- Encore merci de m'avoir guidé jusque là, c'est très aimable de votre part.
Je remerciais avec ferveur le jeune homme qui m'avait guidé vers cette vielle ruine. Comme quoi, être gentil et serviable avait parfois du bon. Je m'explique, alors que je venais me reposer dans un joli petit village des terres sauvages, un groupe de loups-garous venant des landes dévastés l'avait attaqué et bien sûr, je n'avais pas pu m’empêcher d'aider et autant le dire de suite, sans mon intervention, le village aurait été condamné. Comme quoi, le hasard faisait bien les choses, et il faisait tellement bien les choses qu'après la fête qu'il y avait eu en mon honneur, j'avais appris d'une façon assez marrante, (en fait on me demandait ce qui me ferait plaisir et j'avais répondu une vielle ruine), qu'il y avait un temple dédié à un dieu de la guerre. Après quelles questions supplémentaires, j’appris même que le dieu de ce temple s'appelait Ares et qu'il était un dieu belliqueux et particulièrement violent. J’appris aussi que ce n'était que récemment que ce temple était abandonné, une dizaine d’année pour tout vous dire. Apparemment, les serviteurs du temple avait déçu leur dieu et ce dernier les avait tous tué de ses mains d'après la légende.
Autant dire que j'avais plus ou moins harcelé les gens du village pour qu'ils me conduisent aux portes de ce temple et finalement, mes efforts furent récompensés car un des jeunes du village me guida à travers les terres sauvages et après une journée de marche, nous avions pu voir le temple. Je regardais donc mon guide partir et commençais mon exploration par une notation des inscriptions qui se trouvaient sur les portes d'entrées, déjà ces dernières étaient écrites dans la langue actuelle des humains, ce qui facilitait grandement leurs compréhensions. Pour faire simple, ces dernières n'étaient qu'une information sur le temple, à savoir qu'il était l'une des demeures du seigneur Ares et qu'il était dédié aux arts guerriers, ce qui était en soit normal pour un temple dédié à un dieu de la guerre. Mais reprenons, toutes les inscriptions n'étaient pas que des simples informations, en effet parmi elles se trouvait un sceau de pouvoir scellant les lieux et empêchant quiconque d'ouvrir les portes et autres accès du temple. Qui l'avait placé, cela m'était un mystère mais après quelques analyses, je pus déterminer qu'il n'était pas particulièrement puissant ni complexe.
C'est donc après quelques minutes de concentration que j'ouvrais les portes et rentrais dans un véritable musée dédié aux armes et en général à la guerre, des tapisseries représentant des combats titanesques, des statues de guerriers colossales, des râteliers d'armes partout, tel était le décor du temple. Mais rien de tout cela n'attira mon attention, ce qui m'interpella fut le nombre ahurissant de cadavres, en effet, n'importe où se posait mon regard, je pouvais voir un mort. Mais même cela ne me fit rien comparée à la formidable aura de puissance que je sentais en ces lieux, une puissance telle que j'avais du mal à la comprendre. Il m'arrivait de sentir la puissance d'une divinité quant un prêtre faisait appel à cette dernière, mais cette dernière était toujours une sorte d'écot, là, je sentais en direct la puissance d'un dieu déchainé et même si les années avaient atténué les choses, c'était vraiment incomparable à tout ce que j'avais sentie à ce jour. Si je devais comparer cette puissance à la mienne, il aurait fallu que je compare un dragon à une mouche, et encore, à une grosse mouche.
Faisant abstraction de tout cela, je posais mon bâton au sol et commençais à prendre des notes sur ce que je voyais, cependant, même si je passais outre l'aura, cette dernière me poussait à faire tout cela sans bruit, me déplaçant en silence, ne perturbant le silence des lieux que par le crissement d'un crayon sur le papier. Il faut dire que je n'avais qu'une envie, partir le plus vite d'ici, jamais encore je n'avais eu cette sensation de naitre vraiment pas à ma place et si il n'y avait pas eu ma curiosité maladive, j'aurais surement détalé en quatrième vitesse. Mais revenons à nos moutons, je parlais de ma curiosité qui me poussait à rester, eh bien c'est cette dernière qui me poussa à analyser et à activer un objet magique servant à convoquer une chose. Chose que je n'avais malheureusement pas réussi à déterminer et donc, poussé par la curiosité, je n'avais pas pu m’empêcher justement de l'activer.
