[Ce n'est pas terminé, mais je vous laisse y jeter un coup d'oeil :3]
Vous savez, les nuits à l’Olympe sont très froides pour les mortelles qui ont l’honneur d’y vivre. Oui, mortelles, car les Dieux et les Déesses préfèrent que ce soit de jeunes femmes, vierges de préférence, qui les servent. Cette nuit, une nuit d’hiver particulièrement glaciale, Raven avait pris la décision la plus douloureuse du monde, la plus terrible et surtout la plus taboue. Alors que tout le monde allait se réconforter dans la noirceur de la nuit, le fruit pourri des Elfes allait tuer le Dieu de la Guerre dans son sommeil. Pour la souffrance qu’elle ressentait et aussi pour se débarrasser de la dépendance qu’il l’avait condamnée à vivre, elle voulait qu’il paye. Il l’avait involontairement privé de sa fille, il l’avait bafouée, trahie, malmenée, torturée et pire encore. Elle allait commettre un horrible péché, et même si un Dieu ne pouvait pas « mourir » s’il était encore vénéré, elle pouvait endormir temporairement son essence, ce qui la contenterait pleinement.
Artémis, déesse de la lune, sur son chariot, avait enfin atteint le point du zénith, seul moment où elle est aveugle au sol car son char est au-dessus du monde. Raven ouvrit les yeux à ce moment précis et posa la main sur une petite stèle à son côté. Le temps, bien que ceux qui s’y déplaçaient restent mobiles, s’était figé. Le soleil, les astres, les horloges, tout s’était arrêter, alors que le monde continuait de bouger. C’était un arrêt presque total, mais suffisant pour l’opération que Raven allait engager. Sérieusement, il fallait imaginer la tête d’Artémis alors que son char s’arrêtait net. La fureur de la Déesse Vierge devait être aussi puissante que son arc, car l’Elfe sentait le tourbillon d’énergie émaner de la gamine malgré sa distance. Aussitôt que le sort eut atteint le niveau critique de ses capacités, la jeune femme sortit du lit.
Elle ne savait pas ce qu’elle allait faire. Elle ne voulait même pas avoir conscience qu’elle se mutilait elle-même. Son armure sombre, forgée par les Cyclopes à la demande d’Arès, reposait fièrement sur son mannequin, mais elle n’avait pas l’intention de le laisser poursuivre sa sieste. Elle fit tomber le drap qui la couvrait et se retrouva totalement nue devant l’objet magique. L’armure lui ressemblait. Non seulement était-elle ajustée à son corps pour l’épouser parfaitement, mais en plus, le masque de fer céleste était une réplique parfaite de son visage. Elle s’approcha de l’armure et, d’un geste si travaillé qu’il semblait naturel, elle passa ses bras autour du mannequin. Aussitôt, l’armure s’agita et, morceau par morceau, elle quitta le mannequin pour retrouver le corps aimé de sa maîtresse. Elle grommela un peu au contact froid de l’acier, mais elle savait que cela ne durera pas. L’Armure était un vêtement magique, conçu pour s’adapter aux désirs de son unique porteuse; l’elfe. Alors que ses jambes étaient couvertes par un pantalon souple, son haut se transformait en kimono de shinobi, ces guerriers de l’ère féodale japonaise. Attaché à sa hanche se trouvait un tantô, encore une arme tirée de cette époque sombre et cruelle.
