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Une soirée de célébrations [Hikari Tenoshi]

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Make Akuma

Humain(e)

Une soirée de célébrations [Hikari Tenoshi]

lundi 30 juillet 2012, 07:46:11

Tout était là, de grandes tables, une pièce magnifiquement décorée ainsi que les meilleurs chefs de Seikusu qui préparaient de somptueux plats en cuisine. Le banquet qu’avait préparé le Daimyo devait avoir coûté une fortune, mais ça en valait la peine, ce n’était pas tout les jours que deux clans Yakuza arrivaient à s’entendre et à négocier une sorte de traitée de non-agression. Make ne savait pas tout de cette affaire, mais par contre, il savait qu’il se trouvait dans une salle de l'Hôtel Fuyu, l’un des hôtels les plus renommés du Japon, qu’il allait déguster un délicieux repas et qu’il finirait probablement la soirée à boire du saké plutôt couteux en compagnie de Dansu.

La pièce dans laquelle le banquet allait se dérouler était grandiose. Les murs étaient peints de couleur rouge sang, de nombreuses ouvres de peintres renommés étaient accrochés aux murs, un grand lustre en diamant éclairait la pièce et les tables, toutes faites à la main par des maitres artisans, étaient recouvertes de nappes en soie blanches. Même la coutellerie en argent étincelait et avait l’air de couter une fortune. Il y avait bien sur un grand balcon qui donnait une vue à couper le souffle sur Seikusu, après tout, la pièce se trouvait au trente-cinquième étage.

Tout le monde attendait les représentants du clan Tenoshi. Il y avait environ trente Akuma dans la pièce. Il ne s’agissait là que des membres les plus hauts gradés et respectés du clan, ils étaient assis leurs dos droits à leurs tables. Une table au centre de la pièce était réservée pour le Daimyo, ses lieutenants  ainsi que les dirigeants du clan Tenoshi. Make était assis à une table un peu plus loin. Il n’était qu’un shatei dans le clan, il n’avait donc pas beaucoup d’influence, s’il était présent, c’était parce qu’il était le protégé du Daimyo.

Le Daimyo était l’Oyabun, ou chef, du clan Akuma. Personne ne connaissait son vrai nom, les gens continuaient de l’appeler Daimyo sans poser de question. Make s’était toujours questionné à se sujet, mais comme lui non plus ne plus ne portait pas son nom de baptême, il préféra ne pas lui poser de question.  Make ne connaissait pas vraiment le clan Tenoshi, et c’était peut-être mieux comme ça. Il avait une réputation de bagarreur, quand il connaissait bien les membres d’un clan, c’était généralement parce qu’il s’était battu contre eux. Le Daimyo semblait respecter les Tenoshi et ne s’inquiétait pas du tout à leur sujet. Quand Satsu, le premier lieutenant du clan Akuma, avait fait remarquer au Daimyo que les Tenoshi pourraient très bien essayer de l’assassiner, l’Oyabun s’était mis à rire et avait assuré Satsu que rien de tel ne se produirait.  S’ils méritaient la confiance du Daimyo, ils méritaient la confiance de n’importe qui, incluant Make.

Dans le monde des Yakuza, les Akuma avaient acquis une certaine réputation. Ils étaient reconnus comme des combattants tenaces ayant un grand sens de l’honneur. Contrairement à bon nombres de clans, les Akuma étaient demeurés très traditionalistes. Ils n’étaient peut-être pas les plus riches, mais ils étaient un peu comme les lions des clans Yakuza, lorsqu’ils rugissaient, tout le monde écoutait. Make était très fier d’être un Akuma, ils étaient devenus comme sa deuxième famille faute d’avoir vraiment connu sa première. Le Yakuza était perdu dans ses pensées, tellement qu’il n’entendit même pas Dansu, son mentor, approcher.

-   Ne viens pas me dire que tu t’ennui déjà, Make?

-   Je rêvassais, Dansu, c’est tout.

Dansu regarda Make avec un sourire en coin.

-   C’est ça, essaye simplement de ne pas t’endormir

-   Je tacherais de rester éveillé, dit Make en riant

-   Selon moi, tu va t’amuser. La soirée s’annonce prometteuse, n’essaye pas de me faire croire que tu n’apprécie pas le luxe de l'Hôtel Fuyu.

-   Tu as raison sur se point, cet endroit est assez spécial.

-   C’est ce que je me disais, en plus, tu auras l’occasion de rencontrer le clan Tenoshi, ce sont des gens biens, crois moi. Désolé de ne pas pouvoir te tenir compagnie plus longtemps, mais le Daimyo aura surement besoin de moi, à plus tard.

Make regarda Dansu s’éloigner en direction du Daimyo. Ce dernier portait un kimono noir et blanc qui lui donnait un air très classe. Il n’était pas du genre à porter des complets comme les autres Yakuza, ses vêtements avaient toujours l’air de sortir de l’époque du japon féodal. Le Daimyo devait avoir environ cinquante ans et malgré ses quelques kilos en trop, il restait l’un des meilleurs combattants du Japon.

Make, quant à lui, portait un complet très chic. Sous son veston noir se trouvait une chemise également noire, seule sa cravate d’un blanc presque étincelant contrastait avec le reste de son habit. Il avait liché ses cheveux par en arrière à l’aide de gel, s’était rasé et s’était même parfumé. S’il y avait une chose que Make appréciait par-dessus tout, c’était de bien paraitre. Malgré que tout les autres Akuma aient également enfilés leurs plus beaux habits en vu de cette soirée, on ne pouvait pas manquer Make. Même pour un homme, il avait vraiment un bon goût vestimentaire. Le Daimyo se leva et regarda les membres de son clan, quand tout le monde se tut, il afficha un sourire bienveillant sur son visage.

-   Un instant, j’ai à vous parler. Les Tenoshi vont arriver d’une minute à l’autre, et j’aimerais que vous soyez prêts. Ce soir est un grand soir, car nous célébrons une alliance entre notre clan et le clan de Yasu Tenoshi. À partir de cet instant, considérez les Tenoshi comme vos amis. Je m’attends à ce que vous vous montriez courtois, gentils et que vous discutiez avec eux. Il se peut que vous soyez amenés à travailler avec les hommes que vous rencontrerez se soir. Mais surtout, j’espère que vous profiterez de cette soirée. Donc amusez-vous, mais pas trop…

Quelques petits rires se firent entendre, le Daimyo lui-même souriait, satisfait de sa petite plaisanterie. S’était rare de le voir aussi détendu.

-   Approchez tout le monde, ils arrivent. N’oubliez pas ce que je vous ai dit.

Le Daimyo, suivi par le clan Akuma s’approcha de l’entrée de la pièce prêt à accueillir ses invités. Make se préparait mentalement à voir débarquer une trentaine d’hommes d’affaires et à serrer d’innombrables poigné de mains. Il se demandait aussi de quoi ils avaient l’air, car après tout, ce serait eux qui feraient si la soirée de Make allait être ennuyante, ou au contraire très amusante.     
« Modifié: lundi 30 juillet 2012, 15:40:40 par Make Akuma »

Hikari Tenoshi

Humain(e)

Re : Une soirée de célébrations [Hikari Tenoshi]

Réponse 1 lundi 30 juillet 2012, 18:36:36

Les lumières du crépuscule défilent devant moi de façon saccadée au fil des étages. Mon père, et moi nous tenons silencieusement l’un derrière l’autre dans l’ascenseur. J’ai les yeux baissés très bas, presque clos, leur couleur a trop souvent été sujette à polémique. Nous ne sommes que deux aujourd’huis, mais la tripotée d’hommes de mains doit sûrement se trouver dans un autre ascenseur, sensés rejoindre les coulisses du grand show au cas où la situation tournerait au vinaigre. Mes oncles étaient déjà sur place. Ils sont bien conscients qu’en l’absence de mon père, ils se doivent de représenter le plus dignement possible notre famille et entretenir notre réputation. Nous, Yakuza, savons pertinemment que toutes invitation, même la plus courtoise et amicale, n’est jamais dénuée d’intérêt, et effectivement, aujourd’hui est un grand jour.

Depuis toujours, Papa est lié d’amitié avec le Daimyo du clan Akuma. Un clan très réputé pour sa force  à caractère martial, j’ai tendance à les surnommer « les samurai des temps modernes ». Et effectivement, ce sont de très braves hommes dévoués et menés par la main de maître de leur Oyabun, le Daimyo, un fin stratège et un combattant sans égal. Un des clans pour qui j’ai le plus grand respect, de par son ancienneté et son sens de l’honneur.
A nos deux clans, nous formons la paire parfaite : Les Tenoshi étant un clan légèrement plus jeune et plus souple quant aux traditions, nous possédons une réelle maîtrise des outils modernes, média, informatique, tandis que les Akuma en dignes guerrier, disposent d’une force armée non négligeable ! Des tueurs propres, efficaces, et sans aller jusque là, une force de dissuasion à toute épreuve.
Aujourd’hui, nous nous allions à eux. Tout se jouera d’ici quelques poignets de secondes. Je trépigne intérieurement à l’idée de la puissance militaire qu’ils pourront nous apporter, je rêve de cette alliance depuis que je connais le Daimyo, et pour avoir posé la question à mon père, elle devait se produire maintenant. Pas avant, ni après. Je n’ai jamais cherché à comprendre.

