Des talents ? Je n’eus le temps de répondre que nous pouvions constater, l’un comme l’autre, que j’avais au moins celui de la surprendre.
Sans doute n’aurais-je d’ailleurs pas dû me retourner vers elle au son de sa voix. Croiser à nouveau son regard, la voir rougir ainsi, un sein sortant presque de sa ridicule serviette de bain… Voilà chose qui n’était sûrement pas faite pour arranger mes affaires. Quand bien même elle couvrait son visage de ses petites mains, je ne pouvais désormais plus m’empêcher de remarquer ces coups d’œil insistants qu’elle jetait en direction de mon sexe qu’elle détaillait sous toutes ses coutures malgré les quelques pas qui nous séparaient l’un de l’autre.
La gêne non plus n’aidait pas.
Nous étions tous deux mal à l’aise, à moitié nus l’un devant l’autre. Mes entrailles me hurlaient d’aller la prendre sur l’instant, d’arracher cette petite serviette pour aller copuler et faire ce pour quoi la nature nous a tous programmés… -à ceci près que je n’avais aucune envie de peupler davantage l’espèce- mais ce n’est pas comme si j’allais pouvoir me résoudre à ça. Et je ne pense pas qu’elle apprécierait non plus.
Toutefois, la situation vint vite se faire plus étrange encore, pour elle comme pour moi.
Étais-je devenu aussi pathétique que ça pour que la jeune femme n’ait d’autre envie que celle de me prendre en pitié ? Malgré la fermeté apparente de ses mots, sa voix résonnait comme toute douce, presque suave et chaude. Moi qui avais encore cherché à éviter la regarder, voilà que je réhaussais longuement mon regard pour assister à un spectacle que je n’aurais osé espérer. Délibérément, la jolie rousse enfonçait ses doigts fins dans la chair d’un de ses seins. Lentement, elle le sortit, l’extirpa de sa petite prison pour le mettre à ma vue, tout dressé vers moi comme cherchant à aller à ma rencontre. J’étais pointé du bout de son téton et, à sa phrase, je compris là où elle voulait en venir. Jamais je n’aurais proposé une telle chose tant je préférais espérer que les choses se calment d’elles-mêmes, toutefois… qu’elle s’effeuille ainsi en me faisant comprendre qu’elle m’autorisait à me branler, sous son toit, en a matant… rien que cette idée me suffit à me faire repartir pour un tour. Ma queue tressauta, s’agitant lourdement entre mes doigts.
« Euh… hum. Si tu veux. Tu… es sûre ? »Guettant l’horloge qui trônait dans la pièce, je pris un sacré coup derrière la tête à voir comme le temps me pressait. Je n’avais pas plus de dix minutes, grand maximum, pour jouir ici, en plein milieu de son chez elle, et pour retourner à mon poste, à une bonne centaine de mètres de là. Dit comme ça, cela ne semblait pas si compliqué cependant… se masturber devant une inconnue et être assez à l’aise pour venir à bout de ses envies… la tâche s’annonçait plus corsée qu’il n’y paraissait.
Pivotant légèrement sur le petit meuble sur lequel je m’étais assis, j’écartais un peu les jambes, une main, tendue en arrière, me permettant de prendre appui. La seconde, elle, passa sous mon gigantesque chibre pour l’effleurer en une longue caresse. D’une poigne un peu ferme, j’extirpais mon gland de sa petite prison de peau et entrepris dès lors d’enrouler mes doigts tout contre sa pointe. Doucement… très doucement, je descendais, jusqu’à retourner à sa base.
À quelques mètres, Nami faisait mine de rien et reprenait son travail. Elle s’agitait à droite, à gauche, traversait la pièce en quelques allées et venues pressées et offrait ainsi à mon regard un merveilleux ballet. Son cul rebondi n’avait de cesse de se montrer à moi, souvent, dès lorsqu’elle se courbait… cet énorme sein ballotait, rebondissait… venait s’écraser lourdement sur cette table sur laquelle elle prenait appui pour écrire. Mes doigts se serrèrent d’un bon coup contre ma verge et j’entrepris d’en astiquer vivement la partie basse, m’imaginant marteler son merveilleux fondement jusqu’à sentir mes bourses claquer tout contre ces deux énormes fesses rebondies. Je scrutais, tentant de faire fi de la gêne… mais impossible. C’était assez malaisant de faire cela auprès d’une parfaite inconnue, déjà bien assez gênée par notre présence.
