Bataille nocturne [PV Khaléo]

-Non franchement, je vous assure que je ne peux pas rester dormir dans votre établissement. C'est gentil à vous de m'offrir le gîte et le couvert gratuitement, mais je ne veux pas rester ici cette nuit.

Cela faisait presque une demi-heure que je refusais poliment les propositions que me faisaient l'aubergiste de la taverne "Au repos du guerrier". Ce dernier, pour me remercier de l'avoir débarrassé d'un groupe de bandits qui voulait dévalisé tous ses clients et lui-même, n'arrêtait pas de me faire des offres. D'abord il m'avait proposé de l'argent, ensuite un bijou de grande valeur et il était venu par m'offrir le gîte et le couvert de manière permanente, voulant à tout pris que je passe la nuit chez lui. Si j'avais été normale, j'aurai accepté cette dernière proposition, mais voilà, je n'étais pas normale. Il avait fallu qu'un demi-siècle plus tôt, je fasse la bêtise de délivrer un esprit malfaisant nommé Noctis. Ce dernier s'était installé dans mon corps et il en prenait le contrôle toutes les nuits, hors, comme j'étais une sorcière, il avait grâce à moi un pouvoir de destruction inouïe. Voilà pourquoi je ne pouvais rester ici cette nuit. Si je restais, tout le village subirait la violence de l'immonde être qui avait trouvé refuge en moi.

-Vous êtes sûre que vous ne voulez pas rester, je prendrais mal le fait que vous partiez sans que je vous ais offert au moins un verre ?

Il essayait encore de m'offrir une chose malgré tous mes refus, c'était très honorable de sa part, mais malheureusement, son obstination me gênait et sentant qu'il était vain de continuer à discuter, je fis quelque chose de mal polie, je disparus de sa vue, quittant d'un coup les lieux pour me téléporter plus loin. L'endroit de mon arrivée était situé à plus de cents kilomètres et se trouvait être un ancien village que je n'avais pas pu protéger de moi-même. Ce village était un ancien lieu de réapprovisionnement pour ceux qui voyageaient entre Nexus et Ashnard et le destin avait voulu que je le détruise un mois plus tôt. D'ailleurs, il ne restait plus que des ruines de ce lieu qui était avant bondé et très vivant. J'étais venue ici en espérant que le Noctis se contente de tuer les quelques créatures, monstres et charognards qui se trouvaient dans les environs, ainsi, il ne ferait pas de mal à d'innocentes personnes.

Malheureusement, il fallait qu'une caravane arrive ici pile au moment où je mis trouvais. J'avais entendu cette dernière arrivait quand je me remettais de mon sort de téléportation. Sort d'ailleurs bien pratique, mais qui fatigue énormément celui ou celle qui l'a lancé. Enfin bon, j'avais entendu cette caravane et me relevant péniblement, je m'approchais de cette dernière pour les prévenir. Criant aussi fort que je le pouvais pour qu'il m'entende tous.

-Fuyez, vite, fuyez ces lieux si vous ne voulez pas mourir, il ne faut pas que vous soyez encore là quand le dernier rayon de soleil aura disparu.

En parlant de soleil, ce dernier allait bientôt complètement disparaitre, ce qui laissait qu'une poignée de minutes aux membres de la caravane pour fuir. 

Les yeux s'égarent sur le sol, sur les pierres, les rigoles formées par le passage d'une trop ancienne pluie, la route défile, sous son regard, un regard qui ne semble jamais avoir fini de perçer les ténèbres inquiétantes qui cachent son visage sous sa capuche, les aspérités et reliefs de la route, font parfois sursauter l'essieu de la charette dans laquelle nous sommes tous assis, Khaléo à payé le voyage comme tous ces réfugiés, ces pauvres sans maison ni patrie qui font le voyage avec lui, les remouds, le tanguage font parfois s'entrechoquer les épaules, les hanches, les jambes ensembles, les regards déjà attristés de ces paysans, par leur vie de misère se projette sur un horizon, qui, est bien incertain pour eux, un avenir qui risque bien, khaléo le craint sans l'avouer, se finir dans l'esclavage pour eux, des apatrides, des sans terres, qu'un étrange fléau dans ce coin semble leur retirer cruellement.

Ce Fléau on le dit ombre, on le dit noir, agissant toujours la nuit, il n'y a que des rumeurs et des Légendes à son propos, il terrorise toute la campagne et les villages environnant, et, je dois l'avouer... en tant que mercenaire, c'est sans doute pour ça que je suis, aussi, ici.

Du moins je tâtes le terrain, je me mêle à l'autocthone moyen sans aucune forme d'apriori ou préjugés, j'écoutes ce qu'il se dit, j'essayes... de faire la part des mythes, des légendes, des exagérations pour en tirer une pseudo vérité et une explication rationnelle.

Rien ne me vient, et ça fait quelques jours, voir une semaine que je parcours ces terres à la recherche de cette vérité, de cet être qui met à mal toute la région, en fait, j'avais presque abandonné mes recherches, si je suis dans ce convoi, dans cette longue caravanne de réfugiés, c'est parce qu'elle mènes à la prochaine grande ville où je pourrai proposer mes services, j'étais donc sur le point de laisser tomber, et ça, ça ne me ressemblais pas, je n'admettais pas qu'une créature de ce genre, une proie pareille me "glisse" entre les doigts telle une brume impalpable, insaisissable, même sa façon de s'attaquer à différents villages, et hameaux, n'était pas "triangulable" il n'y avait aucune forme, ni sorte de "logique" bien établie, ni d'ordre, cette chose frappait de manière "chaotique" et désorganisée partout où elle passait, toujours la nuit, je n'étais donc pas arrivé à établir un modus operandi qui me permettrait de coincer cette chose.

Un sursaut de la chariotte, secoue les épaules, et, la tête de Khaléo qui vient "cogner" contre l'une des lattes en bois fixée aux arsauts métalliques qui, retient la bâche au dessus de nos têtes, de s'envoler, celà sort le mercenaire de ses pensées, alors que nous approchons d'un village dévasté, lugubre, noir suie, plusieurs habitations sont complétement détruites, brûlées, il y a même encore quelques ossements au sol, et de nombreuses traces témoignant de ce qui à pu se passer ici.

Le convoi se mit à ralentir, Khaléo se leva dans la charette, et attrapa le rebord extérieur de ses mains pour se hisser sur le coté, et, donc, se pencher pour voir ce qui "bloquait" devant, une jeune femme, enfin, de là où il se trouvait il aperçevait uniquement la silhouette d'une femme, mais en forçant un peu sur ses yeux, ses pupilles se rétractèrent légèrement, s'affinèrent pour lui permettre de voir plus "loin" jouant sur la focale, l'ouverture et la profondeur de champ de ce dernier, effectuant pratiquement un "zoom" sur ce qu'il put reconnaître être une créature s'apparentant à une elfe.

Malgré la distance qui séparait la fin de la caravanne avec sa tête, il put l'entenre crier :

-Fuyez, vite, fuyez ces lieux si vous ne voulez pas mourir, il ne faut pas que vous soyez encore là quand le dernier rayon de soleil aura disparu.


 Apparemment la chance était en train de lui sourire, il sauta par dessus la barricade de bois refermant la fin du chariot, soulevant un petit nuage de poussière en descendant de ce dernier, les citoyens, et paysans affolés par l'annonce de cette personne se mirent effectivement à secouer les charettes et s'empresser de sortir, pour courrir à travers la lande et les champs, certains d'entre eux s'étaient même vus piétinés dans le mouvement de panique, tout le monde était en train de hurler de terreur, de fuir, de renverser même les chariots en se disputant, bouchonnant pour essayer d'en sortir, tout à coup, le chaos s'atait abbatu sur ce petit lopin de terre, sur cette route, aux abords de cette ville fantôme, un chaos, qui, laissait penser à l'hybride, qu'il était tombé sur ce qu'il cherchait.

