Si la musique va... [PV]

"Va, gagne au moins 400 pièces d'or, ou tu souffriras comme tu n'as jamais souffert ! Tes derniers résultats, que ce soient tes "exploits" sexuelles ou les rentrées d'argent, tu deviens inutile ! Alors tiens le toi pour dit !"

La nomination de ses exploits sexuelles la fit rougir de honte. La pauvre neko, avait été violée la veille, et les deux participants s'étaient fait plaisir en la frappant jusqu'au sang pendant que sa bouche et son "antre de tout les plaisirs" étaient pris en même temps. Son dos, d'ailleurs en portait encore les marques, ainsi que sa robe blanche, qui, mise trop tôt, était parcourue de traits rouges dont la provenance était on ne peut plus claire.

Bref. Même si les dernières affirmation du Maître n'étaient que des inventions pures et simples, elle savait que la première promesse, elle, allait sûrement se réaliser, surtout que ramener une telle somme était presque impossible ! Ses doigts parfaits, sur son ancien violon pouvaient certes faire des miracles, créer des choses qui n'existaient pas, tant que la musique était présente, mais rapporter un tel monceau de pièces d'or... Elle pensait déjà à la punition qu'elle allait recevoir...

Secouant sa tête pour reprendre ses esprits, elle leva ses poignets, côtes à côtes espacés de quelques centimètres, pour que son cher Maître puisse lui passer une chaine autour de ses poignets. Celle ci, plutôt longue lui permettait de jouer tranquillement de son violon sans s'arracher à moitié les bras à chaque geste. Une deuxième, mise entre ses chevilles, cependant, n'était pas assez longue pour lui permettre de faire de longues enjambées.

Son collier en metal, soudé, au cou, les chaines en place, et la boite contenant son violon et son archer en main, son propriétaire ouvrit la porte menant sur la grande rue, et la poussa de force dehors. Brusquement entrainée par cette soudaine poussée, la jeune Pandora voulut se rattraper en faisant un pas, mais la courte chaine la ramena rapidement à la réalité, et la neko tomba à même le sol, protégeant son violon de ses mains. Se relevant péniblement, elle se dirigea vers son endroit habituel.

Arrivée à destination sans trop de heurts et de mains baladeuses, encore rouge de confusion quand certains passants s'étaient montrés presque trop avenant, dépassant des limites que son Maître lui avait imposé, -elle s'était d'ailleurs gentiment excusée de ne pouvoir faire plus, d'une voix où le dégout d'elle même transparaissait avant de continuer sa route- elle sortit son violon et commença à jouer. Tout de suite détendu, dans cet univers qu'elle connaissait bien.

Ses doigts volaient sur le manche de son violon tandis que l'archet sautait rapidement d'une corde à l'autre, les caressant doucement. Le niveau qu'elle atteignait à ce moment était grandiose. La peur donne des ailes disait le peuple, mais là, la peur de la punition lui donnait un véritable autre niveau. Cette performance allait sûrement lui apporter de l'argent. Si c'était assez, tant mieux, sinon tant pis. Finalement, malgré le gros nœud qu'elle avait dans son ventre, tant qu'elle pouvait jouer de son Amour, tout allait bien... ou presque.

Ishtar c'était une fois de plus mêlée à la populace décadente de Nexus pour trouver une victime ou pour assouvir des fantasmes. Des fois elle faisait des rencontres, des fois elle faisait des gros coups, et d'autres fois la simple rencontre avec une personne hors du communs lui donnait l'impression de progresser. Amatrice de bonne musique et d'art musical, Ishtar se laissa guider par le son lointain d'un miroir. Sous les traits d'une humaine à la peau foncée, elle se laissa mener jusqu'à cette petite Neko qui jouait avec dévouement. La dragonne écouta passivement tout d'abord le son de la musique et regarda les dons que les passants lui avaient fait.

La dragonne grimée en humaine se dit alors que son maître ne devait pas réaliser la chance qu'il avait. Encore de ces sous-créatures qui ne savent pas que le poids d'une âme peut écraser la votre plus efficacement que la chaire qui l'entoure. Pandora était de celles-ci qui embaumait le monde spectrale d'un voile de beauté et de magnificence imposant un certain respect. A l'extérieur, elle n'était qu'une esclave violoniste et ce statut empêchait la jeune femme de se développer totalement, de prendre conscience de sa puissance. Finalement, Ishtar attendit jusqu'au dernier moment où elle jouerait et engagerait le dialogue avec elle. Quand ce moment arriva, elle s'approcha calmement. Pour sortir, Ishtar avait une bien belle robe noire longue, fendue sur les côtés et avec un décolleté plongeant qui comportait un anneau pour maintenir ses deux bonnets bien en place. Elle disposait d'un porte jarretelle très visible par les fentes de la robe et des gants de latex faisant tout le bras. Egalement, cette robe permettait de voir ses nombreux tatouages.

