Doucement, je devais avancer avec parcimonie. Le gibier pouvait facilement s'échapper s'il resentait ma présence, mes pattes de louve effleuraentit le sol sans un bruit, aucune pierres ne roulaient, aucune branche ne se brisaient et alertaient le troupeau d'animaux sauvages de ma présence. Rien, un calme vide, ma respiration était maintenue à un rythme régulier, mes muscles se mouvaient sous ma masse à chaque mouvement. Surtout faire attention au vent, ce dernier peut être traitre. Me voilà enfin à une dizaine de mètres, repérant un jeune isolé dans son coin, une proie facile en l'occurance. Je m'approchais encore à petit pas avant de surgir, telle un éclair et de fendre sur ma proie, qui pauvre d'elle, n'a pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait. La maintenant grâce aux griffes situées sur mes pattes de canidé. Je lui planta mes crocs dans son cou, lui causant une hémorragie externe en performant les artères principales. L'âme de la bête n'était plus. Je me délectais de ce mets, pourléchant mes canines d'où gouttait le sang, la faim avait attisé mon côté animal, et ce dernier avait ressurgit afin que je parvienne à me substenter. Une fois mon repas fini, je repris ma forme de terranide, ressemblant à une humaine aux long cheveux noirs avec une mèches bleu frontale, portant des habits de tous les jours. Je cacha mes attributs de louves, queue et oreilles comprises. Encore des heures à passer la queue serrée dans le pantalon, quelle misère !
Seul problème, j'avais soif, et seul le lac pouvait étancher mon manque d'eau. Soit, je regardais autour de moi et pris rapidement une direction au pas de course. Sautant au dessus des arbres abattus, zigzaguant entre les différents buissons, vivre ainsi avait une certaine forme de liberté. Quoi de mieux que de vivre par ses propres moyens au lieu d'être sous la charge de quelqu'un ? Malheuresement, cette charge, je la connaissais aussi, vivant en ville, je soupirais d'ennui. La ville quel endroit lugubre quand même ! J'arrivais enfin au lac, me penchant afin de récolter l'eau entre les paumes de mes mains et de la boire. Je refis ce mouvement plusieurs fois de suite. En me relevant, je passa le revers de ma main sur les lèvres, chassant les dernières gouttes d'eaux restantes.
Un bruit attira mon attention, un bruit de pas chancelant. En me retournant, je vis un humain en bien piteux état. Soit, je n'allais pas le laisser ainsi, allant à sa rencontre, je lui attrapa le bras doucement afin de le faire passer par dessus mon épaule, le maintenant debout comme je le pouvais. Je jetais un coup d'oeil rapide et remarqua qu'il était fort déshydraté, par chance une source d'eau était à peine à deux pas de là. L'emmenant près du lac, je l'adossa contre un des arbres présent à proximité avant de faire des aller retours, l'eau captive entre mes mains formant un récipiant, abreuvant l'inconnu. Je pouvais facilement deviner par l'état qu'arborais cet homme qu'il avait passé de douloureux moments.