Raven était prête. Elle mourait de peur, mais elle savait qu’elle y arriverait. Arès ne s’attendrait pas à être tué par sa servante dans son lieu sacré. Son palais était conçu pour repousser les intrus, mais les prêtresses pouvaient circuler librement chez lui. Armée et parée, elle sortit par la fenêtre de sa chambre, qui était au second étage du Temple, et sauta dans le vide, atterrissant ensuite sur le sol avec une grâce caractéristique de sa race, sans plus de bruit que le glissement du satin. Elle regarda le Temple une dernière fois, essayant de s’assurer qu’elle ne regretterait rien et aussi pour ne pas risquer d’être vue courir en direction du Palais de la Guerre. Rien à signaler. Elle se mit donc à courir sans bruit dans la nuit la plus froide et la plus calme de l’hiver, marchant sur la neige là où bien d’autres se seraient enfoncés. Elle se précipita à la grande porte, puis elle entra, s’assurant que personne n’y était en glissant la lame de son couteau dans l’entrebâillement de la porte. Ne détectant aucune forme de vie, elle entra et referma ladite porte derrière elle avant de continuer sa marche dans l’antre de l’être qu’elle a aimé jusqu’à ce que la folie ait raison d’elle. Elle avançait sans crainte, car la chambre du dieu était l’une des rares pièces de ce magnifique chef d’œuvre créé par Dédale, l’architecte du Labyrinthe de Crête, qui en avait d’ailleurs été offensé. Raven avait dû calmer le bouillant artiste pour l’empêcher de créer un autre labyrinthe qui aurait tôt fait d’agacer le maître des lieux.
Elle entra dans la chambre d’Arès. Il dormait. Un sommeil si profond que Raven trouvait cela trop facile. D’ailleurs, il dormait seul, ce qui était un fait rare. Elle s’approcha du lit puis son regard s’arrêta sur une petite figurine faite au couteau représentant la Comtesse de Daelys. Elle sentit immédiatement la terrible jalousie lui étreindre le cœur, ce sentiment de trahison si puissant qu’il rendait la plupart des femmes complètement folles si elles n’arrivaient pas à passer à autre chose, comme Raven n’avait pu le faire. Elle s’approcha silencieusement du lit, puis elle grimpa dessus. Elle leva doucement son arme, prenant une grande inspiration pour ne pas crier victoire. Elle approcha la lame du cou de la divinité, mais dès qu’elle eut effleuré la peau du dieu, celui-ci ouvrit les yeux. Ne reconnaissant pas les traits de son ancienne amante, il la poussa brutalement hors du lit avec une violence qui la plaqua au mur opposé, lui arrachant un gémissement, mais dès qu’elle sentit le sol sous ses pieds, elle se propulsa sur Arès, qui leva aussitôt un bras, bloquant celui qui s’abattait sur lui avec l’arme. Il leva juste à temps la main droite pour bloquer un coup au visage de la part de son assaillante. Soudainement, avec une énergie digne de lui, il se servit de ses pieds, appuyés contre le support du matelas de son lit pour se propulser à la rencontre de son attaquante. Le coup qu’elle lui porta avec son arme lui entailla légèrement la joue, mais il n’en avait que faire. Empoignant les poignets de la pauvre demoiselle, il la plaqua au mur.
-Tu crois t’en prendre à qui, pauvre idiote? Demanda-t-il sur un ton mauvais et sinistre.
Il ne fut qu’à peine surpris de se faire frapper au plexus d’un coup de genou, ma foi, puissant. Il se plia en deux sous l’impact, le souffle coupé. « Cette connasse sait se battre… mais elle me rappelle quelqu’un… » Songea-t-il entre deux blocages. Brisant court ses pensées, une lame sombre comme l’enfer passa à un cheveu de son visage, et ce n’était pas un couteau d’assassinat, mais bel et bien l’épée qu’il avait donnée en cadeau à Raven. Il pesta. Il se jura de faire salement payer à sa servante sa négligence au point de perdre une arme forgée par Héphaïstos aux mains d’une autre. Aux yeux du Dieu, perdre une arme d’une telle valeur était aussi offensant qu’une mère qui aurait perdu son enfant dans le centre commercial. Il agrippa alors les deux armes et les arracha d’un coup brusque à son adversaire, qui se retrouva désarmée. La panique commença immédiatement à s’emparer de l’assassin, Arès pouvait le sentir. Alors qu’il levait son couteau pour l’abattre sur la jeune femme, il stoppa son geste sous le coup d’une idée malicieuse. Il laissa tomber l’arme du crime puis il plaça ses mains à plat contre le mur et embrassa la meurtrière sur les lèvres. D’abord surprise, la jeune femme se surprit à fermer les yeux. Ses mains posées contre le torse du Dieu dans sa veine tentative de le repousser se décalèrent alors vers son dos, pour ensuite l’attirer contre elle.
