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Incendie ravageur [Clayton Evans] (Abandonné)

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Cassandre Trésor

Créature

Incendie ravageur [Clayton Evans] (Abandonné)

jeudi 24 juillet 2014, 19:10:49

Il était tard quand la française quitta la bibliothèque, et son centre d'orientation. Elle n'avait pas trouvé son bonheur. Son japonais approximatif ne l'avait pas beaucoup aidé. Les formateurs l'avaient prévenue. Il fallait à tout prix qu'elle maîtrise la langue si elle souhaitait retrouver un travail stable. Dépitée, elle avait pourtant persévéré jusqu'à la fin de la soirée. Elle rien trouvé, malgré tout.

En revenant vers le parking où elle s'était garée, la jeune femme croisa un groupe de jeunes plutôt éméchés. Il n'était que vingt-trois heures, mais ils sentaient l'alcool à plein nez. Très aimables, cependant, ils l'entraînèrent avec eux. Elle se montra réticente au début, un peu inquiète de n'être qu'avec des inconnus. Pourtant, une petite voix en elle lui souffla que ce serait un bon moyen de perfectionner sa connaissance de la langue.

Prudente, elle accepta ainsi de les suivre. Ils allaient à une soirée, dans le quartier de la Toussaint. Passant un bras autour de ses épaules, l'un d'eux lui fila une bouteille. Vodka. Inattendu pour des japonais. Elle les pensait plus tournés vers le saké. Néanmoins, affichant un sourire légèrement forcé, elle prit une gorgée. Elle faillit tout recracher, et toussa violemment sous les rires du petit groupe.

Prenant sa mésaventure à la rigolade, elle se montra plus mesurée pour les gorgées suivantes. Bientôt, une douce euphorie s'empara d'elle, et elle riait volontiers aux blagues de ses camarades qu'elle ne connaissait pas, vingt minutes plus tôt. Même les plus salaces. Même celles qu'elle ne comprenait pas.

Ils se rendirent dans une petite maison à l'air abandonnée. De la musique en émanait, et des éclats de rire. Le petit groupe y entra, et présentèrent Cassandre comme étant une amie à eux, tout juste débarquée d'Europe. Il n'y eut pas de problèmes, et elle se mêla aux jeunes, se faisant rapidement inviter à danser.

La soirée passa, et la française se rapprocha d'un des jeunes. Un mec tatoué, à l'air ténébreux. Un japonais, mais étonnamment musclé, et grand. Il lui confia, entre deux baisers brûlants, être un yakuza. Il lui promit de la protéger, de lui offrir tout ce qu'elle voulait. L'alcool aidant, Cassandre but ses paroles avec avidité.

Elle laissa même échapper l'étrange révélation reçue quelques jours plus tôt, concernant sa mutation génétique, et les probables pouvoirs qu'elle en aurait retiré.

Ils montèrent à l'étage, profitant d'une chambre libre. Elle se donnait tout entière, fondant sous les caresses et les mots doux. Elle était prête à se donner à lui quand la porte s'ouvrit brusquement.

Un homme débarqua, une arme à la main. Il tira trois fois. Le yakuza tressaillit deux fois, quand les balles touchèrent respectivement son épaule et ses reins. La troisième alla se loger dans son crâne, ressortant pour aller se ficher dans le bois de la tête de lit.

Cassandre ne cria pas, trop choquée. Le sang du yakuza lui avait éclaboussé dessus quand sa tête avait explosé avec la balle, maculant son visage et sa poitrine.

Pratiquement nue sous le corps alourdi de son compagnon, elle eut juste le temps de voir un homme, fortement typé russe, s'en aller en claquant la porte.

Des cris venant d'en bas lui parvenait, mais sous le choc, elle ne parvenait pas à s'échapper du poids mort qui la clouait sur le lit défoncé.

Peu après, quelque chose éclata la fenêtre sale, et en bas, le vacarme s'éloignait, les jeunes fuyant la maison qui brûlait déjà au rez-de-chaussée. La chambre ne tarda pas à s'enflammer, la bouteille remplie d'essence venant d'exploser près du lit.