Tous fuyaient, tous criaient, mais dans ce chaos complet, cette farandole lugubre de cris, les gens bousculés, crispés, une seule créature gardait un calme, une stoïcicité presque effrayante, enjambant ceux qui, parfois, tombent à terre devant lui en trébuchant, percutant ses épaules pour fuir, fendant la foule fuyante, tel un brise glace sur une mer gelée, remontant à la source de ce qui à provoqué cette situation.

Bien, il fuyait tous, au moins, je n'avais pas à leur faire peur pour qu'ils prennent leurs jambes à leurs cous. J'étais donc un peu soulagé, je me doutais bien qu'ils ne pourraient pas m'échapper avec le peu de temps qui leur restait. Cependant, j'espérais que dans le carnage qui allait bientôt suivre, une poignée arrive à s'échapper, cela me ferait un peu moins de poids sur la conscience. Il faut dire que je faisais presque tout pour tuer le moins de gens possibles, je fuyais les grandes villes, recherchais les endroits desserts, me jetais dans les tanières de monstres horribles pour que ce soit eux que j'élimine la nuit. Enfin bref, j'essayais par tous les moyens de faire le moins de dégâts possible. Mais voilà, il arrivait que parfois, je tombe dans des situations de ce genre et puis, parfois, l'esprit qui m'habitait ne se contentait pas que d'un petit hameau. Il attaquait parfois des grandes villes, volant vers ces dernières et relevant tous les morts qui si trouvaient, semant ainsi mort et destruction pour son plus grand plaisir et mon plus grand malheur.

Mais revenons à nos moutons, je mettais rassis par terre et regardais les gens se bousculaient et se piétinaient pour fuir un danger inconnu mais que leurs instincts leurs annonçaient mortel. Cependant, alors que je jetais des coups d'œil frénétiques en direction du crépuscule rougeoyant, je pus remarquer que tout le monde ne fuyait pas. En effet, un homme de forte carrure, que je devinais être un mercenaire, s'approchait de moi, esquivant sans difficulté les gens qui allaient dans l'autre sens. En le regardant, j'émis l'hypothèse qu'il voulait se battre contre la chose responsable de la destruction du village, cela me fit sourire, sans doute pensait-il devoir affronter un monstre ou des monstres horribles, du genre une meute de loups-garous ou une nuée de vampires. Hors le, ou plutôt la responsable de ce massacre et de cette destruction se trouvait être la personne en face de lui. Un dernier regard vers le soleil, hum, j'avais encore le temps de faire une dernière action qui pourrait peut-être les aider, en tout cas, elle dissuaderait le guerrier d'approcher encore.    

C'est ainsi qu'un mur de flamme apparut juste devant moi avant que je perde le contrôle de mon corps au moment où la nuit fut complète. Le moment du Noctis était venu et je me préparais mentalement au massacre qui allait suivre. Massacre qui commença sur le champ car mon corps se relava d'un bond et le Noctis lança deux rayons violets qui passèrent de par et d'autre du guerrier pour aller percuter deux personnes qui se déplaçaient pas assez vite. Ces deux-là volèrent sur plusieurs mètres avant de se relevaient péniblement, comment pouvaient-ils encore se relever après un choc pareil ? Et bien il se relevaient car ils étaient devenus des zombis aux services de l'esprit qui se trouvait en moi. D'ailleurs, ils commencèrent de suite à attaquer les autres personnes, les transformant eux aussi en zombis. Pendant ce temps, le Noctis ne restait pas sans rien faire, il lançait d'autres rayons de couleur verte qui réduisaient en poussière les charrettes et autres carrioles de la caravane.

Tout se passa terriblement vite... je n'eu même pas le temps de poser une seule question à cette Elfe a la chevelure chlorophyllienne, que le soleil rougeoyait déjà à l'horizon... la nuit était encore très jeune, j'en avais presque oublié la malédiction qui gisait au fond de ma lame, mais il ne faisait pas encore assez tard, ni noir, pour que les âmes qu'elle renferme décident déjà de s'en échapper, mais ça viendrait c'est une certitude, si je restais dehors trop longtemps, si je laissais la nuit avancer de son ombre sur ma silhouette, tôt ou tard je devrais affronter le fardeau qui repose encore sur mes épaules.

D'ailleurs, la main pleine de bandages du mercenaire sort de dessous sa cape, et part empoigner fermement le manche de son épée, le cuir se met à "grincer" à "couiner" sous le jeu de ses doigts l'enserrant en escaliers de pression, les uns après les autres, serrant les dents en ressentant un frisson étrange, remonter depuis le bas de sa colonne vertèbrale jusque dans son cortex cérébral, comme une monstrueuse poussée d'adrénaline qui, aurait sans doute du dicter à son instinct de foutre le camp, chose à laquelle il se plaisait de désobèir pour affoler ses propres sens.

Les ténèbres engloutissaient toujours, et encore les traits du visage du mercenaire, le soleil aidant, puisqu'il était dans son dos, à ne faire de son corps, qu'une grande silhouette ombrageuse, hachurée sur le bas de sa vieille cape usée, déchirée sur le bas, alors qu'il se pencha, tendant la main gauche, libre, vers l'Elfe afin de l'aider à se relever, pour ensuite, probablement l'inviter à lui expliquer ce qu'elle avait vu, une des petites narines de Khaléo se releva, une... une odeur de souffre.

Le sol prit soudainement feu, comme si on venait d'y balancer un bidon d'essence, Khaléo resta là, quelques secondes en réflexion, les bandages de son bras léchés par les flammes, se mirent à rougir, roussir, et puis brûler, le feu se répendit sur une partie des bandages de son bras, avant qu'il ne décide de le retirer lentement, regardant le revers, puis, la face de son avant bras, pour l'instant, inexpressif.

Son bras fut enroulé dans sa cape pour éteindre le feu, ne bougeant pas plus que ça lorsque deux étranges faisceaux lumineux frapèrent deux pauvres types cherchant à s'enfuir, ce qui, par contre, lui laissa relever un sourcil, et arquer l'autre de stupéfaction, c'est la toute nouvelle propension de ces humains pour un cannibalisme éfréné, offrant d'affectueuses, et voraces étreintes à leurs congénères, mais c'était bien la première fois qu'il voyait passer un mec de l'état de "vivant" à "zombie" aussi vite, par chance...

...Par chance, enfin, appellez ça comme vous voulez, il était en partie tigranthrope, pas que celà signifie qu'il soit un mort vivant, sous sa forme hybride, il était tout à fait "chaud" possédant un coeur qui bat, et donc, du sang qui pulse dans ses veines, mais il ne craignait pas qu'une morsure de goule, où de zombie ne changes quoi que ce soit à son état, étant lui même déjà la concaténation de deux malédictions, parlant de ça, l'un de ses nouveaux morts s'attaqua à son bras, le bras dont les bandages étaient à moitiés crâmés, plantant tout de même difficillement leurs dents dans les fibres musculaires plus denses que la normale de l'hybride, mais la morsure était bel et bien allée jusqu'au sang, et avait entammer la surface des fibres musculaires.

"-T'as vraiment pas... une gueule d'amour..."

Il avait mal, c'est un fait, mais rien qui ne soit insurmontable par rapport à ce qu'il avait déjà pu subir comme douleur, il ne broncha pas, il entrouvrit juste un peu les lèvres pour grogner, laisser apparaître sa belle et dangereuse dentition carnassière, acérée, avant de sortir l'effroyable poutre de métal aiguisée dissimulée dans son dos, d'en écraser le manche directement au milieu du crâne du zombie, cul du manche épais, cubique en métal plein qui lui éclata la boître crânienne, et disloqua sa mâchoire, ce qui lui permit de dégager son bras de là, une fois que le sans-vie tomba à terre, le talon de sa bottine d'assaut écrasa les restes de sa cervele, effectuant un demi cercle sur son axe, détruire le cerveau, c'était encore la meilleure façon de s'assurer qu'il ne se relèverait pas.

