Quand les problèmes surgissent [PV Anéa]

À la  réponse d’Anéa, le jeune homme se mit à sourire en regardant la jeune femme. C’est rare de voir quelqu’un lui adresser un sourire…Alors qu’ils se mettaient tous les deux en route pour aller manger, la jeune femme se mit à rire faiblement en se repassant la scène précédente en tête. Elle qui avait été un peu froide et distante avec Mach, celle-ci venait de lui paraître telle une gamine s’émerveillant rien qu’à la pensée de manger des fraises. Anéa, à qui on ne lui demandait jamais ce qu’elle souhaite, ce dont elle avait envie, venait de montrer une autre face. Celle d’une enfant, de quelqu’un de plus joyeux, qu’elle-même ne se doutait pas. Le jeune homme afficha de nouveau un sourire tout en regardant Anéa :

« Sourire vous rend encore plus jolie vous savez ! »

Elle se sentit gênée tout en lui adressant un « Merci ». Enfin, ils arrivèrent devant un restaurant à la façade rustique et froide, d’extérieur pas trop valorisant. Arrivés à l’intérieur, les jeunes personnes furent accueillies par un des serveurs qui les emmena à une table deux personnes. L’intérieur de l’établissement restait des plus chics qu’ils soient dans un quartier aussi malfamé. Ils furent installés dans un coin un peu éloigné des clients habituels. On les laissait entrer malgré leurs tenues ? Et leurs armes, certaines visibles pourtant ? Anéa trouvait cela bizarre mais plus rien ne la surprenait dans ce coin de la ville. Le serveur alla chercher une carte pour le jeune « couple » (comme il semblait le penser) et les invita à choisir leur repas. Mach eût le sourire aux lèvres une nouvelle fois en prétendant que tant qu’il y avait des crevettes et des fraises dans le menu, cela sera parfait. Anéa se sentit un peu gênée. La réponse qu’elle avait pu faire quelques temps auparavant au jeune homme avait marqué celui-ci on dirait. Mais cela faisait plaisir à la jeune femme, plaisir de voir Mach sourire calmement.

« Qu’allez-vous prendre ? Je ne voudrais pas vous imposer ce que j’ai pu dire tout à l’heure. », dit-elle au jeune homme tout en scrutant les prix des plats composés de crevettes et fraises.

Elle avait pu voir tout à l’heure que le jeune homme n’était pas sans un sou, mais elle ne voulait pas qu’il puisse autant dépenser dans un repas pour elle.

Le duo formait par Anéa et Mach arriva donc devant un restaurant, où ils pénétrèrent tranquillement, et de bonne humeur, sans que le jeune homme ne se soucie des prix ou du standing de ce dernier. D’ailleurs, le serveur qui vint les accueillir n’en tenu pas compte non plus, si ce n’était qu’il les installa dans un coin un peu reculé et tranquille de la salle. E mercenaire se demandèrent alors, si s’était le côté couple qui lui avait fait prendre ce genre de pincettes ou l’équipement et la tenue que chacun portait. Après tout, le restaurait se situait toujours dans le quartier de la Toussaint, et ce n’était pas ici qu’on verrait débarquer des personnes bien habillées.

Ils s’installèrent donc, et l’homme les laissa quelques instants avant de revenir avec deux cartes, en donnant une à chacun avant de se renseigner sur ce qu’ils pourraient bien souhaiter. E jeune homme répandit sur le ton de l’humour, et le sourire aux lèvres, que s’il y avait des crevettes, et des fraises, comme Anéa en avait envie, cela irait. Celle-ci ne tarda pas à se montrer gênée avant de dire à son compagnon qu’il n’était pas obligé de se forcer pour le repas. L’homme la regarda alors plus calme.

- Mais, vous ne m’imposez rien. Et puis, je n’ai pas dit que j’allais prendre un plat avec ses ingrédients. J’ai juste fait part de vos envies au jeune homme.

