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A minuit, tous les chats sont gris ! [PV Darthestar]

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Darthestar

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : A minuit, tous les chats sont gris ! [PV Darthestar]

Réponse 15 mardi 20 octobre 2015, 18:43:11

« Oh ça va ! Vous feriez mieux de rentrer chez vous les filles ! »

Si le vampire semblait avoir garder son calme vis-à-vis des gloussements provenant de l'autre coté de la rue, force était de reconnaître que ce n'était pas vraiment le cas de sa compagne de soirée, qui en plus de rougir d'une manière que le vampire n'aurait encore put jamais imaginer, venait de rembarrer assez sévèrement les deux jeunes filles pour finalement leur demander avec un regard plein de reproches de partir avec gâte de son champ d'action... Et pour le coup le vampire ne pouvait que s'amuser à l'idée que son champ d'action devait facilement comprendre l'intégralité de Seïkusu au vu de la puissance de la jeune femme et de ses capacités motrice, sans bien sur qu'il n'en montre le moindre signe pour le coup, de peur de vexer la demoiselle qui semblait déjà être dans tout ses états suite à ce qu'il venait de se dérouler. Observateur silencieux, il prenait le temps de remarquer les changements nombreux qui venaient de se produire en elle, que ce soit son air furieux, sa moue triste, ainsi que son regard perdu dans un lointain que le vampire peinait à concrètement comprendre, même si il se doutait bien de la raison d'une telle transformation, lui même connaissant parfois de telles phases de changement de faciès quand il remarquait à quel point ses dons l'avait élevé bien au dessus du commun des mortels, lui offrant à la fois la puissance, mais aussi la solitude. Dans ce genre de cas, voir la demoiselle ressentir la même chose que lui était suffisant pour qu'il ressente un léger pincement au coeur, et si il avait put avoir dans l'immédiat quelques conseils, quelques moyens de la réconforter, il n'aurait surement pas attendu un instant pour lui en faire part. Malheureusement, la gêne des petites taquineries des lycéennes le bloquant, et le manque d'aisance qu'il partageait avec Marine sur le plan social ne put que lui faire prononcer quelques mots dans un embarras des plus flagrants, si bien qu'il attendit qu'elle le relève, l'écoutant sans faire de commentaires.

« Je suis désolée. Heureusement que vous êtes un vampire sinon je vous aurai tué.
 -  Je vous fais confiance pour trouver d'autres solutions quand vous étreindrez autre qu'un vampire dans le but de le sauver »

Cela était dit avec humour, dans le simple but de tenter de détendre la jeune femme qui semblait se mortifier de sa bonne action, mais il sentit bien qu'elle n'y était pas le moins du monde réceptive, préférant s'enfermer doucement dans un comportement défensif, cherchant d'une quelconque manière à s'éloigner de son partenaire de la nuit pour peut-être éviter de connaître d'autres commentaires de ce genre. Darthestar était encore debout, et il ne prenait guère offense du comportement de Marine, ayant bien remarqué que si elle l'avait fait, ce n'était que dans la volonté d'un plus grand bien, mais malheureusement elle ne le voyait pas de la même manière, et comme dis plus tôt il se trouvait bien idiot  de ne pouvoir la réconforter, de n'avoir la science suffisante pour lui offrir ne serait-ce qu'un peu de réconfort pour lui éviter une peine supérieur, alors même qu'elle se faisait déjà du mauvais sang. De manière un peu instinctive, ils avaient tout deux repris leurs marches, un peu plus lentement d'ailleurs vu que le vampire avait encore besoin de reprendre un peu de cette charge qu'il avait subit plus tôt, mais surtout parce que désormais il était aussi plus prudent, ne voulant pas une nouvelle fois se mettre en danger pour des raisons relativement claire : Si il se mettait encore dans une mauvaise situation, que la femme ai le choix ou non d'agir, elle ne saurait que se rendre un peu plus mal, et cela, Darthestar ne le voulant pas le moins du monde. Ainsi, ils continuèrent leur balade dans une ambiance pesante, où l'une semblait se renfermer dans ses sombres pensées, et où l'autre ne savait même pas quoi dire, ce qui bien sur faisait que ni l'un, ni l'autre ne parvenaient à rouvrir les si simples discussions qu'ils entretenaient jusqu'ici. Pour le coup le vampire se sentait vraiment comme un manche, et par bonheur, c'est sa compagne qui eut le don de retrouver la parole d'elle-même, relevant le regard vers lui pour se prononcer de nouveau :

