Plus Haute Sera La Chute. [Marine]

Plus Haute....


Le glas etait tombé. Ce maudit messager lui avait amené la missive au saut du lit. Arès, peu enclin à écouter quoi que ce soit dés son réveil l'avait renvoyé sans plus d'explication que cela, et Hermès n'avait d'ailleurs pas demandé son reste. Mais lors de la lecture, faite par Oras, pauvre de lui... Le Dieu de la guerre avait fondu dans une colère noire. Zeus le convoqué, comme si il n'était qu'un simple dieu mineur... SI Hermès avait été encore là, il lui aurait fait avaler ses chaussures a plumes par le #*§! Oras avait subit la colère, restant comme toujours, le plus silencieux possible. Il savait que dans un moment pareil, il etait inutile de calmer son Maitre, sans en subir le courroux... Mais il se reprit, s'habillant, regardant de loin le temple du Roi des Dieux. Il le haïssait, plus que n'importe qui, mais Zeus etait son père, et celui qui commandait aux divinités... Il devait pour l'instant faire avec. C'est avec un pas lourd qu'il se dirigea vers la demeure du vieux, les poings serrés, pour ne pas hurler de rage devant les portes...

Il fut accompagné par les prêtresses du Roi, les congédiant d'un geste vif, tandis qu'il approché du trône d'or. Il s'incline a peine, mais très vite, la voix du Roi le coupe de toute réparties. Arès lève les yeux vers lui, étonné. Quelle mouche à piqué le vieux ce matin? Mais il ne parvient plus à comprendre? Parmis les hurlements, le guerrier parvient a comprendre quelques mots... Ainsi le vieux avait eu vent de son implication pour la rébellion des chérubins... Un sourire se marqua sur le visage du guerrier... Mais alors, les paroles de Zeus le frappèrent de pleins fouet.

"Ainsi, stupide bourrin de guerrier, tu vas aller faire un tour parmis les humains que tu deteste tant, apprendre à les connaitres, les comprendre, et les aider!

Un sourcils levé, le Dieu de la guerre ricanne.

"J'en ai suffisement vue de ces pleutres! ils sont si...."

"Non Arès... Tu n'y vas pas en qualité de Dieu... Mais tu sera Humain, comme eux! Tu retrouvera tes pouvoirs et ta place ici, quant tu aura apprit l'humilité."

"Tu.. Tu ne peux pas!"

Mais avant qu'il n'est put continuer sa plaidoirie, le Dieu de la guerre sentit le sol se dérober sous ses pieds, et enfin, ses pouvoirs le quitter, peu à peu. Ses hurlements sont entendu dans tout l'olympe, tandis qu'il chute, encore et encore. Il finit par tomber lourdement prés d'un bâtiment. Le Dieu ouvre grand les yeux, sur ce ciel, ou il peut deviner le rire de ce Vieux #§* !! Il tente alors de se relever, mais une vive sensation lui arrache une plainte... Il regarde son coude, et aperçoit alors a ce qui ressemble a... Du sang!! Il ouvre les yeux, les refermes, n'y croyant pas, ne parvenant pas à se dire que Zeus l'avait bel et bien fait.

Il se tourne, cherchant des yeux ses servants, tentant de rejoindre L'olympe par magie, mais rien, plus rien ne se passe... Mais une voix soudain familière lui parvient aux oreilles... Oras! Le serviteur se trouvé au centre de la rue, flottant dans les airs, comme un fantôme.

"Oras!! Ramène moi, que je puisse bruler le temple de ce...!!!!"
"Maitre c'est... c'est impossible... Il a enfermé vos pouvoirs... Et les miens sont limités a cette apparition fantomatique..."
"C'est... Impossible. RAMÈNE MOI SOMBRE IDIOT!!!"

"Il va arrêter de hurler le Clodos oui?! Il fait fuir les clients!... Abrutis."

La voix viens de sa droite. Un Humains venait de l'interpeller comme son semblable. Le Dieu s'approche, terrifiant, obscure. Sa main se léve, frappe le malheureux et... Lui broie la main. La douleur est intense, et méme si l'humain est à terre, le Dieu lui, se tient la main douloureuse.

"Qu'est ce que... Arg!"
"La... Douleur Maitre... Il vous a rendu Humain..."

Fut la Chute....

Des mois que le Dieu de la Guerre avait été relégué au rang de simple mortel. Il en avait prit les trait, tout du moins, ses cheveux avaient prit une coloration ébéne, son corps se fit plus fin, plus petit, moins... Divin. Mais il avait gardé ses yeux, et ses trait fins. Il avait trouvé ce que les humains appel un appartement, plus petit que ses bains, qu'il devait PAYER (!!!!) tous les mois, a une vieille peau. Il apprenait peu à peu a vivre sans ses pouvoirs, non qu'il aimait cela, mais il n'avait pas le choix. Il lui fallait également trouver un emploi, et après avoir fait peur au patron du restaurant, il avait finalement obtenue un poste de serveur... Mais par les Dieux qu'il est dur d'étre au service de ces maudits Humains... Fort heureusement, même si il ne voulait pas se le dire, Oras etait là, avec lui, lui apprenant tout les us et coutumes humaines.

"Qu'est qu'un... Cappuccino?! Oras!"

Mais avant que le servant ne puisse répondre, il sentit dans son dos une présence... Pivotant, il y trouva une "collégue" de travail.

