"Ce n'est pas la justice qui est sans miséricorde, c'est l'amour."
<< Je ne sais pas ce qu'est la miséricorde, je ne sais plus ce qu'est la pitié, ce que sont le pardon ou la clémence. Je n'en ai jamais éprouvé pour personne, de la pitié. Maintenant, je la cherche. Je me demande si je devrais pas mettre des annonces dans les journaux : "Jeune femme de 25 ans cherche miséricorde pour effacer ses péchés." Peut-être qu'un bon prêtre essaiera de sauver mon âme, peut-être qu'un flic essaiera de comprendre pourquoi. On cherche pas la clémence de dieu pour rien. On a tous une raison. D'après vous, quelle est la maison la plus solide ? Celle du fossoyeur. Une pierre tombale est un toit immortel, après tout. J'ai du aider à construire beaucoup de maison, depuis quelques années. Le fossoyeur doit pas être mécontent, d'm'avoir connu, il a du devenir riche depuis. En tout cas, l'Orchidée vous salue, je m'en vais chercher une nouvelle vie. Bien le bonsoir, la Marquise s'exile. >>
Prologue : La Marquise. "Ouvrez vos portes à la Marquise, votre maîtresse..."
Elle avait 25 ans. De longues jambes fines, des fesses rebondies et fermes, un ventre plat à la peau de bébé, cette peau qu'on chérit, qu'on a le temps de rendre toujours plus douce, cette peau de noble dont on prend soin. Elle avait une poitrine à vous damner, à côté de laquelle les pires succubes ne sont que de simples donzelles sans importance, une poitrine juste assez grosse pour plaire aux hommes. Ces seins valaient de l'or pur, le Pape y aurait laissé toute son innocence.
Puis ses cheveux noirs charbon au milieu des quels on trouvait de longues mèches blanches. Personne ne savait pourquoi, si jeune, elle avait déjà les cheveux de la sagesse, mais ces amants ne s'en intéressait pas. Seul son corps blanc et pur, taillé dans le marbre le plus cher pouvait intéresser les hommes. Ces lèvres maquillées de sombre couleurs, ces lèvres humides et pulpeuse, on voulait tous les embrasser, les mordre, les sucer pour gouter à son parfum ensorceleur. Mais c'était une Marquise.
C'était La Marquise. Elle passait devant nous, son pied léger caressant le sol d'un geste rapide, son regard vide et clair nous snobant. Nous étions ses sujets, rien de plus. La Marquise ne s'intéressait guère à de simples maçon, charpentiers, paysans comme nous. Alors, nous regardions son pied chaussé d'une ballerine qui aurait pu nous faire faire n'importe quoi. Notre Marquise était la rose qu'on chérit, l'orchidée qu'on sublime.
La Marquise Du Vivier était la maîtresse d'un grand territoire français au XVIIIème. Veuve du Marquis Du Vivier, mort à la Chasse, assassiné par l'amant de la Marquise sous un air de facheux accident. Son amant était alors nommé Comte Vlad. La Marquise Du Vivier était l'amante de Dracula, malheureuse enfant. Le Comte, qui se faisait passer pour le petit-petit-petit-petit fils de Vlad III, l'Empaleur, en fit sa proie le temps de quelques années. Mais cela ne se raconte pas en quelques lignes ...
Chapitre 1 : De La Marquise à l'Orchidée. "Le deuil est une convalescence. Le repos de l'être absent devient notre propre repos. Il y a de la contagion dans la mort."
"-Il est mort d'une balle dans la poitrine, Marquise. Toutes nos condoléances." Il était mort. Enfin. Vlad n'avait donc pas menti ! Il l'avait tué comme il lui avait promis, il avait tenu ses promesses. Mais elle était une veuve éplorée. Son pauvre mari, son pauvre marquis était mort accidentellement lors qu'une chasse à cours qui avait mal tournée. Un des participants avait mal visé, sans doute. On ne savait pas, de toute manière. On ne saurait jamais. Elle tourna les yeux vers les hautes fenêtres de sa demeure, ses yeux d'un clairs effrayants se remplissant progressivement de larmes salées qui venaient continuer leurs courses sur ses lèvres sombres, emportant avec elles le noir de son maquillage. Elle eut un rapide signe de la main, ses doigts tremblants d'une joie à peine contenue qui se traduisait aux yeux de ses sujets par une tristesse incommensurable. Il était mort. Enfin.
Vlad fut le seul à ne pas partir. Tous les autres saluèrent la Marquise d'un air inquiet. Vlad resta. Il sourit, quand la salle d'audience fut vide. Il s'approcha de la Marquise, de son pas puissant. Il sourit, relevant ses fines lèvres sur ses dents blanches, son visage livide riant en grands éclats de bonheur. Il attrapa la main de sa Maîtresse entre ses doigts glaciaux, serre cette petite main de noble qui tremble, et tire vers lui la Marquise qui tombe, se blottit et rit entre ses bras protecteurs. Pauvre Marquise.