J’inspire profondément et tente de camoufler mon enthousiasme, en effet, je  n’ai pas vu le Daimyo depuis maintenant 3 longues années. A l’époque, je ne le voyais que très peu aussi, mais parfois, il venait rendre visite en son nom (que je n’ai jamais connu) à mon père, et en profitait pour poser son œil de maître sur mon enseignement aux arts martiaux. Mon professeur était un Akuma du nom de Dansu, seul lui était capable de me maintenir quelques heures d’attention, tandis que je fuyais les autres lorsqu’ils se détournaient un instant de moi.
Un petit rire m’échappe. En effet, même étant une fille, Dansu ayant très habillement réussis à titiller mon instinct revanchard, me rossait sévèrement à chaque fautes, ou tentative d’évasion. Une fois m’avoir enfin dompté, il s’en est allé me laissant aux mains d’un autre Akuma tout aussi habile de ses armes. Lorsque le Daimyo intervenait, c’était d’une voix calme et rassurante qu’il m’expliquait où se trouvaient mes failles, -notamment basées sur mon caractère impatient-, et parfois, lorsque j’étais encore très jeune, nous simulions des combats dans le jardin privé de notre demeure, comme un tonton joue avec sa nièce.

Mon père me remonte le menton du coin de son index :
« -Tu n’a pas besoin de minauder ici, ni de cacher ton esprit. L’importance de ce repas est primordiale, mais nous sommes accueillis en amis. » Sur ce, il me fait un sourire, un de ses très rares sourires qui se voulait paternel et avenant. Je sourie aussi et me redresse. Aujourd’hui, ma gouvernante à fait apprêter pour moi un somptueux kimono aux couleurs du clan : noir et écarlate. Refusant farouchement de nouer mes cheveux à la façon des geishas, j’ai opté pour une queue de cheval haute, par soucis de convenance, ornée d’orchidées blanches.
L’ascenseur s’arrête, les portes s’ouvrent, et nous traversons un long hall, jusqu’à nous poster devant de grandes portes coulissantes. A l’intérieur, nous entendons une voix qui nous annonce, les portent s’ouvrent. Une bonne cinquantaine d’hommes nous font face, et je reconnais dans le milieu de la pièce, mes oncles assis autour d’une table dont deux places sont encore vides. Nous entrons, et le Daimyo nous accueille. Je ne peux m’empêcher de sourire en le voyant. Après de longues courbettes solennelles, le Daimyo et mon père finissent par s’offrir de grandes accolades, jusqu’à ce que le Daimyo, dont les rides ne font qu’accentuer sa majesté se tourne vers moi :
« -Voyons cela ! Le petit asticot agité s’est mué en un beau papillon ! » Je m’incline en souriant à pleine dent et me permet une réponse :
« -A défaut de ressembler au vieux singe. » Un grand hoquet de stupeur résonne dans la salle, l’assemblée est visiblement choquée par cette réflexion. Une seconde de silence s’en suit, avant que le Daimyo n’éclate de rire, faussement accompagné par le reste de la salle. Celui-ci vint alors me donner une grande frappe virile dans le dos :
« -Ahahah ! Incorrigible petit cheval ! » Puis nous tombons dans les bras de l’autre, et je lui chuchote :
« -Vous m’avez tellement manqué. L’écho de vos coups sur mes tibias me berce encore ! » Il rit, puis nous nous détachons l’un de l’autre. Papa et moi nous empressons de nous installer parmi mes oncles, et le Daimyo ouvre la cérémonie dans un discours. La danse des serveurs commence. Ils nous apportent des plats plus somptueux les uns que les autres, et je tente tant bien que mal de ne pas me jeter dessus comme un goret. Un petit air d’une chanteuse Minyo résonne accompagnée au shamisen.

Je cherche du coin de l’œil Dansu, et parvient à le trouver. Il est en train de s’installer près d’un jeune homme, pas bien plus vieux que moi. Je ne le connais pas, il n’a pas les traits d’un Akuma et pourtant, Dansu semble le traiter comme tel. Qui est-il ? Pourquoi se trouve-t-il attablé parmi nous ? Mes sourcils se froncent légèrement. Malgré l’indépendance de mes mains, qui m'empiffrent de délicieux mets, je cherche du regard si d'autres inconnus se trouvent dans la pièce, pouvant peut-être expliquer sa présence. Non, je ne connais pas tous les membres des Akuma, mais il me suffit d'un coup d'oeil pour en reconnaître un. Qui est-il ? Je dégage alors mon regard, lorsque je vois Dansu s’approcher de lui et lui susurrer quelques mots.
Mon père me pointe quelque chose du regard, et je constate, un petit verre à sake plein, et voit mes oncles m'attendre pour la première gorgée. Je lève la boisson, et annonce à la façon d'un samurai : "KAMPAI !". Mes oncles mon père et moi jetons le contenu de nos verre dans nos bouches, et posons les verres bruyamment sur la table.
« Modifié: mardi 31 juillet 2012, 01:07:09 par Hikari Tenoshi »

Make Akuma

Humain(e)

Re : Une soirée de célébrations [Hikari Tenoshi]

Réponse 2 jeudi 02 août 2012, 05:12:02

Make serra quelques mains, discuta un peu avec quelques Tenoshi, histoire de faire connaissance. Il regarda du coin de l’œil le Daimyo saluer chaleureusement son vieil ami, Yasu Tenoshi, puis se tourner vers une jeune femme, plutôt jolie. Make la regarda échanger quelques mots avec l’Oyabun des Akuma, il ne comprit pas bien ce qu’elle disait mais il pouvait jurer qu’elle venait d’insulter le Daimyo. Ce dernier ce mit à rire soudainement. Make conclut qu’il ne s’agissait que d’une petite taquinerie, rien de plus.  Les deux semblaient se connaitre depuis longtemps, pourtant, Make ne connaissait pas la jeune femme. Le jeune Yakuza retourna à sa table et écouta le Daimyo ouvrir la cérémonie avec un discours.

-   Akuma… Tenoshi… Ces noms ont toujours été synonymes d’amitié, mais maintenant, ils sont également synonymes de puissance et de prospérité. Nous avons toujours été amis, nous devenons maintenant alliés. Akuma, rencontrez vos frères! Tenoshi, faites de même! Car à partir de ce soir, et ça, jusqu’à la fin des temps, je vous considère tous et chacun comme mes frères. Nous saignerons ensembles, mais surtout, nous vaincrons ensembles. Célébrez mes amis, buvez, mangez et profitez de cette soirée!

Les Yakuza applaudirent le Daimyo avant de retourner à leurs tables et à discuter ensembles de choses et d’autres. Les gens avaient l’air d’apprécier la soirée, Make aimait l’ambiance, mais il était assis seul à sa table. Peu de gens voulaient discuter avec le jeune shatei, ils se fiaient aux apparences, un jeune homme comme lui ne devait rien connaitre du monde des affaires, il n’était surement qu’un porte-flingue. Penser ça était une grave erreur, Make connaissait plus de choses que la plupart des gens ci-présents et bien qu’il soit fort, il était également un intellectuel. Make regardait la salle bondée de monde en silence, il était perdu dans ses pensées.

Malgré qu’il n’ait jamais vraiment rencontré les membres du Clan Tenoshi, le jeune Yakuza savait que cette alliance renforcerait la puissance des deux clans. Il fallait se rendre à l’évidence, les Akuma étaient puissants et très influents, mais ils étaient devenus obsolètes à bien des endroits. Les Tenoshi pourraient leur apprendre bien des choses, à commencer par le fonctionnement plus poussé des ordinateurs et des autre medias. Les Akuma n’étaient pas complètements dépassés, la plupart connaissaient les bases de l’informatique, mais aucun d’entre eux n’était capable de hacker quoique se soit. C’était bien de faire affaire avec un clan plus jeune, le Daimyo était convaincu que les Tenoshi lui apporteraient une vision nouvelle du monde.

Make pensait à toutes ces choses, mais il y avait cette fille qui venait troubler son esprit, celle qui avait fait une blague au Daimyo. Il la vit assise à la table du Daimyo, elle était donc assez influente, pourtant elle était jeune. Make ne fut pas vraiment surpris de voir qu’une femme occupait une place importante, depuis qu’il était Yakuza, il avait vu des choses bien plus étranges. Les pensées de Make étaient partagées, d’un côté il se demandait qui elle était, de l’autre, il ne pouvait cesser de penser à quel point elle était belle. Il devait l’admettre, elle était très jolie. Les traits de son visage étaient fins et ses yeux étaient tout simplement magnifique. Make n’avait d’autre mot pour les décrire, ces yeux d’un bleu azur étaient uniques. Il était tellement occupé à admirer la jeune femme qu’il ne vit même pas Dansu approcher une fois le premier service du repas terminé.