Le baiser se prolongea, et dès qu’elle croyait qu’il s’arrêtait, le Dieu de la Guerre revenait avec plus de force, indomptable et inlassable. Ses baisers ne s’arrêtaient plus, et le corps de Raven commençait à devenir de plus en plus éveillé à ce contact. Le froid qui l’habitait devenait une chaleur douloureuse, comme un surplus d’émotions qu’elle aurait tenté de réprimer sans succès. Elle dût faire un effort surprenant de volonté pour repousser son maître et le frapper au visage, mais celui-ci n’eut qu’un ricanement amusé, comme si la tentative d’assassinat était devenue subitement un petit jeu érotique dont lui-seul comprenait la subtilité. Elle se jeta sur lui et, de ses ongles, tenta de lui trancher la carotide. Il se contenta d’attraper la main de la jeune femme d’une des siennes alors que l’autre lui enserrait la taille. Il l’embrassa encore une fois, cherchant à exciter sa colère, car plus elle était en colère, plus il ressentait un plaisir pervers à jouer à ce petit jeu. Elle se débattit avec force et tenta même de lui mordre la langue, mais rien à faire, il était beaucoup plus fort qu’elle sur un niveau physique. Elle sentait d’ailleurs l’ivresse des baisers d’Arès la gagner, ce qui la fit davantage paniquer. Elle ne devait pas succomber! Avec un ultime effort de volonté, elle parvint à lui asséner un coup de tête sur le nez assez fort pour qu’il la relâche en ressentant l’affreux besoin de se frotter le nez, qui n’était d’ailleurs pas briser, puisque seulement semi-existant. C’était d’ailleurs la seule tentative qu’elle ne put faire.
Il la poussa dans le lit, avec force. Sans lui laisser le temps de protester ou de se défendre, il la força à joindre les mains au-dessus de sa tête, où il la tint fermement, en l’embrassant encore et encore, malgré ses vaines tentatives de le repousser. Lentement mais sûrement, il sentait chez l’intruse un désir croissant. D’une main, il garda les poignets ensemble alors que sa main s’aventurait sous le tissu de son vêtement. Elle poussa un gémissement nerveux alors qu’il posait une main sur son sein droit, mais il vit bien qu’elle ne pouvait plus s’empêcher de ressentir du plaisir à être ainsi caresser. Avec une fermeté presque sadique, il pressa fortement le sein, arrachant des larmes à la suppliciée, mais il ne s’arrêta pas là. Une tentative d’assassinat contre une divinité n’était pas chose commune, mais non seulement car elle était tabou, mais en plus parce que c’était sévèrement sanctionner. Il lui pinça fortement le téton, lui arrachant un petit cri et un resserrement de dents. Il retira alors sa langue de la bouche de sa prêtresse puis il la relâcha, soudainement frappé par l’évidence.
-Je reconnaîtrais la douceur de ce sien entre mille…
Son regard se remplit de douleur. Non pas qu’il aimait spécialement Raven, mais il croyait qu’elle avait pour lui une vénération sans borne malgré le fossé émotionnel qui les séparait. Quelle triste déception! Comme pour tenter de se démentir lui-même, il agrippa d’une main crispée la capuche qui voilait le visage de la jeune femme et l’arracha d’un coup brusque, dévoilant les traits haineux de sa servante, confidente et peut-être même amie. Dans le regard de la jeune femme, il voyait la rancœur qu’elle lui vouait. Il y voyait aussi son besoin, son désir, son appel à l’aide, mais il était impuissant contre les cris du cœur. La volonté ne fait pas l’homme, tout comme l’habit ne fait pas le moine. Il voyait dans ces yeux rougis par les larmes l’amour qu’elle avait tenté de tuer tant de fois, ce sentiment si déchirant qu’il lui avait fait perdre la tête, même si elle croyait s’en être débarrassé, elle retombait amoureuse de lui. Ce qu’il ressentit au fond de lui n’était pas de la culpabilité, mais de la colère. Aphrodite était bien la plus puissante des divinités; l’amour, peu importe le nombre de fois qu’on le combat, est aussi collant qu’un cancer. On croit être en récession et le lendemain, on apprend qu’il est encore plus grave que précédemment.