"-Une balle qui s'est enfui, Marquise. Accidentellement, bien sûr..." Il sourit, sa moustache fine chatouillant le visage de la Marquise, tant leurs deux peaux étaient près.
Elle embrassa, mêlant sa langue à celle du Comte en un ballet impérieux, leurs lèvres mélangeant leurs parfums, leurs salives trouvant le chemin de leurs bouches respectives. Ne sentait-elle donc pas l'odeur de mort qui entourait son amant ? Ne voyait-elle pas les lueurs diaboliques qui luisaient dans ses yeux noirs comme l'âme la plus pervertie ? La Marquise aimait la luxure de son Maître, de celui qui faisait d'elle sa fleur, son Orchidée. Chaque jour un peu plus morte que la veille. Son sang disparaissait dans la gorge gelée du Comte Vlad, sa vie s'enfuyait entre les mains du vampire qui se délectait de son gout perverti par l'amour et l'argent. Elle devenait une Orchidée fanée qui viendrait rejoindre dans son palais mortel le Comte Dracula.
De Marquise du Vivier, elle devint L'Orchidée, nommée ainsi par son amant. Son Orchidée, sa fleur tropicale fragile et superbe. D'humaine, elle devint Vampire, au service de son maître. Elle délaissa la France et son territoire pour partir s'installer en Transylvanie aux côtés de celui qu'elle considérait comme le seul qui pouvait avoir un pouvoir sur elle. Elle devint meurtrière pour plaire à celui qu'elle aimait, à celui qui était son maître. Elle avait bu son sang pour devenir immortelle, tentée par la mort qui ne viendrait pas, elle était liée à lui par un tribut de chair. Une livre de chair pour s'enfuir, son sang la liant comme une chaine au Comte. De Marquise, d'Orchidée, elle devint esclave aimant son sort. La Fatale obéissait pied et mains liés à Dracula allant et venant à son bon vouloir, tuant s'il lui demandait, pervertissant s'il le voulait, prête à se sacrifier.
L'Orchidée était née pour ne plus mourir. A 25 ans, immortelle.
Surnommée La Fatale, L'Orchidée ou encore La Marquise par son maître qui l'humiliait, elle était devenue une vampire. Jusqu'à ce qu'un certain Jonhathan Harker suivi d'un autre certain Abraham Van Helsing, viennent mettre fin à son esclavagisme sexuel et spirituel qu'elle avait autorisé à ses risques et périls. Car oui, ils ne la tuèrent pas. Ils ne la trouvèrent pas, simplement. L'Orchidée s'était évaporée, avant qu'ils aient le temps de l'assassiner, de faire tomber sa tête sur le sol et de lui enfoncer un pieu dans le coeur. Sa livre de chair n'était plus d'actualité, son débiteur était étant mort et en poussière. Elle avait encore assez d'envie pour partir quand elle le pu.
Chapitre 2 : Quand la Fatale devient dangereuse. Nous passerons sur les années peu intéressantes où la Marquise revint sur le devant de la scène à coup de prostitution et de suçage (autant de sang que d'autre chose). Arrivons rapidement aux années où la réponse à votre question est enfin donnée. Pourquoi Lollipop ?
La Fatale devait bien avoir un prénom, non ? Elle a survécu des années à force de sucer ses amants, leur volant leur sang sans jamais les rendre vampires. Elle a vu passé les siècles et s'est adaptée aux époques différentes durant lesquelles elle a vécu. Arrivée au XXIème siècle, elle a pris un prénom. Lollipop. C'était classe, et une sucette, ça se suce. Ça lui allait bien, alors. Lollipop Du Vivier pour toujours se rappeler qui elle était au départ, une Marquise. Son caractère avait pâti de ces années d'emprisonnement dans le manoir du Comte, avouons-le. Il manquait bien ça, pour se transformer totalement, de la Marquise à la Fatale Lollipop.
