Solitude Romput [Kohana]

L’homme avançait tranquillement, le long des rues de cette cité gigantesque, mais surtout animé par une immense mascarade, tout cela dirigé par des doigts de maitre, ceux de la Déesse Aphrodite, qui avait tout crée en cette endroit. Des humains, qui avaient des souvenirs fictifs, et qui pensaient pourtant avoir une vie, une histoire. Ces derniers laissaient couler le fil du temps sans vraiment chercher à comprendre, mais comment leurs en vouloir ? Qui aurait put imaginer qu’un Dieu s’amuserait avec un plan astral, avec une planète entière, jouant de ses habitants comme avec des pantins. L’homme rehaussa son col de veste, tout en s’écartant pour laisser passer tout un cortège a la gloire de la Déesse protectrice… Aphrodite. Il eu un sourire amusé… Mais il poursuivit sa route, toujours dans un but précis. Il avait enfin glané quelques informations, qui semblaient cette fois ci, de source sure. Un homme, oui un homme avait déjà eu affaire avec la Divinité. Il avait un nom maintenant, et il allait à la recherche de ce personnage sans visage, pour enfin avoir accès à la puissante maitresse des lieux. Mais cela ne serait pas simple. Loin de la même, tous ici étaient ignorant de leurs véritable nature, et il passerait pour un fou a leurs révéler ce qu’il savait. Alors ses recherches devaient se faire seul, tellement seul… La solitude commençait a peser sur le Dieu du Nord, qui était habitué au faste des grands banquets, et aux plaisir de multitude de femmes a son service.

Il s’arrêta enfin… S’écartant du passage ou des centaines de mortels déambulaient sans faire attention a qui ils frôlaient, ou renversé. Encore une chose a laquelle il avait finit par s’habituer… L’ignorance. Ici personne ne savait qui était en réalité le jeune homme, mais si ils venaient a le savoir, qu’est ce que cela changerait au final ? Pas grand-chose, il avait déjà croisé des tas de créatures en ces terres, des démons, des vampires, et même des Lycans… Alors un dieu de plus ou de moins… Mais il ne voulait pas l’ébruiter, ne pas attirer l’attention sur lui, afin qu’Aphrodite ne le soupçonne pas. Du moins, en théorie. Il se doutait bien que la puissante créatrice avait déjà sentit sa présence froide et austère, mais elle n’avait pas encore agit. Tant mieux, cela lui laisserais le temps de chercher à l’approcher.

Il s’engouffra de nouveau dans une autre rue, évitant les regards un peu trop arrêté sur lui, préférant de loin la furtivité. Il avait encore du mal à cohabiter avec les humains, et cela n’était pas encore prêt de changer. Pour trouver cet homme pourtant, il allait devoir faire contre nature. L’aide de ces humains serait plus que nécessaire, il le savait, et c’était avec cette optique la qu’il s’était décidé à rejoindre la grande ville de Néxus. Continuant sa marche, Odin croisa quelques mendiants, de pauvres âmes, qui n’avaient pas réussi à s’en sortir… Ou était ce simplement la Déesse qui voulait rendre sa cité plus crédible encore ? Soupirant tout en ne prêtant pas attention à eux, il continua son avancée, tout en accélérant le pas. Il déboucha enfin sur le lieu souhaité. Une Taverne. « Les Lys de la Déesse » était le nom étrange de cet endroit. Caché au fond d’une rue, impossible de la trouver sans en avoir entendu parler, mais c’était bien la qu’il avait l’intention de trouver de nouvelle informations sur le personnage qui pouvait détenir la clef de sortie de ce monde. Il poussa la grande porte a double bâtant, tandis qu’un colosse le regardait des pieds a la tète, pour finalement s’approcher de lui. Le Dieu se crispa un instant… Il n’était pas la pour faire de mal aux mortels, mais si ces derniers se mettaient en travers de sa route… Le colosse grogna une phrase incompréhensible. Mais une voix vient alors s’élever au dessus de la musique douce du Bar.

« Laisse le passer Rago, ce monsieur est un invité de marque. »

Odin regarda alors d’où provenait la voix, et trouva un gringalet, habillé de manière étrange, avec de multiples couleurs, et un chapeau haut de forme. Il s’approcha lui aussi du Dieu, pour finalement faire une légère révérence.

« Quel Honneur d’enfin rencontrer Odin, Gardien d’Asgard et de Midgard. Je suis Lucius, et je tenais à vous passer les salutations de notre Divine Maitresse. Elle est ravit de vous compter parmi ses locataires. »

Ainsi, elle savait… Il en eu un sourire amère, tout en regardant le drôle de bonhomme.

« Je serais pour ma part, ravie de la rencontrer.’ »

Le rigolo est un rire glauque, avant de remettre son chapeau en place.