Cette fois, Cassandre hurla, ressentant la chaleur des flammes lécher le bois du lit. Dès que la chambre fut enflammée, le regard terrorisé de la blonde ne put se détacher des flammes qui approchaient d'elle.

Interdite, tétanisée et ne portant en tout et pour tout un tanga noir en satin, Cassandre revoyait l'incident nucléaire. Elle revécut la même terreur, et se trouvait de nouveau impuissante.

Quand le corps commença à brûler, la française poussa précipitamment le yakuza, dans un élan dont elle ne mesurant pas la force, l'envoyant s'écraser contre le montant de la fenêtre.

Alors qu'elle aurait put courir à la fenêtre, sauter et se sauver, elle se réfugia dans un coin. Des larmes silencieuses coulant sur ses joues, sursautant dès qu'une poutre tombait en grésillant près d'elle.

La chaleur était insoutenable et l'air devenait irrespirable. Pourtant, dans son coin, la blonde regardait autour d'elle avec terreur, persuadée qu'elle allait mourir.
« Modifié: jeudi 28 août 2014, 14:31:21 par Cassandre Trésor »

Clayton Evans

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Re : Incendie ravageur [Clayton Evans]

Réponse 1 jeudi 24 juillet 2014, 20:08:58

Shoubousho 99, 00h52

Clayton était tout contre Tashigi, l'ayant à peine plaquée contre le mur du vestiaire du premier étage. Elle avait finit sa journée et partait pour trois jours de repos bien mérité et était venue saluer l'américain, qui n'avait pas manqué de lui faire comprendre qu'il avait les couilles pleines. Comme toujours, la blonde avait réagi au quart de tour et s'était laissée prendre au jeu, d'abandonnant aux mains calleuses et assurées que son amant avait passé dans son chemisier ouvert. Il était prêt à presser fermement son sein siliconé quand l'alerte avait retenti avec violence dans leurs oreilles, les faisant se redresser aussi prestement que des gosses surpris par des adultes en pleine séance de touche-pipi. Comme figés dans leurs gestes, les amants tendirent l'oreille alors que le haut parleur se mit à crachoter par-dessus la sirène, la voix de l'opérateur du standard délivrant un rapide billet quant à l'alerte qui avait mit tous les pompiers présents sur le qui-vive.

"Feu d'origine vraisemblablement criminel à l'angle de Fuji Avenue et Kadowa. Equipe 7 pour intervention d'urgence, on se bouge le cul !"

Sans hésiter ni même échanger un mot, Clayton et la blonde se séparèrent prestement pour se ruer vers leurs tenues de feu. Ils étaient deux des cinq membres de l'équipe 7 et se devaient de partir à l'attaque du feu dans des délais incroyablement courts. Même Tashigi n'hésita pas, pourtant prête à quitter la caserne quelques secondes plus tôt. Son corps retapé sur le billard avait beau être moulé dans un séduisant mais inconfortable ensemble de lingerie affriolante, elle s'enferma dans l'une des lourdes tenues d'intervention qui se trouvait là et emboîta le pas de Clay, qui lui glissait déjà contre la barre prévue à cet effet pour rejoindre au plus vite le garage situé sous leurs pieds.

Le camion était déjà démarré et leurs deux équipiers à pied d'oeuvre, effectuant les rapides vérifications d'usage. Dès lors que Tashigi eut un pied sur l'une des contre-marche du véhicule et une main fermement agrippée à une barre de maintien, le pompier qui était au volant démarra en trombe et lança son engin dans la nuit, qu'il assassinait de ses puissants gyrophares rouges et de son assourdissante sirène. Clay, quant à lui, terminait de prendre les infos via la radio, écrasant un juron en américain.

- Ces connards ont foutu le feu à l'un des taudis de la rue Kadowa. Ça va flamber comme du petit bois et se propager rapidement aux bâtiments alentours. Écrase le champignon, Yuki !