Dit-il avant de sourire tendrement à la demoiselle. Il venait donc de dire que chacun pourrait prendre ce qui lui ferait envie, sans se restreindre. Il l’invita d’ailleurs d’un este de la main à regarder la carte et choisir ce qu’elle avait envie. Il ne tarda pas à faire de même avant de refermer celle-ci.

- Je prendrais un bon gros steak si vous en avez ?
- Et en garniture ?
- Un assortiment de légumes.

Dit-il calmement alors que beaucoup auraient opté pour les frites avec leur viande. Le serveur nota alors la commande avant de se tourner vers la jeune femme.

- Et vous ?
- Et surtout ne vous privez pas. Choisissez ce qui vous fait envie sans vous souciez du prix.

Dit-l en esquissant un nouveau sourire. L’argent n’était as un problème pour lui, et d’ailleurs, il n’était pas du genre à se montrer radin ou avare. Après tout avec ses revenus, il aurait pu mené une vie bien tranquille, et surtout plus luxueuse, pourtant, Mach se contentât de peu pour vivre, et cela lui convenait très bien.

Anéa était assise en face de Mach, qui lui avait autorisé à demander ce qu’elle souhaitait sur la carte. La jeune femme était gênée encore une fois. Mais bon, elle ne voulait pas contrarier le jeune homme qui insistait pour qu’elle se fasse plaisir. Mach avait choisi un gros steak et un assortiment de légumes.

« Ca sera un assortiment de légumes pour moi aussi, avec un fricassé de crevettes s’il-vous-plaît. », demanda la jeune femme au serveur.

Le serveur prit note de leurs choix et s’en alla en direction des cuisines. Le jeune homme souriait toujours gentiment à la jeune femme. Assise devant lui, elle se rendit compte qu’elle ne connaissait pas grand chose de lui. À vrai dire, cela ne faisait que peu de temps qu’ils s’étaient rencontrés…Quoi de plus normal de ne rien savoir sur lui…Elle était curieuse, voulant lui poser quelques questions…Non, c’est pas bien ! Ca ne regarde que lui…Mais…

« Dîtes-moi, vous avez l’air d’avoir souvent affaire à des hommes armés, comme ceux de tout à l’heure…Ai-je tort ? »

Raaa, mais ! Cela ne la regardait pas du tout ! Alors pourquoi il a fallu qu’elle lui pose la question ? Elle regardait le jeune homme tranquillement. Ce n’était peut-être pas le bon endroit pour parler de ce genre de choses…Ni le bon moment…Anéa, non mais quelle quiche…

Assit dans un coin isolé du restaurant, Mach et Anéa étaient en train de passer commandes. Mais, si le jeune homme ne se priva pour prendre ce qu’il avait envie, sa compagne sembla un peu gênée de se laisser offrir ce qu’elle aimait, et qui était l’un des mets les plus chers du restaurant, ou du moins dans ce qu’on pouvait tout de même considérer comme de la nourriture conventionnelle et commune. Le jeune homme lui dit donc une nouvelle fois qu’elle ne devait pas se priver, et laissait ce qui concernait l’argent de côté, que ce n’était pas un problème pour lui.  Ainsi, lorsque la demoiselle finit par passer commande, son compagnon sourit alors content qu’elle ait accepté de se laisser tenter par ses envies.

- Très bien, je vais donc vous demandez de patientez le temps que vos plats soient prêts. Sinon, souhaitez vous qu’on vous apporte du vin ?

Dit-il avant de s’éclipser, au cas où il parvienne à placer une bouteille, ayant bien noté que Mach ne comptait pas à la dépense. Ce dernier regarda alors en direction de la jeune femme pour savoir si elle en voulait. Mais, elle sembla ne pas en vouloir, et le mercenaire fit signe que lui non plus, et l’homme s’en retourna donc. Pendant ce temps, Mach reporta son attention sur la demoiselle, qui profita du fait qu’ils étaient de nouveaux seuls pour lui demander s’il avait souvent affaire à ce genre d’homme. Mach sourit avant d’y répondre.