"Bonsoir jeune fille. Ton maître exige combien pour aujourd'hui ?"

Elle n'aurait pas finit de dire la somme qu'Ishtar posa dans son étuis à violon la somme voulue. Déjà, elle était tranquille et son maître ne lui ferait pas de mal.

Ah, la musique, quelle chose magnifique. Pandora aurait bien volontiers dansé, ou du moins esquissé quelques pas avec son violon sur l'épaule, mais la chaîne qui reliait ses chevilles était trop courte pour qu'une telle possibilité lui fut offerte. Elle se contentait donc de jouer sans bouger. La magnificence de sa musique était bien sûr inchangée, mais quelque fois, la frustration de sa situation se faisait sentir par l'expression de son visage...

Mais après tout, avait-elle vraiment à se plaindre ? Même si elle était frappée violée ou subissait d'autres traitements tout aussi infâmes et injustes les uns que les autres, elle pouvait jouer toute la journée sans être vraiment embêtée par qui que ce soit. Ainsi elle jouait sans vraiment se soucier de ce qui allait se passer le lendemain. De toutes façons, y penser aurait nuit à sa musique, à ce qu'elle voulait transmettre et faire vivre, et cela était hors de question. La musique est sacrée, et n'est pas sensée être troublée ou influencée par des sentiments. Elle ne faisait donc pas non plus attention à ce que faisaient les gens qui passaient près d'elle, s'il mettaient des pièces, ou non.

Plus tard dans la soirée, épuisée, la jeune neko s'arrêta, les membres fatigué d'être restés dans la même position une journée durant, les jambes, ou bien d'avoir été constamment suscités, les bras. Elle s'assit par terre pour commencer à compter les pièces quand une grande femme, à la peau foncée, s'approcha d'elle. Au début, elle ne put voir que le bas de la robe de la femme, mais sous un dernier pas de cette femme, sa jambe apparue par la fente de sa robe.

Il était clair que cette personne était quelqu'un d'important, et Pandora se demanda ce qu'une personne de ce rang, avec une telle présence, venait faire près d'elle. Il était clair qu'elle appartenait à quelqu'un, et elle lui appartiendrai jusqu'à ce que celui ci meurt ou la revende sur la place publique quand il en aurait assez ... Baissant la tête sur le sol, elle se prosterna une fois, avant d'attendre à genoux. La voix de la femme s'élevant, la neko ne s'attendit vraiment pas à cette question... Combien avait-il dit, déjà ?

-Dame... Mon Maître m'a demandé de lui ramener quatre cent piè...

Pandora fut coupée dans son élan car un flot de pièce tombait dans son étui à violon ... Celui ci, en forme de cercueil, était magnifiquement bien soigné, tout comme le violon, et on voyait que la neko avait sauté de nombreux repas pour pouvoir en prendre soin, jour après jour, mais là n'était pas la question, cet étui, si précieux, était en train de se remplir de pièces d'or... Elle même n'avait jamais valu si chère, et personne n'avait dépensée autant d'argent d'un coup dans quelque chose qui la concernait... Secouant la tête bêtement, la jeune fille osa enfin prendre parole.

-Dame, cette somme... Je ne peux accepter, c'est trop... Je suis vraiment heureuse que ma musique vous ait plu, si c'est bien pour cela que vous avez sorti cette somme énorme de vos poches, mais là ... Mon cher Maître m'accusera sûrement de l'avoir volé, ou sinon, il m'accusera de lui enlever le plaisir de pouvoir me battre... Je suis désolée, mais pour la volonté de mon Maître, je ne peux accepter. S'il a mis cette somme, c'est qu'il avait envie de s'amuser avec moi... -Pandora rougit fortement à ces mots- Et la volonté du Maître ne doit pas être contrariée ...

Honteuse, et gênée d'avoir eut à dire de tels mots et de devoir refuser la gentillesse d'une telle dame, Pandora se pencha à nouveau, le front contre le sol, attendant que la femme retire les pièces qu'elle avait mis. Ses oreilles plaquées contre sa tête, elle attendait, encore toute essoufflée de l'effort qu'elle venait de faire la journée durant.

Ishtar regarda cette petite Neko défendre bec et ongle sa situation. Que cherchait-elle ?
Voulait-elle être mal-traitée ?
Voulait-elle éviter de passer pour la favorite ?
Voulait-elle cacher son désarroi d'une victoire facile ?
Non...
C'était sûrement autre chose mais Pandora cachait bien sa volonté sous un voile de soumission et de pitié suggérée. Elle était payée pour sa journée, mais elle cherchait encore à se débiner pour revenir à son quotidien d'échec et de punition. Au fond, elle devait aimer ça, ou alors ça faisait bien longtemps qu'on avait brisé son mental.

"Tu vas partir avec cette or, et on va en parler à ton maître. Je t'accompagne."