Restait un petit problème qui se résolut de lui même, le mur de feu toujours érigé face à lui, mais la créature balançait furieusement ses "rayons" étranges dans tous les sens, Khaléo se vit tout de même obligé d'en esquiver l'un, ou l'autre, à grandes foulées, très rapide malgré le poids de son armure et de son épée, l'un des "rayons" frappa l'une des carioles, puis un autre atelage, les chevaux hénnirent d'effroi, surtout lorsque l'atelage fut expulsé dans les airs, puis s'écrasa sur le coté de la route, une autre charette abandonnée dont les chevaux paniqués s'emballèrent traversa le mur de feu avant que les pauvres bêtes enflammées ne s'écrasent contre une maison, laissant le corps de la charette devenir un "pont" sur lequel il grimpa pour pouvoir sauter de l'autre coté de ce "mur".

Les "pourris" se rassemblèrent au bas du cul de la charette pour essayer a leur tour de grimper, Khaléo imprima la marque de ses bottines dans leurs tronches pour les faire retomber dans les flammes qui, entouraient la charette, certains d'entre eux se balaldaient encore sur dix ou vingt mètres avant d'enfin succomber aux flammes, les cellules de leurs cerveaux cuites, et détruites par l'ébullition du liquide céphalo rachidien provoqué lui même par les flammes.

Mais non, il n'avait pas oublié la responsable de tout ce carnage, et sauta enfin de la charette avant qu'elle ne soit complétement calcinée à son tour, il effectua une roulade par terre à la fin de son saut, roulade douloureuse qui fit claquer le métal de sa lourde lame dans le sol, et de son armure également, mais il avait de la chance, ça pouvait ressembler, il est vrai, à une cuirasse médiévale tout ce qu'il y a de plus classique dans la succession de plaques articulèes, et de lamelles d'espaulières, mais c'était également ce qu'il se faisait de plus souple, et efficace en absorption et amortissements de chocs, l'armure comportait d'étranges reflets tallums noirs, huilés, et parfois mat à d'autres endroits, cisaillée d'un bon nombre de coups de lames, réparée, reforgée et rebosselée à de nombreuse reprises, c'était une vieille cuirasse mais c'en était une bonne.

A la fin de son mouvement, lorsqu'il se releva à la fin de sa "roulade" vers l'avant, il interposa l'impressionnante largeur de son épée, contre son épaule, pointe touchant le sol, et se mit donc à avancer, un peu à la façon d'un légionnaire derrière son bouclier, la largeur de l'épée permettait de cacher en grande partie son corps derrière elle, du moins, de profil, seule peut être sa main droite tenant le manche constituait un point faible à cette posture, l'avant bras gauche appuyant contre le corps de lame pour la "pousser" en avant, ainsi que son épaule, avançant vers la nécromancienne.

"-Je crois qu'on à pas eu le temps de se présenter tous les deux... Mais j'ai comme l'impression que la façon dont je m'appelles est la dernière de tes priorités..."

S'il utilisait son épée comme un "bouclier", c'est qu'il craignait tout de même l'impact des étranges faisceaux que pouvaient lancer cette créature, il devait s'avancer... assez près... le plus dangereux étant qu'elle envoie des sorts sans même avoir à incanter, donc ça pouvait fuser de toute part et à tout moment, son épée pourrait le protéger mais l'impact répété des sorts contre elle mettrait à mal la résistance de ses muscles, son endurance, ses chevilles et ses poignets pour "pousser" contre l'impact tout en continuant d'avancer.

"-Ca va ? Le festival des sons et lumières est déjà terminé ? T'as pas l'impression de faire beaucoup de bruit pour rien en définitive ?"

La provoque... avec un beau et large sourire, c'était toujours le meilleur moyen pour laisser son adversaire s'énerver et se défouler, espérant que celà exclue toute initiative un peu trop "créative" pour lui en mettre plein la tronche.

Le guerrier eu très chaud, c'est le cas de le dire, car en levant mon mur de feu, je faillis le bruler vif, seule la main qu'il avait tendu vers moi avait pris feu et encore, il avait eu de la chance, il avait réagi assez vite pour pas qu'elle soit réduite en cendre sur-le-champ. Ensuite, et bien il me semblait que ce n'était pas un guerrier de pacotille car il se débarrassa des zombis nouvellement crée avec une facilité déconcertante. De plus, il ne semblait pas être affecté par les morsures des zombis, pourquoi, j'eus un début de réponse plus tard. En tout cas, il réagissait vite et savait utiliser toutes les opportunités qui se présentait à lui. En effet, il utilisa le fait qu'une charrette se "coincent" au niveau du mur de feu pour le traverser, car malheureusement, il semblait qu'il ait envie d'affronter le monstre que j'étais devenue.

Ce dernier, se cachant donc derrière une épée aux proportions impressionnante, s'approcha de moi, se permettant au passage d'émettre quelques phrases débordantes d'ironie et d'humour. Ne connaissait-il pas la peur, ou pensait-il avoir une chance de m'arrêter. Peut-être car maintenant que je l'avais en face de moi et que je n'étais pas paniquée, je pus enfin faire attention à une chose qui m'avait échappé mais qui était pourtant flagrante. Cet homme et son arme étaient des phares de magie, en effet, pour moi qui pouvait voir cette dernière, ils étaient tout deux auréolés d'un éclat assez important. Ce qui voulait dire que l'homme devant moi possédait une quantité de magie assez importante, en tout cas, plus qu'un humain "normal" et son épée .... Et bien à ce jour, je crois que je n'avais vu qu'une ou deux armes aussi puissantes magiquement et une centaine d'objets. En d'autres termes, la personne devant moi n'était pas n'importe qui. Il avait donc une chance de survivre et peut-être, avec beaucoup de chance, parviendrait-il à m'arrêter. J'espérais juste que dans cette dernière option, il ne me tut pas, c'est que malgré tout, je voulais vivre moi, malgré mes deux siècles et demi de vie, j'étais encore une jeune fille et même sans utiliser ma magie pour allonger ma vie, il me restait encore près de huit siècles à vivre, alors non, je ne voulais pas mourir.

D'ailleurs, le Noctis semblait particulièrement existé par le combat qui s'annonçait, à la provocation du mercenaire, il répondit par un énorme sourire, sourire qui donnait à mon vissage un air de psychopathe en puissance. Après cette réponse assez particulière, il leva les bras vers le ciel et utilisant presque toute la magie que contenait mon corps, il invoqua en quelques secondes une sorte d'archi-vampire. Cette créature, à peine née, se jeta littéralement sur le mercenaire, poussant au passage un cri qui me fit frémir intérieurement. J'espérais que le guerrier soit aussi puissant que le laisser entendre la magie qu'il avait en lui et sur son arme, car si ce n'était pas le cas, il ne tiendrait pas longtemps fasse à cette abomination. Cette dernière était en effet d'une rapidité, résistance et force tout à fait effrayante. Pour faire simple, le Noctis venait de créer une sorte de vampire millénaire. Autant dire que le guerrier étaient fasse à un adversaire on ne peut plus redoutable. Mais tout cela n'était pas encore le pire, car pendant que le vampire attaquait l'homme, l'esprit maléfique puisait dans la magie environnante pour se recharger. Et vu des réserves qui se trouvaient dans les environs, le Noctis avait largement de quoi créer encore quatre de ces monstres avant d'être à sec de magie. Ensuite, allait-il continuer à créer ces monstres, rien n'était moins sûr, cela déprendrait surement de la suite des évènements, mais surtout du combattant qui faisait fasse.   

Des... des putains de vampires... des suceuses... c'était bien sa veine, il les haissait particulièrement, et ce n'était malheureusement pas une question d'instinct, mais surtout pour raison personnelle, une bonne raison personnelle, car c'est en partie grâce à eux, si son ancienne femme, et sa fille sont mortes il y a plusieurs siècles, autant dire que la vue d'un vampire, aussi primaire puisse t'il être après l'invocation d'une nécromancienne, faisait bouillir le sang de Khaléo d'une rage sans bornes, sa colère venue du fond d'âges immémoriales s'empara de son corps, ses dents se serrèrent et les muscles aux coins de ses mâchoires se mirent à se strier, rouler sous sa peau, il serra tellement fort les dents avec la pression abominable de sa mâchoire léguée par la "bête" qui sommeillait au fond de lui, au point où ses gencives en saignèrent un peu, rendant au sourire de psychopathe de l'Elfe, un sourire déformé par cette rage sanglante, bouillante dans son corps, effaçant peu à peu la pupille éfilée de ses yeux pour la remplacer par l'iris grise / argentée, plus pâle, vitreuse de colère.


