Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le pouvoir des macarons [avec Lied Mueller]

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Lied Mueller

Humain(e)

Re : Le pouvoir des macarons [avec Lied Mueller]

Réponse 15 dimanche 25 avril 2021, 18:29:49

Une pointe de déception, amère, comme un gel de citron sur un nappage à la crème pâtissière : c'était l'impression que laissait Lissandre sur la langue de Lied quand cette dernière l'observait. Peut-être s'était-elle attendue à bien plus de choses que la jeune femme ne lui présentait, peut-être s'attendait-elle à ce qu'elle ait une apparence des plus étranges, que sa ville soit en permanente flottaison, que les lois de son monde n'existent pas dans le sien... Que de désillusion, en somme ! Le seul instant où elle sembla attirer son attention fut lorsqu'elle aborda de manière très lacunaire l'aspect militaire de son lieu de vie, ou encore la partie scientifique, qu'elle connaissait quelque peu grâce à sa mère et sa tante. Ce n'étaient là que bien peu de choses, si peu que ce n'était suffisant pour la vorace demoiselle terrienne. Son appétit était semblable à celui que Lied quand elle songeait aux pâtisseries, tandis que la boutique qui leur faisait face prenait des allures inquiétantes.

C'était particulièrement étrange d'ailleurs : la devanture était colorée, propre, à l'enseigne appliquée, non sans parler d'un autocollant contre la vitrine qui indiquait que la dite boutique avait été récompensée pour la qualité de ses gâteaux. Pourtant, à la regarder plus encore, Lied sentait qu'il y avait un problème sans être capable de déterminer lequel. Le duo entra. La première chose qui les frappa fut l'absence de ce qu'elles étaient venues chercher : des macarons ne restaient que l'étiquette indiquant leur prix, devant une vitrine vide où le papier blanc légèrement tâché faisait office de moquerie. Fixant ce spectacle, Lied ne savait que dire, que faire, où se placer, elle restait plantée là, observant l'étendue vide sous ses yeux perdus, cherchant au plus profond de son esprit quel malin avait décidé de s'en prendre à son innocent périple. Ce que faisait Lissandre, ses interrogations, tout ceci, elle ne l'entendait pas, trop focalisée quant à trouver une solution, un moyen de devancer les ennuis qu'elle pressentait. Elle s'approcha juste de la vitrine vide, posant une main hagarde dessus, n'entendant guère ce que le vendeur lui demandait, jusqu'à l'avoir devant le nez. Là, la jeune femme cligna de ses prunelles vitreuses, répondant un peu machinalement :


« Je... Non, désolée, on venait vraiment pour ces macarons... Bonne journée. »


En se retournant, elle observa Lissandre : fichée sur son appareil, elle semble cherche à la fois le problème et sa solution, appuyant sans cesse le doigt sur la vitre de son téléphone. Elle semblait trouver certaines choses qui s'évaporaient dès qu'elle les touchait, à n'y rien comprendre. Le pauvre vendeur tentait encore d'expliquer que de nouveaux gâteaux seraient bientôt disponibles, mais Lied n'avait pas ce temps entre ses mains. Elle voulait ses macarons ce jour-ci, pas le lendemain, et si quelqu'un commençait à se mettre en travers de son chemin, elle comptait bien riposter. Elle était une Mueller oui ou non ?!  S'approchant de sa partenaire, elle posa un doigt sur le haut de l'écran qu'elle fixait afin de capter son attention, attendant d'avoir ses deux yeux bien en face avant d'exprimer sa pensée.


« Par hasard, n'y aurait-il pas certaines personnes qui auraient des raisons de se mettre en travers de ton chemin ? Si je ne me trompe pas, n'importe qui peut lire ce que tu envoies, n'est-ce pas ? Donc... tracer notre route n'est pas compliqué. »


Le téléphone de Lissandre semblait préhistorique pour Lied, même si à première vue, peu de choses le différenciait du sien : un boîtier en plastique coloré, un écran en verre, quelques bidules qui pendouillaient mignonnement... Seulement, ce qu'elle voyait apparaître dessus la laissait un peu sur sa faim. Ce n'était pas le sujet, aussi, la jeune femme poursuivit sur sa lancée : il fallait changer d'itinéraire et se hâter, si quelqu'un les suivait et les devançait, mieux valait miser sur l'imprévisibilité, surtout que la jeune sénatrice préférait ne pas passer sa nuit à Seikusu. Qui savait ce qui se passait, une fois les dernières lumières éteintes, les portes refermées comme les paupières des enfants ? Ce n'était peut-être pas les mauvais quartiers masculins de Tekhos, mais Lied s'attendait à tout, surtout au pire. Aussi entraîna-t-elle Lissandre hors de la pâtisserie, demandant en chemin quelle boutique était la moins logique à aller visiter aux suites des événements. Sa main glissait un peu sur le bras couvert de latex de la jeune femme, mais il n'était pas tant de faire cette remarque.

