C'était une promenade tranquille à la base, une journée de flemme dehors et un retour dans sa demeure pour la nuit, mais il avait croisé un regard bleu avec tant de force à l'intérieur qu'il n'avait pas pu s'empêcher de le lire, de voir au fond de ses rêves.
Et elle ne rêvait pas de choses agréables. Douros n'était pas un ange, un être de bien, mais il avait voulu interférer. Pas pour la protéger des cauchemar qui la hantait, mais pour lui en créer des nouveaux, soit qui la détruirait, soit qui la rendrait plus forte. Il s'était tranquillement assis au milieu des arbres, déployant ses capacités oniriques, peu importait qu'elle soit réveillée ou non, il pouvait créer un rêve pour elle avant. Lorsqu'elle s'endormirait, il la rejoindrait dans les songes, l'architecture du rêve déjà prête, mais lui permettant de modifier à loisir.
Il pris d'abord le canevas d'un cauchemar qu'elle avait, créant une ébauche de monde à partir de celui-ci. Ce cauchemar ou elle était nue et revenue à l'école et où tout le monde se moquait d'elle. Il garda la sensation de honte que le rêve devait provoquer, mais modifia tout le reste.
Douros commença d'abord par se donner une petite place dans la trame du rêve, un corps qu'il pourrait habiter mais qui n'était pas une limite, lui permettant d'observer sa victime dans le rêve entier. Il était juste un passant qui l'aidait et lui indiquait un abris. Il pourrait plus tard agir.
Ensuite il plaça sa victime, créant un manoir dans lequel elle s'habillait pour sortir. Il rajouta une petite urgence mentale, sa victime devait sortir du manoir voir quelqu'un. Elle pouvait se maquiller, avoir les plus beaux habits qu'elle voulait, mais elle devait chercher à sortir. Il devait faire attention avec cela, il pouvait modifier l'esprit du dormeur mais pas le forcer trop loin, une modification trop forte risquait de le faire se réveiller.
Ensuite hors du manoir il créa une rue et y replaça la sensation de honte du cauchemar précédent. Puis il commença à peindre tout un monde, déformé, cruel, mais pourtant plausible dans les rêves. Dès qu'elle sortirait, le rêve lui imprimerait dans l'esprit les concept du monde qu'il créait. Sa honte ne serait pas d'être nue, mais d'être habillée. Il plaça divers passants, des hommes, des femmes, tout en imprégnant dans les concept du monde l'esclavage des femmes comme quelque chose de normal, de désiré par les deux genres. Les femmes qu'il plaçait était nues, attachées par des laisses et un collier, allant a quatre patte pour la plupart, mais il plaça une femme de la haute société sur ses deux jambes, la gardant quand même attachée et nue.
Dès qu'elle sortirait tout les passant se moquerait d'elle. Il fit de leur visages des brumes de souvenir, elle ne verrait que des amis et des connaissance, tous se moquant allègrement d'elle parce qu'elle était sortie toute habillée.
A ce moment le cauchemar s'accélérait, elle devait fuir, la porte derrière elle avait disparut et elle se trouverait au milieu de la rue. Douros fit en sorte que la rue s'étire à l'infinie dans tout les sens, sauf si elle percutait son personnage, qui lui désignerait aussitôt un abri avec un sourire. Elle verrait alors ce seul visage inconnu mais amical.
L'abri en question était un sex-shop, avec une seule vendeuse. Douros la transforma pour qu'elle apparaisse à sa victime comme son idéal féminin. Puis il lui rajouta une queue et des oreilles de renard, afin de la faire paraître hors du monde. Dès qu'elle fermait la porte le reste du rêve s'effaçait pour qu'elle soit seule avec la vendeuse, qui était elle aussi nue, des piercing à ses seins étaient reliés par une chaîne.
La vendeuse s’approcherait et lui parlerais calmement pour la faire sortir de sa transe et de sa peur. Puis elle l'aiderait à se dévêtir, tout en continuant avec les paroles de calme, comme un animal effrayé. A ce niveau là, Douros mit une petite partie de son essence dans ce personnage, pour qu'elle réagisse comme une vrais personne et ne soit pas qu'une façade comme les autre personnages. Puis ensuite la vendeuse lui proposerait une offre promotionnelle, et Douros rajouta de la joie à ce rêve, pour que sa victime l'accepte, bien qu'elle pourrait faire autre chose.
La vendeuse l'aiderait à s'installer sur une chaise, avant de lui mettre un collier au cou. Là il fallait rajouter une sensation de douceur, de désir, que la victime pense qu'elle voulait ce collier. Puis la vendeuse se mettait en devoir de percer chaque téton, pour y insérer un piercing vibrant. Douros diminua la douleur pour l'empêcher de se réveiller, mais la garda présente, puis la vendeuse faisait de même avec le clitoris de la victime. Et une fois ça fait, le rêve s'effaçait et elle se réveillait.
Douros rouvrit les yeux, ayant finit de créer le rêve alors que le soleil commençait à se coucher. Il se le repassa rapidement pour être sur de ne pas avoir fait d'erreur.
Sa victime était d'abord libre de ses actes dans le manoir, avec l'envie d'en sortir pour aller voir quelqu'un. Dès qu'elle sortait, elle voyait le monde et il s'imposait à elle, la faisant ressentir de la honte d'être habillée. La rue s'étendait a l'infini dans toute les directions et elle ne pouvait que se réfugier dans une maison qui était le sex shop. Là la vendeuse la calmait et lui offrait de la percer. Puis le rêve se finissait là dessus. Normalement tout se ferait ainsi, mais parfois les mortels le surprenaient
Douros sourit, puis se connecta avec les rêves de sa victime, y plaçant doucement son rêve piégé, attendant qu'elle dorme pour qu'il s'y déclenche. Il laisserait une trace plus forte que les autres rêves, contrairement aux rêves normaux il ne disparaîtrait pas dans les brumes du matin.