Le manche métallique de son épée enroulé d'épaisses lanières de cuir, ne couina plus, ni ne grinça, mais cria la "douleur" de l'incroyable pressurisation de ses mains serrées sur le manche, tremblantes, laissant doucement apparaître d'épaisses veines palpitantes d'une pourrie rage à la surface de ses mains, L'archi vampire ne faisait que répondre à un de ses instincs les plus bas, s'attaquer à lui pour chercher à se nourrir, même si elle venait de créer une créature équivalente à un Archi vampire d'un bon millénaire, il n'avait pas de réelle volonté propre, ni de "vécu" et encore moins, apparemment, d'expérience pour se jeter tête baissée sur, ce qu'il aurait pu deviner, être un tigranghrope.

L'Archi vampire était rapide, c'est vrai, il percuta de plein fouet son épée, son "bouclier", essayant de lui arracher des mains, les griffes, autant des mains que des pieds du vampire transformé, toutes ailes sorties, une énorme chauve souris humanoïde, lui tailladait les bandages des bras, pour enfin atteindre une, puis deux fois sa chair, une deuxième fois de trop, il "chargea" un mur d'habitation avec son épée toujours dressée en bouclier devant lui, une accéllération si fulgurante que par inertie il "plaqua" le vampire contre son épée comme un vulgaire insecte se ferait "aplatir" contre le revers d'une tapette à mouche.

Ils foncèrent tous deux dans le mur d'une maison en flammes, mur de briques déjà affaibli par la chaleur, briques rougies par le brasier incandescent au centre du batiment, "'l'archi vampire" étant tombé par terre, Khaléo le releva "prestement" pour lui écraser la gueule entre le plat de son épée et la brique, lui dispensant tout l'amour qu'il était capable d'exprimer à son encontre, c'est à dire, raper sa gueule contre la brique incandescente, abrasive, en parcourant tous les coins du mur de la maison, impossible pour lui de tenter une fuite brumeuse, ou d'utiliser sa célérité aussi bien applatit, de toute ses forces, et son poids contre lui, bien sur, il se débattit, il envoya des coups de griffes dans le visage, les épaules et les bras de Khaléo, qui s'efforçait à lui "râper" la tronche sur le mur jusqu'à ce que sa peau s'arrache, que sa boite crânienne et ses pomettes osseuses ne commençent réellement à se faire "râper" comme du vulgaire fromage contre les briques rougeoyantes, brûlantes.

Autant dire que la scène était d'une barbarie, d'une sauvagerie sans nom ni commune mesure, le sourire ensanglanté de Khaléo toujours sadiquement affiché sur son visage, la créature criait, hurlait de douleur, jusqu'a ce qu'il lui ait rapé la tronche jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus que l'os de la mâchoire en guise de visage, tout le reste avait disparu, fondu, rapé contre le mur et décomposé en petit morceaux de "sciure" crâmée au sol, bref, pas très "classe" et plutôt expéditif, mais le temps qu'il s'occupait effectivement de ce premier "problème", une deuxième... puis une troisième... et... une quatrième de ces abominations avaient vu le jour, et, imitaient leur prédécesseur sans plus d'intelligence ni de ruse dans leurs attaques, bien qu'il doive s'avouer être dans une posture délicate s'ils étaient tous les trois aussi forts que des Archi vampires, sur le coup, les pouvoirs de cette nécromancienne commençaient à fournir son lot d'inquiètude puisqu'elle pouvait continuer à faire sortir ces abominations du néant.

Pas le temps de crier, ni de parler, juste assez pour respirer et garder son souffle, les trois créatures fondirent sur lui, réceptionnant la première d'un coup circulaire de son épée, qui démarra de bien loin derrière lui, tournant la cheville et écartant la base de ses pieds dans le même mouvement pour s'apprêter à encaisser le contre coup du poids de la lame, son inertie, l'effroyable poutre de métal aiguisée à nouveau sortie des briques de la maison, rouge fonte, sembla séparer l'air en deux après le passage du fil tranchant dans un sifflement qui s'annonçait déjà dévastateur, la lame pourfendit en deux la première créature s'étant avancée sur lui, coupée nette, et cotérisée par la brûlure du métal en quasi-fonte sur la même occasion, inutile que celui là pense pouvoir "recoller" les morceaux.

La lame continue, dans son élan et sectionne juste une partie de la membrane du second, de quoi le dévier à l'a peu près, en tout cas assez pour qu'il loupe son atterrissage et percute son épaulière de plein fouet, l'aidant d'une impulsion des genoux, et de l'épaule pour qu'il passe par dessus son dos et aille s'écraser au sol derrière lui.

Il n'eut pas le temps de s'occuper du troisième, ce sera facilement compréhensible puisqu'ils fondirent tous plus ou moins en même temps sur son corps, ce dernier semblait avoir développé une meilleure stratégie que ses prédécesseurs, sans doute en observant le carnage qui s'était joué devant ses yeux, il eut la bonne idée de me prendre à revers, mais franchement Khaléo avait été bien trop occupé pour remarquer ce qu'il faisait, c'est donc un violent choc dans son dos, qui l'envoya effectuer un "soleil" avant d'attérrir par terre, cependant, même dans cette violente chute, sa main n'avait pas lâché son épée, à aucun moment, d'ailleurs elle lui servit bien quand, à la fin de ses nombreuses roulades sur le sol, il put s'en servir pour empêcher la créature de lui mordre le cou.

L'une des grosses chauves souris devenue cul de jatte était malheureusement encore bien vivante, et se mit à ramper dans sa direction, pendant que le deuxième à l'aile coupée, ayant foiré son atterrissage se relevait, lui aussi, autant dire qu'il fallait réfléchir vite, parce que les griffes des pieds de ce salaud me lacérait les cuisses, et griffait les avants bras malgré la largeur de l'épée que je lui imposait.

Un, deux, trois coup du plat de l'épée sur son "visage", lui écrasant le nez, lui pétant les dents, mais ça ne le ralentissait pas, Khaléo prit le risque de relâcher l'épée de la main droite pour aller chercher son arbalète à répétition à sa ceinture, il n'aimait pas à se servir d'elle, mais s'il n'innovait pas un petit peu, il allait finir à peu près comme eux là, comme des bêtes furieuses assoifées de sang, et tant qu'il avait sa raison pour lui, il ne permettrait pas que ça arrive, même s'il commençait à bien déguster, lorsqu'il relâcha la lame donc, de sa main droite évidemment, le vampire profita de l'occasion pour lui écraser le corps de lame de tout son poids contre sa poitrine, lui coupant une partie du souffle par la même occasion, il souriait le salaud, il s'apprêtait à me vider de mon sang, mais comme tout bon vampire qu'il était, ayant besoin de savourer l'instant où sa "proie" lui semble complétement vulnérable, il prit le temps de me regarder dans les yeux pour essayer de sonder mon effroi, mais il ne put qu'y trouver une étrange assurance, suivi de près d'un magnifique sourire.

"-Manges ça..."

un bout de métal coincé entre les dents, et la créature put loucher sur une arbalète encastrée dans sa bouche, le tir enclenché, et c'est quelques bouts de cervelle emportés par le carreau vers le firmament, le revers de la médaille étant tout de même une vieille giclée de sang de vampire dans le visage, profitant de la surprise il lui envoya son genoux où ça fait mal, hé hé, et ouep, même pour un vampire, désolé, cet endroit ne fait pas exception à la règle, et khaléo était assez vicieux quand il s'agissait de survivre, il propulsa le corps inanimé dans le mur de flammes, en poussant avec ses deux jambes, autant s'en débarrasser pendant qu'il n'était plus capable de quelconque réflexion logique, ni d'utiliser ses fonctions motrices, vu l'état de son cerveau.

Bon, ça, ça n'en fait que deux, et en toute... logique...

Un truc gênant... ouais... un truc gênant au niveau de mes pieds, je sens un truc, un truc qui...