-   Plutôt jolie, non?

-   Quoi? Je ne…

-   T’inquiète Make, c’est normal.

Dansu laissa échapper un petit rire, il savait que Make détestait être pris dans des situations comme celle-là.

-   Elle s’appelle Hikari, Hikari Tenoshi. C’est la fille de Yasu Tenoshi, elle devrait prendre les rennes du clan Tenoshi quand son père ne sera plus là.

Make acquiesça mais ne dit rien, Dansu poursuivit alors

-   Tu sais que c’est moi qui l’ai entrainée? Du moins, pendant un temps.

-   Je ne savais pas qu’on entrainait les membres des autres clans.

-   Nos deux clans ont toujours été amis, ne t’inquiète pas, le Daimyo n’aurait pas permis qu’on entraine des gens qui auraient pu nous attaquer avec les même techniques que nous leurs avions enseignés plus tôt.

-   Je suppose que dans ce cas, ce n’était pas dangereux.

-   Elle me fait beaucoup penser à toi, Make. Vos parcours sont similaires, vous avez reçus la meilleur éducation, le meilleur entrainement, elle et destinée à devenir la chef du clan Tenoshi et comme c’est toi le protégé du Daimyo, tu devrais être à la tête des Akuma d’ici bientôt.

Make se sentit flatté, il ne parvint pas à cacher son petit sourire en coin

-   Comme vous devrez faire affaire ensembles dans un futur proche, il serait logique que vous vous rencontriez, tu ne crois pas. Histoire de créer une bonne base à votre relation d’affaire, vous êtes la relève nom de Dieu!

Dansu n’arrivait pas à cacher son sourire lui non plus, sauf que contrairement à Make, le sien était énorme. Dansu savait que Make, qui paraissait confiant, était plutôt gêné lorsqu’il s’adressait aux jolies filles. Make cachait très bien son gêne, mais Dansu aimait le mettre dans des situations où il n’était pas alaise. Pour le jeune Yakuza, Dansu était à la fois un mentor et un ami, ce qui créait souvent de drôle d’interactions entre les deux. 

-   Laisse-moi aller vous présenter

-   Je peux au…

-   Ne t’inquiète pas, je contrôle la situation.

Avant que Make ne puisse ajouter autre chose, Dansu se dirigea vers la table de Hikari. Make, dans son coin, pestait contre son mentor. Il n’avait pas besoin d’être présenté, il était capable de faire ça seul. Le jeune Yakuza se leva debout, et emboita le pas de Dansu. Il n’allait pas laisser son mentor se moquer de lui. Dansu arriva face à Hikari un peu avant Make. Il afficha un grand sourire et salua son ancienne élève, il était très heureux d’avoir la chance de la revoir.

-   Hikari! Comment ça va? C’est un réel plaisir de te revoir. Tu as changée depuis la dernière fois qu’on c’est vus, ça fait quoi? Trois ou quatre ans? Le temps passe vraiment vite, je m’ennui du temps où je t’apprenais encore à te battre.

Dansu jeta un regard rapide au Daimyo, il était occupé à discuter avec Yasu Tenoshi et un autre homme dont il ne connaissait pas le nom. Le Daimyo appréciait énormément Dansu, il était un conseillé sage, loyal et très efficace. Dansu n’avait connu d’autre vie que celle qu’il vivait présentement avec les Akuma, il avait maintenant quarante ans mais paraissait encore en avoir trente. Ses cheveux étaient noirs comme la nuit et il se laissait pousser une moustache. Généralement calme,  il ne se laissait aller qu’en compagnie de ceux qu’il aimait vraiment, ou pour énerver Make.

-   Viens avec moi quelques instants, il faut absolument que je te présente quelqu’un, il s’agit de…

-   …de moi!

Make venait de rejoindre la table, il interrompit qui le regardait Dansu en souriant.

-   Je m’appel Make, Make Akuma, c’est un plaisir de vous rencontrer, mademoiselle …?

Le jeune Yakuza connaissait déjà le nom de la jeune femme, mais il trouvait plus poli de la laisser se présenter elle-même.  Pendant qu’il se présentait, Make souriait, son sourire se voulait amicale et chaleureux.

-   Pourquoi n’allez-vous pas discuter un peu plus loin. Faites connaissance, vous devrez travailler ensembles, alors aussi bien commencer cette relation d’affaire du bon pied. En attendant,  je dois m’entretenir avec les Oyabun, à plus.

Dansu alla alors s’assoir à la table, près du Daimyo. Make avait conservé son petit sourire en coin, il regarda alors Hikari dans les yeux.

-   Il reste des sièges de libres à ma table…

En fait, sa table était complètement vide. Make fit signe à la demoiselle de le suivre. Fidèle à sa réputation de gentlemen, il laissa Hikari s’assoir en premier avant de rejoindre sa place.

-   Tu dois excuser Dansu, il est un peu… et bien, j’ai cru comprendre que tu le connaissais aussi bien que moi, je n’ai pas besoin de t’expliquer.

Make commençait à trouver la soirée intéressante, dire qu’il croyait passer une soirée assis seul à regarder des hommes d’affaires diner, à écouter distraitement la chanteuse sur la scène et à manger son plat sans vraiment avoir d’appétit.

Hikari Tenoshi

Humain(e)

Re : Une soirée de célébrations [Hikari Tenoshi]

Réponse 3 vendredi 03 août 2012, 00:15:51

Mon ventre est heureux, je me pose en arrière sur mes mains et lâche un soupire d’extase. Un petit verre de saké pour faire passer tout ça. Des pas se rapprochent, ô comme je reconnais ses pas. Un grand sourire naît sur mes lèvres lorsque Dansu m’interpelle :

-Hikari! Comment ça va? C’est un réel plaisir de te revoir. Tu as changée depuis la dernière fois qu’on c’est vus, ça fait quoi? Trois ou quatre ans? Le temps passe vraiment vite, je m’ennui du temps où je t’apprenais encore à te battre !

Je me lève et salue Dansu d’un grand sourire :
-Plaisir partagé sensei ! Mes genoux se remettent à regret de ton enseignement ! Plaisanté-je.

- Viens avec moi quelques instants, il faut absolument que je te présente quelqu’un, il s’agit de…

…de moi!
Le jeune homme. Celui que je n’avais jusque là jamais vu. Je suis surprise de constater que de près sa carrure est bien plus impressionnante que lorsqu’il était assis, me dominant d’une bonne tête et demie.
-Je m’appel Make, Make Akuma, c’est un plaisir de vous rencontrer, mademoiselle …?
*Akuma ?!* Pensé-je. Il porte le nom Akuma, mais n’en a aucuns traits. A vrai dire, à part le Daimyo, il dépasse largement l’assemblée ici présente, son visage et ses membres bien plus carrés, et la teinte de sa peau, bien que soignée, semble légèrement plus matte que celle d’un Akuma. Peu importe, par définition, c’est un ami, je dois donc le traiter comme tel à présent.
-Oh, tu peux me tutoyer ! Dis-je avec un grand sourire. Je m’appelle Hikari ! Je suis bien consciente qu'il sait déjà qui je suis, mais peut-être s'offrait-il là, le moyen de savoir dans quel sens me brosser.
Dansu annonça alors :
-Pourquoi n’allez-vous pas discuter un peu plus loin. Faites connaissance, vous devrez travailler ensembles, alors aussi bien commencer cette relation d’affaire du bon pied. En attendant,  je dois m’entretenir avec les Oyabun, à plus.
Puis il s’en alla avec un air satisfait, et songeur. Travailler ensemble, ai-je entendu ? Ce qui signifie que ce jeune homme est bien plus important que je ne le croyais. Je le toise discrètement du regard et tente d’apercevoir ses tatouages qui pourraient m’indiquer son statut, mais il est bien trop grand. Je me résigne, de toute façon la suite me l’apprendra.
-Il reste des sièges de libres à ma table…
La table était totalement vide à vrai dire, mais effectivement, l’idée de passer ma soirée autre part qu’en compagnie de la horde de Yakuza qui allaient sûrement terminer dans le fumoir, imbibés d’alcool, m’enchante réellement. Et puis « Make » est plutôt séduisant, je sens d’ici son parfum, ce qui ne manque pas à assouplir ma volonté. De part son attitude travaillée, il me rappelle un peu Takeshi, que je n’ai pas vu depuis près d’un mois. Cette solitude physique commence à se faire sentir. Je secoue légèrement la tête, et me résonne ! Je viens à peine de le rencontrer, que diable ! Je le suis donc jusqu’à sa table et prend place tranquillement.
-Tu dois excuser Dansu, il est un peu… et bien, j’ai cru comprendre que tu le connaissais aussi bien que moi, je n’ai pas besoin de t’expliquer.
 -Oh ça oui ! Lorsqu’il a une idée en tête, impossible de l’en faire changer ! Dis-je en riant, me remémorant quelques brides de souvenirs.
Je regarde Make dans les yeux, et tout un tas de questions me viennent à l’esprit. Je n’ose les lui poser, et détourne le regard, en m’avachissant de nouveau sur mes mains arrière.
-T’a-t-il aussi fait le coup des poids aux poignets ? Je me souviens que si mes coudes touchaient mes côtes, je me prenais une sévère raclée. Dis-je en riant de bon cœur.

