Ça a passé près... [PV Iki Arashi]

Voilà bientôt trois heures que j'étais au téléphone avec le maire, le chef de la police municipale et même un haut gradé  à la FJS (Federal Japan Security) à essayer de comprendre comment se faisait-il que j'étais pris en filature depuis trois mois. Je suis Hiro Atayoshi,  bon sang! Personne ne peut s'en prendre à moi, encore moins faire une enquête dans les règles de l'art alors que moi, je m'efforçais de les garder à distance en soudoyant les cadres de toutes les institutions gouvernementales capables de pouvoir me faire du mal.

Oui, j'en ai entendu parler Hiro, on dirait qu'un de nos employés nous a court-circuité et soit passé directement au gouvernement, demander l'autorisation de faire une enquête sur vous. Heureusement, ils n'ont pas de preuves concrètes et n'ont que des doutes. Mais si jamais il advenait qu'ils arrivent à prouver que vous corrompez beaucoup d'hommes au sein de la police, de quel niveau qu'elle soit…

Il risque d'y avoir un grand ménage chez vous… C'est pour ça que je vous appelle, qu'est-ce que je dois faire?

Ne gardez pas de copie des transactions que vous entretenez avec nous, brûlez tous les chèques que vous n'êtes pas censé faire…

Vous me prenez pour un abruti? Les copies des transactions sont dans mon coffre-fort et ne  bougeront pas de là, c’est mon assurance pour qu'aucun d'entre vous ne me plante un couteau dans le dos, et les chèques, je n'en fait jamais d'officieux, vous pouvez donc dormir sur vos deux oreilles

Je raccrochai donc, légèrement énervé par la situation. C'était la première fois que je me retrouvais dans une situation aussi angoissante… Si je me faisais prendre, ce n'était pas simplement moi qui tombais, mais beaucoup d'autres hommes influents, à commencer par le maire de Seikusu, car c'est à cause de l'esclavagisme, ou proxénetisme, qu'on me soupçonnait, et si jamais il advenait qu'on trouve des preuves de ma culpabilité, on trouverait inéluctablement des preuves de celle de Monsieur le maire… Tout ça allait être très mauvais, j'allais probablement devoir m'exiler sur Terra, le temps que cette histoire se tasse et que je puisse éviter la prison.

Je devais penser à autre chose. J'avais donc décidé de me rendre à mon cabinet pour prendre un ou deux dossiers dans lequel je pourrais me plonger et oublier ses histoires. Bien évidemment, il me fallait oublier un peu l'esclavagisme pour l'instant, étant suivi par des policiers "fantômes" je ne pouvais pas me permettre de faire des vagues, en dehors du palais de justice.

Une voiture était devant mon cabinet, une voiture que je ne reconnaissais pas… me garant à quelques coins de rue de là, je fis le chemin à pied, beaucoup plus discret, et entrai dans le bâtiment sans un seul bruit. La personne qui était entré devait avoir de bons contacts, étant donné que le système d'alarme avait été éteint.

Arrivé à mon bureau, je constatai qu'il y avait un petit faisceau de lumière qui allait et venait devant la porte. Une lampe de poche tenue par quelqu'un qui, manifestement, semblait chercher quelque chose. L'ombre s'était accroupie devant mon coffre-fort, me faisant dos, j'entrai en silence, passant derrière elle.

Cric!

Seul le bruit du percuteur de mon pistolet se fit entendre, je pus sentir la personne se raidir.

Je te donnes trois secondes pour te dévoiler et me dire ce que tu fais ici… Une… Deux…

Un bruit se fit entendre, une personne qui veut visiblement me contacter par un forum, je mets le casque et branche le brouilleur vocale.

- Ici Marinogi, que me voulez-vous ?

- Bonjours, j'aimerais si possible parler en privée, sur un chat sécurisé.

Il dû attendre cinq seconde pour que j'isole la communication de tout système pouvant l'enregistrer à part le mien.

- Je vous écoute.

- Je ne vous donnerais pas mon nom, par sécurité.

Je me mis à à émettre un petit bruit signalant à cet homme que je comprenait sa situation, même moi je me devais de protéger mon identité, d'un simple contact avec un réseau je pouvais effacer tout ce qui me concernait, influencer des personnes pour détruire toute preuve de mon existence.