Seikusu. C’était le nom de la nouvelle étape de Marine. Une nouvelle ville, une nouvelle vie. Une fois de plus, il lui fallait repartir de zéro. Elle bougeait tellement. C’était normal en même temps, elle avait toujours cette crainte terrible de se faire retrouver par l’organisation qui lui avait volée quasiment toute sa vie. Pourtant, elle aurait bien aimé poser ses bagages pour de bon. Enfin, poser ses bagages c’était un bien grand mot puisque de bagages, elle ne possédait qu’un simple sac à dos. Au moins, elle n’avait pas grand-chose à prendre quand elle quittait un endroit. D’ailleurs, elle faisait en sorte de ne se prendre que le strict minimum. Jamais de babioles, jamais de superflus. Elle restait seulement avec ce qui pouvait tenir dans son sac à dos.

La rouquine avança vers le centre de la ville. Pour des raisons pratiques, elle était en jeans, baskets, pull noir et un manteau court en laine épaisse. Au moins, ça tenait chaud la nuit. Avec le peu d’argent qu’elle avait, elle passait plus de nuit dehors qu’au chaud. Ce n’était pas très grave. Vivre à la dure, elle avait déjà connue. Là, au moins, elle n’était plus obligée de risquer sa vie pour rien ou en tout cas pour des choses qu’elle ne comprenait pas. Elle vivait peut-être dehors mais elle vivait pour elle, pour elle seule.

Elle regarda autour d’elle. Première chose, il lui fallait trouver un job ce qui n’était pas chose aisée car elle n’avait pas de papier et pas de domicile. Qui ferait confiance à une simple sans abri ? Mais elle n’avait pas le choix si elle voulait pouvoir manger. Sans attendre, elle commença à faire le tour des magasins, bars, restaurants et autres lieux où on pourrait avoir besoin de ses services. Depuis sa fuite, Marine en avait fait des choses, serveuse, plongeuse, laveuses de carreaux, femme de ménage… Elle était devenue polyvalente. Cependant, à la fin de la journée, elle n’avait toujours rien trouvé. Elle se trouva un parc et un banc pour passer la nuit. Il ne faisait pas chaud mais au moins elle n’y avait pas de vent, c’était déjà énorme ; Elle n’avait pas mangé, préférant garder son peu argent pour le lendemain.

Dès l’ouverture des magasins, elle se remit en quête d’un travail. Par chance, dans l’après-midi, elle finit par atteindre la galerie commerciale et vit une pancarte sur la vitrine d’un restaurant « cherche serveur/euse ». Pourquoi ne pas essayer ? La rousse entra et demanda à voir le patron. Après pas mal de palabres, le gérant finit par lui donner une chance. Si elle réussissait à faire le service du soir, il acceptait de la prendre et de la payer au noir. Une aubaine pour lui. Il pourrait ainsi prendre une personne de plus de manière légale. Deux serveurs ne seraient pas de trop. Le petit resto de type italien se trouvait dans la galerie commerciale et tous les midis et tous les soirs c’étaient une vraie invasion de ventres affamés qu’il fallait bien servir. Or depuis deux jours, sa serveuse était partie. Marine arrivait donc à point. La jeune femme réussit parfaitement le service du soir et obtint sans souci la place.

Deux semaines plus tard, Marine était toujours là et comprenait mieux les raisons du départ de la précédente serveuse. Le patron avait une nette tendance à avoir des mains baladeuses. Jusque là, un simple regard avait suffit à le remettre en place et heureusement d’ailleurs. Marine appréciait très moyennement de se faire toucher. C’était très désagréable. Par chance, le patron avait embauché un autre serveur, un homme. Résultat quand le type était là, il s’abstenait de tout geste déplacé. Visiblement, il en avait une trouille bleue et cela faisait sourire intérieurement la belle. Cependant, l’homme devait être à son 1er job de serveur parce qu’il avait un peu de mal à jongler entre les commandes, les plats, les clients. Marine était souvent obligée de lui donner un petit coup de pouce mais il fallait bien qu’il apprenne.

Mais mise à part le travail, sa situation n’avait pas beaucoup changé. Elle n’avait pas suffisamment d’argent pour se payer l’hôtel alors elle continuait de dormir dehors. Elle avait trouvé refuge sous un pont, un peu à l’écart du centre commercial, histoire de ne croiser ni les clients, ni le patron. Le patron lui avait donné deux tenus de serveuses, jupes noirs et chemisiers blancs dont elle prenait grand soin. Tous les soirs, elle allait à la laverie de manière à en avoir toujours une parfaite. Pour les douches, il avait les bains publics, c’était déjà ça. Pour passer le moins de temps dehors, elle avait accepté d’assumer les deux services du midi et du soir et cela sept jours sur sept. Le travail ne lui faisait pas peur. Les jours de repos, elle n’avait jamais connu donc travailler ne la dérangeait pas.

"Qu'est qu'un... Cappuccino?! Oras!"

Marine ramenait des assiettes vides en cuisine quand elle entendit son collègue. Oras ? C’était qui cet Oras surtout que ce n’était pas la première fois qu’il prononçait ce nom. Elle s’y était plus ou moins habituée avec le temps. Elle déposa ses assiettes avant de revenir vers celui qui maltraitait la malheureuse machine à café.

« Attendez… C’est inutile de lui crier dessus. Regardez. »

Avec des gestes efficaces et précis, elle lui montrait comment faire le cappuccino. Elle expliquait les choses calmement avec une voix assez monocorde. Mais ça c’était comme d’habitude. Elle ne mettait jamais de ton particulier dans ses propos. Elle parlait toujours d’une voix calme et égale, ne montrant aucun sentiment, ni bon, ni mauvais.

« Voilà. Vous voyez, ce n’est pas compliqué. Portez ça à la table 2. »

Marine reprit alors son va-et-vient entre les tables, la cuisine et le bar.