Après avoir décollé son dos de la céramique humide et reposé au sol la jambe que Clayton avait maintenue levée contre sa hanche durant toute leur petite partie de baise,
Tashigi Graham arrêta le jet de la douche qui leur tombait encore dessus. L'amerloque venait à peine de se retirer d'elle (c'était invariablement le moment qu'elle préférait sans se l'expliquer, quand son partenaire la quittait, la sensation prolongeait sa jouissance) et la blonde soupirait de bien-être en achevant de repousser sa crinière en arrière. Quand Clay serait sorti, elle se laverait une nouvelle fois pour chasser les reliquats de semence qui glissaient délicieusement entre ses cuisses depuis son sexe encore tiède, mais pas maintenant. Déjà parce qu'elle aimait à garder un soupçon de pudeur presque innocente et surtout parce qu'elle ne se laissait pas de regarder le corps puissant d'Evans ruisseler d'eau. Il lui avait sourit simplement -de cette tendresse coupable que Tashigi ne s'expliquait pas- et avait achevé la toilette que la jeune femme était venu si luxurieusement perturber. Ca n'avait pas duré longtemps -les petits coups rapides étaient bien plus pratiques, dans une caserne aussi animée- mais ça avait été diablement bon.
Soupirant en soupesant ses seins comme pour s'assurer que les implants mammaires qui leur donnait cette forme arfiticielle était toujours intacte, elle finit par s'adresser à l'homme qui avait éteint l'eau et commencé tranquillement à se frotter de sa serviette blanche, là au milieu des douches communes et mixtes de la caserne.
- C'est ce soir qu'on a la journaleuse avec nous, non ? - Mouais. J'ai essayé de la refiler à l'équipe de Mamoru, mais cet enfoiré avait prévu le coup et le Lieutenant est venu me préciser ce matin que c'était nous qui ramassions. - Allez, ça ne sera pas si terrible. Une nuit et une demi-journée avec elle et son caméraman, ce n'est pas la mer à boire. Clayton haussa les épaules, jettant sa serviette sur son épaule tout en regardant Tashigi. Née au Japon mais plus américaine que beaucoup, au vu de ses nombreuses opérations de chirurgie esthétique. Les seins, les lèvres, les rides (de façon préventive), le nez... La blonde avait sciemment transformé son corps et adorait en jouer. Malgré tout, sa beauté restait réelle. Plus vulgaire peut-être, mais qu'importait ? Comme Clay l'avait rapidement compris, la bimbo prétendumment pétasse était d'abord et surtout un excellent pompier. De là, le physique était secondaire. Et Evans ne détestait pas les bimbos plastifiées non plus, en fait.
- On a eu ça une fois à New York, pas dans mon équipe mais on m'a raconté. Le type était lourdingue et a manqué de tuer une blessée en lui tombant dessus pour aller l'interroger. Sans compter qu'il avait passé son temps à ralentir les collègues; ils ont manqué de le tabasser dans les vestiaires.- Et elle, tu la tabasseras ? Tashigi poussa un petit rire.
- Si il le faut. La réponse, pour le coup, laissa muette la blonde. Clayton plaisantait rarement (ou il avait un sens de l'humour vraiment à chier) et on avait toujours tendance à le prendre au sérieux. Son côté mauvais garçon n'était pas un effet de style pour autant. Frapper une fille ? Tashigi, dans une grimace, réalisa qu'il en était peut-être bien capable. A condition toutefois qu'elle le fasse vraiment chier, et la siliconée estimait à juste titre que son équipier avait une profonde capacité de patience.
Clay sorti des douches pour aller s'habiller et Tashigi lui emboîta le pas, non sans avoir lavé ce qui devait encore l'être, se mordant la lèvre en repensant à leurs ébats.
Clayton et Tashigi ne formait qu'un duo amical, bien qu'ils avaient prit la fâcheuse tendance de baiser quand l'envie leur en prenait. Les compères étaient rapidement devenus assez proches pour qu'on les considère comme coéquipiers et c'était tout naturellement que Tashigi avait été intégrée à l'équipe 7, celle que le lieutenant avait confié à l'américain. Les trois autres membres étaient bien moins expérimentés que les deux têtes mais apprenaient vite, ce qui faisait la satisfaction de Tashigi et sûrement un peu de Clay, qui n'en montrait pas grand'chose.
Ils étaient complices à leur façon et se complétaient bien, professionnellement ou intimement. Clay ne voulait cependant pas entendre parler d'idylle et préférait la baiser "comme une amie", ce qui finit par convenir à Tashigi. Tous les avantages d'un couple sans les inconvénients, que demander de plus ?
