Atteindre la porte ne fut pas si difficile que ça, j'étais habitué à affronter ce genre de démons, et les armes humaines ne représentaient que peu de dangers pour moi. Mais le lot qui se présenta à moi sur les marches devant le palais serait un peu plus coriace. Une force d'élite, une garde rapproché, constitué de plusieurs puissants démons. Peut-être était-ce celle de Sanguilia, mais si c'était le cas, alors elle n'allait pas rester sur mon chemin bien longtemps. Enhardi par leurs volontés de protégé leur maîtresse, aucun d'entre eux n'hésita et ils me foncèrent dessus, en même temps dans l'espoir de m'abattre rapidement. Je n'avais plus de temps pour jouer, et je disparut dans une explosion d'énergie noire, pour réapparaître au dessus de plus gros et le trancher de ma lame surchargé en puissance rouge. Le corps se désintégra rapidement en flocons de chair rouge, et un moulinet sur moi même les balaya, ainsi que deux autres démons du corps d'élite. Quant aux deux derniers, des flammes noirs au cœur rouge s'occuperaient de les faire disparaître de ce monde.
Je me dirigeais vers la porte, de plus en plus vite, le sang coulait dans mes veines à un rythme effréné. J'allais pouvoir me battre contre un de ces dieux, j'allais pouvoir enfin faire ce que je voulais le plus depuis toutes ces années. Il devenait même difficile de ne pas se laisser submerger par mes émotions, et mon dos me brûlait terriblement. Des images de mon passé envahissaient mon esprit, des images de massacres que j'avais réaliser en enfer, des images de combat épiques contre des seigneurs démons, des images de guerres, des images de mort. Après toutes ces années, j'avais réussi à me libérer, et sans doute aurais-je put vivre sur Terra sans me préoccuper de l'avenir, sans doute avec ma puissance, j'aurais put écouler des jours heureux à l'abri de tout danger. Mais il y avait quelque chose qui m'incitait à avancer, le souvenir de cette marque que l'on me fit pour me transformer en démons, le souvenir de toutes cas âmes torturés en enfer abandonné des dieux, le souvenir de ces êtres qui transformaient les plus faibles en esclaves, le souvenir de ces dieux se posant en maîtres sur les hommes. Mais surtout, le souvenir de ce dieu que je ne connais pas, de ce dieu qui m'avait envoyé en enfer, de ce dieu se servant des autres comme de simples jouets. De tous, il était l'un des pires, et cette Sanguilia le connaissait peut-être, il était même possible que ce soit elle...
La douleur torturais mon cerveau et la haine gonflait mon cœur. Je m'élança vers la porte, la faisant exploser dans une gerbe de flammes et d'énergie, dégageant beaucoup de fumées et de débris qui s'écrasaient plus loin dans l'immense salle du trône. Mon âme n'était désormais plus qu'une tempête, et je récitais le nom de ce dieu qui allait bientôt périr de ma main sans même m'en rendre compte. Entraîné par le mouvement, j'avais atterrit dans la salle, un lieu immense et très ouvert, le plafond se trouvait haut au dessus de nos têtes dans une forme légèrement incurvé. Des tableaux, des blasons et des statues décoraient le lieu fait de marbre, et une immense représentation de plusieurs divinités dans une scène de bataille recouvrait le sol. La taille du lieu donnait tellement d’écho que nos paroles ressemblèrent à des machinations divines, et donnait au tout un côté dramatique et épique sans égale.
- Bien, bien, bien... Maintenant que tu es ici, tu peux arrêter de prononcer mon nom puisque je suis là...
Ces paroles me posèrent devant l'étendue de ma rage. Je devais la canaliser, la ravaler, je prenais cela de manière beaucoup trop personnel et je ne pouvais pas me permettre de me laisser submerger ainsi, pas maintenant. Au milieu de la pièce, se tenait la déesse, elle avait une apparence de femme sublime, et pourtant je ressentait les ténèbres dans son cœur. Mes yeux d'un rouge meurtrier rencontrèrent les siens d'un blanc froid et cruel, un tel contact ferait frémir de terreur tout ceux se trouvant autour. Mais heureusement, nous étions seuls. Mon aura se posa d'elle-même sur cette déesse, lui faisant voir l'étendue de ma volonté de la tuer, et aussi de ma rage et de ma puissance. Je fis quelques pas vers elle, tenant toujours ma loyal lame qui coulait encore de sang. J'allais la tuer, la détruire pour tout ce qu'elle avait fais, et sa destruction signalera à tous les autres dieux mon arrivé et la menace que je représentait. A la base, c'était le plan, mais un soucis persistait et devenait flagrant maintenant que je me tenais là.