- J'ai de gros soupçons sur les activité d'un dénommé Hiro Atayoshi, mais je ne possède rien de bien probant pour pouvoir le trainer devant la justice, j'aimerais que vous alliez trouver des preuves pour me les apporter.

- Combien de temps vous me laissez, combien vous me paierez et surtout ai-je carte-blanche pour user de tout les moyens pour avoir ses informations ?

Un long temps de silence surgit, visiblement il avait de grosse crainte quand à ma manière de faire le boulot demandé, puis enfin il répondit.

- J'aimerais que cela soit fait dans moins de deux jours, plus il pourrait vous repérer, quand à la somme je vous paierais 600 000 ¥ la preuve ...

- Donc cela me fait 7 410 $ la preuve, c'est intéressant. Quand est-il de ma dernière demande ?

- Tant que cela n'endommage pas gravement les locaux et que vous ne tuez pas la cible tout me convient.

- Et si je venait à le rendre incapable de se déplacer avec ses jambes.

- Je déduirais votre paie.

- C'est d'accord, je serais présent dans deux jours au parking de Tohoshi, dernier étage, avec une tenue bleu nuit et une écharpe rouge.

Je coupe la communication et commence à chercher sur le net des information, puis je trouve son bureau, je traque les moindres informations, mais visiblement cet Hiro est un homme qui sait cacher les preuves compromettante, cela dit je doute vraiment qu'il retienne tout dans la tête, il doit donc avoir un endroit où stocker ce genre de document.

En épluchant les factures de l'entreprise où il travail, j'ai constaté qu'il y a eu l'achat d'un coffre fort, la commande étant en partie électrique, en m'infiltrant dans leurs bases de données, j’obtiens  rapidement le plan du bâtiment, avec les indications des caméras et micro, ainsi que des systèmes de détections, ce qui est un peu trop pour un endroit normal, il était clair que c'était ici que les documents devaient être stockés.

Je passe le reste de la journée à analyser les faits et gestes d'Hiro, prenant toute les précautions pour ne pas me faire repérer, c'est à dire agir normalement, comme si j'étais en repos.

Vint enfin la soirée et je me mis à prendre une douche froide, pour avoir la forme pendant toute la nuit. Je me dirige dans mon plus simple appareil vers la penderie, il me fallait une tenue pour ce soir qui ne fasse pas trop fille de joie et ne grille pas mon identité en ayant l'air espion. Je fis un rapide tour de tout mes vêtement en choisi un style que j'avais délaissé il y a très longtemps, je saisit le chapeau noir, qui fait un peu beret à vrai dire, pour la robe je prend un débardeur avec dessus imprimé une grosse toile d'araignée, porter un soutient-gorge dessous serait bien , mais malheureusement ceux qui feraient l'affaire sont partie au lavage, donc tant pis pour cette fois. Le sous-vêtement me posa un gros problème, porter une culotte aurait fait bizarre avec cette tenue, bon va pour un string noire, j'enfile par la suite une courte jupe noire et des chaussures à talon plat. Pour me cheveux, autant les laisser détacher, même si je ne vais pas apprécier ça.

Une fois prête, je prend un sac avec dedans tout l'arsenal qu'une fille doit avoir, une fausse carte d’identité, un chéquier sur un compte existant au nom de la carte d'identité, même le permis de conduire est un faux, mais le fait qu'ils soient tout trois reliés au nom, c'est-à-dire Clara Rovanove, permettait de contrecarrer toute les tentatives pour me confondre. J'ai aussi quelques petit trucs pour me défendre.

Je quitte ma demeure sous la couvert de la nuit sans étoile, le lampadaire ayant eu "bizarrement" un défaut qui l'empêche de bien fonctionner. Je marche pendant dix minutes pour me trouver devant les locaux, ni une ni deux, je pose ma mains sur le système, qui comprend un lecteur de carte magnétique et un code digitale, tout deux sont corrompus par ma capacité qui lui fait croire que tout est bon.