Ce kimono commence à être lourd, de ce fait, j’en dégage mon bras droit, laissant tomber la manche à la façon d’un archer kyudo, ma poitrine cachée par un long bandage enroulé autour de mon buste. Par bonheur, je me peux me permettre ces familiarités, mes compères ayant intégré le fait qu’ils devaient me traiter en égale et non comme un objet. Je vois brièvement Make toiser le dragon mécanique sur mon bras, digne symbole de la puissance technologique des Tenoshi. L’idée de son regard se posant sur des courbes qu’une femme présentable se doit de cacher, me fait sourire, et m’amuse légèrement.

Je le regarde de nouveau, à présent, je suis presque à son niveau et peux entr’apercevoir par le col de sa chemise, que ses pectoraux sont tatoués. D’une part, c’était totalement indicatif de son importance, et de l’autre, terriblement séduisant.
*Oulah, y’a du gratin…*  Je pince les lèvres, et me lance, après tout, il n’y a aucune pudeur à avoir.
-Désolée si je te semble un peu rude, mais… Je ne crois pas t’avoir déjà vu par le passé, et ce n’est pas faute d’avoir côtoyer les rejetons Akuma.
Je fixe à présent son expression, en espérant ne pas l’avoir offusqué. Du coin de l’œil, je vois les premiers convives se diriger vers le fumoir, au fond de la pièce, derrière de grandes portes coulissantes gardées par une servante en kimono. Mon père se lève, accompagné du Daimyo, me jette un regard accompagné d’un léger clin d’œil.
*Qu’est-ce que… ?* Je lui offrit une mine interrogative, auquel il répondit par un haussement de sourcil, me signifiant bien que je comprendrai très vite.

Make Akuma

Humain(e)

Re : Une soirée de célébrations [Hikari Tenoshi]

Réponse 4 mercredi 08 août 2012, 19:06:07

-   …T’a-t-il aussi fait le coup des poids aux poignets ? Je me souviens que si mes coudes touchaient mes côtes, je me prenais une sévère raclée.

Make afficha une expression de douleur sur son visage en se rappelant le mauvais traitement
que son mentor lui avait infligé

-   Oui, je m’en souviens un peu trop bien à mon goût. Ça fait quand même du bien de savoir que je ne suis pas le seul à être passé par là.

Make rit avec Hikari quelques instants avant de reporter complètement son attention sur la jeune femme. Hikari se dévêtit un peu, bien qu’un bandage cachait sa poitrine, ses bras étaient à découvert. Un frisson parcourut le dos de Make alors qu’il vit la peau nue de la jeune femme. Il arrêta son regard sur le tatouage qu’elle avait sur le bras, et il peu constater que comme tout  tatouage Yakuza, c’était une œuvre d’art unique. La jeune Tenoshi avait un effet sur lui, il devait l’avouer, instinctivement il desserra sa cravate laissant entre-apercevoir son torse. Il pouvait littéralement sentir la chaleur de son corps évacuer sa chemise.

-            Désolée si je te semble un peu rude, mais… Je ne crois pas t’avoir déjà vu par le passé, et ce n’est pas faute d’avoir côtoyer les rejetons Akuma.

-   Tu n’es pas rude, ne t’excuse pas. Je ne suis pas vraiment un rejeton Akuma, mon histoire est un peu longue, mais pour faire court, j’ai perdu mes parents à un très jeune âge. J’étais ici, à Seikusu, et l’idée de vivre avec mes oncles ou mes tantes ne m’enchantais pas vraiment. C’est alors que le Daimyo a fait apparition dans ma vie, il m’a offert un chez-moi, une éducation, mais bien plus important, il m’a offert une nouvelle famille. J’ai été élevé parmi les Akuma, le Daimyo et Dansu ont veillés à ce que je ne manque de rien. J’ai même vécu chez Dansu pendant un temps.

Make regarda l’expression qu’avait Hikari. La soirée était bien partie et il ne voulait pas casser l’ambiance déjà très agréable en ennuyant la jeune Tenoshi avec sa vie


-   Quelques années après que le Daimyo m’ai aidé, j’ai commencé à travailler pour les Akuma. C’était un choix personnel, et non une obligation pour repayer ma dette envers le Daimyo. Les gens m’appellent son ''Protégé'', comme il n’a pas d’héritier et que je ne l’ai jamais vu en compagnie d’une femme, je devrais reprendre les rennes du clan Akuma une fois le moment venu. Pour ce faire, je dois tout apprendre du fonctionnement du clan, être un combattant hors-pair, un excellent tacticien et connaitre le monde des affaires comme le fond de ma poche. Avec tout ça, je n’ai pas vraiment eu le temps de discuter avec les autres clans amis, je constate en te voyant, que j’aurais vraiment du essayer de trouver un peu de temps.

C’était effectivement la vraie histoire de Make, il épargnait quelques détails déplaisant à la jeune femme pour ne pas la mettre mal alaise, comme le fait que ses parents avaient été assassinés, et que lui aussi avait reçu deux balles qui avaient laissés des cicatrices sur son torse et sur son ventre.  Make n’aimait pas parler de ces détails, premièrement parce que c’était triste et deuxièmement parce qu’il ne voulait pas avoir l’air d’un chialeur qui étalait sa triste vie devant la première venu simplement pour avoir un peu d’attention. Conscient qu’il venait peut-être de casser l’ambiance, Make regarda Hikari avec son sourire le plus charmant possible

-   Désolé de t’avoir cassé les oreilles avec mon histoire, je n’aurais pas du. Mais ton histoire par contre, elle semble plutôt intéressante.  Parle-moi un peu de toi, j’adorerais pouvoir mieux te connaitre.

Pendant qu’il parlait, Make devait utiliser toute sa volonté pour ne pas regarder constamment la poitrine de la jeune femme. Seul un petit morceau de tissu cachait la femme, le Yakuza trouvait cela très excitant. Pourtant son visage restait de marbre, quoiqu’il arrive, il ne laisserait personne deviner qu’il admirait la beauté de Hikari de la sorte. Ce n’était pas digne de quelqu’un comme lui, mais pourtant, il ne pouvait s’empêcher de trouver la jeune Tenoshi incroyablement attirante. Le Yakuza ne voulait surtout pas causer de malaise lors de la soirée où l’on célébrait l’alliance entre deux clans. Make était dans une situation où son esprit lui disait quelque chose, mais son corps lui dictait totalement le contraire, le Akuma avait la drôle d’impression que ce dernier finirait par emporter. Entre temps, un serveur arriva

-   Saké?

Make le dévisagea avant de faire son choix. Bien que le Akuma apprécie particulièrement l’alcool fort, en consommer en trop grande quantité en face de Hikari n’était peut-être pas la meilleur façon de faire une bonne première impression.

-   Auriez-vous du vin? De préférence rouge et très corsé.

-   Je crois avoir ce qu’il vous faut. Est-ce que la demoiselle prendra la même chose?

Il laissa Hikari commander pour elle-même. Make aimait commander du vin, surtout quand il avait l’air d’un connaisseur. Il savait qu’il aimait son vin corsé, mais Make n’était très probablement pas le plus grand connaisseur en la matière. Les gens avaient tendance à être impressionnés quand ils le voyaient  commander son vin comme un pro, Hikari n’avait pas l’air d’être du genre à être impressionnée facilement, mais c’était un début.  Le serveur arriva avec les boissons, Make en prit une gorgée, délicieux. Ce vin devait coûter une fortune, heureusement que le Daimyo payait les dépenses de tout le monde pour la soirée.  Make regardait Hikari alors qu’elle parlait, il était comme hypnotisé par sa beauté, même dans sa façon de parler elle était belle et élégante. Le Yakuza n’aurait jamais cru tomber sous le charme d’une fille aussi rapidement.

Hikari Tenoshi

Humain(e)

Re : Une soirée de célébrations [Hikari Tenoshi]

Réponse 5 jeudi 09 août 2012, 02:09:59

Par chance, Make se montra tout à fait gentleman, s’il est vexé, il ne le montre pas du tout, et semble même enthousiaste à l’idée de partager un peu de sa vie avec moi. Dans son récit, beaucoup de mes questions trouvent réponses. C’est un protégé, un enfant adopté par le Daimyo, sûrement après le décès prématuré de ses parents, d’où son physique totalement différent d’un Akuma pure souche. Je pense qu’il doit sévèrement en imposer en combat, ou autre discipline pour avoir su s’attirer la sympathie du Daimyo, et le respect du clan. En vieux samurai, les Akuma sont très attaché à la pureté de leur sang, et si le Daimyo et Papa n’étaient pas copains comme cochon, la petite Yakuza aux bleus n’aurait pas fait long feu face à un Akuma conservateur.
Je l’écoute en lui souriant, quand soudain, il m’explique qu’au décès du Daimyo, il reprendra la tête du clan Akuma. Mon visage se décompose, enfin, dans ma tête. Devant Make, je garde une mine intéressée, l’étant réellement cette fois-ci, surmonté d’un sourire poli, mais je ne peux m’empêcher de repenser au regard de mon père. Ainsi qu’à Dansu qui insista promptement à me présenter Make, cette petite soirée et à l’empressement qu’avait eu l’assemblé de se retrouver dans le fumoir une fois que l’on fut à l’écart, Make et moi.