C'était clair pour Ishtar. La situation l'intriguait et il fallait une réponse claire à toutes les questions qu'elle se posait. Elle n'aurait de réponse convenables que de la bouche de son maître ? Et bien soit, elle irait voir ce maître. C'est comme ça et pas autrement. Elle alla donc avec la Neko jusqu'au domicile de son maître. Là dessus, Pandora n'avait rien à dire et ne pouvait faire grand chose.

La femme était-elle mécontente ? Le silence qui suivait sa longue tirade lui faisait peur. Rare était les fois où elle avait parlé autant, et généralement ça s'était mal fini, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle préférait jouer de la musique à parler, au moins, dans cette première chose, elle excellait, et on lui donnait de l'argent alors que dans la deuxième ... Une esclave n'avait pas à donner son avis, quelque soit la situation.

Finalement, la dame éleva encore une fois sa belle voix, et cette fois pour donner un ordre. Soulagement, car la petite neko n'était pas habituée à faire les choses d'elle même. Elle avait toujours été soumise à des ordres stricts et n'avait jamais réfléchi ou pensé par sa propre volonté. Un ordre, alors, était tout à fait le bienvenue, et elle l'exécuta sans attendre. Se levant, elle se plia en deux devant la femme avec un "Bien, Dame." puis rangea le violon à l'intérieur de l'étui, prenant soin de lui, et pris la route vers la maison de son Maître. Elle resta silencieuse tout le long du chemin, tête baissée, faisant attention à ne pas trébucher sur sa chaîne.

Arrivée devant l'importante batisse, qui ressemblait à un petit manoir, Pandora toqua à la porte. Quelques trente secondes plus tard, l'homme qui était son propriétaire ouvrit la porte à la volée. Il foudroya du regard la jeune fille.

-Qu'est-ce que tu faisais ! T'es en retard ! J'espère que t'as au moins ramener tout ce que je t'avais demandé !

Sa main vola en direction de la joue de la neko, et le bruit que fit leur rencontre retentit dans le hall d'entrée. Ouvrant l'étui, il regarda le joli pactole que Pandora avait ramené, et un sourire sadique apparut sur son visage.

-Tu voudrais me faire croire que t'as réussi à amasser tout cela en si peut de temps ? Dis moi, si t'étais en retard, ne serait-ce pas parce que tu as fais un détour pour en voler ?! Crois moi tu vas le payer cher...

Même si pendant qu'il parlait, Pandora avait essayé de protester, l'homme n'avait rien voulu entendre. Il avait toujours raison, sa voix exprimait la justice, et c'était ainsi. Prenant la jeune fille par les cheveux, il la jeta littéralement à l'intérieur du manoir, puis revint à la nouvelle arrivante. Il était clair qu'il était subjugué par la prestance et la beauté de la femme. Sa voix prit une teinte mielleuse et hypocrite.

-Oh, madame, je vous prie d'excuser le comportement de cette imbécile. Quel bon vent vous amène devant mon humble demeure ? Voulez vous rentrer et discuter autour d'un bon thé ?

Ishtar avait suivit la neko avec prudence. Elle imposait suffisamment de respect et de crainte pour que l'on ose à peine la frôler. C'est comme ça qu'on était vraiment libre, quand on imposait autant de peur que de mal ! La dragonne arriva rapidement devant cette maison et rapidement, son maître claqua en règle son esclave. Encore de ces hommes impuissants devant leurs paires qui se défoulaient sur des plus faibles ? Pfff, ce monde devenait barbant. Pour compenser son manque de pouvoir, il imposait sa force ridicule en jouant le numéro de l'insatisfait. On ne ait pas d'autorité en jouant la personne autoritaire, non... On imposait l'autorité sans la rendre gratuite.

Puis après avoir éjecté la jeune Neko à l'intérieur de la maison, il se tourna vers elle et passa quelques secondes à la mater de haut en bas avant de venir lui parler. Ce ton mielleux et hypocrite fit sur Ishtar l'équivalent d'une plaque d'eczéma. Ou ce genre de sensation qui vous prend la gorge quand on veut boire une grande goulée de lait et qu'on a pas remarqué tout de suite qu'il était périmé. Alors une invasion de dégoût emplissait votre bouche et le sort vous rappelait à la réalité de la situation en vous forçant à tout recracher sous peine de souffrir des heures.

Oui, ce gars était un produit périmé, et oui... Ishtar le vomirait sans hésitation.

"J'accepte cette proposition volontiers. Un bon thé est toujours appréciable."

Elle prit sur elle et entra dans cette maison en évitant tout contact superflu avec cette homme, comme s'il s'agissait d'une dendrobate. Et encore, ces petites grenouilles avaient au moins l'avantage de cacher leur poison sous de belles couleurs, ce qui n'était pas le cas de cet homme. Ishtar entra et se posa sensuellement dans un canapé avant d'observer la Neko qui allait sûrement en vitesse ranger son violon. La dragonne grimée en humaine sortit sa pipe et regarda le maître des lieux.

