On dit que le lycée est le lieu parfait pour de nouvelles rencontres, Huang vous confirmera qu’elle peuvent être bonnes comme mauvaises, même si la plupart du temps sa réputation de vilain garçon faisait qu’elle était souvent mauvaise pour autrui. Pourtant, malgré sa réputation de sale connard toujours à chercher des embrouilles là où il n’y avait pas nécessairement, ce n’était pas non plus le mec associable qui jouait les dark Sasuke. Il fallait juste savoir dans quel sens le brosser, et surtout de quel manière. Il y a quelques temps, ce Eliott Syler, est venu engager une conversation à priori banale avec le délinquant en train de zooner près du gymnase, pour une histoire qui remonte à plusieurs mois, où Huang s’est fait fait pour la première fois remarquer. Une histoire du capitaine du club de base-ball, qui voulait se matraquer le petit nouveau récemment transféré, pendant que celui ci était obligé de faire le tour des clubs de l’après midi. Nouveau et chinois, un joli combo à bizuter avec son pote et en présence de sa copine dans le débarras réservé au club de base-ball. Quant on lui reparle de ce passage, Huang a toujours dit qu’il aurait dû appeler toute son équipe, ça aurait équilibré la donne. Pour en revenir à Eliott, Huang ignore comment il a pu entendre parler de ce qui avait pu suivre, la gifle sur son hystérique de copine pour la calmer et la batte de base-ball dans le fondement pour lui apprendre les bases du respect, le tout filmer pour éviter d’avoir le conseil des étudiants sur le dos parce que Capitaine d’un club qui faisait la fierté de Mishima, ça avait le bras long. Après, si cet abruti n’est pas capable de faire taire les deux seuls témoins de son humiliation, il ne devra que s’en prendre à lui même. Et si Huang a nié (sans grand effort) les faits pour ne pas remettre en cause l’accord qu’il avait eu la victime, faute de constaté qu’un étudiant efféminé qui ne payait pas de mine avait plus de couilles que la majorité des étudiants de ce bahut... Donc oui, même si il ne considérait pas Eliott pas comme un véritable pote puisque le «toutes des salopes» du garnement avait tendance à saouler Huang, le courant avait bien passé, et les fois où ses deux fumiers discutaient, c’était pour parler de mécanique la plupart du temps.
Il apprendra aussi qu’Eliott avait les oreilles qui traînaient partout. Alors certes, les cours de philo, ça n’avait jamais intéressé des masses Huang, et visiblement avoir les pieds sur la table entre deux lancés de boulettes en papiers sur le suce boule. Le pire dans l’histoire ? Huang n’était pas le pire fouteur de merde pendant les cours (tant que l’on le laisse flemmarder) mais visiblement ça a gêné madame. Si il n’avait pas obéi la première fois, en l’ignorant pleinement, la seconde fois il a cru vraiment qu’il aurait fini dans le bureau du Directeur. Lui? Huang Jinyu ? Pour qui cette conne se prend-elle ? Jusque là, son cours l’avait saoulé mais il s’était garder de (trop) le montrer. Juste qu’à ce moment là, c’était le suce-boule qui allait certainement se branler tard ce soir en pensant à sa prof juste parce que cette salope est bonne !
Visiblement, cette tête à claque ne semblait pas être le seul à fantasmer sur cette professeur de philosophie puisque pour qu’Eliott soit au courant même pas huit heures après les faits, c’est que Shael devait être dans le viseur de ce petit vicelard depuis quelques temps. Sauf qu’Eliott et le chinois le savait, il n’était pas du genre à se contenter du paquet de Kleenex et de la force de ses petits poignets.
Pris un peu en plein flagrant délit de comploter avec ses potes, le fait qu’il veuille jouer son rôle pour avoir sa part de plaisir tombait à pic et gagnait beaucoup de temps. Huang avait pensé à mettre la pression sur un camarade de place pour piéger sa professeur de philosophie en plus d’étudier son parcours pour rentrer, sauf que ce genre de pression et la collecte de renseignement prenait au minimum plusieurs jours. Le fait qu’Eliott se propose tombe en tant que leurre simplifiait toute l’exécution de ce plan. Il suffisait de trouver la camionnette, un immeuble délabré dans le quartier de Toussaint fréquenté en bonne partie par des junkies pour éviter d’être emmerder par les témoins et c’était parti pour la punition ! Bon il y avait quelques petits suppléments à prévoir mais c’était un peu les petits extras que ce qu’il réservait à Shael . Mais en gros, il suffisait d’attendre Shael et Eliott à un endroit où on ne poserait pas de question de voir une camionnette s’arrêter puis repartir comme si de rien n’était, car si il y avait bien un point que Huang savait, Shael n’irait pas mettre les pieds d’elle-même dans les quartiers les plus malfamé de Seikusu.