*Oh, les salauds…* Me dis-je intérieurement.

Est-ce que mon père me vendait à son ami ? Enfin, au rejeton de son ami ? Je ne pensais pas Papa capable de cet affront ! Je ne suis pas une geisha que l’on vend pour la prospérité d’un clan ! Je suis profondément vexée qu’il m’ait piégé de la sorte ! Je n’avais jusque là jamais envisagé une alliance nuptiale avec quiconque, et quand bien même, ce serait moi et seulement moi qui le choisirai. Je soupire silencieusement, et regarde Make, le détaille un peu. Il est très charismatique. Tout son comportement respire le savoir-vivre et une certaine noblesse. Je me surprends à l’imaginer avec quelques années en plus.
Bon… Pour une rencontre arrangée, la résultante n’est pas si mal. Il est vrai qu’en d’autres circonstances, ce jeune homme aurait été une attraction fort sympathique. Mais tout de même...

Je continue de pester intérieurement, n’écoutant plus qu’à moitié Make, mais à sa mine, je compris qu’il vint de terminer son histoire.

« Parle-moi de toi, j’adorerai pouvoir mieux te connaître. »

Léger mouvement de recul. Les chiures de Yakuza n’ont pas un parcours particulièrement passionnant, et d’une certaines façon, Make et moi avons vécu la même à ce niveau là. Me dit-il cela par politesse, ou alors… Est-il dans le coup lui aussi ? Si tel est le cas, ayant constaté ses nombreux regards en direction de ma poitrine, il se peut qu’il y trouve aussi son compte.

« -Eh bien… Dis-je d’une voix calme et apaisée. Je suis l’unique héritière de Yasu Tenoshi, ma mère ne pouvant physiquement supporter un nouvel enfant. C’est donc par défaut que mon père m’éleva comme un garçon, tout en prenant soin de cultiver mon côté féminin. Selon lui, les femmes disposent d’armes bien plus redoutables que ce que l’on pourrait trouver sur terre. Dis-je en souriant et en bombant très subtilement le torse. Il est vrai que mon père a toujours su tirer le meilleur parti des situations imprévues voire critiques. De ce fait, j’ai pu avoir une réelle approche du monde martial et politique au sein de notre « monde » dirons-nous, et en même temps savoir faire un joli bouquet de fleur et de bons petits plats, dis-je d’une voix exagérément mielleuse afin de souligner le sarcasme, avant d’éclater de rire. En revanche, ose critiquer uns de mes plats, tu goûteras au plat de ma lame, façon Tonton Dansu ! » Dis-je en mimant la figure du vieux Yakuza.

Et je me surprends cette fois-ci à devenir carrément familière avec Make. Comme si nous nous étions toujours connus. Malgré cet horrible sentiment d’arnaque, je ne peux m’empêcher de trouver le jeune homme réellement attirant. L’espace entre son col et sa cravate attire mon œil, et il m’est réellement difficile de garder le contact visuel. Un serveur arrive, et nous propose de saké. Je profite de quelques secondes d’inattention pour lorgner la carrure du fils Akuma. Légère palpitation, puis je me détourne vers le serveur. Make commande du vin, élégant, un tantinet pompeux, mais cela souligne son charisme. Je me commande du saké, et l’engloutis d’un coup. Le plan de Papa semble fonctionner… Et ça ne me plaisait pas du tout.

*Un Akuma traditionaliste qui ne consomme pas de relations illégitimes, pff, quel ennui…*

Je secoue de nouveau la tête, cligne des yeux, et me rend compte que cette fois-ci, l’alcool pense peut-être à ma place. Je me racle la gorge et éloigne mon verre. Le serveur m’en propose un autre, mais d’un vague geste de la main je refuse. Make déguste tranquillement son vin, puis détache son verre de sa bouche.
Geste insignifiant que tout être humain fait après une gorgée, se lécher les lèvres afin d’essorer le reste de la boisson… Ce petit geste venant de la bouche de Make fit frémir mon ventre. Mes yeux sont à présent braqués sur ses lèvres, malgré ma mine totalement neutre.

*Papa, je te hais…* Pensé-je.

Make Akuma

Humain(e)

Re : Une soirée de célébrations [Hikari Tenoshi]

Réponse 6 jeudi 09 août 2012, 07:49:03

Pendant qu’il parlait, Make avait comme habitude d’observer la personne à qui il s’adressait. Le Yakuza était capable de comprendre en quelques sortes ce que les gens en face de lui pensaient, il ne pouvait pas littéralement lire dans les pensés des gens, mais son intuition était généralement bonne.  Pour le moment, Hikari semblait intéressée par ce qu’il avait à dire, du moins, un peu intéressée. Tout d’un coup, l’expression sur son visage changea, elle souriait toujours, mais elle avait quelque chose de différent. Make venait de dire quelque chose qui l’avait dérangé, pourtant, il ne pouvait pas dire quoi.

Le Akuma écouta attentivement Hikari lui raconter son histoire, elle était l’héritière du clan Tenoshi, elle avait été entrainée depuis son plus jeune âge, Make avait l’impression d’avoir déjà entendu cette histoire, si elle lui semblait si familière c’était parce qu’elle ressemblait  énormément à la sienne.  Le Yakuza s’était toujours trouvé original, mais il réalisa qu’il y avait quand même plusieurs personnes qui avaient un parcours similaire. Make ne pouvait pas dire si c’était frustrant ou rassurant de savoir qu’il n’était pas seul. Il avait toujours su au fond de lui que d’autres étaient comme lui, mais maintenant, il en avait la confirmation.

-   … En revanche, ose critiquer uns de mes plats, tu goûteras au plat de ma lame, façon Tonton Dansu !

La plaisanterie de Hikari fit rire Make, la jeune femme semblait toujours troublée, mais elle se montrait tout de même chaleureuse.

-   Ne t’inquiète pas, mon credo c’est : Ne jamais critiquer quelqu’un qui a été entrainé par Dansu. 

Make continua à rire un peu. Il se mit alors à penser à son mentor, Dansu. Présentement, il occupait le rang d’Administrateur principal du clan, il faisait un peu office de conseiller. Étrange post pour un homme comme lui, même Satsu le premier Lieutenant ne se frottait pas à lui. Dansu était à la fois extrêmement intelligent et un incroyablement bon combattant. Avant d’être administrateur, il avait occupé un autre post chez les Akuma, il n’en parlait jamais. Make s’imaginait qu’il était autrefois une sorte de tueur à gage, ou peut-être même quelque chose d’encore plus sombre.   

Dansu aurait été un bon tueur à gage. Make réalisa tout d’un coup que cette phrase était vraiment étrange. Pourtant c’était vrai, il était toujours en train de manigancer quelque chose, comme par exemple la rencontre un peu forcé, mais tout de même très agréable, entre Make et Hikari.  Le jeune Akuma prit conscience de la situation, ce fut comme un choque, même s’il ne laissa rien paraitre. Hikari avait été plus rapide que lui, elle avait compris presque instantanément. Make se sentit alors mal, en fait, mal n’aurait pas été le mot exact, il était plutôt gêné.

Dansu avait probablement planifié son coup depuis des jours, avec ou sans la bénédiction des Oyabuns.  Depuis que Make était devenu un adolescent, Dansu n’avait pas arrêté d’essayer de le placer avec une fille. Une fois, il avait même engagé une prostitué pour charmer Make, heureusement pour lui, le jeune Akuma avait deviné la fourberie de son mentor. Cette fois, il trouvait que Dansu allait un peu loin, il savait depuis le début que Make ressentirait une forte attirance pour Hikari. Son but était de les voir ensembles. Le jeune Akuma regarda autour de lui, il senti plusieurs regards posés sur sa table.

Il avait réalisé que Dansu se moquait de Make en l’invitant à rencontrer Hikari, s’est pourquoi Make avait pris les devants en se présentant lui-même, mais il n’avait pas réalisé que Dansu avait planifié tout ça. Le jeune Yakuza ne s’attendait pas à être le clou de la soirée, tout le monde regardait les prochains héritiers des clans se faire la cour. Si les autres avaient vraiment envie d’épier des gens dans leur vies privés, ils n’avaient qu’à regarder l’une de ces mauvaises téléréalités qu’on voyait si régulièrement à la télévision.  Make avait la mauvaise impression que tout le monde était dans le coup, ça le rendait en colère.