« Vous êtes certain que vous allez bien ? Comment vous faites pour ne pas faire de mal aux gens ? Si vous aviez été un simple humain, je vous aurai tué en voulant vous sauver. Mais quelle idiote !
 -  Calmez vous Marine, votre geste, même mal assuré, était admirable par sa volonté de m'aider. De ce fait je peux vous l'assurer, je vais très bien, je peux vous avouer que j'ai subit bien pire qu'un simple impact parfois, et plus d'un ont tenté de me faire connaître la mort, alors je vous en prie, ne vous mortifiez pas plus pour un idiot de mon genre... »

L'auto-dérision, peut-être que ça allait marcher d'une quelconque manière, l'homme se voulait jovial et avait dans le fond un don pour user de ce genre d'humour, même si cela lui valait parfois quelques remontrances biens senties de la part de ceux ou celles qui considéraient la vie du vampiroïde comme une véritable bénédiction, que ce soit de manière intéressée, ou alors de manière tout à fait émotionnelle. En dehors de cela elle avait posée une bonne question, mais comment lui, l'homme dont la force et la puissance physique était largement supérieure aux normes avait put agir jusqu'ici sans mettre en danger ceux qu'il sauvait, que ce soit de manière active ou passive ? Si l'on pensait cela de manière passif d'ailleurs, il avait une réponse toute trouvée, car du point de vue de sa nature et de sa monstruosité, ses actions provoquaient toujours le même résultat : la haine n'était jamais dirigée vers ceux à qui il apportait une main salutaire, mais bien vers lui, l'homme immortel qui avait parfois provoqué tant d'horreurs et de carnages, et qui ainsi se trouvait être une victime toute désignée pour quelques vendettas sociales ou militaires. Par contre, quand il sauvait activement possible, comme ce que Marine avait tentée de faire il y a quelques minutes, il ne savait pas du tout quoi répondre, avant que dans sa réflexion vis-à-vis de sa question, il ne se rende compte d'une chose : il n'agissait jamais envers les cibles, mais toujours envers la source du problèmes. En effet, quelque soit la situation dans laquelle lui, ou un de ses rares amis se retrouvait, il ne portait jamais ses actions vers ceux qui se trouvaient lésés, mais toujours vers ceux qui provoquaient de telles situations, et ainsi se mit-il à comprendre une chose : Il ne se produisait jamais dans le but de sauver autrui d'un problème, mais bien pour annihiler le problèmes à la racine.

« ... Sinon pour votre question, je dois vous avouez que je n'y avait jamais réfléchi mais je crois avoir une réponse. En fait, je ne m'attarde jamais sur la personne en danger, et me tourne toujours vers l'élément dangereux de la situation. Par exemple, si nous reprenons la situation précédente, j'agis avant tout pour arrêter la voiture, non pour sauver la personne qui se trouve sur le chemin... Après je ne sais pas si c'est une bonne chose, puisque après tout je ne fait que transférer le danger sur une autre personne, à savoir le conducteur, qui risque de recevoir entièrement le choc relativement brutal de son arrêt net. »

Et personne ne pouvait lui dire le contraire pour le coup, comme Marine venait de le découvrir, le fait qu'ils soient tout deux des êtres puissant impliquaient qu'ils avait aussi un droit à ce que le vampire appellerait de manière très orgueilleuse le "droit de vie", autrement la possibilité, dans un moment où n'importe quel humain n'aurait nul droit d'agir, de prendre la décision de qui vivra, et de qui mourra au même instant. Ce n'était pas un don, mais bien une malédiction, car vivre avec l'intime conviction que l'on "ne pouvait rien y faire" était aussi une manière de se soulager la peine de devoir connaitre les remords, les doutes et la culpabilité d'avoir laisser à la mort un être plutôt qu'un autre, alors que leurs pouvoirs leur permettait techniquement de sauver impartialement les deux. Si le vampire avait apprit, avec le temps, que cette force n'était jamais assez importante pour qu'il puisse sauver tout et n'importe qui, il avait toutefois compris que si il continuait un jour, il avait toutes les chances d'atteindre un tel stade, et c'était ce qui le rendait aussi avide de puissance, aussi désireux de maîtriser la moindre des fibres de son corps si bien que même la plus difficile des actions, que même le plus inhumain des choix, puisse devenir une promesse de félicité pour tout les acteurs en jeu. Mais cela n'était peut-être pas équivoque pour la jeune femme, elle semblait haïr cette puissance qui la différenciait des autres, semblait rejeté toute possibilité qu'elle puisse un jour être celle qui sera adulée comme une déesse pour le bienfait de ses actes, et alors qu'il se rend compte de ceci, une bien sotte idée lui vient en tête, une idée étrange, une idée qu'il n'aurait normalement jamais put avoir, mais qui ce soir lui paraissait parfaitement compréhensible au vu des réactions de son amie. Alors, sans un mot, sans un terme de plus, il s'approcha d'elle, encore toute renfermée sur elle-même... Et la prit dans ses bras, délicatement, doucement, stoppant ainsi leur progression pour la tenir au chaud contre lui, et c'est avec une voix relativement réconfortante qu'il se mit à parler.