D'ici, je pouvais ressentir, alors même qu'elle ne l'avait pas encore déployé, son immense pouvoir, à des années lumières des quelques petits dieux et démons que j'avais croisé jusque-là. Même le démon primal Henarem n'atteignait pas un tel pouvoir, et surtout, toute la puissance qu'il possédait lui avait été utilisé bêtement, agissant comme une brute sans cervelle, ne comptant que sur son pouvoir brute. Mais elle, elle semblait plus puissante que lui, et surtout, elle semblait bien plus seine que lui, elle saura utiliser son incroyable pouvoir, c'était sûr. Ma puissance n'était pas en reste et semblait assez proche, mais une chose était certaine, si je représentais une menace réel pour elle, cette déesse aussi représentait une menace pour moi. Mais sentir un tel danger en face de moi ne fit que me rendre encore plus vivant, quoi qu'il se passe, qu'elle qu'en soit le résultat, cet affrontement sera mémorable. Mes sentiments refluèrent, et je put reprendre pleinement le contrôle de mon corps et de mon esprit.
- Tu es venu pour me tuer? Si tu te sens d'humeur à mourir pourquoi pas... Mais j'aime connaitre le nom de mes opposants, même si ton aura me rappelle de vague souvenir, toi personnellement je ne te connais pas et cela me fait chier divinement...
- Te fais chier divinement ? Je me fiche bien de ce que tu peux ressentir, mais je ferais en sorte que ton divin statut disparaisse dans les flammes.
Je continuais de m'approcher d'elle, marquant une pause dans mes paroles. Oui, elle n'était pas un adversaire à sous-estimer, et c'est pourquoi je n'allais pas me retenir. Laissant s'écouler mon pouvoir, des flammes noires et rouges apparurent dans le palais, détruisant et faisant fondre le marbre nous entourant, alors que le sol se fissurait et commençait à s'écrouler par endroits. Les piliers s'écroulaient, les statues explosaient, autour du sol fissuré par des zébrures rougeoyantes ne restait plus qu'un gouffre que de la lave remplissait à vue d’œil, formant une place ronde assez grande ou se déroulera un combat titanesque. Le plafond s’effondrait, laissant plusieurs morceaux de rochers un peu partout, et seuls quelques parties de murs tenaient encore debout, mais il ne s'agissait déjà plus que de vestiges. Le ciel au dessus était parsemé d'éclairs très nombreux, présageant de la suite. Cela n'était pas l’œuvre de ma volonté, mais juste de l'accumulation trop grande de puissance en un même point, et c'était en partie la sienne aussi. Il ne restait de ce somptueux palais qu'une vision de l'enfer et de l'apocalypse, et encore, le combat n'avait pas commencé, la destruction s’agrandira bien vite. D'une voix presque encore résonnante, la puissance en ce lieu modifiait certaines lois et emprisonnait l'écho, le faisant résonner dans cette énergie palpable nous entourant, je lança:
- Walkyrien. Je suis venu te faire regretter tes actes, et arrêter l'horreur de tes actes sur les humains, Sanguilia.
A ce nom, ma main gauche se leva dans sa direction, bien tendu, un rayon de puissance noir et rouge plus grand qu'un humain explosa pour désintégrer tout ce qui se trouve sur son passage sur des kilomètres, heureusement que je l'avais orienté légèrement en hauteur. Ce n'était pas là toute ma puissance, mais je ne pouvais pas commencer à tout envoyer, car je ne connaissais pas encore ses pouvoirs. Moi je m'élança rapidement, et apparut dans une gerbe de flammes noires sur son flanc droit, je venais de sauter dans ma téléportation d'un geste habile, et atterrissait sur le sol en tranchant en biais vers son buste, la lame chargée de puissance, et entraîner par mes épaules. L’atterrissage me permit d'obtenir une position bien camper sur mes pieds, les genoux fléchissant légèrement pour donner plus d'ampleur à mon corps qui se mouvait toujours dans le coup de lame que j'avais infliger, et le poing gauche suivit naturellement, y donnant toute ma force et le recouvrant de pouvoirs crépitant pour le propulser dans la figure de la déesse. Le coup explosa en partit le sol autour de nous, la force du coup provoquerait un choc violent et démentiel.