C'était quelque peu une course : il fallait atteindre rapidement cette boutique éloignée avant que leur petit trouble-fête ne se rende compte de la supercherie. Qui aurait crû que deux jolies jeunes femmes feraient tel cas de simples sucreries ? Sur leur chemin, chaque personne pouvait être suspicieuse, et naturellement, Lied fixait surtout les hommes. Elle avait beau prôner l'équité, elle n'en restait pas moins plus méfiante vis-à-vis de ces messieurs. Déjà l'après-midi commençait à s'achever quand elles atteignirent enfin le lieu qu'elle recherchait, mais nul besoin d'entrer : il suffisait de fixer avec attention la vitrine pour voir que celle-ci avait déjà subi le même sort que la précédente. Il n'y avait plus rien. La pâtisserie avait déjà fermé, faute de produits à vendre, exposant la plaie béante de ces étalages immaculés. Rageuse, Lied frappa du pied au sol, s'énervant de plus en plus. Si tout d'abord la peine avait dominé, à présent, c'était une rage sourde qui l'animait, la poussant à non seulement battre la vipère, mais aussi à lui rendre la monnaie de sa pièce.


« Mais c'est pas possible ! Faut pas avoir plus de deux neurones pour jouer à un jeu aussi crétin ! Ca ne sert à rien de poursuivre, je suis sûre que c'est pareil dans les autres pâtisseries. »


Elle se mordit un doigt, doucement, sans se faire le moindre mal. Le jeu n'était pas fini. Si elles ne pouvaient devancer le chasseur, autant aller le chasser. Nouvel objectif : retrouver l'adresse de livraison de leurs délicieux et aller faire un autre type de livraison.


« Si on doit aller jusqu'à menacer couteau sous la gorge un vendeur, je m'en fiche, on le fera. De toute façon, je l'aurai, cette foutue adresse. Dis Lissandre, toujours pas d'idée sur l'abruti qui peut trouver ça drôle de t'emmerder ? J'imagine que la liste n'est pas forcément courte. »


Si la jeune femme avait bel et bien mis les deux pieds dans un tel milieu que celui qu'elle lui avait décrit, il n'était guère difficile d'imaginer combien sa présence pouvait agacer ce milieu essentiellement masculin. Les hommes, toujours là où il y avait des problèmes, quand ils n'en étaient pas la source, ce qui était somme toute assez rare. Il leur fallait donc à présent soit revenir sur leurs pas pour retrouver une pâtisserie ouverte, soit en trouver une autre ayant subi une fois encore un sort malheureux, et arracher cette maudite adresse. Lied serra dans sa main son téléphone : au mieux la personne serait serviable, au pire elle avait de quoi tirer d'elle-même ces informations. Son joli téléphone blanc avec son petit lapin en pendentif avait bien plus d'utilité que passer un simple appel et envoyer quelques messages, même hors de Tekhos.

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : Le pouvoir des macarons [avec Lied Mueller]

Réponse 16 dimanche 02 mai 2021, 13:17:45

Surprise. Lissandre ne s’attendait pas à voir une telle expression sur le visage de sa nouvelle amie. Elle y tenait décidément à récupérer ses macarons ! La surprise passée, un petit sourire s’afficha sur son visage. Si elle avait une telle alliée avec une telle hargne, le jeu changeait. Car oui, elle n’avait encore rien dit, mais elle avait une idée sur l’identité de celle qui les emmerdaient tant.

« Je ne suis pas encore sûre de savoir comment jouer par contre. J’ai bien compris que tu avais la motivation d’aller jusqu’au bout et, sur ce point, il n’y a pas de discussion à avoir. Tu auras tes macarons, peu importe qui se dresse sur ton chemin : ah ah ! »

Ça avait été dit sur le ton de la plaisanterie. Lissandre tenait à réfréner les impulsions guerrières de sa nouvelle amie. Bon, peut-être qu’elle aurait besoin de cette énergie de bataille. Mais pas tout de suite. Elle avait besoin d’une Lied qui pouvait écouter et réfléchir posément pour le moment.

