On disait que la prostitution était le plus vieux métier du monde.. Que cet adage soit vrai ou non, il fallait bien reconnaître que
Madame Xanadu était l’un des plus vieux établissements de Seikusu. Lorsque la ville avait été construite, une maison de thé, un
ochaya, avait été conçue, essentiellement destinée à recevoir les marins et les ouvriers venant de s’installer dans ce qui, jadis, n’était qu’un simple port. Les premières
geishas de Seikusu avaient fait leur apparition dans cet
ochaya, et étaient originaires de Kyoto Avec le temps, la maison de thé avait évolué, et était maintenant un club de strip-tease moderne, très occidental, et qui bénéficiait d’un important soutien de la part des autorités locales, des puissantes familles de la ville, et y compris du crime organisé. C’est à ce titre que le club, parallèlement à ses activités de strip-tease, servait aussi de maison close. En soi, ce n’était même pas illégal, car, au japon, la prostitution était entendue à son sens le plus strict : la pénétration vaginale, soit le coït.
La législation prohibait en effet le coït, mais pas le reste. Ainsi, il était possible d’organiser des fellations ou des sodomies, et, pour contourner la législation, de nombreux clubs avaient ouvert, portant des titres vagues, mais qui, concrètement, désignaient une activité de prostitution. On parlait ainsi de «
fasshon herusu » pour désigner des « salons de massage » où, concrètement, la masseuse pouvait vous faire une fellation, et où vous pouviez la sodomiser. Ainsi, et pour le dire autrement, outre être un club de strip-tease, «
Madame Xanadu » était aussi un salon de massage très particulier. Et, si le coït n’était, officiellement pas possible, en pratique, quand on pouvait sodomiser une « masseuse », on pouvait aussi la prendre par un autre trou.
Voilà donc ce qu’était Pepper : une strip-teaseuse et une « masseuse ». Elle était comme ces super-héros de
comics. Le jour, Pepper était une surveillante dans un lycée, et, le soir, elle travaillait au «
Madame Xanadu », qu’elle considérait comem son vrai métier. Surveillante, c’était juste une couverture, et surtout, pour elle, un moyen de rester proche du lycée Mishima, un établissement scolaire envers lequel elle entretenait d’étroites relations, car, après tout, c’était là-bas qu’elle avait perdu son innocence, et avait clairement décidé de sombrer dans une saine et jouissive luxure.
Ce soir, Pepper dansait autour d’une barre métallique, absorbée dans son art. Elle portait sa tenue de
cow-girl, et se déhanchait sur place. La soirée commençait toujours par une danse sensuelle, dans le but d’appâter des clients. Pepper était une femme très connue au sein du club, et, alors qu’elle dansait, tournoyant autour de la barre, ses oreilles captèrent une voix féminine, et, en tournant la tête, elle vit une femme... Une
ganguro qui était assise à côté de sa piste, et qui semblait n’avoir d’yeux que pour elle.
*
Sexy...*
Les
ganguros, ce phénomène tokyoïte, se répandaient dans tout le Japon, et Seikusu n’était pas épargnée. Autant Pepper trouvait certaines
ganguros particulièrement laides, autant celle-ci... Et bien, à n’en pas douter, valait clairement le détour. Magnifique et superbe, la femme la regardait avec des yeux brillants de désir, et un sourire traversa les lèvres de la jeune femme, qui dansa alors un peu plus lascivement autour de la barre de danse, ondulant des fesses pour elle, jetant de brefs regards, pour voir notamment la serveuse rougir légèrement en regardant la
ganguro, avant de partir.
Pepper avait appâté sa cliente de la soirée, elle le sentait, et, si la femme ne regardait qu’elle, il en allait de même pour Pepper, qui se mit à multiplier les figures. Tenant la barre d’une main, elle commença doucement par un
walk suivi d’un fireman, tournoyant ainsi autour de la barre, puis enchaîna ensuite avec une série de
tricks, des figures consistant à grimper sur la barre pour en mettre plein la vue. Autant dire qu’il fallait avoir des muscles pour faire ça, car Pepper commença par se hisser avec les épaules, et fit un grand écart vers la
ganguro, dissimulant la vue de son sexe contre la barre. Elle se maintint ainsi en position pendant quelques secondes avant de redescendre, et planta alors un regard vénéneux vers la
ganguro.
Elle ne sourit pas, se contentant d’être à genoux, après avoir passé plusieurs minutes à se hisser sur la barre. La sueur commençait à couler le long de ses cheveux, mais, pour elle, c’était une véritable passion, et, tandis qu’elle fixait la femme, elle opta pour un
floorwork, avançant sensuellement à quatre pattes sur la salle, suscitant quelques sifflements encourageants, puis se trémoussa ensuite sur le sol, optant, face à la
ganguro, pour des poses plus que sensuelles. Elle se coucha ainsi sur le côté, redressant bien haut l’une de ses jambes, dévoilant ainsi une belle vue sur son sexe, recouvert par son minishort, et ondula ensuite du ventre.
*
Allez, ma chérie, balance ton fric...*
Est-ce qu’elle avait réussi à la convaincre ?
C’est ce qu’on verrait bientôt !