Brisée en mille morceaux, violée de manière atroce, massacrée sur place, Cassandre était dans un état second. Elle entendait sa Maîtresse lui parler, mais sans comprendre ce qu’elle lui disait. Même si la magie d’Anertha l’empêchait de mourir, sa conscience était disloquée, ruinée, dispersée dans son esprit. Elle n’arrivait plus à comprendre, ni même à enregistrer quoi que ce soit, et, quand Anertha la relâcha, Cassandre s’effondra mollement. Il fallut la traîner, car elle n’était même plus capable de se redresser, semblant en état larvaire, presque catatonique. Elle fut ainsi traînée dans une salle commune, couverte de sang, de croûtes séchées, méconnaissable, et balancée au milieu d’une grande pièce. Ses yeux fixaient vaguement le vide, sans réaction, et la tournante commença.
Cassandre était dans une situation où son système nerveux était inerte, comme atone, ce qui fit que, quand une queue massive la pénétra sur le pilori, elle n’émit à peine qu’un couinement, avant de continuer à se faire baiser. Son corps se soulevait et s’abaissait, tandis que les violeurs ricanaient, l’entourant en se gaussant d’elle.
«
Quelle humiliation pour Anertha, gloussait un convive,
elle qui espérait avoir son familier... Elle se retrouve finalement avec une pute sans intérêt. -
Disons plutôt qu’elle s’est encore énervée... Mais c’est ça qui lui donne son charme. Regarde-moi cette loque, encore une sauvageonne qui s’est crue plus maligne que nous... -
C’est une humiliation pour Anertha... Et une jouissance pour moi. »
Peu à peu, les drogues d’Anertha cessaient de faire effet. Un Orc plus courageux que les autres se risqua, au bout d’un long moment, à fourrer sa grosse verge dans sa bouche. Le corps de Cassandre se crispa, et la jeune femme poussa quelques soupirs instinctifs, avant que l’Orc, avec sa queue poisseuse et sale, ne finisse par jouir en elle. Les autres Druchiis se gaussaient doucement, et s’amusaient plutôt à humilier la femme. Cassandre sentait régulièrement des coups de fouet labourer son dos, creusant sa chair, ainsi que des jets d’urine réguliers. On s’amusa également à lui pisser dans la bouche.
Et, pendant ce temps, Cassandre reprenait ses esprits, jusqu’à mieux sentir les claques sur son cul, les griffures, les éclaboussures, les meurtrissures... Puis
plusieurs gobelins vinrent s’attaquer à elle, l’humiliant, la mordant, pinçant et mordillant ses seins. Ricanant grassement, l’un d’eux fourra sa queue dans sa bouche, tirant sur ses cheveux.
*
Cette odeur puante...*
Le corps de Cassandre se reconstruisait en même temps que son esprit. Elle sentait la douleur sur tout son corps, mais, surtout, une sorte de peur panique, à l’idée que sa Maîtresse ne soit pas là... De plus, et pour ne rien arranger, les gobelins étaient habituellement ses proies. Indéniablement, se faire ainsi torturer semblait avoir brisé Cassandre, mais la Lycane n’en restait pas moins une Lycane... Et son grondement fut imperceptible dans l’euphorie ambiante...
Ses beaux yeux clairs se mirent alors à jaunir, et une épaisse fourrure commença à émerger... Puis Cassandre mordit tandis que son museau s’élargit, tranchant la queue du gobelin comme un couteau s’enfonçant dans du beurre.
«
HIIIAAAAARRRGH... !! »
Le pilori se mit soudain à trembler, à vaciller sur place, tandis qu’un grondement terrifiant traversa la pièce. Le corps de Cassandre s’épaissit, et les liens du pilori ne résistèrent pas. Elle se redressa alors dans un hurlement monstrueux, et griffa les gobelins autour d’elle, avant de hurler encore. La femme venait d’adopter
sa forme lycane. Elle hurla encore, et un Orc, surpris, ne put rien faire quand la Lycane bondit sur lui, lui ouvrant le ventre d’un coup sec, faisant vomir ses entrailles.
D’aucuns auraient pu croire qu’elle cherchait à ce moment à s’évader, mais, sous cette forme, son instinct devenait encore plus féroce, et elle tourna alors sa tête vers un Drachii, en grognant. Elle cibla alors un Drachii, l’un de ceux qui s’étaient moqués de sa Maîtresse. Même dans le cirage, Cassandre avait tout entendu, et, alors qu’elle reprenait tous ses esprits, tout cela lui venait à l’esprit. Elle gronda devant l’Elfe Noir, qui paniqua en la voyant s’approcher.
Elle bondit brusquement en avant, renversant plusieurs gardes au passage, tandis que el Drachii lui tourna le dos, battant précipitamment en retraite. Elle s’abattit violemment dans son dos, plantant ses griffes dans sa chair, et grogna en attrapant sa tête entre ses crocs, et tira alors, tira violemment en plantant ses griffes dans ses épaules. Les convives purent entendre le bruit déchirant des os et des tendons du Drachii, qui cessa d’hurler. Elle le décapita sur place, le sang fusant de son cou comme un geyser, et, au milieu des hurlements, tint dans sa gueule la chevelure ensanglantée du rebelle, puis s’avança rapidement.
Sous cette forme, ses narines étaient bien plus sensibles, son odorat bien plus développé. Elle ouvrit violemment la porte, et grimpa les marches rapidement, filant dans les entrailles du navire, laissant derrière elle un sillon de traces ensanglantées. Elle rejoignit ainsi sa cible en ouvrant violemment une double porte, et retrouva sa Maîtresse.
À quatre pattes, Cassandre resta sur le devant de la porte pendant quelques secondes... Puis relâcha alors la tête de l’Elfe Noir, qui tomba au sol... Puis, dans une scène surréaliste, la Lycane plia les pattes, et poussa avec son museau la tête décapitée, la faisant rouler sur le tapis, tout en s’inclinant respectueusement, et en couinant doucement, les oreilles basses.
Difficile de se méprendre sur le fait qu’elle venait de lui faire une
offrande.