"Puis-je fumer ?"

Le maître des lieux laissa entrer l'humaine, tandis qu'une esclave venait derrière elle nettoyer la porte d'entrée et fermer la porte. Si il y avait une chose qu'on ne pouvait reprocher à cet homme, c'était la propreté. Toute sa maison était nickelle. Pas une seule tâche, et alors même que Pandora un peu sale se trainait vers sa "chambre" à la cave -il s'agissait plutôt d'une grande cage où elle pouvait tranquillement jouer du violon sans déranger personne- une autre esclave nettoyait les saletés derrière elle. Quelques secondes après, vêtue d'une robe noire, et sans violon, elle remonta à l'étage pour voir ce qu'il se passait.

Cet homme plutôt maniaque, donc, invita la demoiselle à venir s'asseoir sur le canapé, lui même prenant ses aises dans un fauteuil. Rapidement, Pandora vint servir l'invité et le Maître. Portant toujours cette fois une robe noire, débarassée des chaînes, et ayant pour seules preuves de sa situation, son collier soudé et ses attraits de Terranides, elle leur amena deux tasses de thé. Puis, elle resta debout, à coté, attendant un ordre, et pensant surtout à son violon. L'homme pris parole.

-Oh, je pense que votre fumée nous empestera tous, mais bon, comment pourrait-on refuser quelque-chose à une femme comme vous.

Il se pencha un peu, reluquant toujours plus l'humaine.

-Cependant, je serai heureux de savoir ce qui vous amène ici, car d'après votre regard et votre attitude envers moi, ce n'est pas pour ma personnes que vous êtes venus, non ?

Le sourire qu'il affichait devenait cruel. L'homme, malgré un ventre un petit peu rebondis, était encore très bien bati, et on voyait qu'il pouvait tranquillement se battre contre un homme ou deux et s'en sortir sans égratignure. Pourtant, il était pourri jusqu'à la moelle de ses os... Quel dommage. Il but deux gorgées du thé vert que Pandora avait préparé puis reposa sa tasse, appréciant cet autre qualité de la neko. Après tout, elle avait été formée pour pouvoir presque tout faire dans une maison..

Ishtar l'empesterait en fumant ? Oh alors rien ne la retenait vraiment dans ce cas. Elle plaça la boule de tabac dans la pipe et utilisa un briquet pour embraser ce dernier. Elle inspira et recracha la fumée par son nez en regardant l'homme devant elle. Elle aurait tellement rien à faire avec lui... Ne serait-ce que écarter un peu les cuisses et hop, elle le coinçait sans mal tant il était corrompu. Aucun style, aucun honneur... Ce gars là était abject et vide... Creux. Son âme s'était sauvée il y a bien longtemps, ou s'était grisée avec le temps.

"C'est exact, je viens dans un but précis."

Elle prit la tasse et la but dignement, avec des manières digne d'une princesse. Elle regarda le jeune homme en face d'elle. Oui jeune, vu l'âge qu'avait Ishtar réellement. La dragonne goûta le thé et apprécia le goût avant de déposer la tasse sur la coupole en douceur.

"Je viens prendre la Neko."

Pas l'acheter, pas donner de compensation en nature, non.
Elle la prenait.
C'est tout.

A peine la dame avait exhalé de la fumée, un esclave ouvrit la fenêtre pendant qu'une autre éventait l'endroit avec un grand éventail, et qu'une troisième mettait un parfum léger pour ne déranger ni le Maître ni l'hôte. Tout était prévu, et c'est pour cela qu'il avait accéder à la demande. Lui ne faisait rien, celle qui avait forcé les esclaves à subir ce calvaire était cette femme. Alors qu'il prenait deux autres gorgées de thé, la femme reprit parole.

Immédiatement, l'homme se ferma, et rabattit avec force la tasse sur la table, renversant le contenu de celle ci sur cette dernière. Cette fois, ce fut Pandora qui se baissa pour nettoyer ce qu'avait sali son Maître, mais alors que celle ci se penchait vers la table, un chiffon en main, celui-ci la prit par les cheveux et lui releva la tête.

-Vous allez me dire que vous voulez ça ?! Cette chose est mienne, et j'entends en faire ce que je veux. Sa mort, sa vie, son corps et sa musique m'appartiennent, vous entendez ? Et à moins que vous n'ayez quelque chose d'une grande valeur à offrir, je ne peux vous la donner. Enfin, je vous rappelle que vous êtes chez moi, et que vous ne pouvez rien exiger de moi. Je suis le Maitre des lieux, et quiconque entre ici me doit le respect.

Après avoir écraser la tête de la neko sur la table pour qu'elle continue son œuvre, il la regarda faire un instant, cherchant probablement à estimer sa valeur. En attendant, quatre autres esclaves, des gardes du corps, probablement, s'étaient placés à ses cotés, en cas d'une traitrise de la femme.