Il ne montra pourtant pas à Hikari qu’il savait ce qui ce passait et qu’il était un peu irrité par la situation. Il aurait vraiment adoré rencontrer la jeune Tenoshi en d’autres circonstances,  il aurait aimé pouvoir lui parler sans qu’il sente qu’on essaye de le piéger. Hikari était incroyablement belle, elle semblait gentille et elle était probablement très intelligente. Make ne demandait pas mieux que de pouvoir lui parler sans que ce soit étrange, maintenant, Hikari devait croire qu’il était l’un de ces gars étranges qui n’était pas capable d’arranger un rendez-vous lui-même et qui devait créer une énorme mise en scène pour qu’une fille accepte de venir s’assoir près de lui. Même si ce n’était définitivement pas le cas, Make avait honte.

Il y eut un long silence gêné avant que Make ne prenne la parole. Entre temps, il avait arrêté de dévisager la poitrine de Hikari. Si elle le surprenait à la regarder là encore une fois, elle serait totalement convaincue que Make avait organisé le coup. Le jeune Yakuza regarda derrière lui et vit qu’on l’observait, il crut même entendre quelques petits rires. La situation était passée de totalement agréable à incroyablement bizarre. Make devait mettre quelques points au clair avec Dansu. Il fronça les sourcils quelques instants avant de reporter son regard sur Hikari en souriant. 

-   Pardonne-moi,  je dois m’absenter quelques instants, clarifier deux ou trois choses avec Dansu. Je serais de retour d’ici cinq minutes.

Make souriait encore à Hikari. Le jeune Yakuza n’était pas du genre à perdre son calme, mais le simple fait de plonger son regard dans les yeux angéliques de la jeune Tenoshi  le calma énormément. Il donnerait presque n’importe quoi pour pouvoir nager dans le bleu profond de ses yeux. Make se leva et repoussa sa chaise avant d’aller trouver son mentor, sans rien dire, il lui fit signe de le suivre. De loin, on pouvait voir que Dansu se moquait de Make et que se dernier n’était pas content du tout. Le jeune Akuma amena son mentor sur le balcon, là où ils seraient plus tranquilles

-   Tu veux bien me dire à quoi tu joue?

Dansu regarda Make en riant

-   Je ne sais pas de quoi tu parles…

-   Ne te fout pas de moi!

-   Bon, c’est juste que moi et le Daimyo, on aurait…

-   Le Daimyo est dans le coup?

-   Et bien… il y a aussi Dorobo et Yasu Tenoshi, même Satsu trouvait ça drôle. À vrai dire, c’était mon idée, mais j’ai eu beaucoup de soutien.

-    Passer une agréable soirée en compagnie d’une jolie fille sans que rien ne soit bizarre, c’est trop demandé? 

-   Je suis certain que tu aurais pu te débrouiller seul, sauf que je me suis dit qu’un léger coup de pouce de ma part ne pourrait faire de mal à personne. Si il se passe vraiment quelque chose entre vous, tant mieux, mais sinon, ce n’est pas plus grave que ça.

-   Ce n’est pas ça le problème, c’est qu’en essayant de jouer les entremetteurs, tu m’humilie. Je veux juste que vous me laissiez tranquille.

-    Bon… si ça t’arrange, on va arrêter de vous observer. Je vais même dire aux gars d’annuler les paris.

-   Les paris?!

-   Ça va, j’ai rien dit.

Dansu fila ensuite à l’intérieur laissant Make seul sur le balcon. Le jeune Akuma se sentait bien là, il faisait frais et c’était bien plus calme qu’à l’intérieur.  Le balcon comme tel était plutôt grand, une trentaine de personnes n’auraient pas eu de difficulté à s’y tenir tous ensembles. Une brise fraiche vint caresser le visage de Make alors qu’il s’approchait de la rambarde pour admirer Seikusu la nuit. La vue était vraiment à couper le souffle. Le Yakuza en profita également pour admirer la lune, elle était pleine ce soir. Make se surprit à souhaiter que Hikari soit à ses côtés pour l’admirer avec lui.

En vérité, le jeune Akuma était réellement attiré par la jolie Tenoshi. Il décida de rester encore quelques instants sur le balcon à admirer la vue. Make avait besoin de reprendre ses esprits, la soirée avait bien débutée, mais ensuite il y avait eu le coup de Dansu.  S’il ne voulait pas avoir l’air idiot, le Yakuza devrait faire attention. De l’intérieur de la salle, on ne pouvait pas vraiment voir le balcon à cause du rideau dans les portes vitrés. Relaxer sur le balcon fit du bien à Make, il ne pouvait pas voir si quelqu’un sortait de la salle pour venir le rejoindre, mais ça ne le dérangeait pas. Il y avait une drôle d’ambiance sur le balcon éclairé uniquement par la lune, une ambiance que Make aimait.   
 

Hikari Tenoshi

Humain(e)

Re : Une soirée de célébrations [Hikari Tenoshi]

Réponse 7 vendredi 10 août 2012, 01:25:35

Un long silence se place entre nous. A le voir fusiller Dansu du regard, mes doutes à son propos s'envolent. Je roule légèrement des yeux, il faut que je dise quelque chose, que je détende la situation, mais ma seule envie est d'aller incendier mon père. Je n'ai à peine le temps d'ouvrir la bouche, que Make, dans toute sa splendeur s'absente poliment. J’acquiesce d'un signe de tête, et le suis un instant du regard. Il somme à Dansu de le suivre, et les deux s'éclipsent sur le balcon. A cette instant je me lève précipitamment et fonce droit dans le fumoir. Au fil de mes pas, j'entends au loin Papa décompter.
-"Cinq... Quatre... Trois... Deux...Un..." Et là, j'ouvre les portes coulissantes nerveusement. Toute l'assemblée applaudis, ris, et râle. Certains donnent de grandes tapes sur les épaules de mon père, en lui posant des billets au creux des mains.
-"Sacré Yasu ! S'écrie l'un deux. Impossible de gagner un pari contre lui !"
Mon père triomphant réunis la masse de billet dans ses mains en pile.
-"Tu trouves ça amusant, je suppose ?"
Mon père lève non-nonchalamment les yeux vers moi, clope au bec, et sourire amusé :
-"On a bien le droit de se marrer de temps en temps, non ?! Dit-il en tapotant les billets contre la table pour les arranger. Je m'assoie près de lui et lui parle sur le ton de la confidence, tandis que les autres s'étonnent encore de savoir comment il aurait pu déduire avec une telle précision l'arrivée de sa fille en boule.
-Papa, ça ne me fait vraiment pas rire, je suis morte de honte comme jamais !" Continuant à réunir son tas, plutot conséquent, celui-ci me jette un regard au dessus de ses lunettes :
-"Le fils Akuma est pourtant un très bon parti. Dit-il avec un semblant de sarcasme dans la voix.
-Ce n'est pas le problème. Je suis assez grande pour... Mon père me coupe, en prenant tendrement mon menton entre son index et son pouce. Lorsqu'il fait cela, je perds tous mes moyens...
-Ma fille. Je ne suis personne pour décider de qui trouvera place en ton coeur. Son ton a changé, il se montre à présent doux et réconfortant. Tu as assez de jugeote pour faire le bon choix, et je sais que je ne serai jamais déçu de toi. Sa voix baissa. Comme tu sais très bien, que je ne fais jamais rien par hasard. Observe le, apprends à le connaitre. Même si votre alliance n'est qu'amicale, je suis persuadée qu'en temps voulu, lorsque vous serez à la tête des clans, ensemble, vous serez invincibles.
Je soupire, et baisse les yeux, résignée. Je pense à Make, et à Dansu. Connaissant bien Dansu, celui-ci ne porterai pas tant d'affection à quelqu'un s'il ne le jugeait pas exceptionnel. Tout comme le Daimyo. Jai foi en leurs jugements, tout comme en celui de mon père. Et je dois m'avouer que Make ne me laisse réellement pas indifférente.
Je réalise alors à quel point l'idée de devoir un jour épouser quelqu'un, même pour le bien du clan, m'angoisse. Jusque là, je ne me contentais que d'aventures incestueuses, et n'imaginais pas une minute de devoir faire cesser cela. Mon arrogance est telle que je me voyais déjà en tête de clan, unique et toute puissante. Je me refuse à devenir une épouse dévouée et discrète, mais est-ce là le destin que mon père veut pour moi ?
Papa m'attrape les épaules :
-"Tu es Hikari Tenoshi. Fille et héritière du clan Tenoshi. Il ponctue ses phrases d'une petite secousse sur mes épaules. C'est à toi que je confie ce que nous avons de plus cher, et rien ni personne ne peut entraver ton chemin. Redresse-toi. J'obéis. Rien, ni personne, tu entends ? Je lui souries, et lui offre un hochement de tête solennel.
Il avait ce don de lire en moi comme dans un livre ouvert. Et malgré sa petite remontrance, je sais très bien que ses dires étaient bienveillants. Je respire à fond, et me relève, m'apprétant à sortir. Cependant, je reviens rapidement sur mes pas, et extirpe les billets des mains de mon père :
"-Tu me dois une compensation, parce que de toute façon, tu as triché ! Lui dis-je en imitant le clin d'oeil qu'il m'offrit avant de s'éclipser dans le fumoir. Celui-ci bat des mains mimant de vouloir récupérer les billets en riant, tandis que je sort de la pièce nauséabonde.
Le vent fait onduler les rideaux, et je vois Dansu en sortir. Celui-ci m'adresse un sourire, et me pose une main sur l'épaule en allant rejoindre ses comparses.
Je reste un instant fixée devant la baie vitrée, profitant de l'air frais venant assainir mes poumons, puis lors d'une brise légèrement plus puissante que les autres, je vis Make de dos, accoudé contre la barrière.