« Patience ami du Nord. C’est elle qui viendra a vous le moment venu. Mais pour l’heure, profité de cet établissement. Nous avons des esclaves d’une grande beauté qui ne devraient plus tarder. Pour le bon amusement de nos clients. Nous les sélectionnons pour une seule et unique nuit, ensuite nous les rendons… Mais ce soir, nous choisirons la plus docile et gracieuse pour vous, Sir Odin. »
« Je n’ai que faire de vos esclave, j’attendrais à l’auberge »
« Je vous en prie, c’est indélicat de refuser un présent de son hôte. La Maitresse pourrait très mal le prendre…Et, un peu de plaisir de la chair, vous ferez le plus grand bien.. »

Soupirant, le Dieu se laissa conduire sur l’une des banquettes de cuir rouge, avec cette lumière tamisé et cette musique douce, il se sentait vraiment mal a l’aise…

Une fois de plus, Kohana se retrouvait seule sur ce plan de Terra. Elle n'en pouvait plus de cet endroit, elle ne désirait plus qu'une chose : finir sa vie. Les gens qu'elle avait rencontrés s'étaient tous montré complètement différent, mais au fond, ils avaient tous eu l'intention de manipuler la jeune fille, dans le sens où ils l'entendaient. C'était à force de marcher qu'elle avait rencontré toutes sortes de créatures, alors, après s'être éloignée de l'endroit où elle avait quitté Aya, elle s'arrêtait.
L'adolescente leva les yeux vers le ciel qui commençait à se teinter de noir. La nuit ne tarderait plus à Kohana n'avait aucun endroit où aller mais cela l'importait peu. Elle avait pu se restaurer grâce à Aya et elle ne considérait pas qu'elle avait besoin de plus. Le luxe était devenu quelque chose dont elle avait horreur depuis ses mésaventures avec Don. Respirant une bouffée d'air frais, Kohana s'engouffra sous un porche. Personne n'avait l'air d'y être passé depuis un bon bout de temps. Elle y trouva quelques morceaux de carton qu'elle disposa au sol et sur lesquels elle s'allongea.
Elle n'eut pas à attendre bien longtemps avant que le sommeil s'empare de son esprit. Son corps était si fourbu après ses longues marches qu'elle ne le sentait même plus. S'enfonçant dans l'univers de Morphée, Kohana put retrouver sa famille et Hazel...

Kohana eut un hoquet de terreur. Quelqu'un la secouait violemment en lui criant de se réveiller. Elle ouvrit les yeux en grand et regarda autour d'elle. Elle n'était plus sous son porche mais à l'intérieur d'une vieille maison dont les murs avaient été recouverts de tentures aux couleurs chaudes pour cacher l'état misérable de la demeure. Un homme avec des mains aux poils hirsutes lui lança une tenue dégradante.

"Habille-toi vite ! Le maître à besoin de toi !"

A l'évocation du mot "maître", Kohana se raidit. Don l'avait-il donc retrouvé ? Il lui avait déjà expliqué qu'il l'avait ammené chez lui, comme une petite princesse, mais que maintenant qu'elle était son esclave elle se retrouverait au même rang que toutes les autres et qu'elle n'aurait plus droit aux coussins moelleux. Aller dans un établissement moins luxueux ne la dérangeait pas, mais se retrouver face à Don lui donnait la chair de poule.
Avec hâte, elle enfila une robe au col si ample qu'il retombait sur sa poitrine, laissant apercevoir la quasi totalité de ses seins. Alors, sans même réfléchir, Kohana changea la robe de côté et le décolté se retrouva dans son dos. On pouvait ainsi suivre les contours de sa colonne vertébrale, de sa nuque jusqu'au milieu de ses omoplates, mais sa poitrine était couverte. L'adolescente n'avait pas décidé de résister au marchand d'esclave, mais elle ne voulait pas non plus lui faciliter la tâche. Plutôt que d'enfiler à nouveau une culotte accompagnée d'un objet ressemblant fortement à un membre masculin, elle préféra ne pas mettre de sous-vêtements et ne pas souffrir de désir.

*Si le maître veut de moi, il faudra qu'il me donne du plaisir par lui même*

Ainsi affublée, elle suivit un homme à la mine patibulaire et accéda à une salle aux banquettes rouges en cuir et à la lumière tamisée. Elle fut ainsi menée vers l'une des tables et on l'a poussa sans ménagement sur une banquette.
Kohana s'était bien gardée de relever la tête et gardait son visage caché derrière ses cheveux noirs et courts qui lui tombaient devant les yeux. Ainsi positionnée, l'homme qui se trouvait en face d'elle ne pouvait pas voir son minoi. Cela lui laissait un peu de temps pour respirer avant que le marchand d'esclave là reconnaisse.

Pourtant, quelque chose attira le regard de la jeune fille. Les jambes de l'individu n'étaient en rien similaires à celle de Don. Plutôt fines et habillées d'un ravissant pantalon blanc, elles semblaient innocentes de tout. De plus, elles ne semblaient pas détendues, mais plutôt mal à l'aise, bien droites.

*Cette attitude est contraire à celle du maître... mais méfions-nous, le maître avait paru gentil au premier abord*

Prenant soin de ne pas relever la tête, Kohana commença à réfléchir sur la raison de son arrivée ici et sur ce qu'elle était censée faire. Enfin elle essayait d'échaffauder un plan pour sa future évasion.