La brune était libre. Libre. A jamais libre et immortelle. Mais pour cela, elle avait subi. Elle était devenu fragile, une marquise fragile et timide, provocante et cherchant toujours plus de sang pour continuer à vivre jeune et belle. Accompagnée d'une colombe sur son épaule, elle est un prédateur manipulateur, fragile et doux. La vampire cherche à s'unir pour mieux se séparer après avoir posé ses dents sur le cou de sa proie. Elle est noble dans son caractère, loin de toute lâcheté, de toute cruauté. Elle est juste peu sensible, calculatrice et utilise tous ce qu'elle a en son pouvoir pour arriver à ses buts. Elle fait cela avec une naïveté et une douceur très particulière qui la rend étrange. Son côté obscur de vampire se bat avec son côté lumineux. Lumineux ? Elle est quelqu'un qui croit en Dieu, ce qui est un comble, pour une vampire, non ? Elle croit en la Justice et veut la rendre. Et cela à sa manière. Pervertie par "Satan" comme elle le nomme, elle fait preuve depuis sa liberté, d'une nouvelle manière de vivre. Moins fille-facile après avoir passé des années dans un bordel, (caractère double, bonjour) Lollipop est redevenue une Marquise insaisissable, difficile à attraper, volatile et ensorcelante. Elle use de sa beauté comme d'une arme...
Fatale.France, 2012.Lollipop est une tueuse à gage. Vous vous y attendez ? La Marquise, L'Orchidée, La Colombe, La Fatale est une tueuse à gage, une hors-la-loi dans un gang, qui essaie de faire régner sa loi, sa vision du monde à coup de colombes humanovores et de dagues. Mmm ? Détestée par les gangs ennemis, détestée par la police qui voit en elle une terroriste qui a quand même tué le président français avec des colombes. Tueuse à gage, c'est un bien grand mot. Psychopathe, pour certains, la vampire agit selon les ordres de son gang, où elle s'est encore emprisonné dans un excès de bons sentiments. Idiote ? Pour le moins, oui. Elle obéit, toujours, encore. Ça vous donne une nouvelle indication sur son caractère. Elle ne se rebelle pas, elle subit. Lollipop n'a pas changé physiquement en deux cent ans, elle tue des gens avec des colombes, se fait rechercher par la police et sert occasionnellement de prostituée au gang. Et elle le subit sans même raler. Peut-être aime-t-elle ça ? La Colombe est hétérosexuelle mais étant une dominée de nature, une noble esclave, sans doute que vous pourriez la faire devenir bi. Seulement, elle ne l'est pas encore.
"-L'Orchidée est partie.
-Pardon ?! Elle ne peut partir ! Elle l'aurait fait il y a longtemps, déjà...Que-dis-tu ?
-Elle s'est cassée, boss.
-Mais, son sens du devoir ? Ce n'est pas possible ! Je la tenais avec ce sens du devoir, ce sens de la justice, ce sens de la religion, de rendre le monde meilleur ! Elle m'était fidèle, elle croyait en toute les salades que je lui disais...Elle ne peut pas être partie.
-Si." Ils se retournèrent. La Colombe se tenait devant la porte. Naïve, elle le restera. Mais elle fuit, elle part.
Voilà le Japon. Lollipop Du Vivier vient y vivre, La Fatale vient hanter la ville, à la recherche de la rédemption. Son attitude lui fait honte, elle est prête à tout pour se faire pardonner. Une vampire comme ça, c'est peu souvent qu'on en rencontre. C'est une chance pour ceux qui veulent découvrir une vampire naïve, presque gentille, qui veut avoir la pitié de Dieu et des hommes.
Epilogue : La Colombe est parmi vous.La Marquise est à la recherche de la pitié, de la miséricorde. Elle veut changer. Si son passé la rattrape, elle tuera. Si on comprend ce qu'elle est, elle tuera. Mais sinon, elle sera une pauvre femme de ménage, une honnête et belle femme de ménage dans l'enceinte du lycée qui vit avec les élèves, la directrice ayant eu la gentillesse de lui donner un logement de fonction pas loin des dortoirs.
Elle ne connait pas l'existence de Terra. Du tout. Elle est une vampire de Transylvanie, une créature de la Terre, une créature que même Dieu ne peut plus pardonner.
La Marquise s'exile. Les gènes de vampires sont particuliers, puisque Dracula, le premier de cette noble race, pouvait contrôler les loups et se transformer en chauve-souris. Il fut de même pour Lucy Westenra qui devenue vampire bien plus tard que La Marquise pouvait elle aussi user de pouvoirs qui la liait aux animaux. Pour L'Orchidée, son pouvoir de vampire a pris une tournure différente, puisqu'à force de côtoyer le Sieur Dracula, ce cher amant eut la bonté toute équivoque de lui apprendre ce pouvoir. Elle su par alors contrôler les colombes, signe d'une pureté qu'elle aurait voulu retrouver.
Les pouvoirs de La Colombe :-Les colombes et toutes sortes d'oiseaux qu'elle invoque et contrôle.
-L'immortalité et la régénération grâce au sang d'autrui.
-Devenir une colombe pour s'enfuir d'un lieu. Pour cela, il lui faut beaucoup de force et de concentration pour se transformer en Colombe comme Dracula se transformait en Chauve-Souris. Mais c'est plus féminin, une Colombe, non ?
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