Au tour de l'ange d'être sauvé... [pv Iruka Seishi]

- Me vlà dans d’beaux draps…

Anéa avait beau être un ange guerrier, elle n’était pas néanmoins invulnérable. Bien au contraire, elle n’était pas une divinité, pas une immortelle. Et cela lui était déjà arrivé d’être en mauvaise posture face à des démons, ou même d’autres créatures. Comme maintenant en fait…C’était bien la peine de partir à la chasse aux démons à cette heure-ci et un jour comme celui-là. Un vendredi 13, elle était sûre et certaine de trouver des démons un jour pareil. Mais pas autant d’un coup à vrai dire. Vendredi 13 est bien un jour réputé pour sa chance, ou sa malchance selon les croyances. Bah, pour le coup, c’était Anéa la malchanceuse…

Plantons le décor ! Décor temporel : Nous sommes un vendredi 13, au soir. Il était proche de minuit. Décor spatial : les sous-bois de Seikusu. Vous savez ? Cet endroit glauque pendant l’automne, ce lieu qu’on ne veut pas traverser seule la nuit tombée…Le contexte maintenant. Et bien, c’est simple. À force, on commence à connaître les intentions d’Anéa. Elle foulait de ses pieds la Terra et sa jumelle Terra pour les démons. Tuer toujours et encore plus de démons…Bah, pourquoi changer les habitudes ? C’est ce qu’elle avait fait toute la journée. Sauf qu’aujourd’hui n’était pas son jour de chance…

Elle avait trouvé ses démons, mais il y en avait un peu trop sur le coup, de différentes formes, de différentes tailles…Et ce n’était pas gagné pour Anéa. Elle avait vu trop gros. Et peut-être que cette fois-là, cela lui coûterait la vie…Après quelques coups échangés dans l’obscurité de la forêt, Anéa était désarmée, face à trois démons pourtant pas si puissants que cela. L’ange avait-il perdu la main ? En tout cas, ça sera peut-être sa dernière intervention sur Terre…Elle ne retournera donc jamais dans ce Paradis ? Qui sait…

Le passé, le présent, le futur, tout cela forme un tout. Le futur est une question, chose que l'on se pose sans arrêt. Quel sera l'avenir de ci ou l'avenir de ça ? Est-ce que je serais heureux demain ? Untel le sera ? Ou bien peut-être se passera-t-il cela ? Tant de questions qui se posent rien qu'à l'évocation de ce mot. S'en est presque effrayant. Heureusement il représente une faible partie de ce qu'on consacre de nos pensées...
Le présent lui commence déjà à être plus noir que le futur. Le futur lui est une incertitude, tandis que le présent est le moment où arrive les choses, ce moment où l'on ne peux pas reculer ou avancer pour passer l'instant... De là nait le futur d'ailleurs...
Quand au passé, des trois, c'est sûrement le plus noir des choses pour nous. En effet, le passé est l'archive de notre personne, on y stock ses joies mais surtout ses peines. On dit d'ailleurs vivre dans le passé, cela signifie que qu'on n'arrive pas à se détacher de cette donnée qui n'est plus, mais qui reste dans l'esprit. Bien des malheurs sont gardés dans ce petit tiroir de la mémoire mais qui garde tant...
Moi personnellement je n'avais pas à me plaindre à ce niveau là, je n'ai jamais vraiment eu de mésaventures terribles au point de me marquer. Sauf quelques épisodes, mais ceux-ci j'ai réussis à les oublier, les mettre de côté et faire ma vie avec, utilisant comme dicton « Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort... ». Et ça marche, de nombreuses fois j'ai faillit me faire briser, énormément de fois j'ai vu le désespoir me tendre sa main pour me dire de succomber, il voulait ma mort, mes larmes tiré du plus profond de mon être, ça voulait me détruire, mais moi je n'étais pas d'accord au final, d'ailleurs c'est cette résistance qui a fait de moi ce que je suis... Cette pensée constante qui me chuchottais que je devais me relever, ne pas penser à cela...Bien sûr c'est dur de faire ce que dit cette petite vois, bien sûr que l'on veux tout laisser tomber, c'est tellement plus simple, mais qu'y gagne-t-on au final ? Outre plus de souffrance ? Rien... Alors que si l'on se relève, bien évidemment que l'on souffrira, mais cette souffrance nous renforcera, et nous donnera plus de facilité pour nous relever de la même erreur... Voilà la solution...

