Je me baladais dans le centre commercial, sans but précis, je regardais juste les vitrines, les gens, imaginant ce qu'il pourrait bien se passer dans mon prochain manga. J'imaginais cette jolie serveuse qui venait de me servir mon café dans une situation embarrassante, un patron pervers qui l'a forcerait à porter des sextoys pendant le service. Bien sûr au départ elle n'était surement pas d'accord, mais elle n'avait pas vraiment le choix et au final ça lui plaisait plutôt. Je suis brusquement revenue à la réalité lorsque l'addition est arrivée, je me suis empressée de cacher mon carnet sur lequel j'avais griffonné un personnage, qui lui ressemblait étrangement dans une position particulièrement explicite. J'avais rougi lorsque son regard avait croisé le mien, un peu gênée des pensées que je venais d'avoir vis à vis d'elle, sans doute ne comprenait elle pas et c'était tant mieux.
Je me suis dirigée vers les toilettes du centre commercial, ce n'était ni la première fois, ni la dernière d'ailleurs, c'était devenu une sorte de rituel, aussi étrange que cela puisse paraitre. Je me suis enfermée dans un des cabinets, j'ai sorti mon carnet et un crayon avant de baisser ma jupe et ma petite culotte. Je me suis assise sur les toilettes, les fesses posées sur le bord et le haut de mon corps en arrière tandis que je levais mes jambes pour qu'elle s'appuient de chaque côté de la porte. Je maintenais mon carnet de la même main qui me servait à dessiner, esquissant les premières scènes, écrivant le scénario en vrac, toutes les idées qui me venaient. Pendant ce temps ma main était descendue à mon entrejambe, je me caressais en imaginant ce que j'étais en train d'écrire, gémissant de temps à autre. De toute façon ces toilettes étaient assez isolées des zones fréquentées du centre commercial, il arrivait que des gens y viennent, mais ils ne restaient pas longtemps. C'est pourquoi je m'autorisais quelques faibles gémissements, pas très audibles mais si l'on s'approche suffisamment de la porte on pouvait les entendre.
Je suis restée environ une demi-heure comme ça, remplissant plusieurs pages de mon carnet, mais je n'étais pas encore satisfaite de l'histoire, ni satisfaite tout court. Haletante, je faisais plus de bruit que d'habitude, particulièrement emballée par mon histoire, j'en étais au moment où la petite serveuse se faisait virer de son boulot et séquestrer par son patron pour devenir son esclave sexuelle. Le rouge me montait aux joues, je me cambrais légèrement sous l'effet de l'excitation, je me sentais inspirée aujourd'hui, très inspirée. Puis je me suis dis que j'allais raconter ma propre histoire aussi, celle d'une femme qui a l'habitude de se masturber dans les wc du centre commercial en écrivant des livres. Mais que pourrait il se passer dans ces toilettes ? La réponse arriva avec le bruit de la porte des toilettes qui s'ouvrait, brusquement je me suis plaquée la main sur la bouche pour ne plus faire de bruit, la même main qui m'avait servie à me toucher, toute poisseuse. Mon cœur battait fort, j’espérais qu'elle n'avait rien entendue, malgré mes efforts, de petits couinements franchissaient mes lèvres. Lorsque tout à coup une voix s'adressa à moi derrière la porte :
"Vous allez bien ?"
Je ne pouvais pas répondre, pas maintenant, le ton de ma voix serait trop révélateur de ce que je venais de faire, mais si je ne lui répondais pas elle risquait de s’inquiéter et de jeter un coup d’œil par dessus. Je me suis donc assise normalement, épongeant comme je pouvais la cyprine qui avait ruisselé sur mes cuisses. Trop préoccupée par la situation, je n'avais pas vu que mon carnet et mon crayon étaient tombés au sol, près de la porte, visibles de l'extérieur. Ouvert sur l'une des pages que j'avais dessinée il y a déjà un moment, on y voyait une femme attachée à un mur, violée par une sorte de créature tentaculaire. Tandis que je remontais ma culotte et ma jupe, j'ai remarqué qu'il était tombé, priant pour que personne ne l'ai vu, puis je suis sortie avec les joues si rouges qu'on devinait facilement ce que je venais de faire.