Une fois entré, je me dirige vers le bureau de Hiro, j'allais commencer quand une voiture vint se garer devant le bâtiment, je me cache, mais visiblement c'est une personne qui est venu squatter la place, aussi je me met à fouiller à son bureau, regardant dans les tiroirs et les meubles, même derrière les tableaux, mais rien, il avait donc bien caché tout dans son coffre fort, au moins je me serais assurée qu'il en les a pas caché autre part dans cette pièce.

Je pose ma paume sur le système, analysant les donnes pour trouver le code, une fois trouvé je l’entre déverrouillant une partie du mécanisme, il ne me reste plus qu'à faire la partie manuelle, pour cela il faut que j'écoute mieux, je dépose donc mon oreille contre le mécanisme quand j'entendis un "Cric", et merde.

Je te donnes trois secondes pour te dévoiler et me dire ce que tu fais ici… Une… Deux…

Je lève les mains et me retourne.

- Hè doucement mec, pas besoin d'être aussi expéditif, je me nomme Clara Rovanove, un mec m'a dit que t'étais un bon avocat, don je suis venus pour voler quelques truc pour les revendre dans le quartier de la Toussaint. Voilà je t'ai tout dis, tu pourrais baisser ton arme, c'est sensible ses joujou là, un coups peu vite partir et j'ai pas envie d'être dans la rubrique des chiens écraser moi.

Mon corps frissonnait de peur, ce n'était pas de la comédie, pas tout à fait en faite, là il pouvait me descendre à tout moment, mais les circonstances étaient contre lui, un coups de feu aurait rameuté du monde quand à plaider la légitime défense, il faut dire que je n’avais pas d'arme à feu sur moi donc au mieux il me laissait partir, au pire il me menace ou me séquestre.

Il fallait attendre de voir comment il réagirait.

Malgré l'air un peu apeuré de la jeune femme, je décelai tout de suite qu'elle ne me disait pas la vérité. Un petit rire émanant de ma bouche, je me laissai choir dans le fauteuil qui était réservé, généralement, aux clients qui venaient me voir, et lui fit signe de s'asseoir à mon bureau. Évidemment, si je savais qu'il y aurait pu y avoir un objet quelconque, du genre stylo à pointe fine ou encore paire de ciseaux qu'elle aurait pu attraper et s'en servir contre moi, il était évident que je l'aurais laissé se tenir debout, les mains en l'air. Mais, étant un maniaque de l'ordre et de la propreté, j'avais pris soin de tous ranger dans chaque compartiment du bureau avant de les sceller à clefs, que je gardais toujours dans mon porte-monnaie.

Étant donc à bonne distance pour pouvoir réagir si jamais elle décidait de m'attaquer, et la privant de toute arme potentielle, je pouvais aisément la garder en joue, et ainsi conserver l’avantage, la position de force, que j'avais face à l'intrus.

Ne vous inquiétez pas, si un coup de feu résonne, provenant de mon arme, c'est que je l'aurai voulu, je suis habitué à manier ce genre d'outils…
 
Je souris en coin, même si le bruit allait bien alerter les gens dans les environs, ça ne changerait rien, elle était entrée par effraction dans mon cabinet, et avait essayé de me tuer. Le makarov que j'avais de caché dans mon veston allait être l'arme confirmant mes dires. Et comme beaucoup de policiers haut gradés, l'un d'eux allait probablement être affecté à l'histoire, sont à ma solde, je n'avais rien à craindre concernant le déroulement de l'enquête, quitte à les forcer à tout arrêter si je sentais qu'il devenaient embarrassant et qu'ils commençaient à voir clair.

Bon… Tu m'as menti, la belle affaire… Tu n'es pas n'importe qui, très chère. Une voleuse à la petite semaine n'aurait pas pu traverser mon système de surveillance comme ça, et n'aurais très certainement pas pu ouvrir la première partie des verrous du coffre-fort. Donc, avant que je ne  m'énerve, tu vas devoir me dire ce que tu viens faire ici. Au fond, je n'ai que faire de qui tu es, ça fera un chien de plus dans les journaux, ou une chienne.

 

Je la regardais avec mon regard confiant, légèrement provocateur. Allais-je m'amuser avec elle? Peut-être bien, je me devais de la décourager à faire un nouvel essai pour dérober ce pourquoi elle était venue, probablement les preuves que certains sous-officiers de la FJS espéraient trouver à mon compte.

