[HRP : j'ai fais agir son armure ^^]
Quatre ans, quatre longues années à l’attendre et maintenant, il était au bas des Douze Maisons… je donnais l’ordre télépathique de le laisser passer. Je pense que même si je ne l’avais pas donné, mes Gold Saints l’auraient de toutes manières laissé passer. Son Cosmos était si puissant et pourtant, je sentais qu’il était encore blessé… que s’était-il passé ? Pourquoi était-il dans cet état ? Qui avait-il affronté… que de question sans réponse pour l’instant, mais j’espérais qu’il me répondrait.
Il grimpait rapidement, à une vitesse normale sur la route des Temples, lui qui pouvait dépasser la vitesse de la lumière et vaincre la protection dans laquelle je les avais enfermés durant la bataille d’Hadès, il faisait durer le plaisir. Rien ne me faisait plus plaisir de le voir devant moi, et pourtant, il prenait un malin plaisir à prendre son temps. C’était, pour moi, une torture et en même temps, j’appréhendais ces retrouvailles...
Plus de mille fois, j’avais imaginée ce retour dans mes rêves, et plus de mille fois, je l’avais perdu quand je m’étais réveillée. Etais-je encore de rêver ? Etait-ce encore un rêve ou bien la réalité, parfois, je confondais les deux, mais toujours, je me réveillais… sans lui ! Des larmes coulèrent de mes yeux pers, je ne voulais pas me réveiller ! Je voulais qu’IL soit là, devant moi, bien vivant, pas un rêve mais la réalité !
_ « Ainsi, Seiya est de retour sur Terre… »
Je me retournais pour voir une personne que je n’avais pas vue depuis très longtemps, Arimaspe, le Commandant des Gardiens des Portes de l’Olympes. Un archange devenu un dieu à force de combat. Je souriais, dans aucun de mes rêves, il n’était présent, et comme ce corps ne l’avait jamais vu et que je l’avais reconnu de suite, ce pouvait être la réalité.
_ « Il est vraiment de retour ? Je ne rêves pas ?
_ Non, Athéna, tu ne rêves pas, profites bien de lui, je reviendrais te voir pour une mission de la plus haute importance, mais cela peut attendre quelques jours. »
Je hochais la tête, si Seiya était de retour, une nouvelle Guerre Sainte allait débuter, une Guerre Sainte terrible, telle que je l’ai vue, il y a deux ans. Arimaspe ne portait pas sa Kamui, ce qui voulait dire qu’il était là pour me prévenir et que le danger n’était pas encore tangible.
_ « Merci, de me laisser du temps pour lui et moi… il y a longtemps que je l’attends.
_ Je sais… profites bien de ces quelques jours, le voilà. Il aura pris son temps le bougre ! »
Puis il quitta le temple pour remonter vers l’Olympe, un des passages vers le monde des dieux de l’Olympe se trouvait derrière la statue à mon effigie. Statue qui n’était que ma Kamui en fait. Le temps que je me retourne vers l’entrée de mon temple et je sus qu’il était devant le temple derrière les portes, dans un état lamentable, ses pieds étaient en sang, ses vêtements, ceux qu’il portait durant le combat contre Hadès, en lambeaux. D’où venait cette cape sale et déchirée qui était jetée sur ses épaules ? Sa voix rompit le silence car je n’arrivais pas à parler, moi qui voulait lui dire tellement de chose, j’étais là, sans voix à le regarder dans un triste état.
_ « S...Saori ? »
Sa voix était tellement faible, tellement…
_ « Saori ? »
Déjà elle était un peu plus forte. J’étais toujours tétanisée, car je ne voulais pas me réveiller, si c’était un rêve, à chaque fois quand il franchissait les portes de mon temple, je me réveillais en criant son nom.
_ « SAORIIIIIII ! »
Non, ce n’étais pas un rêve, c’était bien sa voix, une voix ferme même si son corps était meurtri, son Cosmos s’embrasa soudain faisant s’ouvrir les portes de mon temple. J’étais là, sans pouvoir, réagir en le voyant. C’était un rêve, ce ne pouvait pas être autre chose, quatre ans que j’attendais ça. Et je ne bougeais toujours pas tandis qu’il faisait quelques pas vers moi puis qu’il tombait à genoux tout en rabattant sa capuche en arrière.
C’était lui, il était là, devant moi, en chair et en os, et ce n’était pas un rêve, non son Cosmos immortel embrasait la salle, faisant vibrer le mien à l’unisson, son Cosmos était tout aussi divin que le mien, sa God Cloth vibra aussi, brillant de mille feux. Je vis son regard, un regard non d’adoration mais d’amour. Je voyais bien ce qu’il ressentait pour moi, là en ce jour béni, il était devant moi.
_ « Je... je suis rentré. Je suis là, Saori.... oh, comme tu m'as manqué ! »
Il les yeux pleins de larmes, comme s’il était heureux de me retrouver et de retrouver le Sanctuaire. Son armure le recouvrit avant même que je ne puisse le rejoindre comme pour s’assurer que le Saint de l’Espoir était bien de retour au Sanctuaire. J’étais toujours paralysée par la joie, une joie immense qui m’emplissait le cœur, car je croyais qu’il était mort, même si au fond de moi, je savais qu’il était en vie. Je n’arrivais pas à bouger.
_ « Seiya… »
Ma voix me parut totalement inexistante. J’inspirais profondément.
_ « SEIYAAAAAAAAAAAA ! »
Je me précipitais vers lui, ma paralysie enfin disparue. Je le pris dans mes bras, et d’une manière qui ne seyait point à une déesse envers son chevalier, je l’embrassais passionnément avant le gifler d’une manière bien peu orthodoxe. Je me dégageais de ses bras en rougissant.
_ « Seiya, God Saint de Pégase… soit le bienvenu dans mon temple et mon Sanctuaire… »
Puis, je lui souris, toujours rougissante.
_ « Je suis heureuse de te revoir… et bien, Saint, que t’est-il arrivé ? Ça fait quatre ans que nous sommes revenu des enfers. »
Pourquoi j’ai dit cela ? Peut-être est-ce ma nature divine qui reprenait le dessus ? Moi qui voulais qu’il soit mon amant, mon premier amant… jamais Athéna n’avait été à ce point amoureuse. Mais était-ce vraiment Athéna qui l’était ? Ou bien moi, Saori Kido, l’actuelle réincarnation de la déesse ?