- On pourrait même dire que s’est mon pain quotidien. Ce qui n’a rien d’étonnant dans ma profession.

Répondit-il calmement, comme si en effet ce genre de rencontre était assez fréquent, même si la plupart du temps s’était pour le travail même et non une embuscade imprévue comme cette fois là.

- Mais, j’en viendrais à penser que s’est pareil pour vous, vu que vous vous baladez avec un sabre ?

Demanda t il, alors que dans son dos le serveur qui avait prit leur commande faisait son travail avec les autres clients présent dans des zones bien plus ouvertes. Malgré le coin plus sombre, il put voir que dans le regard de la jeune femme celle-ci semblait se poser des questions, voir se reprocher de demander certaines choses.  Mais, elle n’avait rien posé comme question qui s’avérait dérangeante et donc auquel il ne pourrait répondre

À l’écart dans la salle de restauration, les deux jeunes gens avaient finalement commandés leur repas. Même Anéa se fit plaisir en commandant ce dont elle avait envie, comme lui avait gentiment demandé Mach, qui lui répondit d’ailleurs avec un petit sourire. Le serveur les laissa donc tout deux, pour partir en direction des cuisines et demander au chef de préparer les plats commandés.

Ils étaient à nouveau seuls quand la jeune femme décida de poser quelques questions sur le mercenaire. Après tout, ils ne se connaissaient pas plus que cela. Elle l’avait « aidé » à sortir de cette embuscade puis après, elle ne savait rien de lui…Comme lui ne savait rien d’elle…Après lui avoir posé une première question, la jeune femme s’en voulut d’être aussi curieuse. Cela ne la regardait pas, absolument pas…Pourtant, le mercenaire lui répondit le plus simplement du monde et ne semblait pas du tout gêné par la question d’Anéa. Son pain quotidien ? Alors, son métier l’amenait à avoir affaire à ce genre d’hommes comme tout à l’heure. Oui, apparemment il en avait l’habitude. La jeune femme en avait déjà eu un aperçu quand le jeune homme se faisait soigner chez le vétérinaire. Ce n’était pas la première fois que Mach était blessé dans un combat et qu’il devait se faire soigner…

Le jeune homme vint à penser qu’Anéa, qui se promenait avec un sabre arabe, avait aussi ce genre de « problèmes » dans son quotidien…Oui et non. Elle ne s’occupait pas particulièrement des humains. Elle, ce qu’elle chassait, c’était les démons, les « sans âme »…Que ce soit sur Terre ou sur sa jumelle Terra…

« S’il n’y avait que le sabre…Habituellement, je ne le prend pas. Je me promène avec quelque chose de moins, beaucoup moins voyant. Mais vous avez raison. D’un certain côté, moi aussi je vois ce genre d’hommes à peu près tous les jours… »

Anéa ne mentait qu’à moitié. Ce n’était pas tout à fait des hommes q’elle voyait…Des démons, créatures et autres que j’en passe. Mais elle ne le lui dit pas. Si elle en parlait, peut-être la prendrait-il pour une folle ? Ou peut-être pas ? Si cela se trouve, il avait déjà rencontré des « choses non humaines » dans son métier ? Anéa devait-elle dire sur sa vraie nature ? Un ange déchue…Et peut-être que le mercenaire s’en était rendue compte qu’elle n’était pas humaine ? Ou bien… ?