Je m’astiquais encore, mais ne poussais pas le moindre gémissement, soufflant juste un peu, d’une voix légèrement plus rauque.
« Oh… mmmh… »Lorsqu’elle me refit face un instant, j’arrêtais tout mouvement, le rouge aux joues. Je la regardais timidement… Quand bien même elle m’avait donné la permission de scruter ses formes délicieuses.
Doucement, je me levais et quittais ma place pour m’approcher un peu d’elle. Je quittais mon coin à part et m’asseyait sur la grande banquette confortable qui tenait place à côté de son bureau. De plus près, je la regardais alors, déglutissant difficilement.
« Puis-je ? »La queue dans une main, assis juste à côté d’elle, je tendais l’autre pour pointer son sein nu d’une main. Attrapant délicatement le pli de la serviette par-dessus lequel son mamelon reposait, je tirais lentement vers moi, dans l’espoir de son approbation. Je rêvais de m’étendre, de m’allonger là et de prendre en bouche ses deux petites billes roses… j’avais envie d’ôter cette serviette pour passer ma main entre ses fesses… glisser tout contre ses cuisses pour l’entendre gémir à l’unisson avec moi.
Lentement, je repris alors un long, très, très long mouvement de va-et-vient tout le long de mon sexe, dressé droit vers elle…
À suivre…
À peine avais-je tendu ma chemise à Nami qu’elle s’en servait déjà pour recouvrir son opulente poitrine, qui malgré tout, peinait à tenir dans tout ça. Après nos surprises et frasques de la veille en même temps et, du fait que chacun des hommes-poissons autour d’elle ne faisait rien d’autre que de la reluquer ou de la huer pour lui faire comprendre leur ardent désir d’en faire la victime d’un gang-bang non consenti… je ne pouvais que la comprendre.
J’esquivais un peu son regard, encore quelque peu gêné depuis la veille.
Nous n’avions visiblement aucun plan et j’avais déjà peur que cela joue en notre défaveur. Il nous faudrait la jouer finement, assurément, si nous voulions nous en sortir… vivants. Enfin, je n’avais que trop peu de doutes concernant la jolie rousse, tant je savais à quel point ces hommes tenaient à elle… mais, justement, je ne lui enviais en rien le sort que ceux-ci lui réserveraient… qu’elle rentre bredouille, ou victorieuse. Son sort semblait déjà scellé sans qu’elle n’ait la moindre influence sur quoique ce soit.
« Ok… une vraie partie de plaisir, quoi. »De longues minutes à marcher. De très longues minutes, que j’avais essayé d’égayer un peu en suivant des yeux les mouvements de balancier de sa croupe ferme qui s’agitait à chacun de ses pas. Son string ne laissait aucune place à l’imagination et je pus même constater un nouveau début d’érection, alors que nous venions seulement de partir. Heureusement pour moi, il ne s’agissait encore que d’une demi-molle. Mais quand même… à travers mon pantalon de tissu, un truc pareil, c’est difficile à louper !
Avant qu’elle ne remarque mon petit manège (que je n’avais absolument pas entrepris, puisqu’elle avait pris l’initiative de marcher plus vite, et devant), j’avais accéléré le pas alors que nous gagnions enfin les portes de la grande cité portuaire. Au-delà de ces épaisses murailles, difficile de distinguer quoique ce soit… mais au vu de leur taille, je comprenais bien sûr comme cette ville devait être gigantesque et animée.
En parfait marchand d’esclave, je l’avais rejointe pour marcher devant, à mon tour. D’un pas décidé, j’étais prêt à entrer… mais les hallebardes se baissèrent d’un coup, entravant toute possibilité d’avancer.
Les gardes qui nous arrêtèrent ne portèrent que peu d’attention sur moi, bien étonnamment. Là encore, les courbes vertigineuses de Nami faisaient des envieux… que dis-je, transformaient les hommes en chiens, ne faisant rien d’autre que baver sur leur passage. Rien d’autre sauf… me demander de la traiter comme la petite esclave qu’elle était. Au moins pour leur prouver la véracité de toute cette petite mascarade… Sans qu’elle ne dit rien, je pu la sentir bouillir de l’intérieur, se retenir d’exploser devant ces nouvelles inepties.
À vrai dire, je finissais par me sentir mal pour elle. Qu’ils soient humains ou autres, qu’importe, tous les hommes semblaient à ranger dans la même catégorie, tant ils ne voyaient en elle qu’un bout de viande qu’ils aimeraient se partager.