Je soupirais en cette fin d'après midi. Le temps lui était toujours aussi agréable à regarder, la vie nous donnant là un de ses chef d'oeuvre. Le ciel était d'une couleur qui aurait donné envie à plus de mille artistes la passion nécessaire pour sortir, affronter la légère brise et dessiner ce paysage magnifique. On aurait presque cru aux couleurs d'une aurore boréales. Je laissa mes yeux se balader sur ce paradis à ciel ouvert. Que faire de plus ? Immortaliser ce moment ? Comment … ? ma feuille n'est plus qu'un torchon et mon désir, souvenir. Malheureusement l'envie de dessiner est passé, je ne dessine plus depuis un long moment. Peut-être ais-je perdu la foi. Ou bien alors ais-je tout simplement perdu la main.... Non... Admettre cela est une chose qui ne me tenait pas à coeur, j'aimais dessiner, je sentais cette flamme en moi, mais celle-ci est enfermé en moi, si seulement une clé ouvrait le verrou qui pourrait rallumer ce brasier d'envie.. Je me retourna pour me diriger vers cette porte qu'était celle de ma chambre. Passé celle-ci, je la ferma à clef, même si au fond passer par la fenêtre n'est pas anodin pour quelqu'un d'ici, comme moi par exemple... En y repensant, j'ai une maison que j'utilise en week-end et j'ai aussi droit au pensionnat... Chose rare...
Je soupira un long moment sentant ce vent heurter doucement mon visage... Sortir la nuit est si agréable, faire une balade nocturne sans monde aux alentours, voilà une idée plaisant que j'adore. Après tout, un bon bol d'air ne fait jamais de mal bien au contraire même, cela aide à évaporer le stress, ainsi qu'à se remettre les idées en place. Souvent je sortais la nuit, étant un être de la nuit.

J'étais désormais dans un parc, plus précisément au fond de celui-ci, dans des sous bois. Je soupirais marchant à travers ces arbres me dirigeant soudainement vers un endroit précis. Là où il y avait du monde. J'avais sentis une odeur alléchante, mais aussi trois répugnantes... Alors autant voir ce qui se passait...
Rapidement, j'arriva, ne faisant pas de bruits. Du haut de ma branche, j'observais du coin de l'oeil la scène... Une femme à terre, et trois personnes peu normale vu leur physique... Ni une ni deux, je soupire indiquant ma présence, espérant que les trois brutes me voient et laisse le temps à la demoiselle d'aller récupérer ce qui semble être une arme...

" Hum... Trois contre un... Pas terrible...Je peux me joindre à vous ?"

Désarmée et au sol, Anéa ne pouvait qu’esquiver les coups des trois démons. Et encore, c’était loin d’être suffisant. Très loin…Était-ce la fin pour elle ?

" Hum…Trois contre un…Pas terrible…Je peux me joindre à vous ? "

Ces quelques mots provenaient d’une branche d’un arbre, suivis d’un soupir. Les trois démons et l’ange regardèrent en direction de cette voix.

- T’es qui toi ?

Les trois envoyés de l’Enfer se demandaient bien à qui ils avaient à faire. L’ange aussi se posait également la question, mais profitant, en regardant furtivement vers les trois créatures démoniaques, pour récupérer ses armes traînant au sol. Alors que l’inconnu attira l’attention des démons, Anéa put remettre sous son pantalon large son katana et son sabre arabe. Elle ne garda que ses dagues en main. D’un coup, en se relevant brusquement, elle sectionna les tendons au niveau des chevilles d’un des démons, qui hurla sous le moment. Anéa fit un signe de tête rapidement à cet inconnu qui lui avait permis de retrouver un avantage face à ses démons.

- Merci !

Peu importe qui il était. L’ange pourrait peut-être ainsi finir ce qu’elle avait commencé, son travail de toujours. D’un geste sec et rapide, elle vint trancher la gorge du démon qui s’était écroulé au sol. Le sang giclait de sa jugulaire, le démon s’étouffa dans son propre sang qui remplissait sa tranchée. Mais il en restait deux à abattre. Et c’était loin d’être facile et rapide. Elle blessa les deux démons mais très légèrement. Durant le combat, elle fut blessée également. Alors, dans un court moment de tranquillité, l’ange s’adressa à cet inconnu, encore sur la branche…

- Un peu d’aide ne serait pas de refus…



(Je suis désolée pour le post ridicule... --")

Le ciel, ciel étoilé ou noir, peu importe au fond ça reste le ciel. Je me suis toujours demandé à quoi ressemble les cieux et plus particulièrement ce qu'il y a après. L'espace... le néant sans réel fin. Si seulement je pouvais visiter cet espace et en dessiner les contours, pouvoir immortaliser ce néant infini... Mais bon, ceci n'est qu'un rêve de plus parmi tant d'autre. Il falait voir les choses en face, même avec un ou des pouvoirs je ne pourrais jamais voir ça de près. Je ne pourrais voir ça que depuis le sol, tel le chien qui rêve de voler haut dans les cieux... Il m'arrivait souvent de rêver de voler dans le ciel, tel un oiseau comme un faucon. Maitre du ciel, être le roi de ce royaume sans réelles frontières. Je ne disais rien observant encore et encore ce ciel noir illuminé par des centaines d'étoiles. Ces petits joyaux qui rende le ciel plus attractif la nuit. Le jour il est comma la mer, indomptable, majestueux, bordé par des taches blanches qui provoquent un équilibre entre le bleu et le blanc. Par contre, le soir c'est une marée d'encre truffé de multitudes de perles blanche qui rende ce ciel magnifique...  J'aimais au par avant je n'avais vu pareil moment, je voulais dessiner ce moment le rend immortel dans le temps, mais la passion m'avait quitté avec le temps...

