Il eut des yeux ronds sous le masque quand il entendit une voix ; Pour un chasseur, se savoir repéré alors que le contraire n'était pas vrai était des plus humiliants et en somme, elle avait réussi à l'humilier. Ce genre de choses vous marque, ça vous glace d'effroi, vous sentez que vous loupez deux ou trois battement cardiaques avant de vous reprendre, mais vous sentez alors un frisson qui se glisse de votre cou à vos omoplates, puis plus bas toujours plus bas, jusqu'à cavaler sur vos reins avant de faire demi tour et de remonter jusqu'en haut ! Puis elle se mit à baragouiner quelque chose en japonais, il ne comprenait pas tout, hélas, mais il en saisissait l'essence. Il se demandait si elle savait vraiment ce à quoi elle avait à faire. Et puis...vu sa tenue, elle avait davantage l'air d'une illuminée qu'autre chose. Mais ses propos étaient, pour le peu qu'il compris, plutôt sensé. Il ne savait pas le moins du monde à quoi il avait à faire. Il apparaissait donc logique que cette jeune femme ait raison puisqu'elle parlait, aproximativement, de la suivre, pour le propre bien de l'homme oiseau. Il était question de prison, sinon, alors autant dire que le choix était vite fait !
Dans un élan de méfiance, l'homme oiseau, encocha une flèche et visa la jeune femme, bandant à moitié l'arc, pas de confiance en perspective, donc une possible menace, donc une flèche pouvait potentiellement partir pour se ficher dans l'ine, la gorge, le cœur, ou une quelconque zone similaire du corps de la jeune femme. C'était ainsi que cela fonctionnait. Soit elle lui prouvait qu'il pouvait lui faire confiance, soit elle finirait par manger les pissenlits par la racine. Et il l'utiliserait sans doute comme nourriture, ce serait infect, il n'aimerait pas cela, mais il aurait le ventre plein !
Elle avait une sacrée touche tout de même, avec sa coiffe et sa tenue assez spéciale, non, pas juste assez spéciale, carrément étrange, mais en même temps, quand on avait autant voyagé que lui, l'excentricité d'une tenue était une chose bien banale, tout dépendait des mœurs en vigueur, et si les siennes étaient assez drastiques, il ne faisait que peu de cas de celles des autres. En effet, où était l'importance de celle des autres ? Chez les autres, lui, il avait sa façon de penser, et il n'en démordrait pas le moins du monde ! Hors de question d'en démordre, après tout, il ne devait rien aux autres.
Ayant toujours préféré l'utile à l'agréable, il ne voyait pas l'intérêt de la tenue de la jeune femme, tout ce qu'il remarquait, c'était qu'avec un pantalon, elle serait plus à l'aisepour marcher et que la dague à sa taille aurait eu une place à sa ceinture, l'un dans l'autre, elle aurait eu davantage e possibilités avec une tenue plus adéquat. Lui, il portait de même une tenue pratique, la seule chose gênante était la cape à capuche, mais on en connaissait l'intérêt quand on avait eu la....joie (?).....de voir son visage !
Dans beaucoup d'endroits, les êtres que l'on apparentait sans raison à lui - apparenter ces saletés d'hommes chats à lui, quelle offense ! - étaient guère plus que des choses, aussi, il ne fallait pas s'étonner de sa méfiance naturelle comme de sa volonté de dissimuler son visage. Dans le même rdre d'idée, donc, il se méfiait de la jheune femme, une aide si spontanée n'était pas normale, il ne connaissait personne qui agirait de la sorte sans arrière pensée, et quelle que soit cette arrière pensée, il s'en foutait, il ne voulait rien avoir à faire avec ces foutus esclavagistes. Il était à leurs yeux une espèce à collectionner, un être rare à avoir chez soi pour épater la galerie. Logique. Renfin, si elle restait ainsi, seule avec une simple dague, qu'avait-il à craindre ? Dans ces conditions, il répondit, sa voix, bien que parlant un idiome similaire au japonais, était caverneuse et douce, en même temps, mais du à cet accent qui faisait penser à des claquements de bec et à des sifflements, c'était difficile sans doute comprendre.
« Que vais-je trouver si je vous suis ? »
Iol armonna d'autres mots pour lui même, débandant l'arc sans pour autant retirer la flèche et la remettre dans son carquois. Il restait alerte, aux aguets.
« Qui êtes vous et que suis-je donc à votre avis pour que j'ai besoin d'aide ? »
Il tenait à savoir ce que l'on pensait de son espèce ici, cela jouerait beaucoup sur la manière d'être et de faire avec elle, car si elle le voyait comme une choses incapable de penser, il ne la traiterait pas comme une personne qui le penserait être ce qu'il était, un être supérieur ! La supériorité de son espèce sur celle du commun était normale après tout, il était capable de voler, lui ! Pas comme ces gens sans poils ni plumes, cloués au sol comme la plus basique des vermines. Si elle reconnaissait cette supériorité, tout se passerait bien,sinon.....