Le vampire cul de jatte était en train d'abimer le cuir des bottines d'assaut du mercenaire avec ses dents et ses ongles griffus, sur le moment, il eut un frisson d'effroi en essayant de remuer sa botte pour qu'il le lâche, mais il tenait bon ce salaupard, il avait une bonne prise là, au moment ou Khaléo relèves les yeux il se prend une violente lacération dans la poitrine qui lui perfores la cuirasse, lacérant le métal pour lui arracher le poitrail, sa cuirasse abimée tombe à terre et dévoiles son torse, ses muscles rablés, son torse musculeux, ses formes lissées par une subtile félinité, sur lequel le vampire darde son regard de façon plus qu'étrange, qui laisse a l'hybride effectuer une moue de dégout quant aux penchants de ce dernier, ça ne lui plait pas d'être considéré comme un beau "morceau de viande" pour cette charogne et son genoux se lèves pour essayer de faire des oeufs brouillés avec ses couilles, mais lui aussi semble avoir retenu la leçon en ayant observé son pote et il bloques ma jambes en refermant ses cuisses.

S'en suit un truc que je ne préfèrerais pas avoir à détailler mais cette saloperie en profites pour imiscer ses doigts et ses griffes sous mon pantalon, au niveau de ma haute-cuisse en effectuant des mouvements qu'on pourrait qualifier de "sensuels" contre son entrejambe avec le reste de ma cuisse, mais je ne suis franchement pas emballé, fallait qu'il y ait une tarlouze dans le paquet  des quatres vampires, c'était presque une équation inévitable.

"-Vas y... c'est ça... fait moi voir de quoi t'es capable..."

Il bande ce salaud, en érection contre ma jambe ?! Fallait vraiment que je tombes la dessus, j'allais offrir un "trophée" de choix à la nécromancienne, bien que ça soit aussi une expérience presque traumatisante rien que d'y réfléchir, je n'y réfléchirai pas longtemps, faut le faire, et ne pas y penser...

...Je lui attrapes sa hampe, je fais mine de la caresser deux secondes, histoire qu'il y "croie" puis il relâche enfin mon deuxième bras, qui vient lui caresser les "bourses" je comptes doucement dans mon crâne "...3..." il à l'air vraiment de croire que, je suis en train d'y prendre mon pied ce con... il ne se rend pas compte... "...2..." ...une seconde de, la force que je peux avoir... ne serait ce que dans les bras..." "...1..." et dans les doigts, pour lever, et serrer ma lame au point que le cuir "couine" et "grince"... "...0...".

"-Et un souvenir pour madame..."

Dans l'espoir de la "déconcentrer" pendant qu'elle essaye de canaliser de l'énergie, Khaléo arraches tout bonnement le service trois pièces du vampire, suivi d'un coup de boule bien placé, après quoi, tel un barbare, il lances l'objet volant non identifié d'une belle force, filant comme une balle en direction du visage de l'Elfe, si ça, ça ne la dérangeait pas...

Mais je saigne comme un porc, le vampire dont j'avais arraché sa seule raison de "vivre", m'avait enfoncé les griffes bien profond dans la cuisse, et mon pantalon en cuir brun sombre prenait des allures sanglantes, j'ai pas mal de lacérations partout dans le cou, sur les trapèzes, et ma capuche est à moitié en charpie, déchirée, dévoilant la moitié de mon visage.

Khaléo s'abaisse, attrapes sa lame au sol, et la laisse trainer derrière lui, il est pas loin de céder à sa "bête" s'il continues à perdre du sang, elle prends parfois le dessus pour lui sauver la mise, il le sait, il vaut mieux finir ça rapidement maintenant s'il ne veut pas que d'autres enfers ne s'abattent ici, le fil de sa lame creuse un sillon dans la terre, et il traines également la moitié d'un vampire affamé qui n'en démords pas, resté accroché à sa bottine, mais il avance, trainant également un peu cette jambe en arrière, quelques mètres encore...

...Quelques mètres et il pourrait lui mettre un coup, un coup bien placé, il ne suffirait pas de grand chose... vu sa corpulence et le peu de protections qu'elle semblait porter... ça ne serait pas difficille, si seulement il pouvait l'approcher assez pour lui donner, ne serait ce qu'un coup... 

J'ai déjà vu des combattants extraordinaires, capable d'occire un troll des collines berserk d'un seul coup ou de venir à bout d'une centurie de guerriers à eux seuls. Et bien ces guerriers d'exceptions auraient fait pâle figure fasse à l'homme qui se trouvait devant moi et pour cause, à ce jour, je ne pensais pas qu'un simple combattant puisse battre un vampire la nuit tombée. Pourtant, cet homme se débarrassa de son premier adversaire avec une facilité déconcertante, son style étant quand même assez particulier. Il n'avait aucune grâce et été franchement gore. En effet pour le détruire, il lui râpa la figure sur un des rares murs encore debout. Enfin bon, même si je trouve cela particulièrement dégueulasse, il m'en fallait beaucoup plus pour être choqué. Il faut dire que question immondices à vous donner envie de vomir et choses à vous donner des cauchemars, le Noctis était un véritable maître. Alors des visions d'horreur, j'en avais eu plein. Enfin bon, je fus quand même choquée quand il arracha le membre viril d'un des trois autres vampires que j'avais invoqués contre mon gré. Le pire n'était pas qu'il arrache le membre au pauvre vampire, non, le pire est que cet homme-tigre me le lança au visage, effectivement, là, je fus choquée. Au fait, je dis homme-tigre, mais à bien réfléchir, je me demandais si cet homme n'était pas un tigre-garou, c'est là même chose me dirait vous, et bien pas du tout, un homme-tigre ferait partie de la famille des tirannides mais pas un tigre-garou. Ce dernier est bien plus puissant qu'un terranide tigre car en plus d'avoir quelques caractéristiques de l'animal, il dispose aussi d'une certaine magie, comme par exemple une immunisation à la plupart des maladies et une régénération des tissus assez importantes. Voilà l'explication aux faits qu'il ne craignait pas les morsures des zombis et qu'il réussit à vaincre les trois jeunes créatures.

Malheureusement pour lui et heureusement pour le Noctis, il ne ressortit quand même pas indemne de cet affrontement, il avait des blessures sur presque toutes les parties de son corps et je me demandais comment il pouvait encore marcher, à sa place, et bien je pense que je serais littéralement morte de douleur. Il faut dire que ces blessures étaient tout de même assez importantes et que le sang coulait en assez grande quantité. Mais, malgré tout cela, ce vaillant guerrier continuait d'avancer vers moi, trainant son arme disproportionné et une moité de vampire derrière lui. Allait-il me tuer, il fallait croire que oui car l'esprit maléfique qui m'habitait avez utilisé on ne peut plus bêtement la magie qui se trouvait encore dans ces lieux. Il cherchait donc par tous les moyens à puiser le peu d'énergie magique qui restait encore pour lancer un dernier sort, le sort de la dernière chance pour ainsi dire. Hors, après deux épuisements magiques complet de la zone en moins d'un mois, il ne restait vraiment plus rien.

Malheureusement, à force de chercher, le Noctis finit par trouver une source de magie, l'épée qui se trouvait devant lui et que magnait son adversaire en contenait en quantité non négligeable. Ce dernier obligea donc mon corps à s'accroupir, le préparant à tenter une esquive pour venir toucher la lame, car pour puiser la magie contenue dans un objet, il me faut le toucher. S'il réussissait, je ne donnais pas chair du mercenaire car connaissant le monstre qui m'habitait, je me doutais du sort qu'il allait lancer s'il réussissait son action. Il allait lancer un sort de mort très puissant, le même qui avait mis fin à tout mon clan. Pour résister à un tel sort, il fallait que le guerrier soit vraiment en pleine forme et ai une volonté inflexible, hors, dans son état, je ne pensais pas que ce soit le cas.

