La paix dans la capitale de la cité technologique des femmes donnaient beaucoup de temps libre ou des boulots plus simples et redondants. Selvaria noyait dans la routine et une fonction qui se répète au jour le jour. Loin de détester les concitoyennes ni l’ordre obtenu au prix de ses efforts, l’ennui restait un problème au sein des forces spéciales. En revanche, plus d’actions requiert plus de dangers en contrepartie. Chacune ayant le même statut qu’elle vivait de ce dilemme quotidien de leur vie. Mais quand un ordre de déploiement arrivait, on embarquait dans une tâche parfois longue et surtout fastidieuse. En tant qu’agente de haut niveau pour la nation neutre de Tekhane, les ordres de mission réclamaient des capacités surhumaines et un déploiement rapide en zone de danger. Selvaria était l’une de ces femmes entraînées pour cela. On enviait parfois son aura capable de la défendre comme d’amplifier ses attaques à un degré similaire à ce que la magie pouvait permettre. Par conséquent, on lui imputait la responsabilité d’une chasse à l’homme là où les pas de la femme ne sont jamais allés.
Un ennemi de la capitale fut en fuite vers Terreaufair. Ces terres inhospitalières étaient le paradis des éléments, le royaume des quatre piliers élémentaires universels. Chacun avec sa région et advienne que pourra aux téméraires voyageurs s’y aventurant. Mais la dangerosité de ce fuyard et de son pouvoir d’Esper faisait que l’environnement seul ne suffirait pas à le vaincre. D’ailleurs, l’ordre fut formel : liquidation rapide et efficace. Selvaria ne changea rien à sa tenue en noir et or typique alors qu’elle voyagea sous l’impulsion de ses pouvoirs. Un communicateur sur le poignet la garderait en contact avec son unité et le monde extérieur. Ensemble, elle traqua la piste du fuyard les trois jours suivants la chasse à pleine vitesse. Terreaufair devenait le nouveau terrain dans lequel pénétrer. Sa cible était un homme au pouvoir élémentaire du feu. Si les informations sur le territoire hostile s’avéraient fondé, le secteur du feu serait un énorme problème pour l’agente si son adversaire y allait pour puiser plus de force.
Elle fut rapide et l’intercepta. S’en suivit un duel captivant où il fallait sauter, esquiver, endurer les flammes adversaires et répliquer de ses poings nus. Selvaria résistait à la magie mais loin d’être suffisant pour s’immuniser du danger des brûlures. Elle l’envoya valser contre un rocher et le chargea avec brutalité pour le traîner d’une poigne à la gorge contre une autre surface rocheuse et lui fracasser la tête contre. Une boule de feu explosa, la repoussant et carbonisant les manches par endroit. On sentait la chaleur venir de la plaine gorge-sèche. Elle haleta avec un ton frustré. Puis son regard fut attiré par une ombre énorme venant du ciel. On nota enfin la présence d’un archipel ennuyé qui traîne où bon lui semble au-dessus de la surface. Selvaria utilisa son aura pour charger son adversaire et lui affliger un coup ascendant à 90° degré. La force du coup le propulsa vers le ciel, vers l’archipel des vents. Sur place, elle utilisa la force important des souffles venteux pour étouffer les techniques de feu de l’homme, la force de ce dernier étant inférieur à celui de l’environnement. La femme n’eut qu’à faire qu’une avec un souffle pour augmenter brutalement sa vitesse et affliger un coup fatal dans la poitrine de ce type avec un fossé à la place des pectoraux.
Sa victoire fut éclatante. Mais sa position précaire sur une roche de l’archipel. Il lui fallait un échantillon d’ADN pour confirmer la mort de la cible pour le quartier général. De ce fait, elle se concentra à obtenir des gouttes de sang sur un morceau de chiffon, prendre les empreintes. La brutalité de son coup de poing provoqua l’éboulement insoupçonné d’un rocher sur la tempe de sa tête. Tandis que le corps de l’homme tomba des centaines de mètres plus bas, la sienne pendit de moitié au-dessus du vide. Sans son aura, elle se fit sonner durement. À demi-consciente, elle ne contrôlait plus son corps. Elle se retrouva dans cette position pendant de longues minutes jusqu’à ce que son corps glisse lentement. Sa respiration se saccadait. Elle ne voulait pas tomber dans le vide. Mais le vent continua de la pousser. Ses yeux se referment. La chute inévitable ne dura pas une demi-seconde que quelque chose la récupéra. Rouvrant les yeux, Selvaria se retrouva dans les bras d’une créature, d’une femme dragon. Un corps noir et mauve, des lèvres pulpeuses, un regard envoûtant, l’humaine fut muet d’étonnement devant la majestueuse créature ailée qui la transporta hors de danger sur une surface plate de l’archipel de Zephyr. Elle grogna sous la douleur sur la tempe gauche de son visage.
- Mon intention n’était pas de me retrouver dans cette position délicate. Vous m’en voyez navrée, j’aurais dû être plus prudente. Mais surtout, je vous remercie du fond du coeur de m’avoir sauvé.