Yuki d'obtempérer tandis que Clayton hurlait à ses hommes les consignes à suivre, préparant l'intervention à l'avance. Ils connaissaient tous le terrain; la Toussaint était malheureusement trop familière pour ces soldats du feu. Il y aurait rapidement des badauds, voire des yakusas si c'était un règlement de comptes. D'autant plus de problèmes à gérer en plus de l'incendie, que la capacité seule de leur petit camion ne pourrait gérer. L'équipe 7 devrait d'abord baliser un périmètre de sécurité et temporiser la propagation du feu en attendant que des renforts puissent arriver.
Clayton les réclama en vociférant dans l'émetteur qu'il tenait à la main, tandis qu'au loin se dessinait l'éclat orangé des flammes, qui luisait dans une très inquiétante colonne de fumée noire. Il fallait faire très vite, ou le pâté de maison incriminé ne serait bientôt plus qu'un brasier qui s'étendrait en un clin d'oeil à l'ensemble du quartier.

Taudis en flammes, 01h09

Ça n'avait bien sûr pas manqué : tous les paumés encore debout qui zonaient dans le coin s'étaient amassés à distance respectable de l'édifice en proie à la colère des flammes, ne s'écartant que de mauvaise grâce pour laisser passer le véhicule de pompier qui arriva comme une bombe rouge et chrome sur le trottoir, toutes sirènes hurlantes.
Ils descendirent tous les cinq de là pour s'activer avec une précision d'horloger et une efficacité toute militaire, trop heureux de constater que les flics les avaient suivis de près et s'employaient déjà à dresser le périmètre. L'échelle téléscopique fut déployée et la belle Tashigi se trouvait dans la nacelle à son extrémité, foudroyant les flammes vivaces du bout de sa lance incendie pendant que les deux recrues vérifiaient la pression et les branchements aux bornes de flotte auxquelles les pompiers s'étaient précipitamment raccordés. Clayton quant à lui organisait grâce à ses ordres précis et concis l'efficace ballet, quand un policier s'approcha de lui.

- Des jeunes disent qu'une femme doit être encore à l'intérieur !
- Quoi ?
- Une fille qu'ils ont amené avant que ça ne flambe, probablement pour la faire tourner. Elle n'est pas avec eux, ils disent qu'elle doit encore être dans la chambre de l'étage.
- PUTAIN !

Clayton ne perdit pas davantage de temps et se rua vers le camion à la recherche d'un équipement de respiration, l'ARI*. Il hurla à Yuki qu'il entrait à l'intérieur et n'attendit pas la réaction de la recrue pour agir, fonçant comme une bombe vers la porte laissée ouverte de la maison. Feignant d'enfiler le masque complet dans sa course, l'américain pénétra en fait les flammes la tête parfaitement nue et se retrouva instantanément dans un environnement familier.
Le feu lui léchait agréablement le visage, comme l'aurait fait une amante pleine de tendresse ou même une mère attentionnée envers son rejeton. Il savait que le brasier ne lui ferait aucun mal et ne s'était équipé que pour ne pas trahir son secret, gardant l'ARI à la main tout en prenant une seconde pour jouir -littéralement ou presque- du bonheur incommensurable qu'il éprouvait à se tenir là, dans les flammes dansantes qui lui susurraient de doux mots à l'oreille. Clayton ne s'attarda toutefois pas davantage et se mit en quête de dénicher l'escalier, qu'il découvrit après quelques secondes d'investigation. Il s'y aventura prudemment -le bois était trop entamé pour résister convenablement à son poids- et parvint à l'étage supérieur sans encombres... Avant que ne s'écroule les marches derrière lui, rongée par la bête Feu. Le retour allait se montrer désespérément plus compliqué que l'aller.