Je ris un peu, et regarde la grosse liasse de billet que j'ai en main, puis rejoins le jeune homme. Avant de ne lui dire quoi que ce soit, je divise la liasse en deux, et lui en tends une partie. Celui-ci est surpris, sans doute était-il dans ses pensées, bercé par la mélodie de Seikusu de nuit.
-"Eh eh, il faut croire que l'on a été plus malins qu'eux. Je m'approche de la rambarde et m'y accoude aussi. C'est plutôt bon signe, non ?"
Cette fois-ci, mon sourire n'est pas feint, à vrai dire, même s'il y a quelques poignets d'heures nous n'étions que de purs inconnus l'un à l'autre, je le vois à présent comme un confrère de galère, en bonne voie pour une amitié longue et sincère.
*Si ce n'est plus...* Pensé-je.
D'une main, je retire la tige qui maintenait jusque là mes cheveux en queue. Ma chevelure glisse au gré du vent, et je sens une agréable fraîcheur envahir mon crane. Je soupire de bien-être.
« Modifié: vendredi 10 août 2012, 01:43:26 par Hikari Tenoshi »

Make Akuma

Humain(e)

Re : Une soirée de célébrations [Hikari Tenoshi]

Réponse 8 mardi 14 août 2012, 05:31:09

Make ne savait pas combiens de temps il avait passé sur le balcon avant que Hikari vienne le rejoindre. Probablement quelques minutes, pas plus, mais le jeune Akuma semblait avoir perdu toute notion du temps. Il se sentait si bien sur le balcon, c’était la première fois qu’il voyait Seikusu de cet angle, son seul regret était qu’il était seul pour admirer la vue. Il était tellement absorbé par son observation qu’il ne vit même pas Hikari lorsqu’elle s’approcha de lui, pourtant, Make avait l’habitude de toujours faire attention à son entourage, il fallait dire que ça faisait du bien de pouvoir relaxer le temps d’une soirée. 

-   Eh eh, il faut croire que l'on a été plus malins qu'eux. C'est plutôt bon signe, non ?

Make observa la liasse de billets qu’elle venait de lui tendre, il n’avait pas réalisé tout de suite de quoi il s’agissait. Le Akuma réalisa tout d’un coup l’importante somme qu’il avait entre les mains, il fut tenté de redonner l’argent à Hikari mais se dit que c’était plus poli d’accepter le cadeau qu’elle venait de lui offrir.

-   J’oserai même dire que c’est un très bon signe.

Hikari avait plus de mérite dans cette affaire que Make lui-même, après tout, c’était elle qui était revenue avec deux liasses de billets. La Tenoshi semblait être aussi intelligente qu’elle était belle, elle ne cessait pas de surprendre Make. Hikari détacha ses cheveux qui flottaient dans le vent. Même ses cheveux avaient l’air majestueux, le Akuma n’avait que très rarement vu des femmes qui rivalisaient avec la beauté de Hikari, et même là, il ne croyait pas vraiment qu’une d’entre elles soit à sa hauteur. La jolie Tenoshi avait quelque chose de spécial, non seulement elle était d’une beauté éclatante, elle semblait aussi très astucieuse, ce qui ne faisait qu’ajouter à son charme. 

-   Je n’arrive toujours pas à croire qu’ils aient essayés de nous faire ça. Je veux dire, l’idée n’est pas désagréable c’est juste que…

Make réalisa qu’il venait de dire quelque chose de stupide. D’un côté, il ne voulait pas avoir l’air trop intéressé par la jeune femme, mais de l’autre, il désirait se garder une porte ouverte, car il était effectivement très intéressé par Hikari. Le Yakuza était plutôt charismatique et éloquent, mais quand il s’agissait de femmes, il devenait étrangement maladroit. Par contre,  il ne laissait pas transpirer une seule seconde qu’il était mal alaise.

-   Crois-moi, tu es belle, très belle, et tu es aussi amusante, j’apprécie vraiment ta compagnie. Mais disons simplement que je n’ai pas très envi que Dansu mène ma vie.

Make regarda Hikari, il espérait qu’elle comprenait ce qu’il disait car le Akuma lui-même avait un peu de mal à se suivre. Le Yakuza aurait pu jurer se sentir rougir, mais il devait se tromper, Make Akuma ne rougissait jamais. Pourtant ce soir était spécial, il y avait quelque chose dans l’air, quelque chose de différent. À chaque fois que Make regardait Hikari, il sentait un frisson lui parcourir le dos, jamais il ne s’était senti ainsi. Il regarda Hikari en riant avant d’ajouter,

-   Bref, tu sais ce que je veux dire…

Make reporta son attention sur la ville de nuit, elle semblait bien plus vivante que dans la journée. On pouvait à peine entendre les bruits provenant d’en bas. Tout semblait si distant, mais était si près en même temps. Le Akuma regarda ensuite Hikari, il ne savait pas si elle avait vu qu’il la regardait mais ça lui était égal. Il ne croyait pas pouvoir se lasser de regarder la belle jeune femme.

-   C’est beau non?, dit il en changeant de sujet, La ville de nuit. On dirait que lorsque le soleil se couche, on se retrouve dans un tout nouveau monde. J’aime bien les quelques heures où la ville est endormie. Parfois, il m’arrive, chez-moi, de m’assoir près de la fenêtre et de simplement observer la vie à l’extérieur. Je contemple la lune et regarde les lumières provenant du centre-ville.  La nuit, les choses sont différentes, il m’arrive de passer de longs moments voir quelques heures à simplement regarder par la fenêtre, ça me donne l’occasion de réfléchir, c’est un moment très paisible. La vue de ce balcon est bien plus belle que celle de ma fenêtre, je suis heureux que tu sois ici avec moi, j’aime que tu sois là. Ça me change de la solitude.

Make regarda Hikari, sourire en coin. Ce qu’il disait était vrai, il n’avait pas souvent le temps de se reposer et il lui arrivait lorsqu’il éprouvait le besoin de réfléchir, de simplement s’assoir et d’observer. Il trouvait cela fascinant et reposant. D’une certaine façon, il trouvait cela poétique, un homme assis près de la fenêtre, occupé à regarder le monde. Make n’avait jamais parlé de ce passe-temps à qui que se soit, Hikari était la première à découvrir cette facette de Make, il ne lui aurait pas révélé s’il n’avait pas confiance en elle, c’était étrange, car il fallait généralement beaucoup pour acquérir la confiance de Make.

Hikari Tenoshi

Humain(e)

Re : Une soirée de célébrations [Hikari Tenoshi]

Réponse 9 jeudi 16 août 2012, 21:17:10

Son visage s'illumine soudainement, ce que je trouve vraiment agréable. Toute la soirée n'avait été que faux semblant et malaise ambiant, je parviens enfin à me détendre. Il enroule les billets et les fourre dans la poche avant de sa veste. Notre butin est plutôt conséquent, ce qui ne manque pas de me mettre de bonne humeur. Make m'explique son ressentis :

-Je n’arrive toujours pas à croire qu’ils aient essayés de nous faire ça. Je veux dire, l’idée n’est pas désagréable c’est juste que…  Crois-moi, tu es belle, très belle, et tu es aussi amusante, j’apprécie vraiment ta compagnie. Mais disons simplement que je n’ai pas très envi que Dansu mène ma vie.Bref, tu sais ce que je veux dire…

Je l'écoute, en regardant dans le vague et en souriant. Je suis sereine, et je sais que cette histoire se terminera bien, qu'importe la tournure. Celui-ci change de sujet et tente de détourner la conversation sur le paysage de Seikusu by night, qui en effet n'a jamais manqué de m'apaiser au plus haut point.

-C’est beau non? La ville de nuit. On dirait que lorsque le soleil se couche, on se retrouve dans un tout nouveau monde. J’aime bien les quelques heures où la ville est endormie. Parfois, il m’arrive, chez-moi, de m’assoir près de la fenêtre et de simplement observer la vie à l’extérieur. Je contemple la lune et regarde les lumières provenant du centre-ville.  La nuit, les choses sont différentes, il m’arrive de passer de longs moments voir quelques heures à simplement regarder par la fenêtre, ça me donne l’occasion de réfléchir, c’est un moment très paisible. La vue de ce balcon est bien plus belle que celle de ma fenêtre, je suis heureux que tu sois ici avec moi, j’aime que tu sois là. Ça me change de la solitude.

