Lucinda avait imposé à Lorelei un ultime test. Après lui avoir fait copieusement l’amour, elle voulait si Lorelei avait vraiment renoncé à toute forme d’empathie avec les autres. Elle la vit se rapprocher des trois prisonniers, et... Le reste fut assez indescriptible. Lorelei laissa parler en elle sa bestialité, ses ongles s’allongeant et s’aiguisant en de redoutables griffes, et elle frappa avec les trois prisonniers, les faisant hurler et gémir. Elle en tua rapidement un en le décapitant avec sa seule force, son sang jaillissant de son cou comme l’alcool fuyant d’une bouteille à qui on venait de faire sauter le bouchon. Silencieuse et immobile, la Reine observait ce fascinant spectacle, qui dura plusieurs minutes. Les griffes de Lorelei fusaient, tandis que la femme poussait de sombres grondements, la faisant ressembler à un véritable monstre en rut. Elle les massacra donc, se recouvrant de sang, et continua encore à mutiler les cadavres, arrachant les corps, balançant des os dans les coins, des morceaux d’organes... Puis elle se rapprocha ensuite de la Reine, au milieu de ce carnage.
Changement total de comportement, car Lorelei s’agenouilla devant elle, avant de baisser respectueusement sa tête, demandant si la Reine était «
satisfaite de sa dévouée ». L’intéressée esquissa un léger sourire, sans rien dire, jugeant encore les cadavres étalés devant elle.
*
Elle n’a vraiment pas fait dans le détail... Un travail de bouchère assoiffée de sang.*
Lucinda se mit à sourire alors, et sa main caressa les cheveux de la femme, avant de lui tapoter la tête.
«
Très impressionnant, Lorelei... Tu as un tel potentiel de rage en toi, ma chérie... Tu as bien mérité une petite récompense ! »
La Reine serra alors la tête de Lorelei, et la poussa en avant. Le décor changea alors à nouveau, et Lorelei se retrouva étalée sur un grand lit en velours rouge, dans une chambre très particulière. Elle était noire, relativement grande, éclairée par des chandeliers et des candélabres permettant de voir des voûtes et des piliers en marbre, donnant à l’ensemble l’allure d’une crypte. Elle était couchée sur un confortable lit rouge, et pouvait voir de multiples prisonniers, accrochés aux murs, suspendus en hauteur dans des cages, gémissant et soupirant, portant tous des masques noirs en latex. Certains avaient des collants en latex, accompagnés éventuellement de gants, d’autres étaient justes nus, attachés aux murs, crucifiés pour la plupart.
«
Bienvenue dans ma petite salle de torture personnelle, Lorelei ! s’exclama brusquement la voix de la Reine.
Ici, j’entrepose de nombreux prisonniers, sur lesquels je m’amuse, exerçant ma cruauté selon mon bon plaisir. Sois fière, Lorelei, il est très rare que j’invite de jeunes comme toi dans mon antre. »
Était-ce le signe que Lorelei était sa favorite ? En tout cas, elle était bien placée pour l’être. Lorelei put entendre les talons de la Reine Noire, qui claquait sur le sol, puis la femme apparut. Lucinda avait troqué sa tenue usuelle pour
un ensemble sombre, brillant, et très moulant. Elle avançait au milieu d’une allée, laissant ses doigts caresser quelques corps, faisant gémir les malheureux prisonniers coincés ici, à subir les humeurs et les perversions de la femme, qui rejoignit ensuite le lit, souriant doucement à Lorelei, avant de s’asseoir sur elle, une jambe à gauche, l’autre à droite.
Ses mains se posèrent sur les joues ensanglantées de Lorelei, et elle plaqua ses lèvres contre les siennes, venant l’embrasser avec envie et appétit.
«
Hmmm... Je dois bien admettre que... Te voir massacrer ces chiens m’a terriblement excité ! » sourit-elle à nouveau, les yeux empreints de malice.
Ah, ça faisait tellement du bien !