La sensei Takashiro faisait comme souvent le tour des couloirs pour s’assurer que tout allait bien. Comme elle en avait pris l’habitude depuis ce qui s ‘était passé l’an passé, elle vérifiait chaque soir si rien de suspect ne se déroulait. Non pas qu’elle doutait ou qu’elle était en permanence sur la défensive. Simplement, elle avait appris qu’il ne fallait jamais laisser la moindre possibilité aux élèves de s’éparpiller et de tenter de franchir les interdits. N’avait-elle pas elle-même été une adepte de la sorcellerie ? N’avait-elle pas jouer avec les forces occultes ? Ne venait-il pas de se dérouler il y a quelques mois la même chose des années après ? L’être humain répétait sans cesse les erreurs, il fallait donc être un guide pour les éclairer. D’autant plus avec des jeunes lycéens encore insousciants et immature pour la plupart.
Il y avait aussi une raison moins louable pour laquelle elle était là. Son compagnon Naejo Minishi n’avait pas encore fini sa journée et elle l’attendait donc. En faite, il s’entrainer à la piscine de l’école, faisant son quota de longueur. Ensuite, il allait s’occuper de son élève fétiche Takeshi Shino et il serait alors temps pour lui d’aller le retrouver. Dire qu’elle l’aimait c’était d’ailleurs peut-être prématuré. Ils étaient ensemble depuis quelques semaines, même s’ils se fréquentaient depuis quelques temps comme collègues. Mais voilà, le fait d’être avec quelqu’un lui faisait du bien. Elle sortait, elle avait quelqu’un avec qui parler, discuter, elle pouvait être écoutée et elle avait toute la tendresse et le désir qu’elle souhaitait recevoir. Naejo était quelqu’un de bien, motivé par son métier, apprécié de ses élèves, apprécié de sa direction. Elle avait été séduit par son côté fort, solide, qui ne doute jamais. D’abord amis, ils avaient ensuite franchi le cap et elle ne le regrettait pas. Vivant toujours séparé, il arrivait parfois qu’ils se rejoignent pour une nuit mais elle tenait à garder une certaine indépendance.
Mais au moins cette relation avait le mérite d’exister et chaque jour elle sentait qu’elle prenait de plus en plus d’importance. D’ailleurs , comme libérée du poids que la rentrée scolaire et le premier mois s’étaient bien passés, elle s’était d’un coup montré plus ouverte et disponible pour son petit ami. Et puis pourquoi le nier, à 30 ans l’envie d’avoir un enfant et de fonder une famille se faisait sentir.
Tout allait donc bien hormis le fait qu’elle continuait de percevoir un trouble quand elle voyait Minase au détour d’un couloir. S’étant arrangé pour ne plus avoir d’élève de troisième année en classe, elle comme lui s’évitaient au maximum. Mais quand il arrivait de se voir, les deux étaient mal à l’aise, ne pouvant oublier et cacher ce qui s ‘était passé entre eux. Est-ce qu’ils pourraient recommencer ? Non le contexte était différent, et puis elle était heureuse qu’il soit avec Imari, une chouette et jolie fille. Elle-même n’avait rien à redire sur son compagnon. Seulement, par moment elle repensait au plaisir ressenti et à ses rapports sexuels avec lui. C’était plus fort qu’elle. Seule dans son lit, elle se touchait, revivant chaque moment, comme si la drogue était toujours en elle. Pourtant elle savait q’ une relation professeur-élève était interdite et qu’elle risquait gros. De son point de vue c’était presque même incestueux, tant elle se considérait comme une seconde mère pour ses élèves. Etait-ce justement cet interdit qui l’attirait tant ?
Terminant sa ronde, arrivée au troisième étage, elle entendit des bruits provenant d’une classe et plus elle se rapprochait, plus elle les reconnaissait. On entendait très distinctement des gémissements. D’abord hésitante et forcément surprise, elle entrouvrit légèrement la porte et reconnut deux élèves entrain de faire l’amour. Le garçon prenait la fille en levrette et presque instinctivement, Hiroko Takashiro commença à se toucher, comme si elle n’y avait même pas réfléchi. Portant des bottes très haute, des bas noirs une juperouge, un chemiser blanc avec une veste bleue au-dessus, ses deux boucles d’oreilles présentes, une de ses mains venant rapidement se caresser la poitrine. Prenant soin de ne pas être vue ou entendue, elle observait donc la scène, le garçon pénétrant la fille sur le bureau, entendant avec une certaine émotion le bruit de la verge rentrant et sortant en elle.