Ce qu'en pensait Pandora, elle, était complètement différent. S'échapper de cette maison où elle souffrait à vouloir en mourir la nuit, mais pouvait jouer le jour, de sa musique et aller chez une inconnue qui l'avait déjà payée 400 pièces d'or pour une simple pièce de musique... Elle n'était sûr de rien. Après tout, il était possible que cette femme avait dépenser cette somme dans le simple but de l'amadouer... Pour elle, sa vie dépendait de son maître, ou de sa maîtresse.

Étrangement son corps se méfiait de cette humaine. Elle sentait que quelque chose clochait, mais n'arrivait pas à déterminer quoi... Était-ce dans la façon de se mouvoir, la couleur de sa peau... Non, c'était différent, mais indéterminable. Elle nettoya donc rapidement la table, puis se remit debout, suivant le débat avec intérêt. En attendant, le Maître avait vanté ses qualités, sa musique, son savoir faire dans toutes les tâches ménagères, sa seule faiblesse était au lit, finalement, mais dans toutes les autres tâches, il jurait qu'il n'y avait pas meilleur qu'elle. Bien sûr, il exagérait, mais louper une occasion de se faire de l'argent n'était pas sa philosophie.

On aurait put s'attendre de la part d'Ishtar un mécontentement... On aurait put croire qu'elle finirait par s'énerver et par saccager tout autour d'elle. Mais ce ne fut pas le cas. Entourée des quatre gardes du corps pour certainement la mettre dehors, Ishtar baissa le regard en tirant sur sa pipe dont la braise rougeoyante éclaira la faciès de l'humaine qui en fait avait son regard rivé sur le maître. Sa voix devint plus grave et profonde.

"Vous savez monsieur. Vous pensez certainement que vous pouvez avoir le dessus sur tout. Vous pensez sûrement que dans la vie, seule votre fortune vous permettra de décider si tel ou tel chose vous plaît et vous déplaît. Mais il y a quelque chose que vous ne comprenez pas. Dans ce monde comme dans un autre, quand on a pas la force suffisante, on ne peut rien faire..."

Sa peau se fonçait, devenant noire de jais, sans la teinte chocolat de la dernière fois. Ishtar semblait entourée d'un manteau de nuit alors que de grandes ailes sortaient de son dos en silence et doucement. Le regard mauve de la dragonne maintenant révélée perça celui de l'humain alors qu'elle se relevait de son fauteuil. Cette fois, elle avait reprit sa forme normale et dans un geste souple mais vif, si rapide que même le maître eut du mal à décomposer son mouvement, Ishtar avait dans la main un large katana au pommeau ciselé, possédant deux lames jumelles chacune couvertes de signes étranges. La lame s'appuya juste sous le menton de l'homme et s'il osait faire le moindre geste, il serait sûrement gravement blessé. De sa main libre, Ishtar tenait sa pipe, tirant une nouvelle fois dessus avec une certaine noblesse avant de regarder l'humain.

"En échange de cette esclave, je vous offre la vie et les 400 pièces d'or qu'elle a ramené. Sinon, je n'en ai guère envie, mais je blesserait ceux qui tenteront de m'empêcher et vous, je ponctionnerai de votre corps jusqu'à la dernière goutte de vie qui gigote dans vos veines. Ou alors je vous laisserai vivre, mais je partirais avec votre soldat et ses chariots de munitions."

Elle descendit le long de son corps ventru jusqu'à son entre-jambes, appuyant un peu les lames contre son pantalon avant de revenir soudainement sous sa gorge. Elle prit une profonde inspiration dans sa pipe.

"Marché conclu, mon cher ?" Dit-elle en recrachant la fumée au visage de son interlocuteur.

La belle femme n'avait pas l'air d'avoir été trop perturbée par la réaction de son Maître. Celui-ci, plutôt virulent, l'avait pourtant ouvertement menacé, et avait de quoi se protéger... Quelque chose n'allait pas, encore une fois. Cette situation n'était pas logique. La femme aurait s'énerver, prendre peur, ou demander pardon. Au lieu de cela, elle restait calme et fidèle à telle qu'elle l'avait été depuis sa rencontre avec la neko. Et de sa voix calme et posée, elle indiqua à son maître -actuel- que celui ci était complètement dans le faux, et que l'argent ne signifiait finalement rien.

Celui ci allait protester quand la Dame se transforma. Oh, ce ne fut pas d'un coup, pas soudain, mais tous les changements se faisaient sous les yeux des spectateurs ébahis. Cette femme n'était pas humaine. Pandora le savait ! Depuis le début, elle pensait que quelque chose n'allait pas avec elle, mais elle n'arrivait pas à savoir quoi, car en fait, l'intruse, ou l'alliée, était une dragonne. Jamais elle n'en avait vu une de sa vie, et elle fut effrayée ainsi que fascinée par cette dame.