M'enfin je soupira de nouveau pour revenir à l'instant présent. Mon entrée en scène très cinématographique semblait avoir laissé de marbre certains, ou pas. Après tout, ils ne s'y attendaient pas à les voir. La question classique me faisant soupirer de plus belle, laissant un simple sourire narquois se dessiner sur mon visage. Qui je suis ? Leur pire cauchemar...
Mon entrée en matière avait laissé le temps à la demoiselle de faire son travail, surprenant un des trois pour le tuer de manière splendide. Lui tranchant un tendon, puis tout simplement la gorge, une des trois personnes s'étouffait rapidement dans son sang puant la charogne... Aucun des trois ne pouvait m'assurer un bon repas, par contre la demoiselle elle, elle sentait plus que bon. Son sang devait être pur pour avoir une telle odeur.. Je sourit puis la vit d'ailleurs m'approcher un court instant me demandant de l'aide.

Je la fixa un court instant, le temps sembla se figer le temps d'un regard. Je souris toujours de la même manière , passant d'une position assise en équilibre sur la branche à une position assise sur la branche elle même je lui dit.

«  Pourquoi pas... »

Les deux démons approchaient ayant pour objectif de la tuer, puis certainement passer à mon tour. Je souris un des démons accélérant brusquement pour planter sans me laisser le temps de réagir son katana dans mon épaule gauche... Mon air s'assombrissant... Un peu de sang coula de ma bouche, crachant celui-ci un court instant, restant immobile un court instant. C'était finit....
Quoi que non, une fin comme ça, ce n'est pas drôle. Un sourire malsain s'étire sur mes lèvres puis ma main droite attrapa doucement sa lame glissant le long pour attraper sa main. Relevant mon regard devenu rougeoyant...

«  C..'est tout ? »

D'un coup sec, je le tira à moi le sang giclant dans l'air... Mon bras gauche s'était empalé dans son corps arrachant son coeur où plutôt ce qui lui servais de coeur. Souriant comme jamais, je me lécha les lèvres détournant mon regard presque démentielle vers l'autre démon oubliant la demoiselle si elle allait en faire son affaire, puis retira le katana qui avait perdu sa prise.

«  A... qui le .. tour ? »

Il avait bien distrait les trois démons, ce qui avait permis à Anéa de récupérer ses armes, de tuer l’un d’entre eux. C’était déjà pas mal comme retournement de situation, surtout quand cela tournait en l’avantage de l’ange. Bon, la personne n’avait pas l’air faiblarde, ni apeurée par les démons restants. C’est pourquoi Anéa lui avait gentiment proposé de prendre part au combat. Elle en avait besoin de toute façon, car si l’ange avait réussi à toucher les deux autres démons, ceux-ci l’avaient également blessé. La personne s’asseye sur la branche avant de répondre à la demoiselle.

« Pourquoi pas… »

Ah ? Bah, le voilà enfin le coup de main qu’Anéa attendait. Bon, ça ne devait pas être un humain aux yeux de l’ange. S’ils venaient combattre volontiers des démons, et ceci sans arme, c’est qu’il y avait anguille sous roche. M’enfin, l’aide n’était pas de refus. Chacun avait son démon à combattre. De ses dagues, la jeune femme continuait son combat avec ses dagues, même blessée. Il fallait bien l’éliminer, aussi l’esquiver pour ne pas perdre l’avantage. Oui, Anéa avait gardé cette rapidité qu’elle possédait étant un ange-guerrier, et s’en était bien pratique. Néanmoins, dans sa bataille, elle gardait un œil sur le jeune homme qui était venu lui prêter main forte.

Elle avait juste détourné le regard quelques secondes, le temps d’assigner un coup de dagues dans la main droite du démon, que lorsqu’elle reposa ses yeux sur le jeune homme, celui-ci venait de prendre le katana du démon dans l’épaule. Du sang s’écoula du coin de ses lèvres. Anéa voulut porter secours à ce jeune homme, mais le démon qu’elle combattait lui rappela fort bien qu’il était mauvais de détourner son attention, tourner le dos à un ennemi. Il lui donna un merveilleux coup de pied dans le dos, la projetant à terre, la tête la première. Se relevant rapidement, l’ange put voir, malgré l’obscurité de la nuit, les yeux du jeune homme devenir rouge, un sourire des plus mauvais sur son visage. Il venait d’attraper la main du démon qui tenait ce katana, encore enfoncé dans la chair du garçon inconnu.

« C..’est tout ? »

Comment ça, « c’est tout » ? Des yeux rouges…Mais bordel ! Des yeux rouges ! Ce n’était pas un humain ! Encore un démon ou quoi ? Alors qu’elle se mit à blesser assez fortement le démon en face d’elle, son regard se figea néanmoins sur ce curieux personnage. Curieux et en même temps, très, comment dire…très flippant. Il avait le cœur, encore un peu palpitant dans sa main, le cœur du démon…Nom de Dieu ! Mais en plus, on aurait presque dit qu’il se léchait les babines…Presque ? Anéa était toute chamboulée. Il y a de quoi il faut dire. Elle avait été attaquée par trois démons, qu’il n’en restait plus qu’un d’ailleurs, mais LUI, c’était une chose, une créature qu’elle allait devoir combattre aussi ?!

