[La veille]
Ce soir là, Mach était assit au comptoir d’un bar, en train de boire son verre tranquillement. Personne ne venait le déranger, pas même le barman, et il ne dérangeait personne. Il ne cherchait ainsi qu’un moment de calme, où pourrait très bien être en guise d’informations, le meilleur moyen pour cela était souvent de rester discret, à moins bien sur qu’on est de l’argent à débourser et qu’on sache sur quoi on cherche à avoir des renseignements. En effet, dans son silence, le mercenaire parvenait à entendre parfaitement les conversations des autres.
L’endroit n’était pas d’ailleurs réputé pour son calme, puisque cet établissement se trouvait dans le quartier de la Toussaint. Les conversations que le jeune homme pouvait donc entendre était soient liés aux divers jeux d’argents se pratiquants dans la salle, voir même à certains contrats ou projets qu’avaient certains, chose qui n’était pas forcément la meilleure chose à faire et à dire dans cet endroit. Mais, on entendait surtout des rumeurs sur d’autres contrats, que cela soit du meurtre, du vol, ou bien d’autres crimes. E s’est justement sur ce thème là qu’une conversation parvint aux oreilles du jeune homme.
- Eh tu sais, il paraît qu’un vieux bourge à engager l’étrangère pour faire payer une femme qui s’était refusée à lui :
- Ah bon ? Aller si loin pour une partie de jambe en l’air, ‘homme ne doit pas manquer de blé ma parole.
- Ouais, cette Lisbeth quelque chose, risque d’en prendre pour son grade, certains disent même qu’elle va mourir pour cela !
Exagération, vérité ou non, Mach n’avait pas manqué la discussion, et il laissa celle-ci qui continuait, en changeant de sujet alors qu’il se levait calmement, payant sa note avant de quitter le bar en silence. Il n’avait pas dit un mot non plus, se demandant juste qui pouvait bien en vouloir à Lisbeth.
[Le jour même]
Mach avait donc passé sa journée à vérifier cette rumeur, ne serait ce pour s’assurer que s’était bien de la Lisbeth qu’il connaissait dont il s’agissait. Il put donc apprendre que les propos des deux hommes étaient véridiques, et qu’il s’agissait visiblement d’une chasseuse de monstre étrangère qui soit sur le coup. Cela avait surprit un peu le jeune homme, puisque ce n’était pas dans son domaine ce contrat, et il se demandait donc pourquoi elle l’avait accepté, même si que se soit un monstre ou un homme, tuer restait la même chose au final.
Ainsi, lorsqu’il eut tout cela en main, Mach s’était dirigée vers le domicile de sa compagne, et étudia le meilleur endroit d’où la proie pourrait frapper, sachant que le moment serait surement à la tombée de la nuit. Et d’après ce qu’il avait pu apprendre, la demoiselle maniait elle aussi les armes à feu, et donc choisirait surement un fusil de sniper pour cette mission facile. Le mercenaire monta donc sur les toits, cherchant le meilleur angle pour tirer en direction de l’appartement de Lisbeth.
Lorsque celui-ci fut alors trouver, Mach se dissimula dans les ombres d’un toit voisin, pour attendre la personne devant exécuter le contrat. Se fut donc à la nuit tombée qu’il vit une jeune femme prendre position pour remplir son contrat. Mach la laissa donc s’installer, et l’observa, un pistolet pointé dans sa direction. Le temps passa un peu, et il se demanda pourquoi elle n’en profitait pas. Lui-même ne savait pas après tout quand Lisbeth rentrerait chez elle, si elle n’y était pas déjà. Si bien qu’il décida d’agir, et s’approcha lentement d’elle, sans bruit.
Finalement à bout portant, s’apprêtant à frapper, pensant l’assommer d’un coup de crosse avant d’aller l’éliminer ou autre moyen de pression pour lui faire lâcher le contrat, dans un endroit bien plus discret. Cependant, la demoiselle montra son professionnalisme, lorsqu’au moment de frapper, Mach la vit rouler sur le côté tout en se tournant vers lui, un pistolet à la même et lui parlant dans une langue qu’il ne comprenait pas. Mais, lui non plus n’avait pas perdu de temps, et réagit à l’altération de son plan initial. En effet, il pointait aussi le canon de son pistolet, un silencieux au canon, vers la tête de la demoiselle.
- If you speak in your language, I do not understand you! (Si tu me parles dans ta langue, je ne te comprendrais pas !)
Répondit le mercenaire calmement en anglais. Son calme montrait d’ailleurs que se retrouver avec une arme pointer sur le visage ne l’effrayait pas plus que cela. Ce qui pourrait être suffisant pour que la demoiselle comprenne qu’il n’était pas un amateur non plus. Par contre, elle aurait sans doute plusieurs questions qui lui viendraient à l’esprit, comme la raison de la présence de l’homme. Etait-il là pour l’empêcher d’agir, ou comme assurance du vieil homme qui l’avait embauché ? Peut être même pour l’éliminer elle, et récupérer l’argent qu’il lui avait donné ? Comme simplement s’assurer qu’on ne remonte pas jusqu’à lui. Mach ajouta donc.
- But anyway, you will not kill this woman. And if your employer continues, I'll kick his ass. (Mais, quoi qu'il en soit, tu ne tueras pas cette femme. Et si ton employeur persiste, j'irai lui botter le cul.)
Il ne se montrait certes pas très poli, mais, il était encore loin du langage vulgaire qu’il aurait pu citer. Ainsi, on pouvait supposer que pour le moment, Mach cherchait à dissuader verbalement la jeune femme de remplir son contrat.