Sans qu'elle ne vit ce qui s'était passé, la dragonne, puisque telle était sa nature, finalement, avait pris en otage son maître, avec une arme dont elle n'avait pas perçu la présence jusqu'alors... Pourtant son odorat était plus élevé que la moyenne. Peut-être la dame était magicienne aussi, téléportation, apparition d'arme, transformation, et dragonne... Elle devait être très puissante ! Subjuguée et effrayée à nouveau par cette femme qui couvait tant de mystères, Pandora resta droite, pour voir comment son Maître réagirait à la menace de mort qui venait de se poser sur lui.

Le Maître, lui,avait suivit un raisonnement quelque peu différent, mais étant malgré tout, moins bête que le simple bourgeois, et ne voulant pas mourir à cause d'une simple esclave, qui, même si était douée dans une pléthore de domaines, restait une simple esclave, il accepta à contrecœur au bout d'une longue minute.

-Dame, vous ne me laissez pas vraiment le choix, si c'est cette chose que vous voulez, et bien je vous la donne ! Ma vie est plus importante qu'un objet, et, si j'en veux je m'en achèterai dix autres.

Il héla ses gardes, puis s'adressa à son ancienne esclave.

-Gardes ! Vous laisserez partir cette démone, ou quoi qu'elle soit, ainsi que la violoniste, et vous la laisserez reprendre son violon. Quant à toi, chienne, si la présence de ton nouveau propriétaire n'était pas aussi importante, je t'aurai tuée pour m'avoir fait subir cela, enfin soit, à partir de cet instant, tu n'es plus à moi, tu appartiens à la Dame que tu as si gentiment ramené. Va chercher ton violon avant que je ne le brule, ainsi que tes autres affaires !

Et sur ces mots, il partit du salon, sans plus se soucier des intrus qui l'avaient dérangé dans cette si belle soirée. Pandora elle, encore plus apeurée qu'elle ne l'était face à la transformation de la dame, courut à la cave chercher ses affaires. Elle revint, les bras chargés de son étui de violon, avec son précieux Amour à l'intérieur, sa robe, blanche et sale, et c'était tout. Arrivant devant sa nouvelle maîtresse, elle s'inclina, et se présenta en bafouillant, ne sachant pas vraiment si sa situation était meilleure qu'avant.

-Da... Dame, je suis Pandora...

Ne pouvant en dire plus, elle se tint droite, silencieuse, son étui à violon serré contre elle.

Ishtar souriait devant cet homme. Ca avait été si aisé, si facile... Une petite démonstration de force avait été suffisante alors qu'Ishtar aurait fait bien pire. certains qu'après avoir collé un de ses attributs masculins coupés sous son nez, il aurait été bien plus coopératif. La dragonne attendit que Pandora revienne pour regarder cette petite Neko qui maintenant lui appartenait.

"Petite Pandora, tu peux m'appeler Maîtresse Ishtar. Tu ne perds pas au change ma jolie."

Elle se tourna ensuite vers l'homme. Elle prit une nouvelle inspiration sur sa pipe avant de le regarder du haut de sa hauteur naturelle. Et dire que cet homme était une personne de pouvoir par la seule force de son compte en banque. Ca ne se serait pas passé de la sorte là où elle vivait. La dragonne alla partir quand elle se retourna subitement vers l'homme, la pointe du katana sous son cou.

"Gardez mes paroles dans votre crâne d'homo sapiens sapiens. Gardez-les biens... Si je revois votre visage vide et abject, si jamais je sens la brise fétide de votre haleine à moins de 50 mètres... Non seulement je vous émascule à jamais, mais en plus, je m'arrange pour vous les mijoter aux petits oignons. Après ça, je ponctionnerai jusqu'au dernier centime votre compte en banque et ferais de vous un SDF avec le même blouson pendant vingt ans, et un caddie de supermarché en guise de maison. J'espère avoir été claire, car si jamais l'incompréhension vous taraudait, vous seriez ruinés avant de comprendre que vous avez fait une bêtise."

Elle retira son katana et le rangea si vite qu'il semblait avoir disparu. Elle acquiesça en replaçant sa casquette sur son crâne.

"Bonne journée."

Et elle partit en prenant la main de Pandora comme si c'était sa fille. Elle n'avait pas peur, elle tourna le dos à cet homme et l'effaça déjà de sa mémoire pour ne conserver que sa menace, car si elle en entendait encore parler... elle le ferait taire pour de bon.

Ishtar... Le nom de sa nouvelle propriétaire était étrange, plaisant, mais bon, ce n'était pas à elle de juger. La fin de sa phrase l'inquiétait. Si sa nouvelle Maîtresse pensait à tout, c'est à dire, souffrance, douleur, musique, chaine et autres, elle craignait vraiment le pire. Déjà qu'elle n'aurait pas pu continuer longtemps à faire ce qu'elle faisait avec son ancien Maître, mais si avec Dame Ishtar, c'était la même chose, ou pire... Tout ça n'annonçait rien de bon pour la jeune Neko.