Avec des « si » et des « peut-être », on pourrait refaire un monde…Mais la jeune femme se torturait l’esprit de toutes ses questions qui émergeaient de ses pensées…Et si elle lui posait toutes ces questions ? Cela serait trop gênant…Elle ne voulait pas lui faire le coup de l’interrogatoire alors que celui-ci l’avait gentiment invité au restaurant et acceptait sa compagnie…

Dans un coin sombre du restaurant, à l’abri des regards indiscrets, Mach et Anéa venaient de passer commande, la jeune femme ayant finalement céder aux suggestions de son compagnons et choisit ce qu’elle avait envie de manger. Et une fois seuls de nouveaux, la demoiselle engagea la conversation sur les habitudes du jeune homme, et ses fréquentations. Celui-ci lui répondit sans gêne, alors que sa partenaire semblait troubler de paraître si indiscret. Mais, il lui retourna la question, à la fois pour pouvoir continuer la conversation et pour en apprendre plus lui aussi sur sa compagne.

La réponse qu’elle lui donna alors paru assez hésitantes et incomplètes, surtout que le malaise de la jeune femme sembla revenir, comme si elle voulait cacher quelque chose à Mach. Mais, il ne la forçait pas non plus à répondre, bien que la fin en supent laissa imaginer au mercenaire que les hommes n’étaient sans doute pas la seule chose qu’elle avait rencontré, mais, il allait peut être trop loin dans son imagination et ses déduction.

- J’ai l’impression que les hommes ne sont pas la seule chose que vous ayez rencontré, je me trompe ?

Question qui pourrait très bien surprendre, et d’une certaine façon, il n’en doutait pas, la jeune femme. Mais, celle-ci devrait attendre pour répondre, ou du moins, si elle ne voulait pas que le sujet de la discussion soit entendu par un autre, car le serveur revint avec leur commande avant de s’éclipser de nouveau.

- Et donc vous êtes allés sur Terra, j’en déduis. A moins que des habitants de ce monde soient aussi venus sur Terre, ce qui ne m’étonnerait pas !

Continua t il avant de souhaiter un bon appétit à sa partenaire, et commencer lentement à manger. Celle-ci la suivrait sans doute bientôt si elle ne se trouvait pas trop surprise par les questions et prises de paroles de Mach qui laissaient par la même occasion comprendre que ce dernier était aussi allé sur Terra.

Anéa venait de répondre au jeune homme mais celui-ci semblait avoir remarqué qu’elle ne lui disait la vérité qu’à moitié. Cela se lisait sur le visage de la jeune femme. De toute façon, elle ne savait pas mentir, vraiment pas. Il y avait toujours quelque chose qui la trahissait…L’ange fût tout de même légèrement surprise, pour qu’ensuite s’affiche un léger sourire, baissant légèrement la tête. Le serveur apporta les plats précédemment commandés par Mach et Anéa, tout en leur souhaitant un bon appétit avant de repartir à l’assaut d’autres clients.

Celui-ci parti, le mercenaire adressa un bon appétit également à Anéa, qui lui rendit, le sourire aux lèvres. Il aborda aussi un drôle de sujet : Terra. Alors il connaissait ce monde parallèle ? Alors pouvait-elle enfin dire la vérité ?

« Alors vous avez connaissance de l’existence de Terra ? Y êtes-vous déjà allé ? »

Elle marqua une pause, savourant une crevette (♥). Le sourire aux lèvres, les yeux rieurs au ciel, cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas mangé ce qu’elle aimait. Elle remercia de nouveau le mercenaire. C’est vrai, après tout, il n’était pas obligé de l’inviter à dîner...Enfin bref. La jeune femme reprit une délicieuse crevette en bouche, savoureuse…Avant de reprendre finalement la parole.

« Je ne vous ai pas tout dit, pardonnez-moi…Mais en effet, j’ai vu, je vois et je verrais encore demain, autre chose que des humains…avez-vous déjà eu affaire à des créatures de Terra ? ou même ici sur Terre ? »

Vampires, loups-garou, elfes, nains, et j’en passe…Sans oublier les démons, Anéa en avait vu des créatures, plus bizarres les unes que les autres. Certaines créatures bonnes, d’autres mauvaises. Enfin l’ange avait surtout affaire à la deuxième catégorie…Les questions du mercenaire concernant Anéa éveillaient chez la jeune femme encore plus de curiosité…

Assit à une table de restaurant, Anéa et Mach discutaient tranquillement, et venaient d’aborder le sujet de leurs rencontre avec des hommes armés, qui étaient assez fréquent pour chacun d’entre eux, ne serait ce parce que ceux-ci étaient eux aussi armés. Cependant, l’expression et la réponse de la jeune femme sur le sujet laissa penser au jeune homme qu’elle ne lui avait pas tout dit, et il le précisa oralement avant de laisser le silence, et un léger changement de sujet quand le serveur leur apporta le repas.