« A…qui le…tour ? »

Anéa ne l’avait d’ailleurs presque pas entendu sur le moment, bien trop occupée avec son démon. Le dernier, l’ultime démon restant n’était pas un faiblard. Mais faut pas dire que l’ange était une faiblarde hein ! Non, loin de là, elle avait eu plus que son quota de démons, créatures diaboliques et tout ça. Tous partis en fumée. Ou presque. Bah oui, les plus puissants, elle, un simple ange-guerrier, ne pouvait pas forcément grand-chose. Mais revenons à nos moutons, ou plutôt, au démon qu’il restait. Anéa était de nouveau au sol, sur le dos, lorsque le démon se jeta sur elle…Puis d’un coup, plus rien. Aucun mouvement. En fait, la jeune femme avait dirigé ses dagues vers le démon, et il s’était lui-même empalé dessus. Le corps du démon était encore bien lourd sur la jeune femme…Quelle fin pitoyable quand même pour un être diabolique.

Combat de clown. Ces démons semblaient fort, mais visiblement, ce n'était qu'en apparence. J'avais eu aucun mal à tuer un d'entre eux, laissant en place mon côté sombre si on peut dire reprendre le dessus. L'odeur du sang était si alléchante, certes ce n'était pas le plus délicieux des parfum comparé à celui de la demoiselle, mais bon, une odeur est tout de même une odeur. Je soupirais d'aise adorant cela. Je regardais mes mains tâchées de sang, ce sang immonde dont je n'avais même pas envie de laisser mes lèvres se poser sur celui-ci. Étonnant pour un vampire n'est-ce pas ? Ne pas boire de sang même si l'on en est recouvert. Je me contentais de respirer calmemant reposant mon attention sur la demoiselle à l'odeur alléchante, la voyant s'occuper du dernier combattant.

Le combat était joué d'avance, l'arme à la main, la demoiselle de dos... Le démon ne réfléchit pas et fonça, finissant lamentablement par rencontrer un os, ou plutôt une lame. Dans sa fougue, il s'était bêtement ampalé sur la lame de la demoiselle laissant sa vie s'échapper rapidement. Voilà une mort bien stupide, mais ironiquement drôle.  Je soupira la regardant dans cette position lassante, puis je m'approcha doucement. Sans rien dire, je souleva le corps devenu trop lourd à cause de l'état de léthargie, puis je le balança plus loin. Le temps ferait son affaire, ici nous sommes éloigné de tous. Peu de personnes croiseront ces corps, puis au fond, quelle importance...
Je regardais la demoiselle très légèrement blessé, puis sourit doucement, mes yeux rouge rubis s'estompant lentement sans disparaître totalement. Une lueur envoutante pour certains, effrayante pour d'autre. Personnellement, je n'ai pas d'avis sur eux et je me contente d'assumer leur couleur. Souriant je ne disais rien l'aidant à se relever puis enfin, je vis quelques filets de sang couler sur elle... Son sang à l'odeur si attirante, trop sucré et odorant pour être celui d'une humaine, trop pur pour être celui d'une démone. Mais alors qu'elle est-t-elle ? Je ne disais rien me contentant de passer ma main sur une légère entaille puis lécha le sang pour lui dire doucement.

«  Tu as un sang sublime... Dit moi... Qu'es tu au juste ? »

Je la fixais de mes yeux aux teintes rouges, puis je ne dit plus rien  attendant une quelconque réaction. Après tout, elle allait peut être fuir ou autre. Je suis un monstre au fond. Buvant le sang des autres, telle est la vision des autres...

Anéa venait d'éliminer le dernier des démons. Son cadavre immobile et déjà froid reposait sur l'ange dont les bandages et le pantalon étaient souillés de sang, un peu du sien mais surtout de sang diabolique. Elle qui avait pourtant une force supérieure à la normale, une force angélique, n'arrivait pas à se débarrasser de ce corps mort qui pesait sur elle. Pour cela, Anéa reçut l'aide de ce jeune " homme ", celui qui avait réussi à tuer l'un des trois démons. Il souleva le cadavre démoniaque et l'envoya bouler au loin avec une simplicité telle que l'ange se posait de plus en plus de questions sur lui. Un peu surprise et toussant légèrement, ses poumons libérés du démon, elle attrapa la main que le jeune garçon lui tendit pour l'aider à se relever. Ses sourcils s'arquèrent d'étonnement au contact de cette main. Une sensation glaciale, un froid profond, semblant provenir du fin fond des limbes...

Enfin relevée, elle ne chercha pas à se débarrasser de la terre ou même du sang qu'elle avait sur elle, ne se souciant guère de ses blessures. Son regard restait fixé sur cet homme, bien trop intriguée par ce qu'il pouvait bien être finalement. Elle ne recula pas lorsque celui-ci avança vers la jeune femme, passant ses doigts sur une plaie ouverte, puis venant se les lecher ensuite.

