Aujourd'hui, c'était férié au Japon. J'avais bien avancé l'apprentissage de mes différentes leçons pour les examens qui approchent à l'écrit. Je pouvais passer le reste de mon temps à la pratique de mes sports. En regardant le calendrier des activités, j'ai vu qu'à la fin du mois, nous serons notés sur la natation. Ce n'est pas ce que je préfère, car j'excelle dans les sports collectifs grâce à mon esprit de leader et mes capacités à mettre en place des stratégies. Pour la natation, ce n'est pas pareil. Le physique joue beaucoup, et je dois me forger un peu plus, tout en m'entraînant à tenir ma respiration plus longtemps pour ne pas remonter trop vite lors de mes longueurs et me retrouver à chercher mon second souffle trop vite. C'était décidé, j'allais aller m'entraîner à la plage.
Je tirais le rideau de ma chambre, le ciel était gris et le vent soufflait un peu. Des vagues allaient être présentes, ce qui n'était pas bien grave; ça allait m'aider à me forger un peu plus, et j'étais sûr de ne trouver personne dans l'eau. Je me préparais rapidement, en passant un maillot de bain deux pièces blanc avec des motifs bleus et roses en forme de vague. Par-dessus, je portais un short, un débardeur ainsi qu'une veste. Pour finir, dans un sac, je mettais des lunettes, deux serviettes, un goûter car l'eau, ça creuse, et mon téléphone, en précisant à une amie où j'allais en cas de problème. Je me montre toujours prudente quand je m'entraîne à l'extérieur; un pépin arrive vite. Elle sait donc que si je ne donne pas de nouvelles ce soir, elle devra s'inquiéter. Une fois prête, je prends la ligne de bus directe vers la plage. Au terminus, je suis toute seule dedans. Je descends en sentant l'iode caresser mes narines.
J'ai la plage pour moi toute seule, à part les mouettes qui me regardent d'un œil interrogateur. Je m'installe un peu à l'écart de la route, près de rochers secs. Je déplie ma serviette que je coince avec mon sac pour ne pas qu'elle s'envole, puis j'enlève mes vêtements. Le vent me donne un grand frisson, me faisant presque regretter d'être venue. Il fait plus froid que je ne le pensais. Me serrant les bras, je trottine jusqu'à l'eau pour y mettre les pieds.
- C'était une bonne idée sur le papier.
Je ne peux pas m'empêcher de marmonner en entrant dans l'eau froide, le passage du bas-ventre est rude. J'engage mon buste avec difficulté dans l'eau pour y faire quelques brasses, soufflant fort à chaque vague un peu trop forte qui me percute le visage. Je crache l'eau pour éviter d'avoir le goût du sel et j'avance en longeant les rochers, en mettant parfois la tête sous l'eau pour m'y habituer. Je regarde au loin les autres rochers; ça allait être le premier exercice. Des longueurs entre ces deux points. Je me lance au milieu des vagues en brasse, mettant parfois la tête sous l'eau. Je n'ai plus pied depuis longtemps, donc je n'ai pas le choix d'avancer.