Dans un petit souffle agacé, je finis par baisser les yeux. Une main dans la poche, encore un peu de ce tabac à rouler dégueulasse… J’allumais ma cigarette d’un air grave en dévisageant le premier.
« Si tes esclaves ont besoin de chaînes, c’est qu’ils n’ont pas été dressés comme il faut, vous ne croyez pas ? Voyez, l’avez-vous vue courir, ou même fuir ? Une sauvage serait déjà partie, ou vous aurait sauté à la gorge après de pareils propos… »Plus agacé encore, je conservais mon calme au possible face au second, qui déjà m’intimait l’ordre de la faire se dévêtir… ou plus. Cette situation ne sentait pas plus bon que toutes les précédentes et je savais très bien que c’était à moi que revenait la responsabilité d’improviser au mieux pour nous sortir de là. Au moins, à force d’écrire pour un public, avais-je pu développer le sens de la punchline, ou bien… de l’analyse des autres… une grande imagination. Dans une situation comme celle-ci, c’était au moins le peu que je pouvais mettre à profit.
Grave, solennel et impassible, je lançais donc une nouvelle tirade, à l’intention de celui qui la traitait là de chienne.
« Un bijou pareil… Pour qui donc pensez-vous que celle-ci se réserve ? Réfléchissez donc un peu. Je suis sûr que vous connaissez la réponse. Cette marchandise n’est en rien pour des gens de votre extraction. Ma vente conclue, vous savez très bien ce qu’il serait capable de vous faire, ne serait-ce que si vous vous retourniez sur son chemin… non ? Esclave ou pas, elle est en passe de devenir plus importante citoyenne de cette cité que vous ne le serez jamais. Alors notez-bien ceci : faites place et excusez-vous. Viendra un jour, prochain, où vous recroiserez son chemin. Selon votre comportement envers elle… il se pourrait que ce jour soit votre dernier. »À mesure que ces mots sortirent de ma bouche, je pus voir, après l’étonnement, les visages s’adoucir puis se décomposer peu à peu. Je ne savais pas de qui ces hommes avaient une telle peur… je m’étais retenu de dire roi, maire, bourgmestre ou qu’en sais-je d’autre, ne sachant pas qui dirigerait ici… mais il était sûr qu’au-dessus d’eux se tenait un homme auquel il ne voulaient certainement pas avoir affaire. Comme bien des hommes d’armes de leurs rangs.
Les deux s’écartèrent bien vite sur le côté pour nous laisser passer tout en se permettant une large révérence. L’un d’eux sembla à peine fulminer qu’il se ravisa en croisant mon regard.
« Pardonnez-nous, maîtresse. »La place faite, je repris d’un pas assuré, que j’essaierai de garder au moins jusqu’à ce que nous ne soyons hors de portée. D’une voix sèche, pour la dernière fois, je sommais :
« Viens. »Quelques pas en avant et, au détour d’une grande entrée, nous quittions ces immenses palissades pour arriver en plein coeur de l’immense cité, éclairée de milles feux par un ciel azuré comme par ce soleil au zénith qui ne cessait de brûler mon torse nu.
M’arrêtant contre un petit muret, à l’ombre, je me posais enfin pour regarder un regard en direction de l’océan… avant d’en revenir à Nami.
« Pfoooouuuu… Bon. Eh bien on est rentrés. »La dévisageant, un sourire plutôt large aux lèvres, j’hésitais longuement à laisser mes yeux parcourir ce corps si prodigieux que chaque homme de cette terre se serait damné pour le fouler.
« Est-ce que… tu as envie de faire quelque chose en particulier ? Tu l’as dit, nous avons un peu de temps devant nous… et, je crois bien que c’est la première fois depuis un moment que je me sens libre. C’est étrange. Tu n’veux pas… prendre un verre, ou aller manger quelque part ? »J’aurais aussi eu envie de lui dire que nous pourrions louer une chambre pour quelques heures, mais après toutes ces mésaventures, je pense qu’elle n’aurait pas très bien pris cette blague… qui n’en était d’ailleurs pas vraiment une.
« Hum… tu sais, je voulais te remercier pour hier soir. Je t’ai mise dans l’embarras et, pourtant… je n’avais pas apprécié un moment aussi agréable depuis longtemps. Donc… merci. »