« Marine, quoique vous pensiez, quoique vous vous disiez, croyez moi, je suis heureux que vous ayez choisi de m'éviter cet impact. Cette action est noble, elle vous honore, et je ne pourrais vous expliquer à quel point cela change déjà toute la perception d'un être humain sur vos actions. Par contre je peux vous dire ceci, vous ne devez pas vous renfermée suite à ce premier constat, c'est en apprenant de ce genre de situation que l'on apprend à les maîtriser, et si votre coeur s'anime toujours de si bon sentiments, je ne peux que vous l'avouer, mais je suis certain que bientôt vous trouverez votre propre solution, celle qui satisfera assez pour que vous vous considériez aussi humaine et bonne que n'importe qui autour de vous. Vous avez bien fait, et surtout, je vous remercie. »


Marine

E.S.P.er

Re : A minuit, tous les chats sont gris ! [PV Darthestar]

Réponse 16 dimanche 08 novembre 2015, 16:04:23

Marine avait l'impression de passer par les montagnes russes des émotions ce soir. Elle avait été ravi de trouver quelqu'un avec qui parler, vraiment parler. Même du temps du Sanctuaire, elle n'avait jamais eu tant que ça l'occasion de discuter avec quelqu'un. Parfois, elle avait pu échanger avec Ailoia, mais il avait bien été le seul. Et depuis son départ, elle avait l'impression de ne plus parler à qui que ce soit. Mais en même temps, elle n'essayait pas vraiment. Elle se sentait étrangère aux personnes qu'elle pouvait croiser et à qui elle pouvait parler. C'était frustrant et en même temps, elle ne voyait pas comment faire autrement. Les discussions des gens normaux ne lui plaisaient pas. Cela semblait trop normal, trop différent de ses propres préoccupations. Qu'es-ce qu'elle en avait à faire de savoir le temps qu'il allait faire demain ou de la dernière paire de chaussures à la mode ? Ce n'était vraiment pas son univers. Cependant, ce soir, elle avait réussi à parler avec quelqu'un. Même s'il s'agissait d'un vampire, cela ne la gênait pas. Elle pouvait parler avec lui, ça lui suffisait. De cela, elle en était ravie.

Mais voilà qu'une voiture allait tout changer. Darthestar avait imprudemment reculer sur la route sans tenir compte d'une voiture qui arrivait à vive allure. Sans réfléchir, la rouquine s'était jetée sur son compagnon de soirée, usant de ses capacités de chevalier. Sauf qu'elle n'avait pas réfléchie aux conséquences. Les êtres humains normaux auraient pu souffrir de graves lésions, voir mourir, sous l'impact à très vive allure de la demoiselle. Par chance, l'homme était un vampire qui pouvait se régénérer et survivre. La prise de conscience était rude pour la demoiselle. D'où une certaine déprime de sa part. Les gamines qui rigolaient de leur position, ne l'aidait pas. Elle le fit fuir avec quelques mots assez rudes bien qu'elle aurait pu être bien plus méchante encore. Elle finit par se redresser, en s'excusant, avant d'aider son compagnon à se relever à son tour.

Il ne semblait pas mal prendre son intervention et tentait même de la rassurer quand à ses capacités. Elle haussa les épaules, enfonçant ses mains dans ses poches et en rentrant un peu sa tête dans ses épaules, se voûtant légèrement, comme si elle cherchait à disparaître. Quelque part, c'était certainement le cas. Elle sentait bien que le vampire essayait de la dérider et de la rassurer mais elle manquait cruellement de confiance en elle. Elle avait été un bon chevalier et elle avait acquis bon nombre de capacités. Dans un combat, elle savait à quoi s'en tenir, mais dans la vie de tous les jours, c'était autre chose. Elle ne se sentait pas à sa place et pas à la hauteur non plus. C'était comme de s'habiller avec des vêtements presque informes. Elle n'assumait pas son physique.