Puis, à la fois pour détendre la demoiselle, et peut être lui permettre de lui dire ce qu’elle voulait lui cacher Mach aborda le sujet de Terra. Bien sur, il ne poussa nullement la jeune femme à se confesser, si ce qu’elle voulait cachait était trop personnel, s’était compréhensible. Celle-ci fut un peu surprise de l’annonce de son compagnon, comme le montra la question qu’elle lui posa, malgré le sourire aux lèvres.

- Et plus d’une fois. Souvent pour le travail d’ailleurs.

Mach faisait en effet souvent la navette entre les deux mondes selon les contrats qu’il avait où la quantité ou l’absence de travail qui le poussait à aller voir si sur l’autre il y en avait. D’ailleurs se servir de ses armes étaient bien plus aisé, car moins contrôlés sur Terra, ce qui pouvait être une mine d’or pour tous les mercenaires. Pendant sa réponse, Anéa s’était mise à manger, suivit de Mach, et appréciait vraiment cela, comme son visage le laissait voir. Le jeune homme qui avait le regard sur elle en sourit avant de répondre que cela n’était rien quand elle le remercia de nouveau.

Celle-ci finit alors par revenir sur le sujet n s’excusant pour ne pas avoir tout dire et ainsi réparer son erreur, même si Mach se montra conciliant en souriant avant de répondre à son tour à la question de la jeune femme.

- Inutile de vous excusez. On a tous nos petits secrets, et je ne vous ai pas forcé à les révéler non plus. Mais pour vous répondre, j’en ai rencontré pas mal en effet, même si je ne certifierai pas avoir rencontré toutes les espèces possibles. Il en existe tellement.

Puis, il fit une pause pour continuer à manger sans que son plat ne se refroidisse, alors qu’il savait le regard curieux de la demoiselle posé sur lui. Il finit donc par relever de nouveau la tête pour poursuivre.

- J’en ai chassé pour certains. J’en ai aidé pour d’autres. Et pas toujours pour de l’argent d’ailleurs.

Cette partie de la réponse pourrait d’ailleurs surprendre ou éveiller davantage la curiosité de sa compagne, puisque Mach était un mercenaire, il n’était pas censé avoir de morale, et agir sans avoir de contrepartie. De plus, il n’avait pas cité les diverses races qu’il avait pu rencontrer, ce qui aurait été bien trop long de toute façon, comme cela serait sans doute le cas pour Anéa.

Il avait beau l’air d’être un mercenaire, avec ce que lui venait de lui dire Mach, Anéa sentait qu’il était différent. Il avait une morale. Il ne fonçait pas forcément dans le lard, et choisissait ses contrats…Bien sûr, celui-ci voyageait sur Terra, sans doute pour trouver des contrats qu’il lui permettrait d’utiliser ses armes plus facilement. Il venait d’avouer à la jeune femme qu’il avait beaucoup d’hommes, de créatures, beaucoup de gens « différents » de lui…Et si Anéa lui montrait justement qu’elle était différente ? Il l’accepterait telle qu’elle ? Ou alors, elle ne lui disait rien, lui mentait encore ? L’ange déchue n’aimait pas cela…Et puis, lui se montrait sincère apparemment…Que faire ?