« Je suis allé dans les différents fils de discussion. Et je crois que j’ai compris qui est derrière nos soucis. »

Lissandre se déplaça pour se mettre à côté de Lied. Son téléphone portable devint le centre de leur attention. Tout d’abord, sur un premier forum, le doigt de Lissandre pointa le pseudo de « One Punch Woman » puis elle scrolla un peu pour faire voir l’icône utilisé pour conclure le message : deux bras pliés pour faire ressortir le biceps. C’était le premier indice. Lissandre passa sur un autre forum de discussion. Elle pointa alors un second pseudo « LaHulkE ». A la fin du message, de nouveau la même icône : deux bras pliés pour faire ressortir le biceps. Lissandre pointa son doigt devant le visage de Lied avant qu’elle ne dise quelque chose, elle n’avait pas terminé. Elle alla donc sur un troisième forum pour démontrer la même chose, un pseudo différent – « Bibi-Ceps » pour la même icône de signature.

« J’ai fait passer un casting à une nana impressionnante il y a quelques semaines. Une beauté nordique de presque deux mètres de hauteur. Un physique de superhéroïne avec les épaules et les abdos. Le pack complet qui n’a pas besoin d’ajouts d’effets spéciaux. Tu vois un peu la stature de la nana ? Donc, forcément, avec un physique comme le sien, je l’invite à venir chez moi. J’ai un scénario de porno-affrontement. On pense que tout va se jouer autour d’une arène de gladiateurs dans l’Antiquité pour finalement apprendre plus tard que divers champions et championnes sont recrutés dans toute la galaxie. Mais je parle et je digresse. Encore. Désolé. Je reviens donc au sujet principal : Sonja DeUtgard. »

De nouveau le téléphone portable à coque rose de Lissandre redevient le centre de l’attention. Il y a un retour vers la page d’accueil pour finalement ouvrir le dossier contenant les fichiers images et vidéos. Lied peut alors découvrir dans les miniatures des hommes et des femmes nues. Des scènes suggestives d’acteurs et d’actrices qui posent en lingerie coquine ou en armure de fantasy. Mais aussi des fichiers contenant clairement des scènes de sexe. Pourtant ce n’est pas ça que veut montrer Lissandre. Voilà. C’est cette série d’images. Une femme au corps magnifique et quasi nue. Un corps de superhéroïne qui a pris modèle sur Dwayne The Rock Johnson. Une autre image et c’est un zoom sur sa tête. Une mâchoire carrée. Des traits délicats. Des yeux d’un bleu si pur qu’on croit plonger dans une eau glaciale entre deux banquises. Et des cheveux d’un blond blanc.

« C’est elle. Sonja DeUtgard. Une nana au physique incroyable mais au tempérament de merde. Comme moi, elle a vécu dans un environnement familial d’opulence. Son père est un riche homme d’affaire essentiellement dans le commerce du pétrole. Sa mère est morte en lui donnant naissance. Mais, contrairement à moi, elle a perdu son sourire et a cherché à faire comme son père : une quête de puissance. D’où ses formidables abdominaux par exemple. »

Lissandre zooma sur les abdominaux sur une photo.

« Bref. Voilà notre adversaire. Je ne sais pas où elle vit en ce moment. J’imagine qu’elle doit avoir une maison quelque part dans la région. Mais elle est grande. Elle a un sacré caractère. Elle est puissante au niveau physique mais aussi au niveau financier. »

Le visage de Lissandre ne montrait plus son sourire. Son visage s’était fermé. Tendu était probablement un meilleur terme. Quoiqu’il en soit, elle démontrait très clairement que la situation était sérieuse. Qu’elle prenait la situation avec sérieux et elle voulait faire passer le message à sa nouvelle amie venue d’ailleurs.

« Voilà. Tu sais à peu près tout ce que je sais. Du coup, j’ai une seule question à te poser. Ensuite, on fera ce que tu voudras ou on ira chez moi. Je t’invite à y dormir si tu le souhaites. Donc : est-ce que tes macarons colorés valent le coup de se frotter à la terrible Sonja DeUtgard ? »


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