" Tu as un sang sublime...Dis-moi...Qu'es-tu au juste ? ... "

Surprise de nouveau, elle recula en vitesse de plusieurs pas, faisant toujours face à ce...cette créature ! Des yeux hors normes, une force surnaturelle, une peau de glace et une envie...disons particulière pour le sang.

- Sang-froid ! Vous êtes un damné !!

Un vampire, un suceur de sang humain, un tueur quoi ! Même s'il avait aidé Anéa, il n'en restait pas moins identique aux démons dont les cadavres pourrissaient déjà non loin. Elle avait déjà rencontré quelques vampires auparavant, lorsqu'elle effectuait son boulot d'ange-guerrier. Elle les savait pervers et imprévisibles...Ses dagues toujours en mains, elle en pointa une en direction de ce vampire, s'attendant à toute attaque ou réaction de sa part...Enfin, quasi-toutes...

Un moment enfin passé. Nous avions mis fin à ce combat pour passer à des choses plus intéressantes dirions nous.,Notamment moi qui m'étais mis à goûter rapidement à son sang, profitant d'une blessure peu grave fort heureusement. Je ne disais rien si ce n'est un compliment sur son sang espérant qu'elle comprenne. Ma fois, avouer qu'on est un vampire, voilà une chose amusante, sans rien dire pour ne pas changer, je la fixais de mes yeux devenus rouge rubis, perçant la nuit ainsi que son corps. Dans ses yeux, une lueur naissait doucement, la demoiselle devant moi semblait enfin tilter et sans attendre, elle se recula tenant fermement ses dagues. Elle pointa un de ces morceaux d'aciers pour me menacer doucement me rappelant ce que j'étais. Peur ? Froid ? Non, rien de tout ça, je ne ressentais rien de cela. C'est tranquille que je m'avança pour alors profiter d'un battement de cil de sa part pour apparaitre devant elle et poser mes doigts sur sa dague visiblement bénéficiaires de magie bonnes si on peut dire, bien que n'étant pas un démon pur... Je n'étais pas affecté. Je la regarda dans les yeux et lui dit d'un ton calme se voulant rassurant.

«  Calme toi... Oui mon âme m'a quitté dès ma naissance, oui j'ai un sang froid et l'envie de boire ce liquide carmin synonyme de vie, mais non je ne veux pas te faire de mal...Alors pitié.. Baisse ton arme.. Il serait ironique de blesser celle qu'on vient d'aider pour ne pas dire sauver... »

Je souriais narquoisement adorant ce regard. Il était sincère, montrant sans rancune son côté méfiant; un regard franc que n'ont pas ces humains. J'aimais la voir ainsi, au moins elle ne m'aimait pas dès le départ, autant l'avouer que faire la surprise, je soupirais puis lâcha son arme me reculant d'un pas.

«  N'ayez crainte... Si je voulais vous tuer, j'aurais aidé ces guguss puis fait de leur corps votre cerceuil. Baissez votre arme … Tenez; je me présente... Iruka Seishi... Et vous ? Qui êtes vous ? »

Alors le jeune homme aux yeux rouges carmin n’était autre qu’un sang-froid. Un vampire avait aidé la jeune femme à se débarrasser de démons juste quelques instants avant. Pourtant, l’ange déchue se méfiait, pointant une de ses lames vers cet être froid. Elle s’était peu à peu éloignée de lui, mais alors qu’elle cligna des yeux, celui-ci était de nouveau devant elle. Surprise, elle voulut donner un coup de dague mais, le jeune homme y déposa ses doigts dessus.

« Calmes-toi…Oui, mon âme m’a quittée dès ma naissance, oui j’ai un sang froid et l’envie de boire ce liquide carmin synonyme de vie, mais non je ne veux pas te faire de mal…Alors pitié…Baisses ton arme…Il serait ironique de blesser celle qu’on vient d’aider pour ne pas dire sauver… »

Anéa ne voulait pas baisser sa garde. Elle était toujours méfiante, encore plus quand elle avait à faire avec une créature, un meurtrier qui plus est…Cependant, le vampire vint enfin retirer ses doigts de la lame de la dague de la demoiselle.

« N’ayez crainte…Si je voulais vous tuer, j’aurais aidé ces gugusses puis fait de leurs corps votre cercueil. Baissez votre arme…Tenez, je me présente…Iruka Seishi…Et vous ? Qui êtes-vous ? »

Sur ce point-là, il n’avait pas tort. S’il avait vraiment voulu faire du tort, ou du mal à la jeune femme, il l’aurait fait en même temps que les démons attaquaient Anéa. En aucun cas, il avait posé la main sur l’ange. Au contraire, il l’avait aidé à se sortir de ce mauvais pas. S’il n’avait pas été là, elle aurait fini en bouillie pour démons…Elle se redressa lentement, abandonnant sa posture de combat. Ses dagues disparurent finalement sous le voile qu’elle possédait autour de son pantalon. Le regard de la demoiselle se fit moins froid, moins crispé, presque détendu.

- Anéa…

Elle ne dit rien de plus. Elle attendait une quelconque réaction, une parole d’Iruka.