Alors qu'ils reprenaient leur route sans vraiment de but, Marine chercha à s'assurer que son compagnon allait vraiment bien. Même s'il était un vampire, elle ne savait pas si c'était compatible avec ses propres capacités. Encore une fois, Darthestar tentait de la rassurer, lui disant avoir connu bien pire. Certes, mais ce n'était quand même pas une raison. Cette fois, elle avait évité le pire mais s'il avait été un simple humain, qui savait comment il aurait fini. La jeune femme aurait voulu ne pas y penser mais son esprit y revenait sans cesse comme une incessante mise en garde et, pire, un moyen de lui dire qu'elle serait toujours incapable de s'insérer dans cette société qu'elle avait toujours envié mais qui ne semblait pas faite pour elle. Elle lui demanda alors s'il avait des trucs et astuces pour tenter de remédier à ses capacités et à sa façon de faire. Il tenta de lui répondre en lui disant de se concentrer vers le danger lui-même et non sur la personne en danger. Ce n'était pas idiot du tout. Évidemment, dans la voiture il y avait quelqu'un mais elle aurait peut-être du se focaliser sur la voiture et pas le vampire.


« Oui, évidemment, c'est plus logique de réagir face au danger que vis-à-vis de celui qui est en danger. J'aurai dû y penser bon sang !!! »

C'était tellement simple et logique, et pourtant, elle était passée complètement à coter de ça. Elle s'en voulait encore plus à cet instant. Elle secoua la tête négativement. Elle avait cette impression détestable de ne rien valoir et d'être une sombre idiote. C'était plus fort qu'elle. Elle envoya valser au loin un caillou d'un coup de pied rageur. C'était nul ! Pourtant, alors qu'elle avançait, elle fut brusquement arrêtée par son compagnon de route et de discussion. Sans comprendre, elle se retrouva dans ses bras, serrée contre lui. Elle se contracta sur le moment. Ce n'était vraiment pas dans ses habitudes. Elle ne se rappelait même pas si ça lui était déjà arrivé. La rouquine ne savait pas trop comment réagir. Darthestar tentait encore de la réconforter avec des mots rassurants. Il avait bien plus confiance en elle qu'elle-même. Il semblait si sûre d'elle alors qu'elle doutait tant. La pression était forte en cet instant et bien qu'elle se doit défendue d'y arriver, les larmes lui montèrent aux yeux avant de déborder sur ses joues. Son corps finit par se décontracter et ses mains vinrent se poser sur le torse masculin comme pour chercher un soutien ce qui était bien le cas. Elle se serra contre lui, cherchant sa chaleur, sa force et certainement sa protection. Elle éclata pour de bon en sanglots. C'était plus fort qu'elle et en même temps, cela lui faisait du bien, beaucoup de bien.

Merci Stephen pour la sign :)

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
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    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : A minuit, tous les chats sont gris ! [PV Darthestar]

Réponse 17 lundi 14 décembre 2015, 17:37:40

Il y a de ces choses contre lesquelles on ne peut pas vraiment lutter, et pour le coup Darthestar se rendait bien compte que c'était ce qui était en train de se dérouler chez la jeune femme, car elle faisait surement face au pire ennemi que quiconque puisse connaître dans toutes les situations imaginable : soi-même. Il est toujours ardu de se faire face, de chercher à lutter contre les propos que l'on peut s'infliger, s'envoyer avec violence, autant de piques et d'insultes qui finissent lentement par rendre les gens plus sombres, plus tristes, plus fades par rapport à ce qu'ils étaient vraiment. Dans le cas de Marine, cela n'entâchait pas le moins du monde sa franche et claire beauté, mais par contre elle avait quitter toute joie et toute douceur, semblant d'un coup comme pétrifiée par le faite même qu'elle avait, en cette occasion, manquer de peu de provoquer de graves lésions chez son camarade de marche, et peut-être même de manière plus précise, qu'elle était capable de provoquer de telles lésions même dans ses instants de plus intense bienveillance. Et tout cela semblait tant la miner que même le vampiroïde fut obligé de sentir le devoir d'agir.