Elle s'inclina, en appelant respectueusement dame Ishtar par le nom et le rang qu'elle lui imposait. Après s'être relevée, baissant toujours la tête en regardant avec amour la seule chose qui la retenait sur cette terre malgré tout ce qu'elle avait vécu, son violon, elle écouta sa maîtresse menacer une dernière fois le maître des lieux. Celle-ci plus terrible que celles énoncées précédemment, lui promettait une mort certaine, si celui-ci envisageait de les suivre, de les faire suivre, ou de simplement apparaître un jour, devant eux. Lui, ne pouvant qu'acquiescer recula une fois la lame enlevée de son cou.

Il lança un regard furieux à cette dame, qui se transforma bien vite en regard de stupeur quand le katana disparut de sa vue, comme téléporté ailleurs. Pandora la regardait avec le même air ébahit que précédemment. Elle avait peur de cette dragonne. Elle la respectait énormément, mais ce respect était surtout dû à cause de l'effroi que celle-ci lui transmettait. Elle lui était largement supérieur, sur tous les points de vus, et elle sentait, ou pensait, que la moindre erreur pourrait lui être fatale...

Dame Ishtar, ayant fini de convaincre l'homme de ne plus rien tenter, et d'espérer ne pas la recroiser à nouveau prit par la main Pandora qui fut surprise par ce contact soudain. La main de sa Maîtresse était plutôt chaude, et musclée. La sienne aussi, d'ailleurs, mais elle doutait que ce n'était pas pour les mêmes raisons. Elle sentait que la dragonne prenait soin de son corps, cela se voyait, et ses mains en faisaient partie. Les mains de Pandora, elles, étaient très musclées à force d'avoir joué de son violon, des journées, des semaines et des années durant, ne faisant que cela quand on l'y autorisait, ou quand elle avait du temps libre. Pandora se laissa donc entrainer. Levant son regard vers sa nouvelle maîtresse, elle se demandait si elle pouvait poser une question. La dragonne n'ayant pas encore posé ses règles et les conditions de sa nouvelle situation, elle ne savait pas vraiment ce qu'elle avait le droit de faire, s'il fallait d'abord demander l'autorisation avant de faire quelque chose, se prosterner devant elle à chaque apparition, ou d'autres choses dans le genre. Son appellation elle avait déjà été définie, alors c'était la seule chose à laquelle elle pouvait se retenir sans risquer d'outrepasser ses nouveaux droits inconnus.

-Maîtresse Ishtar... Vous le tueriez vraiment s'il vous approchait dans un rayon de cinquante mètres ? Êtes vous.. magicienne ? Vous faites apparaître des objets venus de nulle part... et disparaître aussi... M.. Maîtresse Ishtar, me tuerez vous si je fais une erreur ? Me laisserez vous jouer de mon violon ?

Ses questions posées, elle baissa à nouveau la tête murmurant des mots d'amour à son violon, très bas. Elle avait peur de la dragonne, c'était un fait, et tout son corps réagissait à cette peur, voulant s'en éloigner, ralentir, tandis que l'autre avançait toujours, mais la main de la Neko était toujours prise dans celle d'Ishtar, et son collier la ramenait toujours à son statut d'esclave. Il était donc hors de question de s'enfuir. Elle continua donc sa route, la tête baissée.

Ishtar reprit lentement son apparence humaine pour se camoufler dans la foule. Elle le faisait un peu par dépit, mais de là où elle venait, c'était un peu risqué de faire des choses irréfléchie. Elle se tourna vers Pandora qui était un peu perdue visiblement de changer si soudainement de maîtresse. Après tout elle passait d'un humain commun qui la maltraitait à une créature bien plus mystique et se secrète qui se parait autant d'ombre que de lumière. Ishtar était ainsi et bien loin de l'archétype que suivait son ancien seigneur. Elle regarda la jeune Neko avant de se mettre à sa hauteur en s'abaissant, pliant les genoux.

"Bien sûr que je te laisserais jouer de ton violon. Je suis musicienne moi aussi, mais d'un autre instrument. Même si j'ai été menaçante tout à l'heure, je ne suis pas aussi méchante que les gens le croient. Je suis juste différente d'eux et tu l'apprendras vite. Je serais gentille avec toi, si de ton côté tu es gentille. Si tu fais vraiment trop ta rebelle, ce n'est pas pour autant que je te ferais du mal, mais tu devrais te débrouiller seule."

Elle posa en douceur sa main sur sa joue, la caressant.

"Mais on en arriveras pas là, hein ? Tu m'as l'air d'une gentille fille très douée pour la musique. Alors je pense que tu vas vivre très bien là où je vis. C'est un endroit secret et magique que peu de monde connaît tant on garde une chape de mystère dessus. C'est une superbe ville avec un idéal partager par beaucoup de monde. Mais si je t'y amène, tu dois respecter certaines règles qui sont très simples. Le reste du temps, tu seras pas mal libre et tu pourras te construire psychologiquement. Et bien sûr, tu n'auras plus besoin de ça."

