Marine fut soulagée de voir que le chevalier n’avait rien. Elle vit alors sa main se lever et la sentit se perdre dans sa chevelure de feu opposée à celle de glace de Camus. Cette main prenant appui sur son crâne, rapprocha le visage de la jeune femme du sien. Interrogative, elle resta passive attendant de voir où il voulait en venir. Elle le comprit vite en voyant les lèvres de l’homme venir se poser sur les siennes. Elle eu hoquet de surprise qui permit à la langue de Camus de jouer les intruses.
La jeune femme, surprise, fit quelques pas en arrière sans pour autant que le lien charnel entre les deux soit rompu. Son corps fut brusquement arrêté par le mur gelé, derrière elle. Elle ressentit le froid mais, doublement protégée par la cape et ses propres vêtements, la glace, qui fondait un peu à cause de sa chaleur, ne la mouillait pas.
La langue du chevalier joua un temps avec la sienne avant de s’en séparer, remarquant la position de la jeune femme. Il sembla alors gêné.
« Oups. Désolé, vraiment je suis confus... »
Les yeux bleus ne lâchaient pas le regard de Marine. La main quitta les cheveux et se posa contre le mur de glace. Visiblement, il n’en ressentait pas les effets. Elle ne savait pas quoi dire. Elle était hypnotisée par ses yeux.
« Ce n’est… ce n’est rien… »
Elle parla presque comme un robot. La combattante avait répondu machinalement aux excuses de Camus pourtant le baiser avait été loin d’être désagréable même s’il était volé.