Au cours des années, s'il y a bien une chose que le vieux mercenaire a retenu, c'est que "Tuer" est un bon moyen de vivre ou de survivre. Sur Terra, le meurtre d'homme ou de créature, est un bon moyen de vivre, que ça soit pour se défendre, pour gagner son pain ou simplement par plaisir, le bonheur est au bout d'une lame, reste à savoir combien de fois il faut user de cette lame pour obtenir cette utopie.
Pour ce qui est d'Arthos, sa recherche du bonheur se caractérise par la traînée de sang qui laisse derrière lui, ce n'est pas comme s'il aimait ça mais, il n'éprouve aucun remord à verser le sang d'autres personnes pour de l'or. Sur cette terre corrompue, pas seulement par les idées de chaos et créatures infernales, mais aussi par ces habitants aux coeurs sombres et pourries par le péché, bien que le mercenaire soit lui aussi un pécheur, tuer des gens avec moins de principes que lui est comme une sorte de délivrance, de rédemption.. à sa façon.
L'esclavagisme est reconnue et acceptée comme un commerce par la majorité des pays qui peuplent Terra, mais ce commerce mal-vu est un milieu de gens sans foi ni loi où le plus fort, plus intelligent, devient le boss. C'est de ce genre de personnes qu'Arthos s'occupe le plus, peu importe la raison du pourquoi, un concurrent, des anti-esclavagistes ou même d'anciens esclaves enfuit, du moment qu'ils ont de quoi payer, le mercenaire se fait une joie d'accomplir le contrat. C'est dans cette optique qu'aujourd'hui, Arthos, allait semer la mort parmi une bande d'esclavagistes et alors qu'il les traquait, ceux-ci avait eu la mauvaise idée de monter le camp pour la nuit près d'un sous-bois des terres sauvages. Une dizaine d'esclavagistes, un cavalier, six à pied et deux conducteurs des deux chariots à cages. L'un des chariots contenait des esclaves en piteux états, leurs geôliers ne devait pas beaucoup leur donner à boire ou à manger, l'autre chariot contenait une bête, une sorte de chien roux ou de renard, difficile pour le vieux mercenaire de bien distinguer la bête dans cette pénombre. Pour Arthos, c'était déjà plié, les esclavagistes n'étaient pas lourdement armés et n'avait pour ainsi dire pas de protection, même si cela ne leur aurait pas été d'une grande aide. Le nuit noire laissait tombée son voile sur terre, presque impossible de voir quoi que ce soit, même avec les yeux habitués au noir, seul la lueur des torches et celle du feu de camp attiraient le regard, des cibles trop faciles. Sans attendre et sans un bruit, Arthos se mit en marche, même s'il aurait pu profiter de l'effet de surprise et de la nuit, cela ne l'aurait pas amusé, il préfère foncer dans le tas et voir le visage de ses ennemis se fissurer devant lui.
« La mort approche et elle a faim... » murmura Arthos dans l'oreille d'un des esclavagiste endormis
Le vieux mercenaire avait découvert une vraie passion pour la mise en scène, bien qu'à première vue ses combats soient désordonnées, il fait énormément d'effort pour tuer ses ennemis de façon brutale ou spectaculaire pour faire naître l'effroi dans le coeur de ses adversaires, de quoi casser la monotonie d'un combat, un carnage c'est toujours plus sympa. Avant même que les hommes ne réagissent à l'apparition soudaine du mercenaire, ce dernier abattit sa lourde claymore sur le premier homme, le coupant en deux devant les yeux de ses camarades stupéfaits.
« Suivant... »
Provoquant d'un geste de la main ses adversaires, les sommant de venir à lui, il avait le sourire aux lèvres, les combats étaient les rares moments où Arthos se sentait heureux. Et sa provocation eux ses fruits, hurlant dans tous les sens des injures et criant pour se donner du courage ou de la rage, les esclavagistes foncèrent tous vers le mercenaire encapuchonné à moitié caché dans l'ombre. L'un des cavaliers arrivant sur son flanc se prit une hache de jet en pleine tête, laissant le cheval continuer sa course sans son cavalier et quand les autres arrivèrent à porter de frappe d'Arthos, ce dernier se mit à mouliner son énorme claymore dans tous les sens, avec fulgurance, d'une force presque surhumaine, tailladant, tranchant, mutilant, le sang giclait, les hurlements de douleurs résonnaient sous le rire quasi malsain du mercenaire. Après quelques secondes, aucun d'eux n'avaient réussi à atteindre leur ennemi, ils gisaient au sol lamentablement, exprimant leur douleur par des pleurs et des cris, trois avaient eux la chance de mourir sous les coups, mais les autres étaient encore en vie par terre, mutilés, bras et jambes arrachés. Arthos les laissa là, se vider de leur sang, ils n'étaient plus une menace et n'en avait plus pour très longtemps.
« Vous êtes libres, maintenant barrez-vous !» Dit-il d'un ton sec après avoir casser le verrou du chariot d'esclave.
Les esclavages n'attendirent pas longtemps pour sortir en hâte du chariot, trébuchant et titubant, certains ramassèrent des armes et provisions de leurs anciens tortionnaires avant de filer en direction du Nord, la ville la plus proche. Arthos savait bien que ces esclaves n'avaient que peu de chance de survivre ou de ne pas se faire avoir par d'autres esclavagistes, mais ce n'était pas son problème et il se doutait bien qu'ils n'avaient pas assez d'or pour l'engager entant qu'escorte.
*Bon, je vais ouvrir la cage de la bête aussi..*
La bête en question était une créature inconnue pour Arthos, une sorte de gros chat roux à poil court, enfin au vu de ses pattes et ses crocs, plutôt une sorte de jeune tigre ou de panthère. Le mercenaire ouvrit la cage avec précaution, mais la bête qui était couchée ne semblait pas avoir une attitude hostile, elle n'avait d'ailleurs pas réagit à l’effusion de sang, à toute l'agitation, peut-être un animal dressé ou peut-être était-il drogué. Après avoir ouvert la cage, Arthos reprit ses affaires et se remit en route, avant de s'arrêter quelques centaines de mètres plus loin près d'une petite grotte taillée dans la roche sableuse d'une montagne, à l'abris des regards, un bon endroit pour monter le camp.
*C'est pas que ce combat m'a crevé, mais c'est tout comme.. faut croire que j'ai plus vingt ans*
Avant de s'endormir, le vieux mercenaire s'alluma un feu et mangeât le peu provision qu'il avait avec lui, non sans une bonne gorgée de son outre à vin.