Raven, de son côté, avait envie de pleurer. Elle voulait s’abandonner à ses larmes et mourir enfin, ne plus avoir cette honte qui la hantait depuis qu’elle était tombée amoureuse de lui, qu’elle s’était sottement donnée à lui pour ensuite n’y gagner qu’une grande quantité de déception et de rancœur. Elle regardait le dieu avec un air de gamine nerveuse, son torse se soulevant à toute vitesse au gré de ses respirations, alors que son cœur battait la chamade. Elle dût faire un énorme effort de volonté pour détourner son regard des yeux de son maître, qui étaient maintenant un puits de réconfort pour elle, un puits qui l’empêcherait de récidiver et de se libérer des chaînes du maître de la guerre. Elle regarda aussitôt son tantô, qui reposait sur le matelas. « Si je pouvais libérer une main, je pourrais l’attraper et… »
-Gnya! Gémit-elle alors qu’un baiser posé sur son cou l’arrachait à ses pensées.
-Un gémissement bien mignon pour une prêtresse de la Guerre, susurra le dieu à l’oreille de sa prêtresse. Tu en as d’autres, comme celui-là?
Elle pinça les lèvres pour ne pas gémir encore une fois, plantant ses dents jusqu’au sang alors qu’il l’embrassait, descendant parfois, puis remontant jusqu’à atteindre sa mâchoire. Elle respirait alors de plus en plus fort alors que la main libre de son maître descendait jusqu’à atteindre les cordages qui tenaient l’ « Armure » en un seul morceau. Ils se défirent alors, révélant sa poitrine. Elle sentit ses pommettes rosir sous l’impact de la timidité. Sa tête commençait déjà à tourbillonner, faisant revenir à elle les sentiments qu’elle avait crus anéantis. Sans comprendre, elle se retrouva alors sur le ventre, les mains toujours maintenue au-dessus de sa tête. Elle sentait la texture soyeuse des draps contre son ventre et ses seins, mais encore plus, elle sentait les baisers de son amant contre son cou, puis le contact de l’Armure commença à se raréfier alors que le maître lui retirait le vêtement. Elle sentit immédiatement l’humiliation l’empourprer davantage. Comment pouvait-il agir ainsi? Autant la tuer maintenant plutôt que de subir à nouveau ce contact! Elle se mit à trembler de frustration, mais alors que la haine se réveillait à nouveau en elle, il posa ses lèvres sur ses épaules pour les embrasser avec douceur, elle sentit le feu en elle s’éteindre aussitôt. Il remonta le long de sa nuque et il atteint son oreille droite, cette longue et sensible oreille. Elle frémit de plaisir alors qu’il la bécota gentiment, mais elle poussa un autre gémissement lorsqu’il en mordilla la pointe.
La connaissance parfaite des zones sensibles de cette jeune femme n’était pas simplement issue de l’imagination d’Arès. Il avait, par de multiples fois, cherché ces zones et il connaissait celle de Raven par cœur, mais même s’il connaissait les réactions de la jeune femme à ses caresses, il ne s’en lassait jamais. Elle semblait avoir toujours seize ans. Il esquissa un sourire à cette pensée. Oh, la luxure était fait divers pour lui, mais quand même, c’était amusant de voir que même la sainte-nitouche qu’était Raven s’était donnée à lui alors que son adolescence n’était même pas terminée. Il la força à tourner légèrement la tête et il posa sur les lèvres de la jeune femme un baiser plus ou moins chaste, mais il fut agréablement surpris lorsque la langue de la jeune femme perça la défense de ses lèvres pour venir chercher sa langue. Il ferma les yeux et la laissa faire, ne pouvant qu’apprécier une telle invitation. Sa main libre descendit alors et se glissa sous la jeune femme, pour caresser le ventre de la jeune femme et il remonta lentement, lui arrachant des frissons d’anticipation. Il posa alors sa main contre le sein de sa servante, qui n’étouffa même pas son gémissement. Elle se raidit néanmoins et brisa leur baiser pour cacher son visage.