J'avais de la chance... Apparemment la nécromancienne, le Noctis, s'attendait à tout sauf à ce que je lui balance "ça" en pleine poire, sur ce coup là je pense m'être surpassé coté improvisation, c'est un cas unique en soi, ce n'est pas tous les jours, voir, les siècles, où même les millénaires qu'on peut assister à un "spectacle" de ce genre , il est même fort probable que personne n'ait été un jour assez tordu pour penser à arracher les organes génitaux d'un vampire pour s'en servir de projectile, dans le but de stopper une incantation.

Mais mon audace avait payé, malgré les apparences très discutables de mon geste, le résultat était là, j'avais pu mettre un terme à ces invocations incessantes, par contre j'avais salement dégusté quand même, j'aurai pu la jouer autrement pourtant... au lieu de bourriner avec ma rage et ma force, ayant la puissance d'un tigranthrope de sybérie dans le "moteur" et l'agilité, la souplesse d'une panthère... j'aurai probablement pu user, et abuser de ma rapidité surhumaine pour esquiver les coups, mais non... Fallait absolument que, je bourrines dans le tas... que je laisse libre cours à mes penchants auto destructeurs, ma rage m'avait aveuglé... lorsque le premier de ces vampires était apparu... je n'avais vu qu'une chose... l'image de ma défunte femme, et ma fille, pendue par les pieds, lardées de coups de taille, décapitées et vidées de leur sang...

...Je ne pouvais pas leur pardonner, comme je ne me pardonnerai jamais à moi même, d'avoir été ce jour là été occupé ailleurs... en pleine négoce avec un seigneur pour un stupide contrat de protection territoriale, les négociations avaient duré jusque tard dans la nuit, j'étais trop jeune... j'étais ambitieux... je n'ai rien vu venir.

Je la sentais... là... pas loin... sous ma peau, derrière les os de mon crâne... cette saloperie innommable... chercher... fouiller... grignotter les derniers fils qui tiennent mon esprit à la raison, comme à son habitude elle se veut habile conseillère... son savoureux travail de sappe en étant facilité par la colère, et la douleur des blessures ouvertes, lacérations, morsures, déchirures de la chair, le feu qui nous entoure ravive chaque seconde la douleur de ces dernières, ça serait facile d'y céder... un peu trop facile de céder à la "bête", cette horreur qui à toujours été là, que j'essaye de ne pas entendre, mais comment y échapper lorsque ses paroles ne sont pas transmises par l'oreille mais directement à travers votre cerveau, elle s'y prenait toujours... toujours tellement bien, avec une minutie, et une patience à couper les grains de caviar en cinq, en obligeant mon esprit à ressasser et repasser en boucle les scènes les plus horrible de mon existance pour m'y pousser, pour lui céder la place, me caressant de la douce promesse de protéger mon corps, de protéger mon esprit de toute cette douleur.

Pernicieuse... sournoise... elle caresse ma raison, l'invite à s'éteindre, à s'endormir, chacun de mes prochains battement de coeur, frappant douloureusement mes tempes, semble vouloir lui donner "raison".

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Il fallait que Khaléo agisse maintenant avant qu'il ne perdes complétement le contrôle, elle était à portée, même si elle s'était agenouillée, il inclina son épée entre ses mains d'un quart, pour imposer le plat de sa lame à l'horizon, il ne comptait pas la tuer, peut être l'assomer, lui froisser, ou briser une côte ou deux, mais la mort d'une proie pour un mercenaire représentait beaucoup moins d'argent à la clef, celle ci devait être recherchée depuis très longtemps et ça... ça serait dommage de ne pas en profiter...

...En profiter ? Hein ?

C'est à cet instant que son regard parcourut les formes des jambes, des cuisses, les hanches évasées, le nombril, puis la poitrine de cette créature, plissant un regard d'une prédation séductrice, relevé d'une lueur perverse notable, se ralèchant doucement le contour des lèvres comme s'il était en train d'admirer le plus magnifique des morceaux de barbaque.


C'est aussi à cet instant qu'il comprit que les pensées, les idées de la charogne de créature abyssale, sadique et perverse au plus haut point, étaient en train de se mêler doucement aux siennes, signe qu'il serait temps qu'il reprenne sa "dose" quotidienne de  "médicament" pour ne pas laisser mister "hyde" prendre possession de son corps, mais pour l'instant, le dernier de ses pas en avant s'allongea pour qu'il écartes ses jambes et prenne un appui des plus convenables, l'Elfe face à lui s'était accroupie pour, semble t'il, armer un saut, anticipant cette probabilité il décocherait un coup légèrement incliné vers le haut, ses muscles se mirent à se tordre, son corps aussi, lorsque son pied toucha enfin le sol à la fin de ce pas qui lui sembla interminable, son corps était soumis à d'incroyables forces, des torsions de ses muscles sur ses os qui les laissèrent "claquer" les uns sur les autres, mettre à mal ses articulations, préparant un coup d'une effroyable puissance cyclonique, la nervosité sauvage, colérique qu'il armait dans ce coup était presque palpable dans l'air, ses fibres musculaires densifiées et striées par cette torsion apparaissaient bien plus saillantes même à travers ses bandages.

Lorsqu'il se sentit presque atteindre le point de rupture osseuse et musculaire, il relâcha toute la pression d'un coup, d'un seul, emporté lui même par l'inertie folle des forces qu'il venait de produire, serrant des dents pour ne pas lâcher le manche de l'épée, les vibrations du métal d'une épée aussi immense, énorme, fendant l'air étant telles qu'elles se répercutaient dans ses paumes, brûlant presque la surface de ses mains pour la retenir par friction oscillante du métal et du cuir entourant le manche.

Le Noctis Allait effectivement "toucher" le corps large de cette lame, mais pas de la façon dont il l'espérait probablement, le plat de la lame fondit sur l'Elfe, lorsqu'elle l'autait atteinte, elle se verrait au mieux, choquée par l'impact, puis plaquée dessus pour qu'il tourne une bonne vingtaine de fois sur lui même avec l'épée et Laya fixée par force centrifuge sur cette dernière, avant qu'il ne s'arrêtes enfin pour la propulser à quelques dizaines de mètres, au pire, l'impact lui briserait peut être un bras, quelques côtes, lui déboiterait peut être aussi la mâchoire si son coup n'était pas bien "porté", mais si par miracle elle parvenait à sauter au dessus, l'air déplacé dévierait assez son saut pour qu'elle n'ait pas d'autre choix que de se réceptionner très durement à l'atterissage après avoir effectué un certain nombre de "soleils" dans les airs propulsée et entrainée par l'aspiration, le vide d'air cyclonique qu'allait créer cette furieuse tornade de métal hurlant et grésillant.

Quand le Noctis a le contrôle de mon corps, je ne peux absolument rien faire. Je ne peux plus parler, je ne peux plus bouger par moi-même, je ne peux plus lancer de sortilèges. Je ne peux donc plus rien faire. Par contre, je suis forcée de voir et d'entendre ce que voit et entend le Noctis. C'est pourquoi je pus voir le regard que me porta le mercenaire pendant qu'il approchait de moi, ce regard n'était pas celui d'une personne prête à vous tuer, non, ce regard était celui d'un homme qui était en train de vous mater, en effet, les yeux de l'homme brillaient d'une lueur perverse et je pouvais lire dans les yeux de l'homme mon possible futur. S'il réussissait à m'avoir, il n'allait pas me tuer, il allait me violer et ça, je ne le voulais pas. C'est ainsi que pour la première fois de ma vie, je soutenais le Noctis dans son entreprise, j'espérais qu'il arrive à réaliser son action. Même si je comprenais que ce mercenaire veuille survivre, je préférais qu'il meure si c'était pour le voir me violer s'il survivait, surtout qu'il n'était pas obligé de faire ça.

C'est donc avec une certaine impatience que j'entendis que l'action finale se déclenche. Le guerrier avait placé son épée à plat, sans doute dans le but de m'assommer. Cependant, je pensais que le Noctis et donc mon corps serait suffisamment rapide pour prendre la magie de l'arme et la lancer. Malheureusement, ce ne fut pas du tout le cas. L'action ne se déroula pas totalement comme je l'espérais, le Noctis toucha effectivement la lame, pour être précis, il se la prit violemment dans le bras, bras dont j'entendis les os se briser sous le choc qui m'envoya volaient brutalement à plus d'une dizaine de mètres. S'il y a une chose de bien dans le fait d'être possédé, c'est que l'on ne ressent absolument rien, ni les sensations agréables, ni le froid, ni le chaux, on ne ressent rien, même pas la douleur. C'est pour ça que je ne poussais aucun cri malgré mon bras cassé et le choc de mon atterrissage qui n'avait pas manqué de me faire quelques bleus et égratignures.

