Comment aurait-elle put le savoir ? Comment aurait-elle put le prévoir ? Comment aurait-elle put comprendre qu'elle faisait là un choix qui allait tant la mettre dans une situation où elle se retrouvait perdue, mal à l'aise, et surtout, complètement apeuré par un changement aussi soudain qu'incompris, elle qui n'avait normalement jamais quitter sa Sylvandell natale ? Pourtant il fallait qu'elle se rende compte de ce qu'il était en train de se passer, il fallait absolument qu'elle parvienne à se reprendre, car elle ne pouvait rester en terrain inconnue sans défense, et elle ne pouvait pas non plus retourner en arrière, elle en avait bien conscience ! Mais où était-elle ? Elle ne reconnaissait rien ! Partout autour d'elle, le monde était froid, grisâtre, des maisons d'une taille impressionnante l'entourant de leurs airs austères, et la rendait de plus en plus craintive, ne sachant comment celle-ci pouvaient tenir debout, et craignant donc de les voir tomber sur elle au moindre coup de vent trop important ! Elle avait du mal à respirer aussi, elle ne savait pas pourquoi mais l'air d'ici était pollué, étouffant, et alors même qu'elle cherchait un moyen plus ou moins appréciable de pouvoir récupérer un peu d'air frais, elle ne pouvait que se rendre compte de ses difficultés à inspirée, ne manquant pas de tousser allègrement à chaque bouffée d'air, comme ce lieu lui même lui en voulait. Pitié, elle n'avait jamais voulue se retrouvée ici, elle n'avait jamais désirée connaître pareille tourment, et elle était prête à tout pour corriger cette erreur ! Elle n'aurait jamais dut allée dans cette forêt, elle l'avait comprise... alors pitié, qu'elle soit ramenée chez elle !
Pourtant tout avait bien commencée aujourd'hui. Elle était sortie tranquillement de la cité sylvandine pour aller chez un voisin de la capitale, un vieux monsieur dont la jambe blessée faisant tant souffrir qu'il ne pouvait même plus reprendre la chasse, travail par lequel il vivait comme il pouvait, en espérant chaque soir rentrer avec un repas suffisant pour sa famille. On lui avait demandée de l'aide, et elle avait accourue sans jamais douter de son choix, traversant les campagnes aux environs de la cité pour finalement atteindre la belle chaumière, et y rencontrée la famille meurtrie de la blessure de leur mentor, si bien qu'elle s'était empressée de venir apporter ses soins autant qu'elle le pouvait, accompagné d'un Kin qui se reposait tranquillement à l'extérieur. Le dragon d'Argent à proximité, elle n'eut aucun mal à usée ses talents magiques pour soigner la lourde blessure, et si elle fut aussi chaudement remerciée que reçue après pareil miracle, elle n'en manqua pas à ressentir une grande fierté, les invitant tout autant à la rappeler si besoin, qu'à venir la voir à l'église pour faire leurs remerciements directement au Veilleur, et aux drakes argentés. Pourtant ce fut là où elle manqua de prudence, car n'ayant rien d'autre à faire, elle invita Kin à la laisser sur le chemin du retour, et qu'elle le rejoindrait sans faute dans les heures qui viennent, après une petite balade champêtre des plus agréables. Kin lui avait fait confiance et l'avait ainsi laissée sans défenses, mais ça n'avait pas put être un pire choix, car quittant les routes, la belle élue vint à se balader à travers les champs pour finalement rejoindre la forêt avoisinante avec confiance, mais surtout inconscience !
Car désormais sous les feuillages, elle avait commencée à s'enfoncer de plus en plus loin, de plus en plus profondément, et tandis qu'elle continuait sa marche tout en rêvassant avec un comportement des plus imprudents, elle n'eut que le choix de constater, alors que le soleil commençait à fâdir au travers de la verdure, qu'elle était complètement perdue ! Bon sang elle ne retrouvait plus son chemin, et commença même à prendre un peu peur, courant dans tout les sens, cherchant un moyen rapide de trouver l'orée de la forêt, et d'ainsi pouvoir demander son chemin à la première personne qu'elle croiserait, mais c'était peine perdue, aucune information, aucun déboisement ne lui permit de s'orienter, et ce ne fut pas son agilité qui lui permit de trouver un point de vue élevé. Pour être tout à fait honnête, elle tenta bien de grimper à un arbre, mais ce fut là sa dernière mauvaise action, car venant à se prendre dans les branches avec ses larges manches, et les pans de sa jupe, elle vint finalement à perdre l'équilibre, et tomba en contre-bas assez violemment, se blessant déjà en plusieurs maintes écorchures, mais surtout roulant de manière incontrôlable vers une direction inconnue. Puis plus rien, elle sentit comme ... si elle venait de traverser une épaisse couche d'un gel désagréable, écœurant, avant de finalement finir sa chute deux mètres plus bas, nauséeuse, troublée, mais surtout ... Définitivement perdue, car elle n'était plus dans le labyrinthe d'émeraude qui l'avait perdue, mais au coeur d'un monde de pierre et de crasse, où le monde ressemblait bien plus à un grand cimetière étouffant qu'à son doux pays natal.
Voilà où elle en était... Une partie de sa tenue couverte de terre, une partie de sa peau couverte d’estafilades, une partie de son esprit encore perdu dans sa peur de la disparition soudaine de son pays, mais surtout, une partie d'elle-même complètement terrifiée par le fait qu'elle ne savait ni où elle avait atterrie, ni comment elle pourrait rentrer chez elle, ni encore comment elle avait put offensée ses protecteurs pour qu'il la jette ainsi en pâture d'un monde qu'elle comprenait parfaitement comme hostile. Cherchant du regard une quelconque présence humaine, elle ne put que voir la forme inquiétant d'homme vêtu de noir, de véritable croque-mort, marchant vite, bien trop vite, au bout de l'étroit chemin où elle se trouvait, non sans parler de la forme inquiétante d'énorme boîte ciselée en ferraille, qui semblaient allée encore plus vite que ces hommes pressés, tout en produisant une cacophonie à s'en arracher les oreilles. Les larmes lui montèrent aux yeux, puis roulèrent sur ses joues avec tout le drame que son coeur ressentait dans l'instant. Incapable de se relevée, incapable de partir de ce lieu tant elle avait peur de se retrouver en face de l'un de ces porteurs de mort, elle vint pitoyablement se traînée dans un coin de la ruelle en tremblotant, et vint à serrer ses jambes tout contre son torse, tremblotante, priant de tout son coeur que quelqu'un, quelque chose, quoi que ce soit, vienne l'aider dans cette épreuve où elle se trouvait jetée avec cruauté. Pitié, qui que ce soit, pitié, aidez-la à retrouver sa patrie !