-Pourquoi faites-vous cela? demanda-t-elle, humiliée.
-Je n’ai aucun compte à te rendre, prêtresse. Tais-toi et apprécie.
Sur ces mots aussi secs que possible, il se ravit de constater qu’ils eurent l’effet désiré. Sérieusement, les femmes parlaient trop. Beaucoup trop. Il la retourna alors sur le dos. En voyant ce petit visage embarrassé, il eut un étrange malaise. Elle tremblait. Terriblement. Il sentit ce dégoût habituel l’envahir. C’était bel et bien la Raven qu’il connaissait, maintenant, car elle était la seule qui éveillait chez lui l’impression d’être encore plus mauvais qu’il ne l’était. Il la voyait trembler, il sentait sa terreur et son angoisse se transformer en frissons de plaisir sous ses doigts. Elle avait beau avoir peur de lui, il savait qu’elle le désirait davantage. Malgré tout, au fond d’elle, elle n’avait jamais rien renié, même si elle s’efforçait de paraître sans cœur. Dans l’intimité de ce lit, elle perdait la maîtrise de son masque, ce qui lui plaisait grandement. Il força un nouveau baiser sur les lèvres de sa captive, faisant appel à ses pouvoirs pour invoquer deux chaines dorées qui se lièrent au lit tout en retenant Raven, la forçant à garder les bras loin du visage de son maître ainsi qu’à rester allongée. Les mains libres, il en profita pour venir titiller la pointe fragile des oreilles de la jeune femme, qui poussa un gémissement encore plus prenant que celui de la caresse mammaire. Elle ferma les yeux par embarras et tourna la tête, ce qui agaça le dieu.
-Regarde-moi en face, Raven.
Elle n’en fit rien, alors, le Dieu prit ce joli minois entre ses mains fortes aux doigts fins et agiles. Cette fois, elle le regarda dans les yeux. La puissance de cet homme fit fondre immédiatement toutes les barrières du cœur de son amante, qui sentit une étrange impression de sécurité l’envahir. Il approcha légèrement son visage, mais elle fit le saut et s’empara de ses lèvres, fermant les yeux pour mieux en apprécier la subtilité. Entre les mains d’Arès, les os de la jeune femme semblaient aussi fragiles que le cristal, mais les elfes étaient résistants, quoi qu’anormalement sensibles. Ils ressentaient tout à une puissance bien au-dessus du commun des mortels, et c’est bien pour cela que Raven était probablement celle qui avait le corps le plus inaccessible. Même couvert de cicatrices, il semblait si fragile, si sensible que le toucher était un droit que seul lui, à ses yeux, devrait avoir. Seulement, les sentiments de Raven étaient beaucoup trop forts. À cause de leur longévité, les elfes ne se permettent pas de prendre de multiples compagnons, et ils se soudent solidement à leur partenaire. C’était un phénomène à la fois chimique, psychologique et magique, créé expressément pour ces êtres. Il semble qu’il n’avait pas fait assez attention à ce petit détail; Raven était lié à lui, et pas seulement qu’au travers de leur lien magique qu’il a lui-même instauré dans l’esprit de la jeune femme.
Les chaines se tendirent à l’extrême pour que les mains de la créature arrivent à atteindre le pantalon du dieu. En forçant un peu, la prêtresse parvint à défaire la braguette ainsi que le bouton, faisant jaillir son membre. Elle l’effleura doucement des doigts, ce qui arracha au Dieu un grognement de plaisir. Avec douceur, elle caressa la verge de son amant d’une main alors que l’autre venait s’emparer de ses testicules pour les masser délicatement. Arès étira un sourire. Elle pourrait aussi bien les broyer, mais toute animosité venait de la quitter. Elle l’embrassait toujours, brisant parfois le baiser pour embrasser son torse, son cou et à nouveau ses lèvres. Tous deux nus jusqu’à la taille, leurs corps se réchauffaient l’un l’autre. Le dieu l’aida à se redresser un peu, laissant courir ses mains dans le dos de l’elfe avant de venir lui soutenir les fesses, les caressant avec tendresse alors que son sexe, durci par les caresses dont il était l’objet, se dressait effrontément entre eux, son gland se collant impunément au bas-ventre de la prêtresse. Les chaines disparurent alors, et la maîtresse d’Arès le renversa sur le lit, montant sur lui à califourchon. Leurs regards se croisèrent un long moment, puis elle posa à nouveau ses lèvres sur les siennes, faisant sensuellement glisser son bassin sur le corps de son bien-aimé. Tout doucement, elle continua de descendre, jusqu’à ce que son visage atteigne le niveau du sexe de son amant.
