureusement, la manifestation de ma nature d'hybride se fit lorsque j'atteignis l'âge de 13 ans. Une sorte d'aura me nimba toute entière, me dotant de ma nature immortelle et de mes capacités autant angéliques que démoniaques. Moi, je n'ai rien compris sur le coup, mais ma mère a semblé très heureuse. Elle m'a alors longuement enseigné comment me servir de ces pouvoirs que j'ignorais posséder. La guérison, l'empathie, la "téléportation", prémonition, etc... Dans ces même circonstances, j'étais aussi devenue une vraie femme. J'avais eu mes règles.
Les années passèrent, et je devins peu à peu très douée dans l'utilisation de mes pouvoirs. Je devins aussi très belle. Plus encore que ma mère, puisque j'étais dotée du charme démoniaque de mon père.
En gros, je ressemblais beaucoup à ma mère. Mais en mieux. Je possédais sa chevelure brune, rendue aussi sombre que la nuit par les gênes paternels. J'avais aussi hérité de ses yeux bleus. Mais les miens étaient purs. Presque flamboyants. Et ma peau, souple, délicate, à peine hâlée, et douce comme la peau d'un bébé. Cependant, là où je différais de ma mère, c'était par mes formes. J'avais une poitrine sensuelle, haute et ferme, alors que celle de ma génitrice était... Disons que j'avais au moins trois bonnet de plus qu'elle en soutien-gorge. Par opposition, ma taille était fine, et mes hanches très féminines, fécondes. Quant à mes cuisses, fermes et athlétiques, avec des jambes galbées et déliées. C'était le côté démoniaque de mon père qui m'avait rendue plus... Pulpeuse.
Mais le côté angélique de ma mère me permettait d'avoir une apparence plus.. Classique. Le tout résidait en un collier qui me permettais de changer à volonté, rejetant l'énergie démoniaque ou angélique à l'intérieur quand je le désirais. Lorsque j'étais plus "succube", le pendentif rassemblais toute l'énergie angélique que j'avais. Il était alors d'un bleu aussi pulsant que mes yeux. A l'inverse, il devenait un collier avec trois petites cavités où l'énergie démoniaque pulsait d'une lumière entre le bleu et le vert. Et j'étais alors moins pulpeuse. Blonde. Mes yeux était moins brillants. J'étais plus frêle, plus pure. (voir image en haut)Bien entendu, je faisais donc des ravages parmi les mortels. Mon premier prétendant, je l'eu lorsque je venais de fêter mes vingt-trois ans. Auparavant, nous étions assez isolées des autres villageois. Mais pour mes vingt-trois ans, nous étions parties fêter ça à l'auberge. Là, j'ai trouvé qu'il régnait une drôle d'énergie. L'énergie sexuelle. Mon côté succube s'est réveillé. Un jeune homme, un peu plus vieux que moi et qui était tombé sous mon charme, vint me voir. Il m'invita à danser, plusieurs fois, et je n'ai pas vu le temps passer. Je n'ai même pas vu ma mère partir lorsqu'elle a compris que je n'avais pas que des pouvoirs angéliques.
Je ne me souviens pas vraiment de la soirée. Je sais juste qu'au moment d'embrasser ce jeune homme, je me suis sentie aspirer son énergie. Et puis ses lèvres ont touché les miennes. Je me suis abandonnée au baiser, mon premier baiser. Je n'ai pas sentit la flamme de l'homme commencer à décroître, ni sa vie filer entre mes lèvres. Avant qu'il ne meure dans mes bras, j'ai senti deux bras puissants me tirer vers l'arrière. Plaquée contre le torse d'un autre homme, je n'ai pas compris. Mon prétendant s'est effondré, haletant. Il avait le regard brillant de plaisir, mais il était faible. Il ne comprenait pas non plus comment il était devenu aussi épuisé. Il en voulait encore. Il voulait m'embrasser, me faire l'amour. Je le sentais. Je le voyais.