Le temps jouait contre lui et il le savait. Si la fille était encore vivante (presque improbable, mais il se refusait à l'accepter), elle succomberait bientôt à la fumée et à la chaleur infernale. Il n'y avait que dans les films que l'héroïne pouvait danser le bootyshake dans un appartement ravagé par le feu : dans la vraie vie, la fumée aussi chaude que toxique aurait eu tôt fait de la tuer douloureusement.
Le pompier cavala à travers l'étage qui se délabrait de plus en plus, jusqu'à trouver une forme qui gisait dans un coin, heureusement proche du sol. Ça lui avait fait gagner le temps nécessaire pour que Clayton envisage de la sauver, mais les secondes s'égrainaient avec la même fatalité.
Si l'incendie ne parvenait pas à les tuer, l'écroulement de la maison le ferait presque à coup sûr.

L'homme arriva à son niveau d'un bond ou presque et n'attendit qu'un signe de vie pour lui coller le masque respiratoire sur le groin. Pas le temps de s'attarder sur les détails, à tel point que Clay ne percuta même pas qu'elle était seins nus face à lui. Il passait la bonbonne d'air sur son dos tout en tentant de la rassurer du mieux qu'il pouvait.

- Respirez là-dedans normalement, okay ? Je vais vous sortir de là, mais vous allez devoir me coller au cul comme jamais vous n'avez collé quelqu'un. Gardez TOUJOURS ce putain de masque sur la gueule à partir de maintenant.

L'équipement respiratoire ne ferait pourtant pas tout. La peau de la belle allait bientôt commencer à cloquer sous la chaleur infernale, si ce n'était pas déjà le cas. Elle serait brulée avant qu'ils ne parviennent à atteindre le palier vers la sortie, ce qui poussa Clayton à faire plus qu'il n'aurait pensé au départ. Il ôta sa veste, puis ses bottes et son pantalon à bretelles et ses rangers pour faire enfiler le tout à la blonde. Impensable ! Lui savait que même complètement à poil, il pouvait se foutre à danser des claquettes en chantant du Sinatra que le feu n'aurait aucun effet sur lui. Elle l'ignorait... Mais il ne pouvait pas la laisser mourir au profit de son seul petit secret. Clay aurait bien sûr préféré garder ça pour lui mais son sens du devoir était bien au-dessus de ce genre de considération et il le prouva à ce moment précis, fermant la tenue ignifugée sur les formes sculpturales. Maintenant, il leur fallait sortir de là.

- On dégage. Vous n'avez rien à craindre tant que vous êtes équipée, mais on ne peut pas rester ici trop longtemps. Une poutre s'écrasa à un pas derrière lui dans un fracas sec, comme pour étayer ses dires. ON BOUGE MAINTENANT !

Et il tira la main de l'inconnue en l'entraînant à sa suite dans l'enfer de poche qui les engloutissait de son immonde gueule béante, dévorant doucement mais sûrement toutes les issues.
Si elle en connaissait une autre que l'escalier qui brûlait avec fureur, c'était le moment qu'elle ouvre sa gueule pour le dire à Clayton.




*Appareil Respiratoire Isolant. Et oui, c'est un "vrai" terme ^^

Cassandre Trésor

Créature

Re : Incendie ravageur [Clayton Evans]

Réponse 2 jeudi 24 juillet 2014, 22:01:25

Recroquevillée dans un coin de la chambre, Cassandre tremblait tout ce qu'elle pouvait. Elle avait le nez plongé entre ses bras, essayant de ne pas respirer la fumée qui se faisait plus épaisse. Elle toussait aussi, pendant que les larmes continuaient de couler. Elle se voyait déjà mourir. Elle se disait qu'elle avait réchapper à l'incendie de la centrale pour mieux ressentir le désespoir lorsqu'elle serait de nouveau face aux flammes.

Mais soudain, un grand bruit sur le plancher qui craquait déjà à cause des flammes lui fit lever la tête. Les larmes avaient creusés des sillons sur ses joues noircies de fumées. Elle tourna ses yeux noisettes, immensément grands lorsqu'elle se retrouvait à pleurer, vers la source de ce bruit. Ses yeux s'écarquillaient à peine que déjà, elle se retrouva équipée d'un masque d'oxygène. Elle bougea instinctivement pour aider le pompier à l'harnacher avec la bonbonne d'oxygène, et prit enfin une première bouffée d'un oxygène pure, non saturé de fumée.