Dans cette ruelle sombre, Huang sortira et ne prit même pas la peine de cacher son visage, suivi d’assez près des menaces habituelle de Shael, se contentant d’un simple signe de main en guise de salut, pendant que trois de ses compères commencèrent à boucher la rue. Pas besoin d’être plus pour un bête kidnapping, trop de monde reviendrait à éveiller des soupçons. Après tout, y avait le guetteur, et les autres préparaient le terrain après avoir envoyer une adresse à Huang histoire de dégager les quelques junkies des lieux.
«Salut professeur ! Je vous avais dit que l’on se reverrait.»
Et il vouvoie en plus, avec le «salut» juste avant, ça sentait la marque de respect qui puait le sarcasme à plein nez. Et Eliott qui se planquait derrière sa professeur... Dommage, même si ça aurait pris quelques jours de plus, le chinois aurait bien aimé voir se morfondre un petit préféré de sa professeur, quitte à lui offrir (ou obligé) de prendre au viol que cela aurait provoqué. Mais voilà, l’amitié passe avant les petits plaisirs personnels qu’était de voir ses petits camarades de classe regretter un geste. Huang ignorait cette partie de lui-même... Peut-être devient-il si sensible ?
En tout cas, si il eut bien une personne qui risquait de voir son idéologie tomber en miette, qui était d’aider ses élèves, c’était bien Shael. A Mishima, ce bahut est pourri jusqu’à la moëlle, Huang ne pouvait que le confirmer. Elle l’apprendra à ses dépends après avoir été poussé par le morveux, car si le chinois lui prit une main, la différence de force se sentant, le second servira à montrer à quel point Huang était très respectueux envers l’égalité des sexes, il servira à lui mettre un coup rapide dans le ventre suffisant la faire plier en deux. Pas spécialement fort, mais très bien placé pour coupé le souffle. On reconnaîtra ici la personne qui savait très bien se battre, puisqu’elle ne la laissa même pas s’écrouler, la maintenant toujours par le bras pour la prendre par derrière, poignet au cou pour lui couper temporairement l’irrigation du cerveau. En clair, elle allait tomber dans les pommes.
La scène qui suivi fut rapide, et méticuleuse. Un bruit de frein, une portière latéral qui s’ouvrit, un poids mort à l’arrière suivi d’un pull sur la tête au cas où elle serait dans le vague et le tour était jouer. Comme Eliott suivit de près le groupe, il remarquera qu’une brute telle que Huang en avait suffisament dans le crâne pour faire les poches de Shael et y chercher son téléphone. Libre à lui de le prendre car si il ne le fait pas, il finira briser et par la fenêtre.
Le trajet lui, fut assez court, sept bonnes minutes avant que le véhicule ne ralentisse, et se prenne au passage un nid de poule qui fit sauter au plafond plusieurs truands. Lorsque la porte s’ouvrit de nouveau, c’était pour emmener une Shael toujours inconsciente dans une cave moisie qui puait la gerbe et la pisse. Rien d’étonnant avec deux matelas sales, quelques seringues brisés par ci et par là, le gang de Huang offrait un endroit que même Eliott éviterait de fréquenter en temps normal, un immeuble délabré où ils ont viré les quelques junkies qui zonaient dans les lieux. Même pas dit que ses camés ait vu la différence quand ils ont été jeté dans la ruelle par le gang. Tout de suite, il y avait plus de monde, sept personnes en plus de Huang et d’Eliott, l’un d’eux commençant à toucher un caméscope certainement «tombé du camion», se ventant d’avoir ramener plusieurs batterie en rab’ si jamais ça durait trop longtemps. Un autre avait même réussi à ramener une paire de menotte... même si il commençait à se demander ce qu’il avait pu foutre de la clé !
Huang, lui, se marrait, car c’est lui qui mit les choses au parfum. Shael risquait de se réveiller non pas avec une bassine d’eau dans la figure, se fut avec une partie de la bouteille de vodka sur le visage qu’elle le fut.
«Faut se réveiller Blanche-neige, sinon ça va faire comme le comte : tu vas l’être lorsque l’on t’engrossera.»
Quelques rires gras, elle allait passer un sale quart d’heure... et si seulement ça n’allait durer qu’un quart d’heure !