Nom : Lorenzo, di Puccini
Âge : 20 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Orientation sexuelle : Hétérosexuel ( :c )
Description physique : Lorenzo est un homme plutôt grand, à la carrure massive. Mesurant un peu moins d’un mètre et quatre-vingt dix centimètres, il pèse également à peine moins de quatre-vingt quinze kilos. Pas une trace de graisse sur son jeune corps, pourtant. Les années de marche en montagne et de dur labeur physique ont sculpté son corps autant qu’il pourrait l’être possible.
Pourtant, il ne dégage pas une aura particulièrement virile ou étouffante. Son visage arbore des traits doux et une expression apaisante. De beaux yeux verts et fins, assortis à une chevelure blonde comme les blés. Sur chaque pommette, le jeune homme possède un trait tracé à l’aide de pigments à la couleur changeante, un ajout purement cosmétique.
Ses lèvres agréablement charnues ne sont pas sans trahir fréquemment un sourire, car l’Incantatoro aime à se montrer avenant. Si quelque chose se dégage de son corps de colosse, c’est plus une chaleur attirante qu’une rugosité terrifiante.
Sa démarche est également bien plus désinvolte qu’elle n’est imposante, ce qui rend immédiatement le contact aisé.
Sur le plan vestimentaire, le jeune homme aime les tenues pratiques. Son travail l’empêche de s’accorder de beaux habits, bien qu’il soit relativement coquet en réalité. Sur son front se tient toujours le bandeau qui lui avait offert son Maître au début de leur long voyage, et une plume que lui avait offert ce même Maître lorsque Lorenzo avait réussi à construire son premier Spostanacci.
Caractère : Le physique de Lorenzo résume parfaitement son caractère. Un gros ours jovial et sympathique. Il aime la compagnie des autres, même si cela ne veut pas dire qu’il rechigne à des moments de solitude.
D’un naturel curieux et aimable, le jeune homme prend un grand plaisir à aider les autres, sans nécessairement de motivation extérieure. Il peut également parfois se montrer intrusif sans trop le réaliser, ou trop insistant à vouloir aider des personnes n’ayant en fait besoin que d’un peu de calme.
Cela ne l’empêche pas d’être totalement au fait des convenances sociales. Ayant grandi dans le Terzo, l’Incantatoro reste cependant bien plus rustre que la plupart des Castelquisians. Il a également l’habitude des confrontations, et ne rechigne pas plus à la violence qu’à une bonne beuverie amicale.
Cependant, Lorenzo n’est ni rancunier ni stupide. S’il n’a eu que peu d’ennemis jusqu’à présent, cela vient peut-être de son naturel chaleureux et de sa carrure massive, mais c’est aussi parce qu’il n’entretient pas aisément d’animosité envers les gens.
Tête brulé, le jeune homme a néanmoins l’habitude d’agir sans trop réfléchir, ce qui le rend également prompt à regretter certaines actions ou certains mots. Seul la mécanique des Incantatori ou l’étude de la Pietra parvient à le transporter suffisamment loin pour qu’il se perde dans ses réflexions.
C’est aussi une chose importante chez lui. Sa dévotion à son art n’a d’égal que celle qu’entretenait son propre Maître. Sans doute poussé par le devoir, le mécanicien a redoublé d’efforts depuis le décès de son mentor, et serait près à bien des sacrifices pour réaliser le but de sa vie : Créer un Spostanacci parfait.
Histoire : « Je ferai payer ces nobles arrogants, et il regretteront de nous avoir pris de haut. »Lorenzo naquit dans le Terzo, à Castelquisianni. Fils d’Allegria Di Puccini et d’un jeune noble dont il ne connaitrait jamais le nom.
Le garçon grandit dans un ressentiment permanent. Sa mère avait été écartée de la Via Strada lorsque l’on avait appris qu’elle portait un batard. Elle ne fut plus jamais la même, du moins c’était ce que disaient ceux qui la connaissaient d’autrefois. Lorenzo ne connut jamais sa mère autrement que comme cette femme chaleureuse mais distante, ancrée dans les regrets et le passé.
Son éducation fut des plus banales, pour quelqu’un grandissant dans le Terzo. Quelques cours, quelques rapines discrètes pour le frisson et le droit de se vanter aux autres gamins dans la rue. Beaucoup voyaient le jeune homme comme de la mauvaise graine. Mais il aimait à se dire qu’il ne faisait pas tant de mal que cela.
Ce fut le jour de ses dix ans que Lorenzo s’attaqua enfin à un poisson trop gros pour lui. Un vieillard à l’allure décharnée, pas une proie particulièrement juteuse. Mais le jeune Castelquisian avait l’œil pour ces choses, et le bruit métallique que faisaient les poches du sénior ne laissait pas un doute. Appâté, le jeune voleur entreprit de faire les poches de ce vieillard peu attentif.
S’attardant au loin, dans une petite ruelle, le garçon constata avec déception la nature de son butin. Quelques pierres qui n’avaient certainement pas l’air précieuses, et un étrange tournevis. Un tournevis toutefois fascinant, à la tête d’une forme inconnue, et qui était parcouru d’anneaux luisants. L’objet scintillait, et les reflets dans ses anneaux se mouvaient d’une façon presque organique. L’objet… Lui parlait.