Par contre, même si le Noctis n'avait pas pus prendre la magie contenue dans la lame, il put faire quelques choses qui m'inquiétât au plus haut point. En effet, après le superbe coup donné par ce tigre-garou, plusieurs traits de lumière quittèrent l'épée pour aller se disperser dans le village en ruinent. Qu'est-ce qu'étaient ces traits, j'eus la réponse quelques poignets de seconde plu-tard, car après ces dit secondes, plusieurs êtres à l'aspect terrifiant et particulièrement horrible apparurent tout autour du guerrier et de moi-même. Ces êtres étaient des âmes réincarnées en monstres que le Noctis avait libérés de la prison qu'était cette épée. Une épée qui emprisonnait les âmes, j'étais particulièrement aurifiée. Chez les elfes, enfin en tout cas dans mon clan, il n'y avait pas pire chose que d'emprisonner une âme. Car emprisonner une âme, c'est l'empêcher de se lier au monde, c'est la torturer horriblement pour l'éternité.     

Tout un coup, je ne voyais plus le guerrier comme une personne admirable, je le voyais plutôt comme un monstre du même genre que le Noctis. Pourquoi je le voyais comme cela, ben en premier lieu, il semblait vouloir me violer, avouer que cela ne vous pousse pas à apprécier quelqu'un. Ensuite, il avait une épée qui emprisonnait les âmes des vaincus. Pour avoir une lame pareille, il devait forcément être maléfique. J'étais donc contente que l'esprit maléfique est réussi ce coup-là, même si les âmes semblaient animés d'une rage folle, elles allaient occuper le guerrier et peut-être même le tuer. En tout cas, cela allait donner une chance de s'enfuir pendant la bataille qui n'allait pas tarder à commencer. Malheureusement, le Noctis ne semblait pas pouvoir fuir, apparemment, le choc et la douleur provoquée l'avaient sonné à ma place et il devait surement lutter pour rester encore conscient, d'ailleurs, je commençais à ressentir de temps en temps une faible douleur, signe supplémentaire qui me disait qu'il n'était pas en forme.    

Khaléo plissa son regard en se pinçant la lèvre inférieure, fronçant les sourcils en ayant presque mal pour elle, quand l'impact du coup donné provoqua un craquement glauque, sinistre, lui signalant qu'il ne l'avait pas ratée, ça ne lui plaisait pas d'avoir à frapper sur une femme, mais dans le cas présent, il n'avait pas le choix, s'il ne l'arrêtait pas il finirait soit par y passer, soit par se laisser aller complétement a la "bête" régalienne qui, avait depuis toujours élu domicille dans son esprit, et ce serait bien pire pour elle qu'une fracture du bras, après tout, elle avait par plusieurs fois essayé de le tuer, et avait massacré tous ces pauvres gens, sa punition était encore "douce" comparé au mal qu'elle avait pu faire autour d'elle, mais même avec le bras cassé et une série de roulades rebondies à terre, la nécromancienne ne gémit, ni ne broncha, l'absence de toute expression de douleur après ça était en soi quelque chose d'inquiétant, lui donnant des allures de possédée.

Mais pendant le choc, pendant que son corps avait heurté de plein fouet le plat du corps de sa lame, elle n'avait pas eu le temps d'y puiser quoi que ce soit mais apparemment la nécromancienne avait réussi à exacerber l'agitation des âmes damnées résidant dans la lame, à les faire vibrer, et sortir plus tôt que prévu ce soir, les "limules" d'habitude spongiformes, ténébreuses, semi étherées, étaient cette fois entourées d'une étrange "lumière" leur donnant une rapidité ahurissante pour sortir des ombres de l'épée, de son corps, et pour une fois, sans même se soucier de la lumière des flammes et de la lune, passant directement de l'épée au sol en arcs électriques, magnétiques, un peu comme une boule plasma dont les arcs silloneraient le sol en déchargeant toutes les saloperies contenues dans son épée, Khaléo n'en menait pas large, si chacune d'entre elles trouvaient une chose inerte, morte, à posséder... il ne préférait pas y penser, ses mains tremblaient déjà sur le manche de l'épée, il s'approcha de la nécromancienne en regardant autour de lui, marchant à reculons.

"-Tu as fait ta plus belle connerie ce soir, je penses, que tu peux être fière de ton degré d'irresponsabilité, on aura bien de la chance si on s'en sort... bien de la chance... Je n'avais pas besoin de me coltiner cette malédiction en plus... Tu crois sérieusement que... que je vais réussir à nous protéger tous les deux ?!"

Les morts, les pourris, les damnés de la terre creusaient le sol en poussant d'horribles plaintes d'agonie, jalousant les êtres vivants, grattant la terre avec leurs ongles crasseux, leurs vieilles phalanges émoussées, certains squelettes dont la tête était sortie du sol, riaient de façon sinistre en caquetant des dents, se posant parfois des questions complétement idiotes du genre :  "qui à bien pu oser secouer la poussière sur mes os ?" où encore "Où est paffée ma mafoire inférieure ?" tout en fouillant le sol pour retrouver leurs différents membres, d'autres ayant malheureusement encore un peu de chair sur leur corps étaient bien moins "frais" et parfois de leurs yeux, leurs oreilles où même leur nez, de la cervelle dégoulinante, ressemblant à une vieille bouillie de gelée s'écoulait par là, Pendant que ces sans-vie se relevaient, Khaléo s'était accroupit par terre en détachant ses pochettes en cuir, cherchant rapidement après ses fioles d'Aconit et de Belladonne espérant avoir assez de temps pour en ingurgiter assez pour stopper la progression de la "bête".

"-Bon sang... quelle... quelle merde j'étais sûr de les avoir mises là !  Que... qu'est ce que j'en ai fait... "
 
Fouillant avec le stress, l'angoisse au corps en entendant désormais les pas se rapprocher de lui, il renversa ses pochettes au sol, de nombreuses billes, des chausses trappes se répendèrent partout en grand nombre autour d'eux, ainsi que des collets et autres petits explosifs, qui roulèrent jusqu'aux pieds des cadavres, certains trébuchant dedans pour s'applatir au sol, effectuant un bien involontaire jeu de "domino" dans la chute des autres pourris qui trébuchaient sur les premiers tombés, s'entassant un peu les uns sur les autres, mais leur progression continuait et il en venait de tous les cotés, vidant trop rapidement ses poches, les fioles tombèrent aussi, et roulèrent dans le nombre d'objets déjà présent au sol, percutés par les nombreux pieds des morbacks, ricochant entre leurs phalanges, talons, et chevilles qui faisaient parfois office de pied-bot.

"-C'est pas vrai mais quelle galère... Je n'arrives pas à y croire... T'as vu la merde dans laquelle tu nous à foutu, non, j'imagines que, ça ne t'a pas éffleuré l'esprit deux secondes !"

L'hybride recula, enjambant le corps de la nécromancienne incapable de bouger pour la protéger, malgré ses blessures il tiendrait, il resterait debout tant qu'il le pourrait, ça allait durer des heures ces conneries il en était déjà sûr, elles étaient toutes sorties de sa lame.

"-Tu sais... c'est vrai... Je pourrai me tirer de là et te laisser te faire bouffer pour m'en tirer... En fait... je pourrai même te jeter dans leur mêlée pour foutre le camp... mais tu sais quoi... j'ai quand même un peu plus de principes que ça..."

