Ah mais quel surexcité !!! GRRrRrr !! Il commençait à l'énerver lui à s'agiter dans tous les sens et piailler, Aaaah ! Et la voilà coincée dans ce vieux bus rouge avec lui, et même s'il y a eux étages et plus de 60 places assises elle avait l'impression de se retrouver coincée dans une cabine téléphonique avec ce petit truc irritant en train de lui chauffer les oreilles.
" Allez dood, on a pas le temps ! Il faut qu'on soit a Inferis et vite ! "
Maxina poussa de façon théatrâle sur le volant et le tableau de bord à plusieurs reprises comme pour forcer le véhicule à aller plus vite.
"-Je fais ce que peux hein, "dioude", ce vieux tacot est plus rouillé et déglingué que les premières prothèses que j'ai reçues a huit ans !"
Du mal, bien du mal à se relaxer avec l'autre perruche qui la stresse tout le temps, qui lui met la pression sans arrêt, elle en a les phalanges qui grinçent sur le mousse protecteur du volant, ses yeux forment à nouveau une barre qui scrute l'horizon, elle donne un violent coup de volant pour essayer de l'envoyer voler d'un coté à l'autre du bus pour qu'il explose un bon nombre de fois façon pétard mitraillette.
Mais il s'accrochait bien aux barres il avait compris la leçon lorsqu'elle avait percuté les voitures.
" Oh, non, mademoiselle Perona ! Qu'est ce qu'elle va dire quand elle verra Sandji comme ça, dood ? Il ne pourra plus être son chevalier, dood ! "
"-Sers moi un verre d'eau je t'ai dit ! Où tu as mis mon verre d'eau ? Et reste tranquille ! Arrêtes de cogiter Ça ne sert à rien de paniquer, Attends deux secondes là..."
Elle freina à bloc, le bus se cabra légèrement sur ses essieux et, il est fort probable que le pingouin percuta le pare brise, passant rapidement de 80 km/h à 0. sur à peine une dizaine de mètres ou les pneus ont crissé, ça sentait bon le caoutchouc brûlé.
Ca commençait à prendre des allures plus intéressantes dans son petit crâne de jeune femme, Elle posa ses yeux sur le pingouin de la tête aux pieds et eut un sourire presque "tendre" pour cet idiot juste un rien de temps avant de freiner, qui finalement avait peut être, peut être ce petit quelque chose... de romantique ou romanesque dans sa carcasse et caboche déglinguée, après tout, elle avait le droit de rêver non mais pour le moment, elle s'amusa à jouer les jalouses, regard extrêmement furibard et sourcils froncés.
Elle laissa le silence, où plutôt, seul le grincement et couinement du cuir et de la mousse du volant s'exprimer sous la pression épouvantable de ses doigts, une veine palpitant sur le coté de son front.
"-...Perona ?"
"-C'est qui celle là ? D'où elle sort ? Voilà seulement que tu m'en parles, petit con ?! Alors on se prend pour un chevalier servant hein ?"
" ...On est bientôt arrivés, dood ? "
Elle lâcha le volant et se redressa, s'époussetant un peu et tapant ses patins sur le plancher, essayant d'évacuer tant bien que se peut son stress.
"-Non "Diouwde" on est pas arrivés, on en est loin, on pourrait sans doute aller plus vite si tu arrêtais de t'exciter, tu te demandes sans doute, pourquoi on ne fait pas plutôt la route sur mes patins à plus de 300, mais je n'ai pas assez d'unobtainium raffiné sur moi pour parcourir une telle distance..."
Elle se massa les tempes, réflechissant quelques secondes à une solution, sa main libre ira actionner le pilotage automatique qu'ont a peu près tous les camions ou engin "tracteurs", du moins, ça permettait au conducteur de se reposer un peu les pieds et les mains sur une longue autoroute rectiligne, le bus se remit donc à bouger.
Elle s'approcha ensuite du "pingouin", mains posées sur les hanches, hanches musclées, voluptueuses et évasées, ou se joignait en son centre un rebond pubien assez sexy poursuivi d'une hampe de cuir qui n'était autre que sa verge clitoridienne, bien empaquetée dans un cuir qui la rendait presque "féminine" bien potelée, rondelette et luisante, qu'elle se plut à laisser dépasser de son pantalon juste pour indisposer le pigeon.
Elle s'approchait donc, l'air toujours aussi furieuse, faisant reculer de quelques pas Sandji.
"-Est ce qu'il va falloir que je t'enfonces ça quelque part ? Pour, ne serait ce que, quelques secondes, ne plus t'entendre, tu sais... grâce à toi : "
Elle proposa son poing fermé duquel elle extirpa son petit doigt avec son autre main pour compter.
"-J'me suis mise la garde sur le dos..."
Elle lève l'auriculaire ensuite, de la même façon en rajoutant ce doigt à l'autre.
"-Je vais avoir une ardoise salée à ma taverne préférée parce que j'ai explosé la moitié du décor par ta faute..."
Pareil pour le majeur, qu'elle dresse plus lentement que les autres en sortant sa griffe par le bout du doigt, vilaine habitude...
"-J'me suis prise le souffle d'une bombe, et deux explosions en pleine poire, ah non, trois, j'oublie celle de la guilde des mercenaires..."
Elle finit par son index, elle n'a pas hésité longtemps à le lever.
"-Et tu n'arrêtes pas de me casser les "burnes" pour être vulgaire ! Tu ne fait que des conneries, pire qu'un gosse, alors, ouais, j'me suis laissée emportée parce que je trouvais ça délirant au début mais là, tu vois, j'ai plus ma dose de Tequila dans le sang et j'ai un putain de gobelin vicieux avec une masse qui s'amuse à taper sur l'intérieur de mon crâne façon clocher d'église..."
Elle rajoute son pouce, serrant les dents.
"-Et pour courronner le tout tu n'as toujours pas daigné avoir la singulière politesse de me demander mon nom il a fallut que tu l'apprennes d'un superordinateur sur le point de passer l'arme à gauche ! La journée est on ne peut plus complète pour moi, que veux tu de plus ?"
Elle regarde autour d'elle, et, s'accroupit, fouille le compartiment à l'arrière du siège conducteur et en sort des cordages.
"-Moi, hé hé, je sais, je sais très bien ce qu'on peut faire..."
Elle s'avances vers toi, sourire sadique sur ses lèvres un regard inquiétant, en tendant et détendant la corde entre ses deux mains.
"-Je vais t'attacher à la roue de secours derrière le bus !"