" Qu'est ce que c'est que ça ? "
Il ne reconnut pas, tout de suite, la jeune fille sur le sol. Intrigué, il fronça les sourcils. Quand il reconnut ce qui s'approchait de lui, il ouvrit de grands yeux écarquillés.
- Putain ... lâcha t'il.
Son ton était froid, mais aussi empli de pitié et de colère. Qui avait bien pû laisser, ainsi, une jeune fille, sur le bord de la route, nue ? Il retira son long manteau, lui posant sur les épaules, et l'attrapa entre ses bras, comme pour tenter de la calmer. Elle devait être morte de froid, et d'épuisement. Il devait s'occuper d'elle, au moins un minimum ... Il récupéra les clés de sa voiture, dans sa poche, et la porta dans ses bras.
- Ne t'inquiétes pas, je vais ... m'occuper de toi, d'accord ?
Il l'emmena dans sa voiture, l'allongeant sur les sièges arrières du volant, et démarra doucement, pour ne pas la heurter. Il devait l'emmener dans son appartement, s'occuper d'elle ... Elle semblait dans un état total d'épuisement. Il avait toujours agit comme cela, et avec n'importe qui. Il ne pouvait pas laisser une femme dans le besoin ... Il la conduisit, donc, doucement, vers sa demeure.
Un beau petit immeuble, au dernier étage, avec une vue phénoménale sur Seikusu. Il la hissa dans l'ascenseur, la portant toujours dans ses bras, pour la déposer ensuite sur son lit. Il agissait par réflexes, ne calculant pas ses mouvements. Il se précipita dans son salon, et sortit son téléphone.
- Ed, oui, c'est moi ... Occupe toi de Pigalle, cette nuit ... J'ai quelque chose à régler ... Entendu, je t'appelle.
Il fallait que quelqu'un gère sa boîte, au moins ce soir ... Il prit quelques cotons, et de quoi soigner les blessures de la jeune fille. Il entra doucement dans la chambre, la regardant avec des yeux précautionneux. Il ne fallait pas qu'il lui fasse peur ... Il prit une chaise, s'installa à côté d'elle, et commença à passer une serviette trempée sur son front, pour la calmer. Elle avait sûrement pris froid, ainsi, dehors ... Il en vint à se demander ce qui avait pu la mettre dans un tel état ... Un proxénéte trop violent ? Un père ? Un frère ? Une bande de cons qui trainaient dans les rues ? Il soupira.
- Hum, ça va aller ?