Calmer le jeu, voilà ce que je tentais, après tout, l'ange me voyait comme une menace étant un être froid comparé à elle. Le bien et le mal, tout une histoire. Vu que tout le monde a l'image perpétuelle d'une guerre où le mal combattra le bien et inversement, jusqu'à la mort d'un côté. Pour ma part, je me fiche totalement de cela, que je sois assimilé au côté maléfique, alors qu'au fond je suis neutre. Je ne protège ni le bien, ni le mal. Je fait ma propre loi on va dire... Là, j'avais aidé la demoiselle par simple dégoût de l'injustice. Je soupira la voyant alors doucement après coup, ranger son arme. Sage décision je devais avouer. Elle me dit donc son nom, Anéa... Un nom plutôt peu commun, mais je ne disais rien. La regardant, je soupira pour après un moment de silence lui lâcher doucement.

«  Tu n'es pas blessé grièvement au moins ? Non pas pour jouer au bon samaritain, mais bon... Te laisser blessé, impossible, car pour l'instant je ne sent rien de spécial, mais si tu saignais... Je serais immédiatement attiré... Ton sang étant très.. Désirable. »

Je la regardais pour me reculer doucement, humant la douceur de l'air. Je me concentra sur la lune qui nous éclairait de ses rayons immaculés. Je redonna droit à un regard neutre puis lui dit.

«  Ne me jugez pas parce que je suis un buveur de sang ou damné, ou encore... Sang froid, parce que un moine a des habits sale, cela veut-il dire qu'il est pauvre ? Non, alors faite de même avec moi, je suis un vampire, mais suis-je associé forcément au malin ? Un peu de bon sens... Vous le savez que si je vous aurez voulu du mal, je vous l'aurais déjà fait... Puis je ne me tuerais pas à me justifier... Bref passons outre tout ceci et faisons connaissance de manière plus naturelle qu'en pensez vous ? »

Je m'approcha doucement regardant doucement son corps. Juste pour examiner si oui ou non elle avait des séquelles, telles des taillures ou autre. Mais je ne voyais rien, à moins qu'un détail m'échappe.

Les guerrières, que ce soient des anges ou non, avaient certains traits bien caractéristiques. La méfiance, et ce visage froid, donnant l’impression d’être toujours en colère. Méfiante, Anéa l’était bien évidemment, mais ce n’était pas dans son habitude de paraître sans émotion. Du moins, ce n’était pas dans son habitude avant d’être radiée des anges-guerriers. Anéa faisait face à un vampire, Iruka, qui venait de l’aider à se dépêtrer d’une sale affaire avec des démons. Tout d’abord méfiante et aux aguets d’un moindre mouvement du sang-froid, elle avait finalement baissé sa garde et se fit plus détendu face à Iruka. Il n’avait rien fait de mal pour l’instant.

« Tu n'es pas blessée grièvement au moins ? Non pas pour jouer au bon samaritain, mais bon...Te laisser blessée, impossible, car pour l'instant je ne sens rien de spécial, mais si tu saignais... Je serais immédiatement attiré...Ton sang étant très…Désirable. »

- Un sang très désirable ? Mmh…

Anéa se mit doucement à sourire, juste un peu. C’est la première fois qu’on lui disait que son sang était désirable. Pour sûr, elle était différente d’une simple humaine, mais elle n’était pas un ange désormais. Cela devait attiser la curiosité d’Iruka, qu’elle sache se battre, qu’elle connaisse les démons et créatures, et qu’elle ait un sang si différent…

« Ne me jugez pas parce que je suis un buveur de sang ou damné, ou encore... Sang froid, parce qu’un moine a des habits sales, cela veut-il dire qu'il est pauvre ? Non, alors faites de même avec moi, je suis un vampire, mais suis-je associé forcément au malin ? Un peu de bon sens... Vous le savez que si je vous aurais voulu du mal, je vous l'aurais déjà fait... Puis je ne me tuerais pas à me justifier... Bref passons outre tout ceci et faisons connaissance de manière plus naturelle, qu'en pensez-vous ? »

Anéa commença à défaire un, puis deux bandages qui entouraient son ventre, laissant maintenant son nombril prendre davantage l’air. Ensuite, elle retira son gant qui couvrait son avant-bras gauche. Une fine rivière desséchée s’était dessinée sur son bras, le liquide carmin facilement aspiré par le tissu du fameux gant. Elle trempa son pouce dans sa bouche et frotta avec sur la plaie qui semblait goutter encore. Avec les bandes, elle enroula son bras au lieu exact de la blessure. Même si elle semblait légère, l’ange ne préférait pas laisser son sang couler, au risque d’exciter le vampire. Dans un sourire, elle en rigola même doucement.

- Il ne faudrait pas que vous me sautiez dessus…

Un nœud ainsi fait, elle remit son gant même si celui-ci était bien sale. Maintenant, Iruka voulait faire connaissance. Bien soit.

- Pourquoi pas…Qu’est-ce qui vous amenez dans le coin, Iruka ? D’ailleurs, il ne faudrait pas rester ici. Les corps des démons ne sont pas loin. À moins que vous n’ayez de quoi les brûler ?