 

Beaucoup de gens ne reconnaissent pas que la corruption a ses bienfaits dans le monde… Car plus une entreprise est riche, plus elle a de chances d'engager plus de gens, et donc de mieux faire tourner l'économie. Un "petit" mal pour un grand bien, au fond.

 

Va falloir que tu te mettes à table, chérie, sinon tu ne pourras plus jouer les voleuses de minuit… Je suis quelqu'un qui crois très peu à la réincarnation alors…

D'un mouvement de son arme il "m'invite" à prendre place à son bureau, ce n'était pas un amateur, je l'avais tout de suite sentit, il m'avait placé dans une endroit où il avait maintenant les pleins pouvoirs, je ne pouvais pas sortir de mon sac un objet sans prendre le risque qu'il ne me mette une balle.

Je n'avais même pas un contact avec un quelconque appareil électronique, sinon j'aurais usé de ma capacité pour avertir les autres et au pire risque de la taule pour entrée par effraction, comme je n'avais aucun antécédent, j'aurais certainement le droit à une baisse de la peine.

Ce n'était pas une situation confortable et le ait que le siège soit tendre n'arrangeait en rien le stress occasionné. Il ne faisait pas trop chaud dans la pièce, mais je pus sentir une goutte de sueur perler sur mon front et couler le long de ma joue. Ma capacité était inutile face à une arme comme celle-ci, il fallait s'en sortir autrement.

Je gagne en assurance quand il se mit à me regarder de haut. Ce genre d'attitude me répugne et me pousse à agir, aussi ma peur semblait s'être évaporé pour le moment et je ferme les yeux, soupirant, puis vint un léger rire qui sortit de ma bouche. Mes yeux gagnèrent en intensité, fixant ceux de Hiro comme si elle allaient bruler sous mon regard.

- Je ne crois pas non plus à la réincarnation, soit je vais vous dire la vérité. J'ai eu une petite envie de faire un tour du côté des bourges pour visiter un peu les baraques, c'est toujours plus amusant de dormir dans la demeure de quelqu'un d'autres.

Dans les films c'est le moment où le méchant te met une baffe, mais c'était la réalité, il ne pouvait pas savoir qui était le commanditaire, ne l'ayant pas forcé à le dire, il ne pouvais pas savoir non plus sur ma capacité, il ne pouvais pas avoir la moindre preuve prouvant que l'entrée c'était fait avec des pouvoirs dépassant les humains, enfin il pouvait toujours m'abattre, mais ce serait prendre le risque de se trouver en face d'une personne beaucoup plus compétente dans ce genre de domaine.

- Vous êtes content de cette réponse ?

Faudrait quand même que des fois que je ferme ma gueule.

Elle me mentait encore, c'était l'évidence même. Elle prétendait être n'importe qui, alors que le système que j'avais fait installer dans mon bureau était beaucoup trop sophistiqué pour se faire pirater par une quelconque malfaiteur. Quoiqu'il en soit, je décidai de faire semblant de la croire, car la traiter de menteuse ne nous aurait fait que tourner en rond, j'ai donc décidé d'entrer dans son jeu.

Si tu recherchais  un endroit où dormir, pourquoi avoir choisi celui avec le système d'alarme, probablement le seul dans tout le Quartier de la Toussaint? D'ailleurs, je serais bien curieux de savoir comment tu t'es prise pour le neutraliser? Car, comme j'ai dit tout à l'heure, ce n'est pas un simple voleur à la petite semaine qui pourrait déjouer ce genre de système…

Mon pistolet toujours braqué sur elle, je souris en coin de manière amusé.

Écoute, je n'ai pas l'intention de te tuer, cependant, si tu fais quelque chose soit pour m'attaquer ou pour fuir, je n'hésiterai pas à t'abattre, ce ne serait pas la première fois que je tire sur quelqu'un, ni probablement la dernière… Cependant, si tu fais tout ce que je te dis… Peut-être serais-je assez gentil pour te donner ta liberté, sans même une punition… Si tu es d'accord, lève-toi, comme une bonne fille… Sans toucher à quoi que ce soit.

Je me levai, la pointant toujours avec mon arme, la faisant signe de passer devant moi… Si elle était un peu intelligente, elle allait faire ce que je lui dis sans faire d'histoire.