Je pointe une direction du doigts :
-Tu vois ces toitures là-bas ? Dis-je en désignant des résidences assez hautes, dont on pouvait voire les toits, quasiment inaccessibles. Eh bien, il m'arrive parfois aussi de simplement profiter de la mélopée nocturne, ou d'assister au coucher de soleil, perchée là-haut. Je désigne une longue gouttière en métal. Je grimpe par là, à arrivé à cette corniche je me hisse sur le toit. A l'occasion je t'y amènerai, c'est vraiment magnifique.

Make semble réellement intéressé, et avant qu'il ne puisse ajouter quoi que ce soit, je m'empresse de crever l'abcès :

-Ce sont des choses très courantes chez les Yakuzas. Les unions arrangées, et autres petits coup de pouce du destin. Et j'entend parfaitement qu'au bout d'un moment, il serait temps que Dansu te lâche un peu la grappe sur certaines décisions qui ne concernent que toi. Mais je reste persuadée qu'ils ne pensaient pas à mal, et y trouvaient quelques arrangements. Je me tourne vers lui, et tente de transpercer son regard. D'un autre coté, ni mon père, ni Dansu n'aurait souhaité nous forcer à nous rapprocher d'une personne qui nous importunerait. Et je les remercie malgré tout de m'avoir permis de te rencontrer.

Je me sens étrangement calme à présent. Cela m'était pourtant très étranger de familiariser aussi vite avec quelqu'un sans nourrir d'intentions particulières à son égard. Une impression me gène cependant, j'ai le sentiment de suivre un chemin tout tracé, et mon instinct m'ordonnerai de m'en dévier au plus vite, mais l'idée de perdre entièrement ou partiellement Make me chagrine légèrement. Ce sera une des rares fois où je me courberai à ce que l'on attend de moi, puisqu'au final, j'y trouve mon compte. Un petit rire m'échappe, lorsque je lorgne de nouveau sur la puissante carrure du jeune Yakuza. Le vent fait onduler son col, ce qui me permet d'apercevoir quelques traits de son corps. Il m'a semblé voir une cicatrice, mais cela n'a rien d'étonnant.
Malgré moi, mes yeux restent fixés sur son torse, et il me faut un moment avant de m'en dégager. J'imagine bien qu'il a du le remarquer, mais au fond, je n'en ai cure.

-Tu es très beau aussi. Lui dis-je en regagnant ses yeux du regard. Je suis heureuse que l'on puisse s'entendre. Un petit silence s'installe, puis de la salle résonne une musique, acclamée par la foule de Yakuza. Je suppose qu'une petite représentation est donnée. Je regarde en direction de la salle, puis jette un regard amusé à Make :

-Et si nous visitions ce fameux hôtel Fuyu ? A ton avis, qu'a-t-il de si impressionnant ?

Je suis littéralement sur les starting-block. Je n'attends plus que l'approbation de Make. C'est une occasion rare, malgré nos statuts, de pouvoir profiter de tel luxe.

Make Akuma

Humain(e)

Re : Une soirée de célébrations [Hikari Tenoshi]

Réponse 10 dimanche 19 août 2012, 19:08:08

Hikari commença à lui parler d’un endroit sur les toits où elle aussi aimait se poser et observer la nuit ou regarder les couchés de soleil. L’endroit semblait difficile d’atteinte et par conséquent, très calme. Personne ne pouvait venir la déranger de là-haut, ça devait être très agréable. 
D’une certaine façon, Make était heureux de voir qu’il n’était pas le seul à apprécier de temps en temps la beauté de la nuit ou du crépuscule. Hikari invita même le jeune Yakuza à y aller avec elle, Make était heureux d’avoir reçu une telle invitation.

Le jeune Akuma aurait voulu lui répondre quelque chose mais avant qu’il ne puisse ouvrir la bouche, Hikari rentra dans le vif du sujet, la rencontre arrangée de tout à l’heure. Make se sentait encore un peu gêné de cette mésaventure mais il savait pertinemment qu’éviter le sujet ne ferait qu’empirer la situation, il écouta alors Hikari parler. Ce qu’elle disait était vrai, Dansu, le Daimyo et Yasu Tenoshi  ne leur voulaient pas de mal. Ils avaient peut-être manqués de tact, mais ils souhaitaient uniquement le bien de ceux qui allaient un jour reprendre les rennes de leurs clans respectifs.

-   …   Et je les remercie malgré tout de m'avoir permis de te rencontrer.

-   C’est vrai qu’il y a un bon côté, dit Make en gardant toujours son petit sourire 

Le jeune Yakuza reporta son regard au loin, il jeta un coup d’œil à Hikari et crut voir qu’elle regardait son torse. Il se sentit flatté et heureux. Hikari était si belle, elle avait des traits angéliques et un regard aussi profond que les océans eux-mêmes.  Make et Hikari étaient tous deux très différent, la jeune femme était petite et délicate tandis que Make était grand et costaud. Il ne demandait pas mieux que de la serrer dans ses bras. Le jeune Yakuza était pris au dépourvu, il n’avait jamais ressenti quelque chose comme ça auparavant.

-   Tu es très beau aussi. Je suis heureuse que l'on puisse s'entendre.       
 
Make avait été surpris par ce compliment, il ne sut pas vraiment quoi répondre. Heureusement pour lui, Hikari enchaina presque immédiatement.

-   Et si nous visitions ce fameux hôtel Fuyu ? A ton avis, qu'a-t-il de si impressionnant ?

-   Excellente idée, je connais un peu cet hôtel, mais c’est avec plaisir que j'irai mieux le découvrir avec toi.

Make fit signe à Hikari de le suivre. Ce n’était pas la première fois que Make visitait l’hôtel Fuyu, comme le Daimyo appréciait particulièrement cet endroit, il avait eu l’occasion d’y diner une ou deux fois. Si l’Oyabun des Akuma se plaisait tant ici, c’était surement parce que le propriétaire de lieux lui donnait une importante somme d’argent à tous les mois. C’était une sorte d’arrangement entre eux, en échange, les Akuma rendaient quelques services au propriétaire. Make ne savait pas de quoi il en retournait et il ne désirait pas particulièrement le savoir avant l’heure venue. Le monde des Yakuza marchait de cette façon, on n’a jamais rien pour rien.

Make voulait se retrouver seul avec Hikari, il ne voulait pas se sentir observer. Les Yakuza avaient souvent besoins de se rencontrer en privé, c’était pourquoi il y avait une pièce dans l’hôtel où les Akuma se retrouvaient parfois, une sorte de suite de luxe où il n’y avait ni cameras ni micros. Le Daimyo s’assurait de faire examiner la chambre régulièrement pour s’assurer que personne n’ait planté de mouchards.  La pièce ressemblait plus à un appartement de luxe qu’à une chambre avec son salon et son bar d’aménagé. Make s’était déjà retrouvé dans cette pièce auparavant, le Daimyo n’y verrait surement aucune objection s’il y passait un moment avec Hikari.

-   Je crois connaitre un endroit où nous pourrions discuter, mais avant, je veux te montrer quelque chose.

Make fit un détour vers une aile où étaient exposées de nombreuses œuvres d’arts ainsi que quelques reliques historiques ayant appartenues à des Samouraïs. Le Daimyo avait même prêté quelques pièces de sa collection personnelle à l’hôtel. Cette section était fermée de nuit, un garde de sécurité protégeait la porte menant vers cette section. Il se leva pour empêcher Make et Hikari d’avancer mais le jeune Akuma releva légèrement la manche de son veston révélant son bras tatoué. Le garde ne dit rien et sourit, il tenu même la porte à Hikari. Être un Yakuza avait quand même quelques avantages.

-   Voilà! Ça te plait?

Cette section de l’hôtel ressemblait plus à un musée qu’à autre chose. Il y avait de nombreuses toiles accrochées aux murs représentant des Samouraïs au combat ou simplement de beaux paysages, certaines dataient même de deux siècles.  Un peu plus loin étaient exposées des anciens katanas et des armures de Samouraïs. Après un moment, Make emmena Hikari vers l’une d’elle, elle trônait au centre de la pièce. L’armure était noire et blanche mais elle était ornée d’or massif, elle était impressionnante à voir car celui qui l’avait forgée avait pris soin d’ajouter de nombreux détails. On y retrouvait plusieurs motifs, certains représentants des créatures de la mythologie japonaise.

-   Cette armure appartenait à Shindo Akuma, un grand Samuraï. On raconte de nombreuses histoires sur lui, selon certains historiens, il serait même presque devenu Shogun. La plupart des Akuma que tu connais sont des descendants plus ou moins directs de Shindo, en fait, c’est lui qui a fondé le clan. Le Daimyo est son descendant le plus direct, je crois qu’il s’agissait de son arrière grand-père. C’est justement le Daimyo qui a prêté cette armure à l’hôtel. Je me suis dit que tu aimerais voir ça.

Make regarda Hikari, il ne pouvait s’empêcher de la trouver belle. Il la regarda quelques instants dans les yeux avant d’ajouter

-   Si tu veux, on peut rester ici encore quelques temps.

Quand elle serait prête à continuer, Make poursuivrait avec Hikari dans l’hôtel, pour l’instant, l’endroit où il se trouvait lui importait peu, tant qu’il était avec Hikari, il était heureux.


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