L'ange et un démon... Enfin une créature de la nuit. Drôle de rencontre, cependant, pas des plus inintéressante. Je sentais qu'avec elle, j'allais pouvoir trouver de l'occupation. Son corps était bien taillé, mais ce qui m'intéresse le plus, c'est le mental. Je sentais qu'elle était capable de faire la part entre personne mauvaise de sang et celle qui sont bonnes malgré le sang dit mauvais. Je ne disais rien pour lui déplaire et m'avançais en douce. Je la fixais dans ses yeux bleu doux. Une couleur faisant penser à la brume presque. Sans rien dire, je m'approcha la voyant débander et rebander son pansement. Visiblement sa blessure était réelle. Je soupira respirant l'air pur essayant de me calmer doucement.

«  Ce que je fait ici ? Je me dégourdissais les jambes jusqu'à vous sentir. Votre sang m'a donc attiré comme un aimant.. Mais bon, outre ceci pour ce qui est de ces démons, je n'ai aucun recourt pour les brûler. Mais les enterrer ou autre peut être... Je peux tenter un truc, mais je suis pas sûr du résultat... »

Doucement, je pris une branche et une autre pour alors faire deux trois manipulations et frotter le bois l'un contre l'autre. Au bout d'un instant, après patience et plusieurs tentatives, une étincelle eu lieu, puis après avoir mis quelques brindilles, un feu eu lieu. Je la regarda puis alors lui demanda.

«  Suffisant pour les éradiquer ? Ou il faut un vrai brasier ? »

Je la regardais dans les yeux soupirant de plus belle. En attendant, je rapportais les corps attendant sa conclusion, si c'était bon, où s'il fallait plus d'efforts pour arriver à l'effet escompter. J'attendais patiemment.

Anéa se demandait toujours ce qu’un sang-froid faisait dans les parages. Était-il à la recherche d’une proie facile ? Ou bien n’était-il juste là que par pur hasard ? L’ange fut sorti de ses pensées par les paroles d’Iruka.

« Ce que je fais ici ? Je me dégourdissais les jambes jusqu'à vous sentir. Votre sang m'a donc attiré comme un aimant…Mais bon, outre ceci pour ce qui est de ces démons, je n'ai aucun recours pour les brûler. Mais les enterrer ou autre peut être...Je peux tenter un truc, mais je suis pas sûr du résultat...

C’était donc encore le sang de la demoiselle qui avait excité la bête…Enfin, la bête qui sommeille en lui du moins. Pour l’instant, il n’avait pas pris Anéa à la gorge, ni planter ses crocs tranchants dans son cou. C’était ça de bien parti. L’ange ne voulait plus le juger. Elle aussi aurait pu être considérée comme être du mal, puisqu’à présent, elle était souillée. Déchue oui, il n’y avait que les ailes d’ange et le fait qu’elle extermine les démons un à un qui pouvait la distinguer des vrais méchants. Quoique, tout cela ne suffisait pas aux Hauts Anges pour qu’elle reprenne sa place. Alors cela voudrait dire qu’Anéa était devenue…maudite, mauvaise ?

Anéa avait proposé de se débarrasser définitivement des corps inertes des démons qu’ils avaient combattu avant. Ou alors, il fallait prendre la poudre d’escampette au risque de se faire découvrir par quelqu’un et d’être poursuivis. Pour cela, les cadavres devaient être brûlés. « Tu es né des Enfers et tu y repartiras dans les flammes ». Le vampire s’éloigna un peu de l’ange pour prendre quelques branches en plus de brindilles. Et avec patience et doigté, il réussit à faire chauffer les brindilles pour qu’elles prennent doucement feu.

« Suffisant pour les éradiquer ? Ou il faut un vrai brasier ? »

- Encore un peu de temps, que les flammes gagnent d’autres branches et cela ira parfaitement.

Le sang-froid apporta les trois corps, un à un, près du feu. Anéa, sans sentiment, commença à trancher tous les membres des démons, en faire des petits tas de chair et de sang. Cela brûlerait mieux ainsi, et aussi plus rapidement. Le feu ayant grandi, elle jeta les premiers morceaux de viande démoniaque dans les flammes, ce qui eut pour effet une fumée fortement noire, et les flammes devinrent vertes à leur base. Ainsi fait, l’ange et le vampire n’aurait plus à craindre de se faire remarquer par quelconque passant.

- Je vous remercie pour le coup de main…

Quel moment étrange. Aider une demoiselle contre des démons. M'enfin, ce qui est fait est fait, je n'avais pas de raisons de l'aider, mais je l'avais fait. Maintenant, nous devions faire disparaître les corps; et vite. M'empressant un peu, je démarra un feu puis amena les corps à la demoiselle. Celle-ci ne se fit pas prier puis alors commença à découper, broyer les os de ces messieurs pour les réduire en charpie. Autant dire qu'entendre les craquements de ces os, ces sons étrange de sang qui coule, c'était étrange, mais pas désagréable. Je soupira pour la voir alors lancer un à un les morceaux de chaire dans le feu, celui-ci crépitant de plus en plus. Il relâchait une douce fumée noire comme leur âmes ou ce qu'il en restais. Je regardais la lueur verte à la base du feu, contemplant ce spectacle.
J'écoutais par la suite la demoiselle parler, me remerciant en douceur. Mes yeux se détachèrent pour alors dire doucement.

