« Hmm...Vas-y, ma belle. Tu es tellement douée. »
Mélinda ne répondit pas, puisqu’elle était occupée à mordre... Ou, plus exactement, à sucer. Ses lèvres aspiraient joyeusement le sang de l’Usagi. Elle savait qu’elle était douée, mais c’était toujours bon à entendre. Quand on mordait des cous depuis plusieurs siècles, on finissait par connaître le truc, à force. Mélinda le faisait presque instinctivement, mais elle devait se retenir. Si elle buvait trop de sang d’un coup, elle risquait de tuer la petite Usagi, ou de provoquer un coma... Et elle voulait encore profiter de cette tueuse joueuse. Elle sentait bien que se faire mordre excitait l’Usagi, qui promena ses mains et ses jambes sur le corps de la vampire, se débrouillant plutôt bien. Les tétons de Mélinda étaient tendus, durcis sous l’effet du plaisir. Boire le sang d’une autre personne, surtout quand il était de qualité, lui provoquait toujours cet effet : son adrénaline explosait, et il n’y avait que deux manières de lutter cette soif d’action qui se répandait son corps. Le combat, ou le sexe. Généralement, il s’agissait de la première solution.
L’Usagi était plus grande qu’elle, une situation coutumière pour Mélinda. Elle était petite, mais teigneuse, et s’étalait confortablement sur le corps de la belle, posant ses mains sur ses hanches, remontant un peu son corps pour continuer à boire. Le sang filait dans sa gorge, et la vampire gémissait lentement, tendrement, se délectant de cette plaie ouverte. Elle commençait presque à mouiller, et dut se faire violence pour arrêter... Il ne fallait pas être trop gourmande, ni en boire trop, mais... Ah, ce liquide divin qui se répandait dans sa gorge ! Ce sang onctueux, chaud, soyeux, tendre, doucereux ! Comment ne pas l’aimer ? Comment ne pas en redemander ? Elle adorait cette sensation, ce goût, cette odeur ! Le sang l’enivrait, la faisait planer, et la vampire continuait à boire, généreusement... Tout en sachant que, si elle buvait trop, l’Usagi n’aurait pas la force de continuer... Et les tendres collants qui heurtaient sa peau excitaient Mélinda au plus haut point. En soupirant, elle finit donc par relever d’un coup sec ses dents, retirant sa tête du cou de l’Usagi. Deux petits points rouges apparurent, mais il n’y eut aucune effusion de sang.
Leurs nez se caressèrent, et Mélinda remonta sa main, attrapant les cheveux de la femme, et l’embrassa fougueusement sur les lèvres, se serrant contre son corps, des frissons traversant tout sa peau. Elle n’avait pas qu’un sang délicieux, elle avait aussi des lèvres onctueuses. Mélinda se faisait donc plaisir à les savourer, fourrant sa langue dans la bouche de l’Usagi, remuant son corps contre le sien, le frottant de haut en bas en gémissant langoureusement. Elle tira un peu sur la lèvre inférieure de l’Usagi par la suite, lui montrant ainsi qu’elle était également très douée dans l’art des baisers. Ne voulant pas déranger l’Usagi du contact de ses seins, Mélinda avait déplacé les siennes pour caresser les hanches de la belle, glissant lentement pour frotter ses jambes, notamment ses collants. La vampire était ce genre de personnes qui appréciait beaucoup le contact des collants contre son corps. C’était une texture douce et chaude, qui moulait très bien les jambes, et elle la caressa donc joyeusement, ses griffes remontant dessus, sans pour autant les entailler.
Ce fut un long baiser, qui dura bien plusieurs minutes, avant que Mélinda ne finisse par retirer ses lèvres, aventurant sa langue pour lécher les lèvres de l’Usagi, tendrement, jouant presque avec elle.
« Je veux te faire l’amour, ma jolie... Et tes oscillations sanguines me laissent penser que tu n’es pas contre cette idée, toi non plus... »