Ishtar défit avec doigtée le collier au cou de Pandora. Elle lui montra un autre collier en cuire, très joli avec le symbole d'Ishtar dessus.

"Celui-ci te plaît d'avantage ? Je te le donne." Dit-elle en le mettant dans sa petite mimine de Neko.

Bien qu'elle ait déjà vu la forme humaine de sa nouvelle maîtresse, ainsi que le passage de cette forme-ci à celle, sa véritable, de dragonne, elle ne pouvait qu'être ébahit par cette transformation, surtout que la beauté humaine de celle qu'elle servait égalait, ou surpassait, la beauté des femmes qu'elle avait aimé durant sa vie. Elles n'étaient peut-être pas nombreuses, certes, mais elle leur avait voué à chacune un amour sans pareil. Ce qui n'était pas le cas pour Maîtresse Ishtar,  pour qui elle éprouvait surtout de la peur. Qui sait ce que cette magicienne pouvait lui réserver. Elle avait été plutôt gentille, même très gentille, avec elle depuis le début... Mais sa réaction rapide quand quelqu'un avait osé se mettre en travers de sa route avait été vraiment impressionnante. La tenant par la main, toujours, s'étant un peu éloigné de la maison de son ancien maître, sa Maîtresse s'arrêta et pliant les genoux, elle se baissa pour planter ses yeux directement dans ceux de Pandora.

De sa voix douce, elle lui dit qu'il n'y avait aucun problème quant à sa musique, au contraire. Elle lui expliqua même les raisons de ses actes. Ceci paraissait étrange aux oreilles de la Neko. Jamais une acheteuse ne lui avait expliqué les raisons de ses actes. Une maîtresse d'un rang aussi haut que le sien n'aurait jamais du devoir d'explications à une pauvre esclave. Mais celle-ci lui dit directement aussi qu'elle était différente.

-Dam... Maîtresse Ishtar. Je vous remercie pour votre approbation quant à ma musique. Veuillez m'excuser pour poser une question sans votre accord, mais de quel instrument jouez vous ?

Frémissant au contact de la main de sa maîtresse sur sa joue, elle reprit, hésitante d'une toute petite voix.

-Pourrons nous jouer ensemble ? Bien que mon unique plaisir soit de vous satisfaire, si vous jouez bien de votre instrument de prédilection... Enfin... Cela peut être présomptueux, pour une esclave comme moi. Je vous prie d'oublier ce que je viens de dire... je .. désolée...

Sa voix s'éteignit véritablement sur la fin. Elle ne savait pas pourquoi elle avait dit cela. Ces mots ne seraient jamais sortis de sa bouche, en tant normal. Elle, demander une faveur à sa maîtresse... Quelle honte, quel stupide parole. Baissant la tête, elle écouta sans broncher les paroles d'Ishtar. Bien sûr qu'elle serait gentille. Même si elle n'était pas vraiment douée pour tout ce qui était... sexuel, elle avait d'abord été achetée pour ses dons pour la musique, non ? Alors, oui, elle obéirait gentiment sans se plaindre. La dame l'avait déjà arrachée des mains du bourreau, ce n'était pas pour la mettre dans une situation encore pire. Pour la fin, des paroles, elle n'y comprit pas un mot. Comment ça, se construire psychologiquement ? Que voulait-elle dire par là ?

Avant qu'elle ne puisse demander, la dragonne glissa sa main sous le menton de la Neko, et continua son avancée jusqu'au cou. Habillement, elle lui enleva rapidement le collier. Comment avait-elle fait ? Elle ne savait, tout avait été trop rapide. Bizarrement, la perte de ce collier lui fit presque un vide. Elle s'était habituée à avoir quelque chose au cou, et la disparition soudaine de cette chose l'affectait. Heureusement, la dragonne lui en proposa directement un autre, plus confortable, puisqu'en cuir, et beau. Refuser n'avait jamais été dans ses possibilités, mais là, elle acceptait avec plaisir ce cadeau, et non à contre-cœur. Levant la tête et dégageant ses cheveux, elle se dépêcha de l'attacher autour de son cou. Puis finalement, elle en revint à ses question, la nœud dans l'estomac, causé par la peur, toujours présent.

-Maîtresse Ishtar. Je m'excuse de vous déranger avec mes paroles inutiles, mais, je n'ai pas compris la fin de votre phrase. Pourquoi disiez vous que je pourrais me construire psychologiquement ? Que cela  veut-il dire ? Et enfin, quelles sont ces règles dont vous avez parlé ?

Etant franche et habituée à ne rien cachée à sa maîtresse, elle continua à parler, d'une voix cependant moins forte.

-Je dois vous avouer que vous me faites encore peur...