Solène avait du mal à aller de l’avant et exprimer ses sentiments clairement. Il était un garçon timide par nature et à cela se rajoutait toujours un fond d’anxiété à l’idée de se faire juger. Après tout, il était censé être un mâle et pourtant, il faisait tout pour être du beau sexe. Dans une société comme la nôtre les railleries, la moquerie voire la discrimination étaient très faciles à faire. Solène était donc constamment chamboulé par sa nature de femboy, même s’il l’assumait pleinement. Tout ceci pour dire qu’il avait du mal à exprimer ses sentiments, mais il parvint tout de même à faire l’effort pour une personne qui comptait à ses yeux ; Aoki. Ce garçon qui venait de lui trouver un petit job dans son maid café et qui, comme lui, aimait se déguiser chez le beau sexe.
Le garçon venait de lui déclarer sa flamme – en quelques sortes – et visiblement, l’intéressé le prit bien. Cependant sa réplique fut déconcertante, mais Solène finit par la comprendre bien vite. Aoki travaillait ici aussi, et il fallait être aveugle pour ne pas voir la dimension sexuelle des lieux. En d’autres termes, le garçon qu’il aimait ne pourra pas lui être entièrement à lui tant qu’il travaillerait ici, mais cela ne l’empêcherait pas d’être à lui dès qu’il le peut. Solène comprit cela et quelque part il était dans le même panier, maintenant qu’il travaillait ici. « Oui, je comprends Aoki … Même si … Il n’y a pas que ton corps qui m’attire. » Répondit Solène, expliquant donc que le corps venait après. Solène avait de vrais sentiments pour Aoki et par conséquent, il ne s’arrêtait pas à la chair. Mais il fallait rester honnête et se dire que le physique, le sexe, avait une part d’importance dans l’affaire malgré tout.
Solène hocha la tête, puis s’enterra dans un silence, les joues toutes rouges. La porte était fermée, il n’y avait que lui et son ami ici, dans l’arrière-boutique. Son regard bleuté se releva vers le siens, alors qu’un petit et candide sourire s’imprima sur ses lèvres. Soudainement il bondit sur Furette, tout amusé et joueur, le plaquant doucement au sol. Ses mains se posèrent sur ses poignets, et ses jambes se placèrent de part et d’autre de ses hanches, afin de le bloquer. « Il nous reste bien quelques heures devant nous, n’est-ce pas ? Ça te laisse du temps pour me combler … » Dit-il en gloussant, se pinçant la lèvre. Son regard ne décrocha du siens, alors qu’il se pencha doucement et déposa un délicieux baiser sur la pointe du nez de Furette. Solène en déposa un deuxième sur sa joue, plus passionné, puis un dernier à la frontière de ses lèvres. Il maintenu son visage proche du sien mais attendait surtout son verdict, sa réaction. Pendant ce temps, Solène bougea doucement et sensuellement son bassin pour frotter, pour effleurer son entrejambe à celle d’Aoki … Rien que pour attiser le désir chez lui !