Allez, et en avant, un premier machabée se met à cavaler, plutôt véloce celui là, les bras en avant pour réclammer son affectueuse et mordante étreinte, et c'est un coup de manche bien lourd dans la tronche qu'il se prend pour tout acceuil, lui disloquant le haut de la tête de sa mâchoire, mâchoire qu'il empoigne pour lui ouvrir grand la bouche, tellement grand que les os de la mâchoire elle même repassent dans son crâne et lui écrase ce qui lui sert encore de cerveau, un bon coup de pied bien puissant dedans et Khaléo l'envoie ballader dans les jambes d'une autre ribambelle de cadavres beaucoup trop proches à son goût, il en profites aussi, assez rapidement et efficacement, un geste précis, millitaire, pour leur trouer, puis sectionner le crâne avec la pointe lourde de sa lame, en voilà cinq de moins.

Mais putain ça n'allait pas suffir, y devait bien y en avoir plus d'une centaine, et les yeux de Khaléo suivaient de temps en temps ses fioles qui, ricochaient comme une balle de flipper contre des bumpers entre les pieds de ces cons, heureusement que le zombie moyen n'est pas très fut fut et qu'il se contente d'avancer en avant, la gueule en fleur ou caquetant des dents, pas trop difficille pour le moment de donner d'énormes coups circulaires d'une envergure appréciable étant donné la taille abominable de son épée, sa tranche dans tous les sens, des bras, des têtes, qui attérissent par terre, rebondissent, avant de continuer à rigoler par terre et sautiller sur place parfois.

Arracher un membre de l'un pour le donner à bouffer à l'autre, ça c'était une bonne idée, qu'il répéta à une ou deux reprises en ramassant des bouts par terre, les jetant au loin, éloignant quelques unes de ces effroyables saloperies pour quelques secondes histoire de souffler, mais ils étaient difficilles ces cons, la viande avariée, pourrie, çe ne leur plaisait pas, mais ça lui permit de ramasser des flèches inflammables dans tout le bordel qu'il avait renversé à ses pieds et de remplir le magasin en soufflet de son arbalète à répétition, une chu ko nu bien améliorée avec un système de tir et d'enclanchement de chaque nouveau carreau en rafale, le magasin contenait vingt flèches, prenant son temps de viser les yeux pour enfoncer chacune d'entre elles le plus loin possible dans la tête pour éclater le cerveau.

Mais ça n'allait pas suffir non plus, entre chaque tir il devait repousser une vague d'affamés d'un puissant coup de lame, et, malgré une endurance surhumaine, sa force nordique couplée à celle d'un tigre de sybérie, la souplesse et l'agilité avec, il avait perdu beaucoup de sang, et ses membres devenaient de plus en plus faibles, malgré ça, l'envie de survivre était bien plus grande, et même si sa lame était propulsée un peu moin vite à chaque fois qu'il devait effectuer ce grand semi cercle, les têtes continuaient de rouler, et rouler encore, bientôt il était couvert de sang, pas du sien, mais, à force de "gicler" dans tous les sens du zombie il en était recouvert de la tête aux pieds, ses rugissements de colères s'entendaient à des kilomètres à la ronde dans ces contrées désolées, où il n'y avait, finalement pas grand monde pour l'entendre.

L'un d'eux eut le temps de s'approcher trop près, et lui mordit l'avant bras, réagissant comme par réflexe il sortit son avant bras de ses dents pour lui administrer un magistral coup de coude qui lui fit craquer les cervicales, cette fois c'était la mêlée, il n'en restait plus des masses, une bonne partie de la nuit s'était écoulée, il était resté là, à protéger cette créature qui ne le méritait sans doute pas, luttant à la fois contre les damnés, et sa propre bête, secondes après secondes, minutes après minutes, d'heures en heures, son corps se lardait doucement de lacérations, de morsures sur les bras et griffures de phalanges ou d'ongles ébrechés, haletant durement et profondément, mais il nétait pas à terre, non, et cette foutue malédiction n'avait pas fini de l'emmerder, alors même que, pratiquement tous les cadavres étaient au sol.

Khaléo boitait, il était réellement dans un sale état, ça faisait longtemps qu'il avait pas dérouillé comme ça et, il en souriait, un peu de façon sadique, la bête s'amusait autant que lui du "spectacle" offert par un énorme "hachis" de viande au sol, de membres trépignant, barbotant dans du sang, il cherchait encore, après ses fioles par terre, essayant de ne pas poser son regard sur l'Elfe pour ne pas tenter la bête, oublier sa présence, c'est là qu'il en aperçut une, une des ses fioles, se baissant pour la ramasser, il ne remarqua pas les différents membres se rassembler au centre de tout ce massacre, s'agglutiner, former une énorme masse de chair purulente, il y avait encore une ou deux âmes actives dans ce merdier, qui, s'amusait à rassembler tout ce qu'elle pouvait trouver d'utile dans les cadavres au sol, formant...

...formant une énorme abomination de chair, un truc grotesque, glaireux, pesant facilement trois à quatre cent kilos, plusieurs paires de bras, et des visages encastrés dans son énorme corps, une paire de jambes qui, en fait en sont plusieurs soudées de leur chair ensemble, et ça puait bon sang, qu'est ce que ça chlinguait... Khaléo le remarqua d'ailleurs à son odeur, mais lorsqu'il se retourna, il fut déjà chargé par la chose, qui lui percuta le dos et l'envoya paitre violemment contre une des bâtisses, sonné pour le compte il ne bougea pas pendant quelques secondes au sol, alors que cette monstruosité s'approchait de la nécromancienne, il la saisit par les cheveux, la soulevant de terre, ouvrant grand son ventre comme s'il s'agissait d'une énorme bouche afin d'essayer de l'avaler.

Khaléo réussit à émerger, se relevant peiniblement pour assister à la scène, Laya essayant probablement de ne pas se faire avaler en poussant sur les "lèvres" de la chose avec ses pieds pour ne pas se faire engloutir, la bête prenait le dessus cette fois, il ne pourrait sans doute plus l'arrêter, il sentit ses mains se crisper en tous sens, ses veines apparaître à la surface de ses membres, et c'est avec une rage, une énergie démentielle dans chacun de ses pas qu'il se rua sur cette masse de chair, la bousculant de l'épaule en lui rentrant dedans, assez fort, malgré le poids de toute sa "masse" rassemblée, pour le faire reculer et lâcher l'Elfe, le prochain pas de Khaléo s'aida du "genoux" de l'abomination pour grimper dessus comme une marche d'escalier, suivi d'un autre pas rapide de son autre jambe sur le rebord de sa "bouche" et du dernier sur l'un de ses bras pour le propulser en haut de son "corps" dressant sa lame vers le sol pour rattérrir de tout son poids sur le golem de chair, et lui enfoncer la lame de toute sa longueur dans le corps, suivi d'un tour à 90 degrés vers la droite puis la gauche avec l'épée, pour causer un maximum de dégats dans ce "corps".

Il finit son geste d'un saut vers l'avant depuis le haut de cette chose, un salto emportant son épée dans son mouvement, qui, ressortit par la "panse" de la créature en déversant tous ses boyaux au sol, dégueulasse encore une fois, plutôt gore mais... efficace, on ne faisait pas d'omelette sans casser les oeufs, et c'est un peu à quoi ressemblait désormais cette masse infâme.

Khaléo rampait au sol, il avait donné tout ce qu'il avait dans ce combat, il arrivait encore à lutter... lutter encore un peu... juste un peu... ses doigts tremblaient en tenant les fioles entre ses mains, effectuant le dosage à l'a peu près, pour le boire assez maladroitement, quand le dosage était aussi imprécis ça donnait des résultats plutôt étranges, mélangeant sa conscience à celle de la "bête", mais de toute façon... avec le combat qu'il venait de livrer et ce, pratiquement toute la nuit, l'aube ne tarderait plus à se lever... Par contre...

...Le mercenaire retomba sur ses genoux, puis, s'écroula au sol, sa lourde lame en déséquilibre suivit d'un léger retard sa chute, par chance elle tomba à coté de lui, encore un peu et elle lui écrasait la tête par terre, Khaléo était hors service et s'était tout simplement "endormi", la fatigue physique, et mentale, pour avoir lutté toute la nuit contre lui même, l'avaient vidé de ses forces, mais il était probable que "l'autre" en profite pour prendre le relais.