La jeune femme était plongée la tête dans son assiette, n’osant pas tourner ses yeux vers le mercenaire, torturant son esprit de toutes ses questions…N’affichant même plus un sourire alors qu’elle dégustait son plat…Lui dire ou pas ? Bon après tout, qu’est-ce qu’elle avait à y perdre ? Rien justement…

Elle leva enfin ses yeux hors de son assiette, repas qu’elle avait presque fini, regardant autour d’elle si quelqu’un les regardait de l’autre fond de la salle…Elle glissa légèrement son corps sur le côté de la chaise, se « montrant » de face un peu plus au reste de la salle, tout en restant discrète. Elle passa une de ses mains dans son dos, carrément sous les bandages qui lui serraient, aplatissaient sa poitrine opulente…Mach put voir simplement une petite lueur, faible, blanche, paraissant si pure, sortir des bandelettes au niveau du dos de la jeune femme…Quelques secondes plus tard, Anéa ressortit sa main de son dos, quelque chose coincée dans sa paume, qu’elle posa devant l’assiette de Mach…

C’était là une longue plume blanche, recouverte vers le bas d’un duvet poudreux…Une de ses plumes…Voilà, c’était fait. Est-ce que le jeune homme allait comprendre désormais ? Si cela se trouve, des anges, il n’en a jamais vu ? Anéa restait là, muette, légèrement rouge, ne touchant plus à son repas, attendant juste une réponse, une réaction de Mach…

(Désolée pour le retard et pour le petit post...)

Le repas avançait bon train, mas sans se presser non plus, et les deux jeunes gens discutaient. Enfin jusque là, puisque après les dernières réponses de Mach, Anéa se trouva être bien silencieuse à se concentrer sur son assiette qui se vidait donc bien plus vite. Le jeune homme en faisait de même alors qu’il se demanda tout de même si sa partenaire ne se trouait pas de nouveau gênée pour une raison qu’il ignorait. Si bien qu’à un moment, et sans geste brusque ne voulant pas montrer une quelconque frustration de ne voir rien venir, le jeune mercenaire posa sa fourchette, de façon naturelle donc, sur le bord de son assiette avant de lever le regard vers la jeune femme.

- Vous semblez soucieuse ? J’ai dit quelque chose quo vous a déranger ?

Celle-ci avait en tout cas levé le regard, sans pour autant le poser sur le jeune homme dans un premier temps, mais sembla au contraire vérifier que personne ne les observer avant de se déplacer sur sa chaise pour que Mach puisse avoir une partie de son dos avant qu’elle ne vienne glisser sa main sous ses bandages maintenant sa poitrine, laissant apparaître une faible lueur blanche sous ce dernier. Cela intrigua naturellement le jeune homme alors que la demoiselle retira finalement sa main et se repositionna avant de poser  celle-ci sur la table et libérer une plume d’un blanc irréprochable avec des allures d’ailes d’ange, ce qui vint à l’esprit du jeune homme d’ailleurs.

- Je peux ?

Demanda t il en regardant la jeune femme gentiment, tandis que sa main montrait la plume, dans un geste montrant qu’il voulait l’admirer de plus prêt. Une fois l’accord de la demoiselle, Mach prit délicatement la plume et la contempla presque sous toutes les coutures, avant de la reposer sur la table en douceur et regarder de nouveau Anéa.

- Je n’aurai jamais imaginé que les anges puissent exister. Mais, une telle plume ne peut qu’appartenir à ceux-ci, je me trompe ?

Dit-il sans once de méchanceté, ni même de curiosité malsaine que pourrait avoir quelqu’un cherchant à tirer profit de sa découverte.

Voilà. Anéa venait de se découvrir devant le mercenaire, une mise à nu pour lui avouer qui elle était. Une simple plume, bien longue, aussi poudreuse qu’une plume d’harfang. Une chose si légère qu’elle venait de poser sur le centre de la table s’affichait désormais devait l’assiette de cet homme, au regard quelque peu surpris par la « chose ».