Mais on m'a éloignée de lui, de force. Complètement immobilisée, je ne pouvais rien faire, même si je me sentais puissante, vivante et magnifique. Quand l'étreinte s'est desserrée, je me suis retournée d'un coup en voulant frapper mon agresseur. Je ne savais même pas où j'étais. Sans doute dans la ruelle à deux pas de l'auberge. L'homme arrêta mon coup avant même que je n'arrive près de son visage. Il éclata de rire, et me serra contre lui. Il avait un air vaguement familier, mais je n'arrivais pas à définir d'où je le connaissais.
Il m'expliqua alors que c'était ma mère qui l'avait appelé, lorsqu'elle avait compris ce qui se passait. Parce qu'il était mon père. Je compris alors que l'air familier qu'il avait, c'était celui que je voyais tous les jours dans le miroir. Mon père. Il m'expliqua aussi que je venais de découvrir mes pouvoirs de succube, et qu'il fallait que je les maîtrise avant de me risquer à avoir des relations avec des hommes.
Et il m'entraîna. Nuit et jour. Pendant de longues semaines. Presque six mois. Quand enfin il fut satisfait, j'étais devenue digne d'être sa fille. Je pouvais aspirer l'énergie des hommes sans les tuer, comme je pouvais aussi susciter le désir, l'amplifier et le rendre presque intolérable pour celui qui était visé. Je passais aussi de mon apparence plus "angélique" (lorsque je ne désirais pas attirer l'attention) à celle plus "démoniaque" (quand je désirais me nourrir de cette énergie sexuelle si.. Hm.. Miam !) que j'avais eu à la naissance.
J'étais devenue celle que je suis aujourd'hui encore. Sûre d'elle, pleine de morgue et d'orgueil, mais tout aussi généreuse qu'accessible aux hommes. Par contre, contrairement aux succubes ordinaires, je n'aimais pas les relations entre femmes. Je préférais mille fois avoir un homme en-dessous (ou sur moi, ou derrière) moi qu'une femme. J'aime leurs torses virils, leurs attributs masculins, leur parfum de mâââle, etc... Malgré tout, je n'étais pas uniquement entourée d'homme. J'étais très amies avec pas mal de femmes, même si ça n'allait pas plus loin que ça.
J'étais malgré tout très intelligente, vive et maligne. Je préférais ne pas étaler mes pouvoirs, mais quand il fallait que je me nourrisse, je le faisais discrètement. J'étais une croqueuse d'hommes, oui, mais pas jusqu'au point de les tuer. Ils étaient juste... Complètement à plat pour les jours suivant notre étreinte.Les siècles ont passé. Aujourd'hui, je suis âgée de trois cents vingt-trois ans. J'en paraissais à peine vingt-trois. J'ai voyagé un peu partout dans le monde, et je m'étais finalement posée à Seïkusu. J'avais une grande expérience de l'amour, et je suis par hasard tombée sur une annonce : "Recherche chroniqueuse pour courrier du coeur", dans le
Seïkusu News Paper. Je me suis présentée, j'ai fait un essai d'une semaine, et j'ai été engagée. Maintenant, on trouve ma rubrique en page 3 du journal. Et beaucoup de gens connaissent mon monde. J'avais pas mal de fan, à qui je répondais personnellement aux diverses lettres qu'ils m'envoyaient.
J'ai aussi oublié de vous dire. Parmi les mortels, à cette époque, j'ai gardé une certaine apparence "angélique". Blonde, pas très pulpeuse... Mais je reprend mon autre apparence pour me nourrir. Comme ça, personne ne me reconnaît. En ces occasions-là, j'exerçais aussi une profession somme toute "étrange". Vous voyez Madame Irma ? Ben j'étais un peu dans le style. Après tout, la divination n'était pas uniquement un pouvoir angélique. De toute façon, les deux natures étaient mêlées chez moi, donc j'utilisais un peu de tout ensemble. Que ce soit l'attraction naturelle que j'exerçais sur les hommes, l'empathie ou autre.
Pouvoirs : Multiples.
- Empathie ; Téléportation ; Guérison ; Lecture dans les Esprits ; etc...
- Affinités avec le feu ; Affinités avec le désir sexuel ; Divination ; etc...