C'est pour cela qu'alors même qu'elle semblait se flageller mentalement d'être la pire des incapables, et surement un affreux caneton au milieux d'aigles royaux, l'obligeant aussi par là à se sentir aussi différente que rejetée, l'homme avait choisit de se déplacer vers elle et de bloquer son chemin, de manière à la prendre chaleureusement entre ses bras pour la consoler. Et en effet, perdue dans ses pensées, elle ne put que s'échouer contre lui, alors qu'il se mit bien tendrement à l'enlacer, cherchant les mots qui sauraient l'atteindre et la rassurer, lui faire comprendre que quoi qu'elle puisse penser dans l'instant présent, elle n'avait rien à voir avec ce qu'elle s'imaginait d'elle. Il sentit d'ailleurs que le mouvement l'avait surprise, l'avait même sûrement mise relativement mal à l'aise, mais au fur et à mesure qu'il se permettait l'expressions de ses propos, il pouvait sentir chez elle une lente et calme décontraction, comme si elle sortait de sa position défensive et malheureuse pour se laisser de plus en plus touchée par ce que son compagnons de la soirée pouvait lui dire. Bien sur c'était son but, si bien qu'il ne chercha pas à s'arrêter et assuma le moindre de ses propos avec une voix aussi réconfortante que douce, le voyageur sachant très bien comment gérer ce genre de situation, étant souvent le premier affecter par de tels doutes.

Par contre, il ne s'était jamais préparé à ce qui suivit, ne s'étant, dans le fond, jamais questionné sur le fait que la femme puisse baisser complétement ses défenses auprès d'un nouveau-venu qu'elle venait à peine de croiser et avec qui elle n'avait passer qu'un temps modeste. Car, alors même qu'il venait de finir ses doux mots de réconforts, il la sentit définitivement perdre le contrôle de ses émotions, et se plaquer volontairement à lui, les mains sur son torse, pour se mettre à pleurer à chaudes larmes, celle-ci roulant sur ses joues pour venir couvrir le haut du vampiroïde de petites tâches délicates et tièdes. Presque interdit à partir de ce moment là, l'homme eut bien du mal à se trouver une manière correcte de réagir, imaginant à la fois la peine de la jeune femme, et son besoin de l'exprimer au travers de ces pleurs, mais malgré tout l'empêchant dans le fond de se trouver une action correcte qui ne puisse paraître de l'opportunisme. Il avait beau y réfléchir, rien ne lui venait en tête, et c'est donc un peu maladroitement qu'il ressera délicatement son étreinte sur elle, comme pour l'inviter justement à se laisser aller aux larmes, et à se libérer de la pression qu'elle venait d'accumuler face à elle-même.

« Prenez votre temps, je suis là pour vous ne vous en faites pas. »

Il trouvait cette phrase terriblement pataude et prétentieuse en y repensant, mais il n'avait rien trouver de mieux à sortir que cela, si bien qu'il s'était permit de le prononcer tout en la gardant entre ses bras, toujours aussi attentionné dans le fond envers elle, et cherchant à être le meilleur possible tant qu'elle ne se sera pas remise de la pression émotionnelle. Restant donc ainsi de longues minutes, la jeune femme encadrée à la fois par ses bras et les rebords de son manteau, qui la couvrant comme pour la garder un peu plus au chaud, il ferma les yeux pour se concentrer sur elle, sur ses sanglots, sur son souffle, cherchant à se tenir au courant, d'une manière un peu intrusive peut-être, de l'avancement de son chagrin, et du réconfort qu'elle arrivait peut-être à trouver en sa compagnie. Quand il sentit que le coeur de la jeune femme ne battait plus à tout rompre, quand il sentit ses tremblotements s'atténuer, puis disparaître, quand il sentit que les pleurs ne coulaient plus sur ses joues, et qu'elle respirait de plus en plus calmement, il prit lui-même le temps de rouvrir les yeux, sans pour autant la relâcher, jugeant qu'un peu de proximité ne lui fera pas de mal tant qu'elle ne demande pas à ce que ça cesse, et reprit doucement la parole :

« Comment vous sentez vous ? Un peu mieux ? Désolé de mon comportement un peu hardi, je ne voudrais pas vous avoir froissée, mais je penses que c'était la seule solution pour avoir peut-être la chance de revoir votre charmant sourire ce soir. »

C'était un peu taquin comme propos, mais il voulait lui même retrouver la légèreté de ses propos de plus tôt.



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