Elle posa ses lèvres contre le gland et, sans le toucher de sa langue, elle fit glisser le prépuce du maître de la guerre jusqu’à révéler l’insolent gland, bombé de sang et prêt à l’action. Elle lécha doucement la petite peau qui se trouvait sur le dos du gland, la mordillant légèrement pour arracher un grognement de douleur et de plaisir à son amant, qui venait de fermer les yeux. Lentement, elle passa le bout de sa langue sur le sexe de son amant, caressant délicatement les petits boutons de chair qui l’auréolaient avant de mordiller la peau qui entourait le méat urinaire. Elle raffermit sa prise sur le membre de sa main droite, sa main gauche retournant cajoler les bourses d’Arès, soufflant doucement un souffle bien chaud sur le bout du sexe, qui tressaillit de plaisir. Alors, seulement, elle posa ses lèvres dessus et commença sa fellation. Arès poussa un râle de plaisir en fermant les yeux, tant la bouche de Raven était agréable. Les mouvements se faisaient lents, exacerbant le désir d’Arès, mais il n’était pas du genre à rester à rien faire en se tournant les pouces. Raven fut d’ailleurs surprise qu’il la soulève à bout de bras, comme une enfant qui ne pesait rien, l’empêchant de poursuivre sa caresse. Il lui accorda un sourire puis il l’approcha d’elle avant de l’embrasser tendrement sur les lèvres, ce qui fit rougir de plaisir la jeune femme. Il n’était pas d’un naturel attentionné, mais quand on pouvait tirer plus de plaisir dans la tendresse, ce n’était pas lui qui allait se plaindre de devoir en accorder un peu, non?
Ils s’étreignirent, pour la première fois depuis longtemps. Raven se mit alors à gesticuler dans ses bras et, surpris, le maître et sa servante tombèrent du lit. Les deux amants poussèrent un petit gémissement de douleur en heurtant le sol, puis ils se mirent à rire. Encore et encore, à cœur joie, comme s’ils venaient d’entendre la blague du siècle. Raven regarda son amant puis elle se leva, aussitôt imitée par son compagnon. Elle lui tourna le dos et, sensuellement, elle fit glisser le pantalon, dévoilant des fesses d’ivoire au grain aussi doux que le satin. Notre camarade en eut des frissons, juste à l’envie de la toucher. Il retira à son tour son pantalon et le lança loin de lui, comme s’il était plein d’acide. Il regarda la jeune femme, les muscles tendus par le désir. Il attendait impatiemment que sa prêtresse revienne à lui. Elle ne le fit pas attendre. Avec une ponctualité et une énergie digne de sa race, la jeune femme se jeta sur lui et le cloua au lit. Une fois par-dessus lui, elle le regarda dans les yeux puis un sourire étira ses lèvres. Arès venait de lui prendre les fesses à pleine main et la dirigeait lentement vers son sexe dressé, hâtif de s’unir à elle. Elle lui opposa une mimique de résistance alors que le moment fatidique approchait, avant de s’empaler elle-même violemment sur le pieu de son homme. Elle se cambra malgré elle, des étoiles dansant devant ses yeux à cause de la douleur, mais aussi de l’intense plaisir que lui procurait cette souffrance d’être pénétrée à sec… ou presque à sec. Avec de petits gémissements, elle commença à faire bouger son corps de haut en bas sur le sexe de son amant, tout doucement, resserrant les muscles de son vagin contre l’épée de chair. Deux mains puissantes quittèrent alors ses fesses pour remonter sur ses seins et les peloter avec force et tendresse, curieux mélange s’il en est un.