«  De rien... Au fond je n'ai fait que appliquer la justice... Du moins c'est mon point de vue. Aider...
Dites moi une chose... Pourquoi quelqu'un comme vous chasse des créatures de ce genre ? Vous êtes une sorte de... Demoiselle purificatrice ? Ou un truc du genre ? Pour avoir un sang comme celui-ci je dirais un ange sans vouloir vous draguer, mais ne voyant pas les ailes... »

Je la regardais dans le blanc des yeux, ne sachant que trop faire là. Après tout, nous étions au coin d'un feu qui redevenait normal. Je ne faisais qu'admirer ses yeux, ainsi que la douceur des cieux. Sans parler de trop. Après tout, pourquoi parler, quand le silence peut traduire nos pensées ? Soupirant je continua.

«  Que voulaient ces choses ? Même moi qui ais plusieurs siècles... Je n'avais pas rencontré de telles choses. Pourtant dieu seul sait ô combien de choses j'ai rencontré dans ma vie. Des explications s'imposent non ? Sans vouloir faire mon petit fouineur. »

Je lui souris de manière neutre, sans éprouver de la chaleur ou de la froideur. Je restais ainsi pour l'instant. Faire connaissance était la première étape pour ce soir après tout..

Anéa avait fini de balancer les lambeaux de corps démoniaques dans les flammes, donnant au feu une échelle de couleurs assez spéciales. Cela rendait presque le spectacle beau. La jeune femme, ayant fini son affaire, remercia le vampire pour son aide, aussi bien pour le combat que pour détruire la moindre trace qu’il restait de ces démons.

« De rien...Au fond je n'ai fait qu’appliquer la justice...Du moins c'est mon point de vue. Aider...Dites-moi une chose...Pourquoi quelqu'un comme vous chasse des créatures de ce genre ? Vous êtes une sorte de...Demoiselle purificatrice ? Ou un truc du genre ? Pour avoir un sang comme celui-ci, je dirais un ange, sans vouloir vous draguer, mais ne voyant pas les ailes... »

- Une demoiselle purificatrice…Voilà un surnom plutôt adapté…

Anéa ne tergiversa pas. Elle n’avait rien dit à Iruka, mais celui-ci semblait avoir découvert sa nature d’être angélique. Il fallait tout de même lui répondre. Mais les gestes valaient mieux que des paroles. Se retournant vers le sang-froid, elle se mit à lui sourire doucement. Soudainement, elle sortit ses ailes, deux grandes ailes d’ange, recouverte de plumes d’un blanc poudreux. On aura presque dit de la neige. Cela dit, elles étaient moins éclatantes qu’auparavant. Elle espérait au moins qu’Iruka ne se questionne plus sur son identité.

- Cela répond-il  à votre question ? Enfin, rajoutez le mot « déchu », et cela conviendra parfaitement.

La jeune femme laissa ce qui lui restait d’angélique à l’extérieur. Il pourrait ainsi admirer ses plumes si l’envie lui prenait. Elle se rapprocha du feu, frottant un peu ses mains et  les montrant aux flammes, redevenues orangées. Elle se réchauffa un peu les mains ainsi. Anéa sentait le regard rouge du vampire sur elle, mais qu’importe. Désormais, elle le savait presque inoffensif pour elle. Enfin, tant qu’il n’y avait pas effusion de son sang.

« Que voulaient ces choses ? Même moi qui ais plusieurs siècles... Je n'avais pas rencontré de telles choses. Pourtant Dieu seul sait ô combien de choses j'ai rencontré dans ma vie. Des explications s'imposent non ? Sans vouloir faire mon petit fouineur. »

Anéa allait lui répondre sincèrement et en toute franchise. Elle n’avait rien à cacher, et puis, de toute manière, le vampire avait l’air d’avoir parfaitement compris ce qu’était la jeune femme. Elle se retourna vers lui, plongeant son regard azur dans celui d’Iruka.

- Ces créatures étaient des démons, des envoyés de Lucifer. J’ai, ou plutôt, j’avais pour travail de les chasser et les exterminer. Ils pullulent sur Terre, et sur Terra, dans l’unique but de détruire et ramener des âmes à Satan. Malgré ma situation, je continue ce que j’avais commencé. Je pourchasse les démons, encore et toujours. Et je le ferais jusqu’à mon dernier souffle.

Elle avait été créée pour ça. Elle ne savait faire que cela. Anéa avait compris depuis bien longtemps qu’elle ferait ce travail jusqu’à sa mort. Cette nuit, il y avait trois démons en moins dans ce monde. Cela suffisait amplement pour la demoiselle, même si elle savait pertinemment qu’ils en restaient des milliers, voire plus, à rayer de la carte…