« Respirez là-dedans normalement, okay ? Je vais vous sortir de là, mais vous allez devoir me coller au cul comme jamais vous n'avez collé quelqu'un. Gardez TOUJOURS ce putain de masque sur la gueule à partir de maintenant. »

Elle hocha la tête, rapidement. Sa terreur revint quand les flammes manquèrent de lécher ses pieds nus, chauffant sa peau. C'était trop chaud. Elle ne pourrait jamais traverser la maison comme ça. La sueur coulait le long de son corps, le rendant luisant à la lueur des flammes. Elle resta debout, tétanisée, jusqu'à ce que le héros du feu se déshabille pour lui faire enfiler son équipement, couvrant pudiquement ses attributs par un uniforme bien trop grand et trop large pour elle. Mais ignifugé. Ce qui, tout bien considéré, était le plus important.

« On dégage. Vous n'avez rien à craindre tant que vous êtes équipée, mais on ne peut pas rester ici trop longtemps. »

Elle hocha la tête, récupérant lentement ses esprits. Elle avait toujours la conscience des flammes qui dansaient trop près d'eux, mais elle essayait de se concentrer sur le pompier. Elle oblitérait tout le reste. Elle ne voyait que lui, silhouette massive au creux du brasier.

Une poutre tomba, trop près de lui. Cassandre sursauta. Puis à nouveau lorsqu'il la tira en avant, hurlant de se bouger le cul.

« ON BOUGE MAINTENANT  ! »

Elle se dépêcha de le suivre, aussi vite qu'elle pouvait, empêtrée comme elle était dans la combinaison trop grande pour elle. Mais elle se démerdait plutôt bien. Avant qu'il n'arrive à l'escalier, elle freina brusquement. Elle le tira en sens inverse, vers une ouverte encore un peu épargnée par les flammes, à l'autre bout du couloir. Elle se souvenait avoir vue une échelle de secours métallique, en arrivant. Peut-être branlante, mais ce serait toujours mieux de se faire rôtir en descendant.

Elle le mena jusqu'à cette ouverture. Devant lui, elle se pencha pour vérifier si l'échelle était bien là. Coup de chance, c'était le cas. Elle enjamba alors comme elle put la fenêtre, s'accrochant aux barreaux. La chaleur lui brûla la paume des mains, mais elle persévéra, espérant que le héros du feu suivrait bientôt.

Elle ne tarda pas à lâcher prise, la chaleur du barreau se faisant trop intense. Heureusement, elle n'était plus très haut. Ses jambes se dérobèrent sous elle lorsqu'elle toucha le sol, et elle s'écroula sur le dos. Empêtrée dans l'uniforme trop grand, elle essaya de s'asseoir tant bien que mal, cherchant du regard le pompier qui ne devrait pas tarder à descendre pendant que des bras essayaient de la tirer en arrière, de la mettre à l'abris des flammes.

Mais, malgré sa terreur, malgré l'envie qu'elle avait de partir en courant loin de ce bûcher, elle insista pour attendre de le voir surgir par l'ouverture.

Elle se débarrassa rapidement du masque, qui devenait lourd, et essayait d'enlever le reste. Elle était restée trop longtemps au coeur du brasier, et sa peau était déjà cloquée. Contre l'équipement qu'il lui avait fait enfiler, ça grattait. Ça brûlait. Et même si ça se résorbait plutôt rapidement, ça faisait un mal de chien. Ses cheveux, ondulés par la chaleur, brûlés même, avaient déjà repris leurs taille normale.

D'un geste brusque, elle essuya ses joues striées de larmes, essayant d'empêcher les nouvelles de couler. Elle n'y pouvait rien. Sa terreur face au feu la faisait pleurer. Mais elle s'efforçait de combattre sa peur. Bien que pour l'instant, les joues barbouillées de noir et de traces de larmes, elle n'avait pas aussi fière allure que les combattants du feu qui se pressaient autour d'elle, cherchant à éteindre les flammes. Ou au moins, à les contenir.


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