Pourquoi lui avoir montré ceci, lui avoir avoué un tel secret ?...C’est vrai ça, pourquoi ? Il lui semblait plus que sympathique pour un mercenaire, il l’avait invité et tout…Ou peut-être y avait-il plus que cela ? À ces simples pensées, les joues de la jeune femme s’enflammèrent, devenant toute aussi rouge qu’une des fraises qu’elle avait dégustées…

Elle fut néanmoins interrompue par Mach alors qu’elle était emportée dans cette « tornade » de questions. Le jeune homme voulait examiner de plus près cette plume et en demanda l’autorisation à la jeune femme, qui hocha la tête en signe d’affirmation. Le jeune homme l’examina tranquillement de tous les côtés, avant de la reposer délicatement devant son assiette sous le regard d’Anéa. Il en avait rapidement conclu que la plume ne pouvait qu’appartenir à un ange. Il n’avait pas tort, même si dans sa nouvelle vie « humaine », la jeune femme avait pu rencontrer un ange qui lui n’avait pas d’ailes.

« Un ange ? Oui, on peut dire cela comme ça. Disons qu’  ‘ancien ange’ serait le terme le plus exact à l’heure d’aujourd’hui… »

Se rappeler qu’elle n’est plus exactement cet ange mais désormais une « humaine » ailée ne lui faisait que la rendre triste et nostalgique.

« Je me considère plutôt comme une humaine…Certes, avec quelques ‘originalités’ mais humaine tout de même. Je n’ai plus que les ailes d’ange comme vous dîtes. Alors, je n’ai plus le droit d’être nommée comme tel. Je ne suis qu’Anéa. »

Mouarf…Être considérée comme un ange pour elle était-il encore possible malgré tout ? À quoi se résume cette notion d’ « ange » ? Qu’est-ce qui nous fait dire que quelqu’un est un ange ? À ses ailes ? À sa nature bonne et pure ? À ce grade que donne la hiérarchie du Paradis ?

Anéa, toujours un ange ou non ?

Toujours au restaurant, la situation devait cocasse, en tout cas, pour ceux qui seraient susceptible d’entendre la conversation du duo. En effet, Anéa avait placé une aile sur la table, que Mach avait supposé être la sienne. Evidemment cela l’avait surprit, et il demanda poliment à la demoiselle s’il pouvait l’observer de plus près. Chose qu’elle accepta, même si le jeune homme put déceler une certaine réticence dans le geste, ou une crainte d’être jugée peut être. Mais, cela n’était pas dans les intentions de l’homme qui prit son temps pour admirer la beauté de la plume avant d’en tirer ses conclusions.

 Il les donna alors à voix haute, alors que son invitée semblait gênée. Mais, la prise de parole soudaine de Mach tira Anéa de ses rêveries. Et si elle ne nia pas ses origines, permettant donc à Mach de se « satisfaire » d’avoir vu juste, elle ne tarderait pas non plus à dire qu’elle n’était plus un ange, mais simplement Anéa. Cependant, elle tairait les raison qui l’onf déchu de son titre, alors que Mach était une nouvelle fois surpris.

- Et qu’est ce qui est arrivé pour qu’on vous ait déchu ?

Demanda t il calmement, en reposant la plume sur la table. Il ne se souciât pas de la curiosité que celle-ci avait pu attiré, ne serait ce que sur le serveur.

- Ah désolé, vous n’êtes pas obligez de répondre si cela est trop personnel !

Enchaîna alors le jeune homme, en se rendant compte qu’il entrait là dans un sujet que sa partenaire souhaiterait peut être évité. En tout cas, le repas fut finit, et le serveur, qui ne dit rien au sujet de la plume, mais ne cachait nullement son intérêt pour celle-ci, revint leur apporter l’addition. Mach la paya en liquide sans se soucier de trop verser ou non, puisqu’il y avait un surplus, cela servirait de pourboire au serveur.

- Vous voulez aller quelque part avant que je vous raccompagne ?

Demanda t il en se levant tranquillement.