***Hirano avait convoqué Evans dans son bureau moins d'une heure après qu'il fut sorti de la douche, pour lui dire que la journaliste ne devrait pas tarder à arriver. Il lui répéta ses consignes ("
Vous la sortez, vous l'empêcher de foutre la merde sur votre inter', vous la ramenez ici et vous lui offrez un café avec un sourire, si ce n'est pas trop vous demander, cow-boy") et ils discutèrent un peu de la saison de base-ball avant que l'interphone ne prévienne le lieutenant que les journalistes étaient arrivés dans le Shoubousho. Les deux hommes quittèrent donc l'office pour descendre à la rencontre des deux personnes qui allaient coller aux basques de la 7.
Clay était planté tout à côté de son lieutenant quand ce dernier salua la journaliste. L'américain portait la tenue à la façon de la caserne 99, c'est à dire le haut attaché par un noeuds des manches à la taille, pour être enfilée rapidement. Un débardeur blanc moulait son buste en V et laissait paraître ses bras tatoués, croisés tandis qu'il passait les deux journaleux au crible. La petite présentatrice était tout à fait baisable, d'après lui. Ca ne la rendrait pas plus sympathique pour autant alors qu'elle venait l'emmerder sur son lieu de travail, mais c'était toujours un point en sa faveur. L'américain ne daigna pas trop s'intérésser au caméraman -Sô, comme le présenta la dénommée Akina- et préféra regarder Hirano s'éloigner, vite remplacé par une Tashigi tout sourire, vêtue comme Evans, à ceci près qu'elle portait elle une brassière de sport pour couvrir ses seins artificiellement grossis. La blonde ne dit rien, attendant que Clay parle. C'était son rôle, après tout.
- Que les choses soient claires, miss Walker. Si vous ou votre caméraman me faites chier durant une intervention, parce que vous pouvez être certaine qu'il y en aura une, je vous casse la gueule. Si vous faites ce que Tashigi et moi vous demandons, que tout se passe bien, je vous paie un verre histoire de vous glisser mon numéro. Pigé ? Il attendit que la femme réponde puis se détourna, prenant la direction de la porte qu'avait empruntée Hirano juste avant. D'un signe de tête, Clay demanda à Tashigi de suivre et implicitement faire suivre les deux loustics.
La blonde vint se coller à Akina en lui passant un bras autour des épaules, voulant paraître amicale. Et de fait, c'était tout à fait ce qu'elle était.
- Vous avez eu de la chance, d'habitude il se contente de grogner et de montrer les dents. Vu qu'il a fait une phrase entière, c'est qu'il vous aime bien. Au fait moi, c'est Tashigi Grahams. Enchantée !Tashigi afficha un sourire lumineux empreint de malice et les deux femmes ainsi que le caméraman passèrent la porte pour se trouver dans les coulisses de la caserne, c'est à dire les parties communes qui permettaient aux pompiers d'avoir un semblant de vie au-delà du travail et de ses interminables heures de veille. Le quator se trouvait dans un long couloir qui partait à gauche et à droite, s'ouvrant également face à eux sur une porte vitrée qui donnait sur un large réfectoire. Alors que la siliconée s'apprêtait à commencer les explications, son nom retenti à un bout du corridor et elle s'excusa poliment de devoir les quitter.
- Il n'est pas méchant, vous verrez. Pas trop ! Elle garda pour elle un rire, mais ses yeux pétillèrent.
Ne fais pas peur à la demoiselle, caïd.
Elle envoya un baiser dans l'air vers Clayton après s'être tournée dans sa direction et disparut dans le couloir, laissant seuls Akina, Sô et Evans. Ce dernier soupira en secouant la tête, avant de décider de prendre sur lui. La fille ne lui avait après tout rien fait et avait tâché de se montrer aimable. Pourquoi lui rentrer si durement dans le lard ? Il se décida enfin à lui accorder un vague sourire, avant d'ouvrir la porte du réfectoire où se trouvaient quelques pompiers qui regardaient la télé. Les têtes se tournèrent vers Akina et ses sifflements fusèrent, ainsi que quelques compliments salaces. Pas méchants, les mecs. Juste tout à fait sensible débardeur trop étroit de la jeune femme.
Clay lui tapota l'épaule.
- Ne venez pas ici toute seule, hm ? Vous n'êtes pas en sécurité avec ces morts-de-faim du cul. Ils sont dans leur habitat naturel, là, et vont sûrement se branler tous ensemble quand vous serez partie. Ou même avant, en fait.Des insultes se firent entendre, rapidement suivies d'éclats de rire. Les pompiers possédaient une bonne mentalité (tout à fait masculine et portée sur le cul, les rires gras ainsi que les pets et autres rots) et Clay avait fait son trou depuis son arrivée, deux mois auparavant. Il était un membre à part entière du Shoubousho 99 et cela se sentait.
- Alors dites moi, que voulez vous prendre, au juste ? Son regard la détailla, joueur.
Pour votre émission, je veux dire. Pour les pompiers, vous n'aurez que l'embarras du choix. Nous pouvons commencer par les parties de vie, ou les locaux pro. Comme vous voulez.