Lorsque de retour de la salle de bain, Shad avait percuté un meuble, Rock s’était levé, sans précipitation, pour aller voir si tout aller bien pour la jeune femme. Ben sur, il ignorait qu’elle ne s’était pas prit le coin du meuble à l’aller, mais en reculant alors qu’elle l’observait. Ainsi, quand il arriva à l’embouchure de la porte, sa question fut assez banale et montrait un certain intérêt pour l’état de santé de son invitée, sans chercher à se montrer soupçonneux à son égard. Et cela, même si la vue des oreilles et la queue de chien positionnée de façon à montrer un sentiment négatif, que se soit colère ou crainte par exemple, celles c étant aussi humide, et montraient donc qu’elle s’était douchée avec laissait un sentiment d’organe naturel et non factice comme elle l’avait expliqué antérieurement. Ainsi, lorsqu’il se vit répondre que tout allait bien, le jeune homme se contenta de sourire.
- Tant mieux.
Répondit-il simplement alors qu’il se tournait vers la pièce qu’il venait de quitter, son regard tourné vers la fenêtre pour appuyer ses propos suivants. Revenant posé se dernier sur Shad, Rock put voir les oreilles prendre une pose plus naturelle, comme si la nervosité de la demoiselle avait disparu alors qu’il attendait de savoir ce qu’elle voulait faire. En effet, les patrouilles policières continuaient toujours, et il fallait avouer que cela faisait quand même un peu beaucoup pour ce qu’il s’était passé. Mais, peut être que les détails qu’avaient donné l’agresseur sur Shad, en étaient la cause, et que les autorités ayant clairement comprit qu’il s’agissait d’une Terranide mettait de l’ardeur au travail.
- Se serait en effet embêtant, surtout s’ils ont une description correcte de ma personne.
Rock ne semblait tout de même pas inquiet sur ses propos. Après tout, l’homme n’avait eu que peu de temps pour voir son visage, et dans son état cela serait sans doute assez flou, bien plus que pour celui de la jeune femme qu’il avait abordé lui-même. Et dans leur fuite, la seule chose dont il aurait réellement pu décrire du salariman était sa tenue vestimentaire. Hors, celle-ci était des plus courante dans une ville où on trouve énormément d’employés de bureau, et trouver la bonne avec seulement ces détails ne serait pas facile pour la police, qui n’aurait pas le droit d’entrer chez lui s’il n’en donnait pas l’autorisation, ce qui ne leur permettrait pas de découvrir que Shad était chez lui donc.
Laissant alors cette question de côté, puisqu’elle avait peu de chance de se voir réaliser au final, le jeune homme avait finalement suggéré que son invitée passe la nuit ici, le temps que les patrouilles se lassent et que Shad puisse ainsi reprendre sa quête sans trop de risques de se voir arrêter. L’homme avait même proposé que la demoiselle occupe le lit de sa colocataire absente actuellement, et donc que cela ne dérangerait pas, surtout s’il s’occupait de refaire le lit derrière. Il attendit alors calmement la réponse, voyant que la Terranide semblait peser le pour et le contre de cette proposition, surtout, sans doute, le fait de le déranger ou non avant de finalement acquiescer.
- Ne vous en faites pas, je ne demande rien en retour.
Répondit-il simplement dans un sourire se voulant rassurant sur ses intentions. Après tout ce n’était pas son genre, et s’il avait demandé quelque chose en paiement de son aide, au final, il n’aurait surement pas valu mieux que la crapule qui avait agressé Shad. Celle-ci devait sans doute être surprise de ce comportement, puisqu’après tout, de nos jours, ce genre d’attitude était de moins en moins courant. Celle-ci refusa tout de même d’user de la chambre de Marine, et proposa de dormir sur le canapé.
- Si vous vous sentez mal à l’idée de prendre le lit de ma colocataire, vous pourrez prendre le miens alors. S’est moi qui dormirait sur le canapé dans ce cas.
Dit-il calmement avec un ton montrant qu’il pouvait comprendre la gêne de Shad, et le fait qu’il se propose de prendre le canapé au lieu de dormir dans la chambre de sa colocataire à la place, pouvait aussi montrer que l’idée de s’imposer dans celle-ci le dérangeait autant qu’elle, puisque s’était tout de même le coin privé de la jeune femme, comme sa chambre était le sien. Mais, il ne voyait pas non plus laisser son invitée prendre le canapé alors que lui aurait le confort de son lit pour dormir.
- Un hôte après tout se doit bien çà à ses invités. Et après l’épreuve que vous venez de subir, le confort du lit sera bien plus agréable pour vous détendre que la dureté du canapé.
Après ses mots, Rock rentra de nouveau dans le salon. Il se demandait tout de même ce qu’il pourrait faire pour s’occuper tous les deux, puisque même si la nuit était tombée, l’heure de la pendule affichait à peine vingt heures, ce qui serait tôt pour aller se coucher.