Mais Lorenzo n’eut que peu de temps pour s’affairer à ses fantaisies. Car déjà une ombre se dressait au dessus de lui. Un colosse de métal, un Spostanacci. Tout le monde à Castelquisianni savait ce qu’étaient ces choses, mais il était rare d’en voir ailleurs que dans des livres illustrés ou dans les quartiers riches. C’était la première fois que Lorenzo était face à ces magnifiques titans d’acier.
A son coté, il y avait le vieillard. Celui la même que Lorenzo avait volé.
« Vous êtes un Incantatoro, pas vrai ? » Demanda le gamin, l’air fasciné.
Le senior se tut. Il ne comprenait pas que l’enfant n’ait pas peur. Il ne comprenait pas non plus pourquoi il jouait avec ce tournevis à Pietra, probablement sans en connaître la nature. Mais s’il comprenait une chose, en sa qualité de vieillard ayant vu passer une centaine d’apprentis, c’était que ce garçon savait lire la pierre.
« Mène-moi à tes parents. Je veux leur parler. »Ce furent les seules paroles du vieil homme, et les seules que Lorenzo entendit, car l’homme discuta en privé avec la mère du garçon. Et ce fut la première fois, alors que le vieillard sortait de chez lui, que Lorenzo vit sa mère sourire.
« Tu vas devenir un Incantatoro, mon fils. » Dit-elle, les larmes aux yeux.
Lorenzo voulut répondre, mais il n’en avait pas la force. Sous le choc, il jeta un dernier regard vers le vieillard qui s’éloignait, aux cotés d’un géant de métal.
…
Il ne fallut pas plus d’une semaine pour que les quelques affaires de Lorenzo soient dégagées jusque dans les appartements du centre de la Gilda. Ce serait là qu’il vivrait pour les dix ans à venir. D’abord pris en charge par divers tuteurs, il finirait par être remis à Maître Giorno Di Luciano.
Dans la guilde, il y eut un léger temps d’adaptation pour Lorenzo. Si triste cela soit-il à dire, le jeune homme était entouré d’orphelins, auquel aucun parent ne pouvait réellement manquer. Mais lui, ses amis et sa mère lui manquaient. Il cherchait souvent à sortir de l’internat pour faire un tour dans les docks. La réprimande venait alors de la part des tuteurs, sévères et rigoureux.
La première année fut assez désastreuse, tant sur le plan moral que sur celui des résultats. Et alors que l’on autorisait rarement un élève à rencontrer son tuteur, Maitre Giorno décida de s’entretenir avec Lorenzo. Des heures durant, le mentor et l’apprenti parlèrent, de tout et de rien. Mais le vieil homme comprit bien vite la façon dont il fallait motiver Lorenzo.
Chaque semaine, le mentor envoyait, en secret, des exercices personnalisés à son jeune élève. Ce dernier monta bien vite, reconnu comme un des meilleurs élèves de sa classe. Il continuait à s’entretenir exceptionnellement avec Maître Giorno, par courriers cette fois.
Ce fut au terme de la quatrième année que le jeune Incantatoro fut confié à son mentor. Mais, là où les maîtres avaient coutume d’envoyer leurs élèves en atelier, Giorno préféra se rendre dans les Montagnes Blanches au loin.
« Les instructeurs d’aujourd’hui ne jurent que par leurs outils, des outils communs, faits par des Incantatoro communs. Si tu veux devenir exceptionnel, il te faut apprendre à travailler la Pietra, à la connaître. »Pendant cinq années, le duo partit en voyage, découvrant Nexus, Ashnard, les Contrées Orientales et même les impressionnantes technologies de Tekhos. Ils découvrirent de nouvelles pierres, construisirent ensemble des Spostanacci qui les aidèrent à comprendre toujours mieux le Secret de la Pietra.
Giorno ne le dit jamais, mais Lorenzo avait compris, depuis toutes ces années. Le vieillard cherchait une pierre à l’essence suffisamment magique pour créer une nouvelle vie. Une vie mécanique, mais pareille à celle d’un humain. Avec toutes les complexités qui font un être de chair et de sang. Pas de simples traits d’esprit comme en avaient les Simplets de Métal.
« Un homme doit être prêt à mourir pour accomplir son rêve, ou en tous cas à mourir en ayant tout fait pour l’accomplir. Je ne veux pas d’un autre élève qui se complaira dans la location de Spostanacci, je veux que tu suives ma voie, Lorenzo. Que tu perces le secret de notre art. »Le vieillard… Lorenzo se tenait debout, en face du lit où reposait son corps, peinant à contenir ses larmes. Pourquoi est-ce aussi dur, même quand c’est naturel. A quelques semaines de ses quatre-vingt dix-huitième années, le vieux était mort, au milieu de son sommeil, dans une taverne miteuse près de Locmirail.
Père, ami et mentor, voilà que Lorenzo perdait les trois d’un seul coup. Ne lui restait plus que Rico, le golem favori de son maître. Emmenant le cadavre de son professeur avec lui, Lorenzo observa à l’horizon.
« Il y a bien longtemps, Castelquisianni. »Situation de départ : Vierge mais pas ignorant.
Autres : Je vous invite à lire l'excellent complément sur
Castelquisianni pour plus d'informations sur les Incantatori et la ville en elle-même.
